Natation

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 9 mai 2017 à 13:48 et modifiée en dernier par Anael Hagner (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Natation
Fédération internationale Fédération internationale de natation
Image illustrative de l’article Natation
Un nageur pratiquant le crawl.
Natation aux JO d'Atlanta en 1996.

La natation, c'est-à-dire l'action de nager (Écouter), est la méthode qui permet aux êtres humains et à certains animaux de se mouvoir dans l'eau sans aucune force propulsive que leur propre énergie corporelle. La natation regroupe des activités diverses, comme le déplacement à la surface de l'eau et sous l'eau (plongée, natation synchronisée), le plongeon, ou les jeux pratiqués dans l'eau. Elle se pratique en piscine, en eau libre (lac, mer), ou en eau vive (torrent). La natation demeure un sport accessible à tous. L’offre en matière d’activités sportives aquatiques est large et tend à se diversifier encore davantage. Qu’il s’agisse de l’aquagym, de l’aquabike, du yoga aquatique ou de la simple nage, toute personne peut pratiquer un sport dans l’eau[1].

La natation est un sport olympique depuis 1896 pour les hommes et depuis 1912 pour les femmes.

Chez les microbes et les animaux

Certaines bactéries nagent dans les fluides, dont dans les mucus, la lymphe, le sang ou des gels tels que la synovie (spirochètes notamment).

De très nombreux animaux, du zooplancton aux grands mammifères tels que les baleines ont développé au cours de l'évolution des organes fonctionnels spécialisées (nageoires, pattes palmées, queue surdéveloppée...) ou des stratégies natatoires (vol presque plané chez la raie, ondulation chez les poissons anguiforme ou en forme de lame de couteau[2]), mouvement hélicoïdal chez certains vers (ex : Lumbriculus variegatus dans certaines circonstances), nage saccadée chez la méduse, la daphnie ou le cyclop[3].

Grâce à leur flagelle, les spermatozoïdes humains peuvent nager dans la glaire cervicale et jusqu'à l'ovule, s'il est présent. Chez les organismes marins, ils nagent souvent en pleine eau à la recherche de l'œuf ou ovule le plus proche.

Tous les mouvements pratiqués par des microbes ou animaux pour avancer dans un fluide et notamment dans l'eau obéissent à des règles physiques qui relèvent de la dynamique des fluides[4]. Ils peuvent être aidées par des mucus qui réduisent la friction dans l'eau.

Dans l'Histoire

Bien qu'il soit possible que les humains aient su nager dès la période préhistorique (il n'existe pas de preuves archéologiques dans ce domaine), les premiers documents à ce sujet datent approximativement de 4 500 avant Jésus Christ[5] et proviennent d'Égypte, de Grèce, d'Assyrie et de Rome. On enseignait la natation aux citoyens romains dès leur enfance : d'un homme peu instruit les Grecs (Platon : Lois III, 689d) et les Romains disaient : « Il ne sait ni lire ni nager. » Aux thermes, les Romains pouvaient nager dans la natation, piscine au sens de nager. Mais cette discipline n'apparaissait pas dans les Jeux Panhelléniques.

Accessoires pour la natation

Lunettes de natation.

La natation peut se pratiquer muni du seul maillot de bain, bien que la réglementation chez les compétiteurs permettent l'usage des combinaisons. On peut s'aider aussi de divers accessoires, parmi lesquels :

  • pour se maintenir à la surface de l'eau : les bouées, ceintures de flottaison, brassards, bouchons, planches, frites ;
  • plus spécialement, pour l'apprentissage et le perfectionnement de la nage : la planche qui permet de ne faire travailler que les jambes ; le pull-buoy, objet en mousse que l'on place entre les jambes pour ne travailler que les bras ; les paddles (palmes pour les mains, aussi appelles plaquettes), accessoires en plastique augmentant l'appui des mains pour muscler les bras et travailler sa technique ; l'élastique en caoutchouc que l'on met autour des poignets ou des chevilles et qui permet de perfectionner ses appuis ;
  • pour se déplacer plus vite : palmes de natation, monopalme ou encore zoomer, plaquettes pour les mains ;
  • pour respirer : les bouteilles d'air comprimé pour rester sous l'eau, le tuba (frontal ou latéral) pour respirer à la surface de l'eau sans avoir à tourner la tête ;
  • pour le confort du nageur : le bonnet de bain qui protège les cheveux, évite de polluer la piscine, tient chaud à la tête quand l'eau est froide et permet un meilleur aérodynamisme pour la compétition ; la combinaison isotherme pour nager en eau froide ; les lunettes de natation pour protéger les yeux et pour voir sous l'eau ; les bouchons d'oreille et le pince-nez pour empêcher l'eau de rentrer dans les oreilles ou le nez. Ce dernier étant notamment utilisé pour la nage synchronisée ;
  • pour la protection : chaussons anti verrues. Chaussons en latex que l'on porte pour se protéger des infections ;
  • pour l'entraînement, il existe des montres qui comptent les longueurs et les mouvements réalisés grâce à un accéléromètre.

Techniques de nage

Il n'y a aujourd'hui que quatre techniques de nage normalisées à des fins compétitives par l'institution sportive et enseignées couramment : le papillon, le dos crawlé, la brasse et le crawl. Il existe cependant de nombreux autres styles, dont certains ont été enseignés dans le passé en natation, voire utilisés en compétition sportive[6] :

La nage la plus rapide est le crawl, très utilisée en nage libre, mise au point par John Arthur Trudgen en 1873[7] en s'inspirant de la technique utilisée par certains Amérindiens. Au début du XXe siècle apparut le battement de jambes actuel, apparemment issu de l'observation d'indigènes australiens. Cette nage fut appelée « crawl australien » jusqu'au milieu du XXe siècle à peu près. Le sport quant à lui rentra aux Jeux olympiques dès les premiers jeux olympiques en 1896.

Nages de compétition

Les nages de compétition se nagent en bassin de 25 m (petit bassin) et de 50 m (grand bassin).

  • Le papillon 50, 100 et 200 mètres
  • Le dos (dos crawlé), 50, 100 et 200 mètres ;
  • La brasse 50, 100 et 200 mètres ;
  • La nage libre 50, 100, 200, 400, 800 et 1 500 mètres. En théorie, la nage libre autorise tous les styles de nage, en pratique, c'est le crawl, la nage la plus rapide, qui est utilisée. Dans une épreuve de quatre nages, la partie en nage libre doit être parcourue dans une nage différente du dos, de la brasse et du papillon (règle SW 5.1[8]).

Dans une épreuve de quatre nages (100, 200 ou 400 mètres), l'ordre des nages est le suivant : papillon, dos, brasse et crawl. Dans un relais, l'ordre change : dos, brasse, papillon, crawl afin de permettre au « dossiste » de partir (le départ en dos se fait dans l'eau, les mains sur les poignées situées sous le plot et non par plongeon du plot comme dans les autres nages). La nage 100 mètres quatre nages individuelle ne peut se nager qu'en petit bassin.

Sur ces 40 épreuves, seules 32 sont disputées aux jeux olympiques. Les 50 mètres en papillon, en dos et en brasse ainsi que le 800 mètres nage libre chez les hommes et le 1 500 mètres nage libre chez les femmes ne font pas partie du programme olympique mais sont disputés dans les autres compétitions, notamment les championnats du monde.

La brasse est la nage la plus réglementée techniquement mais aussi la plus dure à réaliser et la plus "lente", avec notamment l'obligation de réaliser des mouvements simultanés et dans un même plan horizontal, de toucher le mur simultanément avec les deux mains au virage et à l'arrivée et d'alterner un mouvement de bras et un mouvement de jambes dans cet ordre (règle SW 7[8]). Dans toutes les nages, la coulée est limitée avant la ligne des 15 mètres[9]. Sauf en brasse, où la coulée est limitée par le nombre de mouvements, c'est-à-dire un mouvement de dauphin (appelé une ondulation) descendant des jambes, un mouvement de brasse (bras et jambes) et le premier cycle de bras qui doit permettre au nageur de couper la surface. Aussi il n'est pas possible d'évoluer sur toute la durée d'une distance olympique en immersion.

Certains nageurs se rasent les poils (jambes, bras, tête et même sourcils) notamment à cause de la résistance qu'ils exercent, mais aussi parce qu'une légère couche de peau est ôtée et que le nageur a une meilleure sensation de l'eau.

Pratiques compétitives

On peut regrouper la pratique compétitive de la natation en trois catégories de sports : les courses, la pratique artistique, et les sports d'opposition pratiqués dans l'eau.

La nage se pratique aussi dans le cadre des loisirs dans les piscines ou tout simplement dans les cadres naturels.
  • Les courses : il s'agit de parcourir une certaine distance le plus vite possible en respectant un règlement. On fait des distinctions selon le lieu de pratique et les accessoires autorisés. La natation sportive regroupe les courses en piscine sans accessoires (le dos, la nage libre, le papillon, et la brasse), par catégories d'âge.

En France

Les écoles de natation proposent des certifications pour les plus jeunes, dans l'ordre croissant[10] :

  1. Sauv'nage qui certifie une pratique sécuritaire de la natation (notamment savoir nager 50 mètres, s'immerger, faire du surplace)
  2. Pass'sports de l'eau qui valide des performances dans plusieurs disciplines : natation synchronisée, natation sportive, nage avec palmes, plongeon et water-polo
  3. Pass'compétition qui permet l'accès aux compétitions fédérales

Ensuite, les catégories des compétitions sont les suivantes[11] :

Avenirs < 9 ans
Poussins 10 et 11 ans
Benjamins 12 et 13 ans
Minimes 14 et 15 ans
Cadets 16 et 17 ans
Juniors 18 à 20 ans
Seniors > 21 ans
Maîtres > 25 ans

La catégorie des maîtres est elle-même décomposée en 15 parties :

C1 25 à 29 ans
C2 30 à 34 ans
C3 35 à 39 ans
C4 40 à 44 ans
C5 45 à 49 ans
C6 50 à 54 ans
C7 55 à 59 ans
C8 60 à 64 ans
C9 65 à 69 ans
C10 70 à 74 ans
C11 75 à 79 ans
C12 80 à 84 ans
C13 85 à 89 ans
C14 90 à 94 ans
C15 95 ans et +

Les compétitions maîtres font de la natation un des très rares sports où les compétiteurs peuvent poursuivre leur carrière sans limite jusqu'au niveau mondial. Pratique en pleine extension — à l'image du marathon en athlétisme — la natation maître est l'occasion de très importantes compétitions : les championnats du monde des maîtres ont ainsi réuni en juin 2012 plus de 10 000 nageurs à Riccione, en Italie[12],[13].

Il existe aussi des courses en piscines avec accessoires (palmes ou monopalme, tuba, bouteilles d'air), des courses en eau libre avec ou sans accessoires, de la nage en eau libre. L'épreuve de 10 km en eau libre a fait son entrée aux Jeux olympiques de Pékin en 2008. Des épreuves spéciales peuvent être organisées en eau libre, la plus connue est la traversée de la Manche (31 km).

Au Canada

Le programme de sécurité aquatique de la croix-rouge canadienne reconnaît six styles de nage soit : crawl, dos crawlé, brasse, dos élémentaire, marinière et le papillon. Le dos élémentaire ne semble pas être enseigné ailleurs dans le monde qu'au Canada. La marinière semble avoir son équivalent sous le nom de brasse indienne. . Dans son programme aux enfants, la croix-rouge explique aussi la godille (tête première et pieds premiers) et le rotatif-alternatif (nage très utilisée pour le remorquage en sauvetage). Depuis quelques années, le papillon n'est plus enseigné dans ce progamme pour plusieurs raisons.. Le programme est divisé selon l'âge des participants :

  1. Préscolaire :
    1. Étoile de mer pour les 4 mois à 18 mois. Le critère de passation est l'âge et les items suivant :
      1. Flottabilité et déplacement (avec aide) ;
      2. Flottaison sur le ventre (avec aide) ;
      3. Flottaison sur le dos (avec aide) ;
      4. Position verticale (avec aide) ;
      5. Aller dans l'eau (avec aide) ;
      6. Techniques de soutien à l'intention de la personne responsable ;
      7. Immersion (participation facultative).
    2. Canard pour les 18 mois à 30 mois. Le critère de passation est l'âge et les items suivant :
      1. Aller dans l'eau (avec aide) ;
      2. Immersion (participation facultative) ;
      3. - Introduction à la respiration rythmée : contrôle de la respiration ;
      4. Flottabilité et déplacement (avec aide) ;
      5. Déplacement vers l'avant (avec aide) ;
      6. Déplacement vers l'arrière (avec aide) ;
      7. Flottaison sur le ventre et redressement (avec aide) ;
      8. Flottaison sur le dos et redressement (avec aide).
    3. Tortue de mer pour les 30 mois à 4 ans. Le critère de passation est 3 ans et plus et les items suivant :
      1. Aller dans l'eau ;
      2. Immersion, 3 s ;
      3. Introduction à la respiration rythmée : contrôle de la respiration ;
      4. Flottabilité et déplacement (avec aide) ;
      5. Déplacement en eau peu profonde ;
      6. Flottaison sur le ventre et redressement, 3 s (avec aide) ;
      7. Flottaison sur le dos et redressement, 3 s (avec aide) ;
      8. Glissement sur le ventre et sur le dos et redressement (avec aide) ;
      9. Battement des jambes de base sur le ventre (avec aide) ;
      10. Nage sur le ventre (avec aide) ;
      11. La participation aux jeux et chansons.
    4. Loutre de mer pour les 3 ans et plus avec ceinture hippopotame. Le but de ce cours est de permettre à l'enfant de pouvoir nager sans l'aide de ses parents, mais aussi de bien pouvoir suivre des prochains cours de natation sans ses parents. Les critères de passation sont :
      1. Ouverture des yeux sous l'eau (essai) ;
      2. Respiration rythmée, 3 répétitions ;
      3. Flottaison sur le ventre et redressement, 3 s (avec aide) ;
      4. Flottaison sur le dos et redressement, 3 s (avec aide) ;
      5. Glissement sur le ventre, 3 s ;
      6. Glissement sur le dos, 3 s (avec aide) ;
      7. Nage sur le ventre, 1 mètre (avec aide).
    5. Salamandre pour les 3 ans et plus.Son équivalence dans le programme junior est le junior 1. Les distances ainsi que certains critères sont modifiées, mais il reste néanmoins très similaire. Les critères de passation sont :
      1. Ouverture des yeux sous l'eau (essai) ;
      2. Respiration rythmée, 5 répétitions ;
      3. Flottaison sur le ventre et redressement ;
      4. Flottaison sur le dos et redressement ;
      5. Glissement sur le ventre avec battement de jambes, 2 mètres ;
      6. Glissement sur le dos avec battement de jambes, 2 mètres ;
      7. Glissement avec retournement, du ventre vers le dos, 2 mètres ;
      8. Glissement avec retournement, du dos vers le ventre, 2 mètres ;
      9. Nage sur le ventre, 2 mètres.
    6. Poisson-lune.Son équivalence dans le programme junior est le junior 1. Les distances ainsi que certains critères sont modifiées, mais il reste néanmoins très similaire. Les critères de passation sont :
      1. Respiration rythmée, 5 répétitions, 2 façons ;
      2. Glissement sur le ventre avec battement de jambes, 5 mètres ;
      3. Glissement sur le dos avec battement de jambes, 5 mètres ;
      4. Glissement avec retournement et battement de jambes, 5 mètres ;
      5. Glissement sur le côté avec battement de jambes, 2 mètres (avec aide) ;
      6. Nage sur le ventre, 5 mètres.
    7. Crocodile.Son équivalence dans le programme junior est le junior 2. Les distances ainsi que certains critères sont modifiées, mais il reste néanmoins très similaire. Les critères de passation sont :
      1. Respiration rythmée, 10 répétitions, 2 façons ;
      2. Glissement sur le ventre avec battement de jambes, 7 mètres ;
      3. Glissement sur le dos avec battement de jambes, 5 mètres ;
      4. Glissement sur le côté avec battement de jambes, 5 mètres ;
      5. Nage sur le ventre, 5 mètres ;
      6. Nage sur le dos, 5 mètres.
    8. Baleine. Son équivalence dans le programme junior est le junior 3. Les distances ainsi que certains critères sont modifiées, mais il reste néanmoins très similaire.Les critères de passation sont :
      1. Respiration rythmée : glissement avec retournement et battement de jambes, du ventre vers le côté, 10 répétitions ;
      2. Glissement sur le ventre avec battement de jambes, 10 mètres ;
      3. Glissement sur le dos avec battement de jambes, 10 mètres ;
      4. Glissement sur le côté avec battement de jambes, 10 mètres ;
      5. Nage sur le ventre, 10 mètres ;
      6. Nage sur le dos, 10 mètres[14].

Il est important de mentionner que pour pouvoir passer d'un cours à un autre, les moniteurs en sécurité aquatique doivent avoir vu l'enfant participant faire au moins trois fois chacun des critères d'évaluations au cours de sa session de natation. Si un moniteur n'est pas sûr de la classification d'un élève, il peut demander de classer l'élève en question dans un niveau plus bas.

Pour les enfants de 5 ans et plus :

  1. Junior : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10[15]
  2. Pour les adolescents et adultes : cours Essentiel 1 et 2 pour les adultes sans expérience de nage ou ayant vécu des traumatismes par rapport à l'eau, cours Styles de nage qui correspond aux critères de Jr 4 à 10 et cours Sports qui comporte 12 modules de sports aquatiques. Les cours pour adultes sont généralement adaptés aux besoins et capacités des adultes.
  3. Programme de formation de moniteur de sécurité aquatique: pour les adolescents de 15 ans et plus ayant au minimum le brevet Croix de bronze et les styles de nage de Jr 10. Ce cours permet aux nageurs de développer leur leadership, leurs habiletés de nage, de communication, d'animation et de supervision aquatique. Les candidats apprennent à corriger les styles de nage, à donner de la rétroaction et à remplir les documents administratifs en lien avec les cours de natation de la Croix-Rouge canadienne.

Au Québec, les catégories des compétitions sont[16] :

  1. Les 11-12 ans (catégorie qui peut inclure les nageurs de moins de 11 ans).
  2. Les 13-14 ans et, selon les compétitions.
  3. Les 15 ans et plus ou les 15-16 ans.
  4. Les 17 ans et plus (catégorie senior).

Paranatation

La Paranatation est un programme élaboré dans le but de permettre aux individus présentant un handicap de pouvoir pratiquer la natation de façon compétitive.

Celle-ci « combine une grande variété de handicaps dans trois catégories:

  1. Handicaps fonctionnels
  2. Handicaps visuels
  3. Handicaps intellectuels »[17]

Natation féminine

Concurrentes au départ d'une épreuve féminine de natation.

Selon une étude européenne, la natation dans les pays de l'Union européenne est populaire chez les deux sexes[18]. Selon la fédération française de natation (FFN) , 25% des femmes (7,5 million) et de 23% des hommes en 2010 France pratiquent la natation de loisir. Parmi les pratiquant(e)s de la natation sportive en France, les femmes sont substantiellement majoritaires: 55,7 % de femmes contre 44,3% d'hommes sur les 288.000 licencié(e)s[19]. Pourtant la natation sportive féminine est beaucoup plus jeune que la masculine[20].

Histoire de la natation féminine

En Suède, Nancy Edberg popularise la natation à Stockholm dès 1847. Elle y donne des cours de natation à des hommes et des femmes, puis, peu après, elle lance des cours de natation destinés aux femmes au Danemark et en Norvège[21]. Ses démonstrations publiques de natation avec ses élèves à partir de 1856 sont probablement parmi les premières démonstrations en Europe[21].

En Allemagne, c'est un homme, Ludwig Christof Rübsamen, professeur de gymnastique athlétique à Giessen (Allemagne), qui y fonde une piscine en 1851 et promeut la natation féminine[22].

Aux États-Unis, une des premières femmes à promouvoir la natation féminine est Kate Bennet, qui ouvre en 1870 une école à Manhattan[23].

Aux Pays-Bas, le premier bassin de natation en plein air date de 1846. Dans ce bassin et ceux qui ouvrent peu après, il y a séparation des sexes : ou bien les bassins sont interdits aux femmes, ou bien ils sont réservés aux hommes la majorité du temps, avec quelques heures par semaine prévus pour une utilisation par les femmes. En 1882, une piscine à ciel ouvert, la piscine Obelt, est construite à Amsterdam ; cette piscine comporte plusieurs bassins dont l'un destiné aux femmes. Y est organisée en 1884 la première épreuve de natation féminine aux Pays-Bas. En 1886, un club de natation féminine est fondé à La Haye, le premier club de ce genre aux Pays-Bas et probablement aussi en Europe continentale. La féderation néerlandaise de natation, fondée en 1888, crée un diplôme de natation en 1890 ; pour cela la fédération commence une formation d'instructeurs de natation ; le premier diplôme de maître nageur, en 1892, est délivré à une femme[24].

La première femme à participer à une épreuve de natation en France, en septembre 1905, est Annette Kellerman, féministe australienne, qui a aussi propagé la natation synchronisée. La première course de natation féminine a lieu en 1906[25].

Le premier championnat féminin de natation se déroule en Écosse en 1892[26].

Le premier record du monde féminin officiel de natation est détenu par la nageuse allemande Martha Gerstung sur le 100 m libre en 1 min 35 s 00, enregistré le 18 octobre 1908 à Magdebourg[27].

Les premiers Jeux olympiques comportant des épreuves féminines de natation au programme, sont les 5e Jeux de 1912 à Stockholm, où l'Australienne Fanny Durack remporte à la fois la médaille d'or et un nouveau record mondial en 100 m libre [28]

La première nageuse de descendance africaine ayant obtenu une médaille olympique est Enith Brigitha de Curaçao, qui, nageant pour les Pays-Bas, a gagné deux médailles de bronze en 100 m et 200 m libres aux Jeux olympiques de 1976 à Montréal[29].

Notes et références

  1. Passeport Santé, « http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=natation-activite-physique-multiples-bienfaits », sur http://www.passeportsante.net/ (consulté le )
  2. Taylor, G., 1952. Analysis of the swimming of long and narrow animals. Proc. r. Soc., Lond. (A)214: 158–183.
  3. Strickler, J. R. (1975), Swimming of planktonic Cyclops species (Copepoda, Crustacea): pattern, movements and their control. In T. Y.-T. Wu, C. J. Brokaw & C. Brennan (eds), Symposium on Swimming and Flying in Nature, vol. 2. Plenum, New York: 599–613
  4. Nachtigall, W. (1983), The biophysics of locomotion in water. In W. Hoppe, W. Lohmann, H. Markl & H. Ziegler (eds), Biophysics. Springer-Verlag, New York: 587–600.
  5. http://www.staps.uhp-nancy.fr/foad_natation/histoire_1.htm
  6. Quelques données historiques sur les nages
  7. http://www.assurance-sport.com/Natation.html
  8. a et b www.fina.org | Official FINA Website
  9. http://www.ffnatation.fr/download/info/pub/2011_annuel_reglements_sportifs.pdf p. 28
  10. http://www.natationpourtous.com/espace-pro/enseignement/ecole-natation-francaise.php
  11. http://aude.ffnatation.fr/rsc/1681/fichiers/articles/20.pdf
  12. http://usmnatationmaubeuge.wifeo.com/les-maitres.php
  13. http://www.ffnatation.fr/webffn/index.php?idact=mtr
  14. « Croix rouge programme natation » (consulté le )
  15. « Croix rouge natation programme junior »
  16. http://www.fnq.qc.ca/doc/doc/00000530_pol_16_records.pdf
  17. « Paranatation, natation paralympique, natation handisport, handicapé », sur Paranatation, natation paralympique, natation handisport, handicapé (consulté le )
  18. Gertrud Pfister, Égalité entre les femmes et les hommes dans le sort de haut niveau, Rapport de l'APES, Conseil de l'Europe, 2011
  19. Dossier de presse 2012-2013 de la FFN, p. 5-6
  20. M.Ibrahima Ndiaye, La natation féminine sénegalaise, historique, résistances, enjeux, mémoire de maitrise, université Cheik Anta DIOP, 2002, pg.4
  21. a et b (en) Idun (1890): Nr 15 (121)
  22. (de) Rudolf Vierhaus et Walter de Gruyter, Deutsche Biographische Enzyklopädie : Poethen-Schlüter, 2007, pg. 602
  23. (en) Lisa Bier, Fighting the Current: The Rise of American Women's Swimming, 1870-1926, McFarland, 2011, pg. 15-18.
  24. (nl) Harold van der Werff et Koen Breedveld, Zwemmen in Nederland, in: Kennisbank sport en bewegen
  25. Anne Velez, Les filles de l’eau. Une histoire des femmes et de la natation en France (1905-1939), thèse, Université d’Angers, 2010
  26. (en) « (en) The History of Competitive Swimming »
  27. (en) Kirstin Olsen, Chronology of Women's History, pg. 183
  28. (en) Kirstin Olsen, op.cit. pg. 191
  29. (nl) De schone zwemster zonder goud, De Volkskrant, 18 juin 2015

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Natation, de l'apprentissage aux Jeux Olympiques, Technique, Entraînement, Mental, Michel Pedroletti, éditions Amphora Paris, 2009, 405p.
  • Les fondamentaux de la natation Michel Pedroletti, éditions Amphora Paris, 2000, 253p.
  • Mon enfant et l'eau Michel Pedroletti, éditions Amphora Paris, 2004,111p.
  • Jean-Pierre Brisset, Œuvres natatoires, Les Presses du réel, collection L'écart absolu - poche, Dijon, 2001.
  • Guillaume Tanis, Modestes propositions pour réformer l'apprentissage de la natation : la nage libre à l'épreuve de l'observation de la faune sous-marine, avec de nombreuses illustrations et une préface inédite de l'auteur, Demain, je plonge, éditions du Bus de Minuit, Toulouse, 2014, 265p.

Articles connexes

Liens externes