Tour 89
Date de début |
à Saint Étienne, France |
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Date de fin |
à Paris, France |
Producteur |
Thierry Suc et Laurent Boutonnat |
Titres |
L'Horloge Plus Grandir Sans Logique Maman a tort Déshabillez-moi Puisque Pourvu qu'elles soient douces Allan À quoi je sers… Sans contrefaçon Jardin de Vienne Tristana Ainsi soit je… Libertine --interlude-- Je voudrais tant que tu comprennes |
Nb. de concerts |
43 en France 2 en Belgique 2 en Suisse |
Tournées par Mylène Farmer
Le Tour 89 est la première tournée de Mylène Farmer. Elle est captée à Bruxelles et bénéficie d'une exploitation commerciale en sous l'appellation En concert.
Histoire
À vingt-sept ans, Mylène Farmer n'est encore jamais montée sur scène depuis le début de sa courte carrière, qui a commencé cinq ans auparavant. Forte de deux albums à son actif et d'un succès colossal (elle est la première femme à dépasser le million de ventes, avec l'album Ainsi soit je...), la chanteuse sait qu'elle est attendue au tournant[style à revoir].
Avec Laurent Boutonnat et Gilles Laurent, elle conçoit ce show énorme pour l'époque[réf. souhaitée] : cinquante techniciens, cinq camions et deux jours pour monter la scène sont nécessaires. Environ 300 000 spectateurs ont pu assister à ce show dont le décor est une évocation du site de Stonehenge, et propose un titre inédit, À quoi je sers, ainsi qu'une reprise inédite de Marie Laforêt, Je voudrais tant que tu comprennes.
Mylène Farmer évolue sur scène sobrement, avec une queue de cheval attaché par un gros nœud noir, mais elle change de costumes — tous créés par Thierry Mugler — quasiment à chaque titre.
Informations
- Conçu par Mylène Farmer, Gilles Laurent et Laurent Boutonnat
- Budget : environ six millions d’euros
- Nombre de spectateurs : environ 300 000 sur 45 dates
- Soit budget par spectateur : 20 euros
- Prix des billets : à partir de 150 francs (23 €)
- Conçu par Mylène Farmer et Laurent Boutonnat
- Couturier : Thierry Mugler
- Costumes : treize pour Mylène Farmer
- Chorégraphies : cinq (il y a en fait 6 chorégraphies : Plus grandir, Sans logique, Pourvu qu'elle soient douces, Sans contrefaçon, Tristana et Libertine)
Personnes sur scène | ||
Interprètes :
Choristes :
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Musiciens :
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Danseurs :
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Déroulement du Tour 89
La tournée est scindée en deux parties, séparées par les trois mois de l'été 1989.
La première partie est en fait constituée d'une série de huit concerts qui se déroule au Palais des sports de Paris qui s'est remplie en 48 heures seulement, précédée d'une « générale » en public à Saint-Étienne une semaine avant.
La seconde partie constitue la tournée à proprement parler, pour laquelle trente-huit dates sont programmées, dont quatre en dehors de la France. Mylène Farmer cherche à rassembler un large public et s'installe donc dans beaucoup de salles moyennes. La tournée se termine par deux soirs à Bercy, salle qu'elle découvre et qui par la suite deviendra sa salle de prédilection[réf. nécessaire].
Finalement, quarante-sept prestations furent honorées, dont quatre en dehors de la France.
Introduction et L'Horloge
Alors que le noir est fait sur la salle, un projecteur blanc illumine la scène depuis le mur du fond, laissant apparaître sur l'avant de la scène de lourdes grilles et une porte de cimetière. Une musique angoissante faite de synthétiseurs, de cris de bébé et de divers bruitages est diffusée et au bout de quelques instants surgit derrière les grilles un moine encapuchonné qui se dirige lentement vers la porte. Il défait les chaînes qui l'entravent, déverrouille la serrure dans un bruyant cliquetis et ouvre les deux battants avant de disparaître. Les deux côtés de la grille s'écartent alors et le titre L'Horloge à proprement parler commence. Il s'agit d'une adaptation musicale du poème éponyme de Charles Baudelaire contenu dans le recueil Les Fleurs du mal, que Mylène scande plus qu'elle ne le chante. À chaque coup de batterie, les projecteurs de la rampe s'illuminent brusquement, puis ceux-ci s'éteignent et la chanteuse apparaît dans une anfractuosité lumineuse située entre des pierres tombales, au centre de la scène. Elle est vêtue d'un justaucorps noir surmonté d'une ample veste ornée de morceaux de tissus à chaque manche, morceaux qui virevoltent sous l'effet d'une soufflerie. Elle n'est pas immédiatement distinguable et entre dans la lumière de la scène au bout de la deuxième strophe. Sur le pont musical, Mylène Farmer élève le bras de façon à masquer son visage avec les morceaux de tissu fixés au manche ; puis elle disparaît dans l'ouverture par laquelle elle était entrée en en descendant peu à peu les marches, laissant le soin à ses musiciens et choristes d'achever le titre.
Plus grandir
Après avoir ôté sa veste à collerette, Mylène Farmer pénètre sur scène accompagnée de sa troupe de danseurs ; tous vêtus d'un justaucorps noir à col blanc rabattu, de légère chaussures noires et de socquettes blanches (ensemble auquel il faut rajouter un jupon pour les femmes), ils entament dès le premier couplet une chorégraphie dynamique. À la fin du titre, la chanteuse salue son public. Il est à noter que ce titre n'est pas présent sur la cassette vidéo du concert mais a servi de vidéo-clip promotionnel comportant de nombreuses images du spectacle sur différentes chansons.
Sans logique
Vêtus de la même façon, Mylène Farmer et ses danseurs se tiennent d'abord immobiles, de profil, les mains croisées dans le dos, tandis que retentit une introduction à la batterie et à la guitare électrique, mâtinée de cris de lions. Dès le début du titre proprement dit, la chanteuse et sa troupe entament une chorégraphie qui s'accélère sur chaque refrain. À l'issue du titre, des projecteurs bleus, blancs et rouges clignotent au plafond et Mylène Farmer rejette la tête et les bras en arrière tandis que ses danseurs évacuent la scène.
Déshabillez-moi
Face à un micro sur pied, Mylène Farmer se contorsionne dans une camisole de force en cuir couturé dans une version assez proche de l'album Ainsi soit je....
Maman a tort
L'une des deux choristes de la chanteuse, Carole Fredericks, vêtue d'une ample robe noire, s'avance face au public et entame avec lui un dialogue cocasse qui fait passer Mylène Farmer pour sa fille. Alors que le titre à proprement parler a débuté, celle-ci surgit de dessous sa robe, vêtue d'une grenouillère écrue à col rouge, et entame l'interprétation du morceau. Sur le pont musical, elle fait mine de se disputer avec sa choriste comme une fille se disputerait avec sa mère avant que le morceau ne se conclue sur le rire sonore de Carole Fredericks.
Puisque…
Le noir se fait à nouveau dans la salle et sur scène et un violent orage gronde. Mylène Farmer pénètre alors par le côté, lentement, la tête baissée, vêtue d'un manteau et d'un pantalon bleus faussement déchirés ainsi que de gants de la même couleur. Elle interprète ce titre de façon sobre et intimiste, uniquement éclairée par un projecteur blanc.
Pourvu qu'elles soient douces
L'orage gronde de nouveau, puis les premières notes du titre retentissent dans une version assez proche du Remix Club de Laurent Boutonnat tandis que des projecteurs blancs illuminent successivement la scène. Mylène Farmer, juchée sur un promontoire, sur le côté, reste de dos et immobile, tandis que ses danseurs et danseuses pénètrent sur scène vêtus sensiblement de la même façon (les femmes avec une robe, les hommes avec un pantalon). Tandis qu'ils entament une chorégraphie, Mylène Farmer se retourne face à son public, puis descend sur scène aux côtés de sa troupe. Arrivée entre ses deux danseurs, elle laisse l'un d'eux déchirer le bas de sa tenue, qui laisse apparaître des bas pourpres et fluorescents. Elle entame alors une chorégraphie dynamique avec ses danseurs et, lorsque la célèbre mélodie au synthétiseur retentit, elle se laisse tomber dans les bras de ses deux danseurs qui la portent, couchée sur le dos, face au public. De nouveau au sol, elle entame le titre à proprement parler. Durant le pont musical, elle court de part et d'autre de la scène, encourageant son public à chanter à ses côtés et frappant des mains. Une fois que ses danseurs ont quitté la scène, elle présente ses musiciens et revient sur le devant de la scène. Un de ses danseurs surgit alors et l'emmène dans ses bras hors de la vue, tandis que ses guitaristes et son violoncelliste s'avancent pour conclure la chanson. Le moine encapuchonné du début revient même sur scène et la quitte en montant entre les pierres tombales après avoir provoqué des jeux pyrotechniques derrière celles-ci.
Allan
Vêtue d'une veste grise à col noir et d'un pantalon à carreaux noirs et blancs, Mylène Farmer entame ce titre dans une ambiance sombre et une version assez proche du titre en studio. Il est à noter que ce titre n'est pas présent sur la cassette vidéo du concert et a servi de vidéo-clip promotionnel contenant diverses images, dont une vidéo du moine encapuchonné armé d'un lance-flammes venant embraser le décor du spectacle en pleine prairie, une autre montrant Mylène Farmer admirant le brasier, l'air hagard, ou encore des images d'un cheval blanc cavalant dans la fumée ou un portrait en noir et blanc d'Edgar Allan Poe, à qui cette chanson rend hommage.
À quoi je sers…
Après une courte introduction au piano et à la guitare sèche, Mylène Farmer, toujours vêtue de la même façon, entame ce titre de façon intimiste et sombre, se contentant de déambuler près de son public.
Sans contrefaçon
Au cours d'une introduction assez angoissante au synthétiseur et à la batterie, Mylène Farmer se dirige vers le fond de la scène, où elle s'empare d'un béret à carreaux qu'elle visse sur son crâne, puis, de façon spectaculaire, elle change le motif de son manteau gris en faisant passer la doublure à l'extérieur. Lorsque le morceau à proprement parler débute, elle se dirige vers l'ouverture par laquelle elle est entrée au début du concert et en tire ses danseurs et danseuses, vêtus de la même façon, à la farandole. Ils entament alors une chorégraphie avec la chanteuse, tandis que celle-ci interprète la chanson. Elle la fait par la suite reprendre à plusieurs reprises à son public.
Jardin de Vienne
Ce titre, dont l'introduction au cor de chasse est empruntée au Tannhäuser de Richard Wagner, est l'occasion d'une mise en scène simple et sombre, pour laquelle Mylène Farmer a ôté sa veste et a enfilé une écharpe grise.
Tristana
Une assez longue introduction à la flûte de Pan et à la guitare électrique débute, tandis que les deux danseurs de Mylène Farmer pénètrent sur une scène envahie par la fumée, vêtus comme des moujiks, avec une étoile rouge sur la veste. Ils entament une chorégraphie, puis sont rejoints sur scène par les danseuses, elles-mêmes vêtues à la manière de paysannes russes. Mylène Farmer descend peu de temps après sur scène, vêtue d'un lourd manteau rouge et de mitaines grises, et entame la chanson. Elle exécute une chorégraphie avec sa troupe sur chaque refrain, puis, à l'issue du titre, fait mine de s'évanouir dans les bras d'un de ses danseurs, qui la transporte dans les coulisses. Choristes et musiciens finissent alors l'interprétation du morceau.
Ainsi soit je…
Après une assez longue introduction au piano et à la guitare sèche, Mylène Farmer, vêtue d'une robe quasi transparente constituée de motifs noirs (ces motifs dessinent une tête de hibou), apparaît et interprète le titre de façon sobre et émouvante. Il est à noter que sur la cassette vidéo du concert, le titre est agrémenté durant la quasi-totalité de l'introduction d'une vidéo de Mylène Farmer pénétrant dans un cimetière et se rendant auprès d'une tombe fleurie de roses blanches.
Libertine
Mylène Farmer pénètre dans le noir le plus total, un candélabre à la main, tandis que résonne une longue introduction à l'orgue due à Bruno Fontaine et retentit la voix de l'acteur britannique Laurence Olivier, récitant des vers de la pièce de théâtre Hamlet, de William Shakespeare. Lorsque la lumière se fait sur la scène, Mylène Farmer, vêtue à la garçonne et à la mode du XVIIIe siècle, entame alors un duel avec l'une de ses danseuses, Sophie Tellier, sa rivale dans les vidéo-clips de Libertine et Pourvu qu'elles soient douces, elle-même vêtue d'une robe rouge imitant le style de l'époque. Armes au poing, elles font mine de se tirer l'une sur l'autre et, à grand renfort d'effets pyrotechniques, c'est finalement la chanteuse qui l'emporte et entame une chorégraphie dynamique avec ses danseurs et danseuses. Elle fait reprendre le titre au public à plusieurs reprises et, au bout de nombreux accords d'orgue, le salue finalement.
Je voudrais tant que tu comprennes et Mouvements de lune
Pour la reprise de cette chanson de Marie Laforêt, Mylène Farmer pénètre sur scène par l'ouverture qu'elle a emprunté au début, vêtue d'un grand ensemble bleu d'un seul tenant et de gants de la même couleur. Elle interprète le titre de façon intimiste et émouvante, salue son public et se dirige vers l'anfractuosité du début du concert. Derrière elle, le moine encapuchonné referme la porte du cimetière, dont les grilles se sont rapprochées. Dans la semi pénombre, Mylène Farmer salue à nouveau son public et disparaît alors que résonne le tic-tac d'une horloge et retentissent des cris et pleurs de bébé.
Notes et références
- « Mylène Farmer - Tour 89 - Infos et anecdotes » (consulté le )
- « Mylène Farmer - Tour 89 - Dates et Villes » (consulté le )