Henri Deroy

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Henri Deroy
Photographie de Deroy.
Fonctions
Président
Les Amis de la bibliothèque du Saulchoir (d)
-
Michel Gaudet (d)
Président
Musée social
à partir de
Gouverneur
Crédit foncier de France
-
Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations
-
Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations
-
Président
Banque d'État du Maroc
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Henri Marie Jules DeroyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Distinction

Henri Marie Jules Deroy, né dans le 1er arrondissement de Paris le , mort à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) le , est un financier et haut fonctionnaire français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Henri Deroy est le fils de Jean Edme Léon Deroy, avocat à la Cour d'appel de Paris, secrétaire général de la Conférence des avocats du barreau de Paris et directeur de la Chambre syndicale des propriétés immobilières de la ville de Paris, et de Camille Louise Marie Mouillefarine.

Il suit ses études à l'École libre des sciences politiques. Il sort major de sa promotion, devant Wilfrid Baumgartner (3e), en 1922[1].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Henri Deroy est admis à l'Inspection des finances. Il enseigne parallèlement à l’École libre des sciences politiques, où il donne un cours sur « la législation budgétaire et l'administration financière de la France »[2].

Il devient directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (1935-1940 et 1943-1945) et secrétaire général aux finances publiques, adjoint avec rang ministériel de Yves Bouthillier (1940-1942) puis Pierre Cathala (1942-1943), ministres des Finances. En 1945, Jean Watteau lui succède à la tête de la Caisse des dépôts[3].

Quoiqu'ayant servi auprès d'Yves Bouthillier durant la Seconde Guerre mondiale, il n'est pas inquiété par la Haute Cour de justice chargée de l'épuration. Alors qu'une décision d'incarcération à son égard est décidée, plusieurs résistants du ministère des Finances ayant considéré que sa conduite durant la guerre ne justifiait pas d'incarcération, comme François Bloch-Lainé, empêchent l'exécution de la décision[4].

On lui attribue la création, dans la loi de Finances pour 1946, pour l'impôt sur le revenu, du système du "quotient familial" : attribuant une part par adulte, une demi-part par enfant, il applique la progressivité du barème au revenu par part, indicateur du "niveau de vie", et non au revenu total[5].

Gouverneur du Crédit foncier de France de 1945 à 1955, vice-président puis président de la Banque de Paris et des Pays-Bas de 1962 à 1967 et de la Banque d'État du Maroc.

Il siège également dans divers conseils d'administration : Compagnie internationale des wagons-lits, qu'il préside de 1953 à 1972, Banque des règlements internationaux, Librairie Hachette, Raffineries de sucre de Saint-Louis, etc.

Fonctions politiques[modifier | modifier le code]

  • Secrétaire général aux Finances publiques à partir du au dans les Gouvernements Laval 5 et 6, Flandin, Darlan.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Grand officier de la Légion d'honneur Grand officier de la Légion d'honneur

Publications[modifier | modifier le code]

  • Finances publiques : le budget de l’État, avec Wilfrid Baumgartner, Centre de documentation universitaire, 1944
  • Législation budgétaire et administration financière de la France, Paris, Centre de documentation universitaire, 1945
  • Les Ressources publiques, avec Wilfrid Baumgartner, Centre de documentation universitaire, 1945, 156 p.
  • Les hôtels du Crédit foncier, Paris, 1952

Sources[modifier | modifier le code]

  1. Olivier Feiertag, Wilfrid Baumgartner: Un grand commis des finances à la croisée des pouvoirs (1902-1978), Institut de la gestion publique et du développement économique, (ISBN 978-2-8218-2822-3, lire en ligne), p. 49
  2. Pierre Rain, L'École Libre Des Sciences Politiques, Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 978-2-7246-0033-9, lire en ligne)
  3. Frédéric Tristram, « Chapitre premier. Une réforme inachevée des administrations financières », dans Une fiscalité pour la croissance : La direction générale des impôts et la politique fiscale en France de 1948 à la fin des années 1960, Institut de la gestion publique et du développement économique, coll. « Histoire économique et financière - XIXe-XXe », , 21–78 p. (ISBN 978-2-8218-2839-1, lire en ligne)
  4. François Bloch-Lainé et Françoise Carrière, Profession: fonctionnaire: entretiens avec Françoise Carrière, Ed. du Seuil, coll. « Traversée du siècle », (ISBN 978-2-02-004372-4)
  5. Michel Lévy : Alfred Sauvy, compagnon du siècle, La Manufacture, 1990, p. 78
  • Dictionnaire historique des inspecteurs des Finances 1801-2009: Dictionnaire thématique et biographique, Institut de la gestion publique et du développement économique, 2012

Liens externes[modifier | modifier le code]