Offensive de Budapest
Date |
Du au (3 mois, 2 semaines et 1 jour) |
---|---|
Lieu | Budapest et nord-ouest de la Hongrie |
Issue | Victoire romano-soviétique |
Union soviétique Royaume de Roumanie |
Reich allemand Royaume de Hongrie |
Rodion Malinovski Fiodor Tolboukhine |
Johannes Friessner Otto Wöhler Károly Beregfy |
Deuxième front ukrainien | Groupe d'armées Sud |
Soviétiques : 80 026 morts et disparus 240 056 blessés et malades Total pertes : 320 082 hommes 1 766 chars 4 127 canons et mortiers 293 avions 135 100 armes légères[1],[2],[3] |
48 000 tués 26 000 blessés 51 000 capturés Total pertes : 125 000 hommes[1] |
Notes
dont 38 000 durant le siège (7 000 exécutés)
38 000 morts dans les camps de travail ou comme prisonniers de guerre
Front de l'Est de la Seconde Guerre mondiale
Batailles
Front de l’Est
Prémices :
Guerre germano-soviétique :
- 1941 : L'invasion de l'URSS
Front nord :
Front central :
Front sud :
- 1941-1942 : La contre-offensive soviétique
Front nord :
Front central :
Front sud :
- 1942-1943 : De Fall Blau à 3e Kharkov
Front nord :
Front central :
Front sud :
- 1943-1944 : Libération de l'Ukraine et de la Biélorussie
Front central :
Front sud :
- 1944-1945 : Campagnes d'Europe centrale et d'Allemagne
Allemagne :
Front nord et Finlande :
Europe orientale :
Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée
L'offensive de Budapest est une offensive menée par les armées soviétique et roumaine contre l'Allemagne nazie et la Hongrie, qui s'étala du 29 octobre 1944 jusqu'à la chute de la ville le 13 février 1945. Ce fut l'une des offensives les plus difficiles et les plus compliquées que l'armée soviétique ait menée en Europe centrale. Cet affrontement aboutit à une victoire décisive pour l'URSS, qui mit hors de combat le dernier allié politique européen de l'Allemagne nazie et accéléra considérablement la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe[5].
Prélude
Après avoir sécurisé la Roumanie lors de l'offensive d'été Iasi-Kishinev, les forces soviétiques poursuivent leur poussée dans les Balkans. L'Armée rouge occupe Bucarest le 31 août, puis avance vers l'ouest à travers les montagnes des Carpates en Hongrie et vers le sud en Bulgarie, avec des parties rejoignant les partisans yougoslaves dans l'offensive de Belgrade. Lors de ces opérations, les forces de l'Armée rouge repoussent les réserves allemandes de l'axe central Varsovie - Berlin, encerclent et détruisent le 6e armée allemande (pour la deuxième fois) et forcent à la retraite vers l'ouest en Hongrie le groupe d'armées Ukraine du Sud et la 8e armée allemande.
L'offensive
À partir d'octobre 1944, les 2e, 3e et 4e fronts ukrainiens avancent en Hongrie. Après avoir isolé la capitale hongroise fin décembre, les Soviétiques assiègent et attaquent Budapest. Le 13 février 1945, la ville tombe.
Selon les documents historiques, l'offensive de Budapest peut être divisée en cinq périodes[6]:
- La première (29 octobre 1944 - 3 novembre 1944) et la deuxième période (7 novembre 1944 - 24 novembre 1944) sont marquées par les deux grandes offensives du 2e front ukrainien, menées par Rodion Malinovski. Les batailles de ces deux périodes ont été exceptionnellement sanglantes et féroces, car les Allemands ont offert une forte résistance contre l'assaut soviétique. Bien que l'Armée rouge ait réussi à gagner un territoire considérable, elle n'a pas réussi à capturer Budapest, en raison de la résistance allemande féroce et de son propre manque de force offensive.
- Au cours de la troisième période (3 décembre 1944 - 26 décembre 1944), le 3e front ukrainien de Fiodor Tolboukhine atteint le Danube après la libération de Belgrade et renforce ainsi considérablement la puissance offensive soviétique en Hongrie. Disposant désormais de forces adéquates, les fronts soviétiques lancent une attaque sur deux fronts au nord et au sud de Budapest, encerclant finalement la ville et piégeant environ 79 000 soldats allemands et hongrois à l'intérieur de la poche de Budapest[7]
- La quatrième période (1er janvier 1945 – 26 janvier 1945) est marquée par une série de contre-offensives fortes intenses par des renforts allemands pour tenter de lever le siège de Budapest. Certaines unités allemandes réussissent à pénétrer profondément dans la périphérie de la ville, à seulement 25 km de la capitale hongroise. Cependant, les Soviétiques parviennent à résister à toutes les attaques allemandes et à maintenir leur encerclement.
- Enfin, dans la cinquième période (27 janvier 1945 – 13 février 1945), les Soviétiques rassemblent leurs forces pour éliminer les défenseurs assiégés de la ville. Les troupes allemandes luttent encore environ un demi-mois avant de se rendre le 13 février 1945, mettant ainsi fin à quatre mois de combats sanglants dans la région de Budapest. Sur les 79 000 défenseurs estimés, moins de 1 000 ont réussi à éviter la mort ou la captivité.
Après l'offensive de Budapest, les principales forces du groupe d'armées Sud se sont pratiquement effondrées. La route de Vienne, de la Tchécoslovaquie et de la frontière sud de l'Allemagne sera largement ouverte aux Soviétiques et à leurs alliés[8].
Selon les affirmations soviétiques, les Allemands et les Hongrois à Budapest ont perdu 49 000 soldats, 110 000 ont été capturés et 269 chars détruits[9].
Conséquences
La plupart des forces allemandes dans la région étant détruites, des troupes sont précipitées du front occidental et, en mars, les Allemands lancent leur dernière grande offensive, l'opération Frühlingserwachen (Unternehmen Frühlingserwachen) dans la région du lac Balaton. Les objectifs ambitieux de cette opération sont de protéger l'une des dernières régions productrices de pétrole disponibles pour l'Axe et de reprendre Budapest. Aucun des deux objectifs ne sera atteint.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Budapest offensive » (voir la liste des auteurs).
- Frieser et al. 2007, p. 922.
- Glantz, David M., and Jonathan House. When Titans Clashed: How the Red Army Stopped Hitler. (Lawrence, Kansas: University Press of Kansas, 1995. (ISBN 0-7006-0899-0)) p. 298
- Krivosheev, G. F. Soviet casualties and combat losses in the Twentieth Century. (London: Greenhill Books, 1997. (ISBN 1-85367-280-7)) p. 152
- Ungváry 2003, p. 330.
- Самсонов, Александр Михайлович Крах фашистской агрессии 1939-1945. — М.: Наука, 1980. (ru)
- Минасян, М. M. Освобождение Юго-Восточной и Центральной Европы войсками 2-го и 3-го Украинских фронтов 1944-1945. Издательство "Наука", Москва, 1970. (ru)
- Frieser et al. 2007, p. 897.
- Самсонов, Александр Михайлович Крах фашистской агрессии 1939-1945. — М.: Наука, 1980. (ru)
- « Наша Победа. День за днем - проект РИА Новости » [archive du ] (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
- Histoire de l'Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale
- Opérations militaires soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale
- Siège de Budapest
- Opération Frühlingserwachen
- Opération Konrad
Bibliographie
- (de) Karl-Heinz Frieser, Klaus Schmider, Klaus Schönherr, Gerhard Schreiber, Ungváry et Wegner, Die Ostfront 1943/44 – Der Krieg im Osten und an den Nebenfronten, vol. VIII, München, Deutsche Verlags-Anstalt, (ISBN 978-3-421-06235-2)
- (hu) Kristián Ungváry, Budapest Ostroma, London, I.B. Tauris, (ISBN 1-86064-727-8)
- David M. Glantz, The Soviet‐German War 1941–45: Myths and Realities: A Survey Essay.
- Front de l'Est de la Seconde Guerre mondiale
- Histoire de la Hongrie pendant la Seconde Guerre mondiale
- Bataille de 1945
- Bataille de 1944
- Bataille de la Seconde Guerre mondiale impliquant l'Union soviétique
- Bataille de la Seconde Guerre mondiale impliquant l'Allemagne
- Bataille impliquant la Hongrie
- Bataille impliquant la Roumanie
- Histoire de la Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale