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Presse anarchiste

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Presse anarchiste en France.

La presse anarchiste utilise depuis la Première Internationale (1864) toutes les formes de diffusion écrite : livre, brochure, bulletin, revue, journal hebdomadaire ou quotidien. Pas une tendance, pas une formation de l'anarchisme sans sa revue ou de son journal, parfois pour un seul numéro, parfois pour de nombreuses années. La presse anarchiste constitue ainsi l'un des moyens de propagande privilégié par les anarchistes. On estime aujourd'hui à près de 40 000[1] le nombre des revues anarchistes francophones publiées.

Censurés dès 1894 par les Lois scélérates permettant « l'incrimination de l'opinion anarchiste » et limitant la liberté de la presse, les journaux anarchistes furent l'objet d'une répression exceptionnellement dure. La loi du ayant pour objet de réprimer les menées anarchistes sera finalement abrogée le par publication au Journal officiel[2]. C'est sans doute l'explication de l'utilisation massive du terme libertaire par la suite.

Caractéristiques

La presse anarchiste sert à l'organisation des idées des personnes anarchistes en l'absence de partis politiques[3].

Histoire

L'Anarchie, 27 décembre 1905

En France

À l'origine de la presse anarchiste française, trois journaux, Les Temps Nouveaux, Le Libertaire et L'Anarchie, sont les plus répandus et sont le moyen principal d'informer les anarchistes et de leur permettre d'échanger des idées[3].

Dans les vingt années qui précèdent la première Guerre mondiale, l'anarchisme se développe et la presse libertaire avec lui : le nombre de journaux publiés ne change pas ou peu, mais leur fréquence de publication augmente[3]. Le nombre de publications atteint son pic en 1893, puis diminue de moitié à la fin de la première guerre mondiale[3].

Les groupes sont très isolés et n'ont pas de presse régionale, seulement locale ou nationale ; les organismes régionaux se développent plutôt dans l'entre-deux-guerres, avant de disparaître à nouveau pendant la seconde guerre mondiale[3]. En dehors de la brusque diminution de moitié pendant et juste après la première guerre mondiale, la diffusion reste stable jusqu'à 1939[3].

Après la seconde guerre mondiale, la diffusion diminue encore de moitié jusqu'à 1971[3].

Après 1968, si le nombre de publications change peu, plusieurs journaux à l'orientation plus spécifique naissent, comme Archinoir ou Occitanie Libertaire[3] : ceux-ci se penchent sur l'activisme dans le monde du travail et tendent à ne plus considérer les communistes et marxistes-léninistes comme des ennemis, mais comme des alliés dans la lutte révolutionnaire[3].

Titres de presse anarchiste

En français

En espagnol

En anglais

En allemand

En russe

En italien

Fichier:A-Rivista Anarchica.jpg
A/Rivista Anarchica.

Yiddish

Autres langues

Iztok.

Titres de presse anarcha-féministe

La Voz de la Mujer, 1896.

Librairies libertaires

Bibliographie et sources

Affiche pour la foire du livre anarchiste à San Francisco en 2008.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Une catégorie est consacrée à ce sujet : Anarchisme par zone géographique.
Une catégorie est consacrée à ce sujet : Presse anarchiste par pays.
  1. Vincent Dubuc, La Presse Anarchiste, sur la-presse-anarchiste.net
  2. Loi no 92-1336 du 16 décembre 1992 relative à l'entrée en vigueur du nouveau code pénal et à la modification de certaines dispositions de droit pénal et de procédure pénale rendue nécessaire par cette entrée en vigueur
  3. a b c d e f g h et i Jean Maitron et Alain Droguet, « La Presse anarchiste francaise de ses origines a nos jours », Le Mouvement social, no 83,‎ , p. 9 (DOI 10.2307/3807385, lire en ligne, consulté le )
  4. a b c d e f g h i et j Marc-André Cyr, « La presse anarchiste au Québec - 1976-2001 », (consulté le )
  5. Espoir : Organe de la VIª Union régionale de la C.N.T.F, Cervantes Virtual (en espagnol)
  6. L'Hydre anarchiste, n°1, 24 février 1884, texte intégral.
  7. L'Insurgé 1926-1927
  8. https://www.cira.ch/catalogue/index.php?lvl=coll_see&id=2084
  9. Olivier Pouvreau, « Le journal libertaire “ Le P’tit Rouge de Touraine ” a sévi dans les années 70. Il va renaître de ses cendres gauchistes le temps d’une expo-animation », sur La Nouvelle République du Centre-Ouest, .
  10. Lucien van der Walt, Les anarchistes contre l’impérialisme, sur raforum.info.