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Pays impliqués dans la Seconde Guerre mondiale

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Seconde Guerre mondiale
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte des pays impliqués dans la Seconde Guerre mondiale :
  • Alliés avant l'attaque allemande contre l'URSS, incluant leurs colonies et pays occupés.
  • Pays ayant rejoint les Alliés après l'attaque allemande contre l'URSS.
  • Forces de l'Axe et leurs colonies ; pays qui choisirent ce camp pour éviter d'être occupés.
  • Pays restés neutre.

  • ** Les points en vert foncé représentent les territoires qui furent initialement alliés mais qui devinrent officiellement neutres par l'armistice du 22 juin 1940.
    ** Les points en bleu représentent les pays qui, occupés par les forces de l'Axe, eurent des gouvernements fantoches à la solde de ces dernières.
    ** Les points en vert clair représentent les pays qui rejoignirent les Alliés après avoir été membres de l'Axe ou avoir collaboré avec celui-ci.
    Informations générales
    Date (6 ans et 1 jour)
    Lieu Chine, Europe, Asie du Sud-Est, océan Pacifique, océan Atlantique, Afrique, Moyen-Orient, mer Méditerranée, océan Indien, Amériques (combats navals)
    Casus belli Incident du pont Marco-Polo en Asie, Invasion de la Pologne par l'Allemagne en Europe
    Issue Victoire des Alliés
    Belligérants
    Axe

    Drapeau de l'Empire du Japon Empire du Japon
    (1937-1945)
    Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
    et ses États fantoches
    Drapeau du Royaume d'Italie Italie (1940-1943)
    et ses États fantoches
    Drapeau de la Hongrie Royaume de Hongrie (1940-1945)
    Drapeau de la Roumanie Royaume de Roumanie (1941-1944)
    Drapeau du Royaume de Bulgarie Royaume de Bulgarie (1941-1944)
    Drapeau de la Thaïlande Thaïlande (1942-1945)



    Soutiens:
    Drapeau de la Finlande Finlande (1941-1944)

    Drapeau de l'Espagne État espagnol (1939-45)
    Alliés

    2e front uni
    Drapeau de la Pologne Pologne[1]
    Drapeau de la France France (1939-1940) puis (1944-1945)[2]
    Drapeau de la France France libre (1940-1944)
    Drapeau de l'URSS Union soviétique
    (1941-1945)
    Drapeau des États-Unis États-Unis (1941-1945)
    Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
    et ses dominions
    Empire éthiopien
    Drapeau de la Belgique Belgique (1940-1945)
    Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas (1940-1945)
    Drapeau du Luxembourg Luxembourg (1940-1945)
    Drapeau du Danemark Danemark (1940)

    Drapeau de la Norvège Norvège (1940-1945)
    Drapeau de la Grèce Royaume de Grèce (1940-1945)
    Drapeau du royaume de Yougoslavie Royaume de Yougoslavie (1941-1945)
    Drapeau de la Yougoslavie République fédérative populaire de Yougoslavie (1945)
    Drapeau de la Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie
    (1942-45)[3]
    Mexique (1942-1945)
    Drapeau du Brésil Brésil (1942-45)
    Drapeau de la Roumanie Royaume de Roumanie (1944-1945)
    Drapeau du Royaume de Bulgarie Royaume de Bulgarie (1944-1945)
    Mongolie (1941-1945)
    Tannou-Touva
    (1941-1944)

    Les pays impliqués dans la Seconde Guerre mondiale, qui dure du 1er septembre 1939 au 2 septembre 1945, peuvent être répartis en deux camps, même si quelques pays ont changé d'alliance durant le conflit :

    La Seconde Guerre mondiale, le conflit armé le plus important que l'humanité ait jamais connu, mobilise plus de cent millions de combattants venus de soixante-et-un pays, avec des théâtres d'opérations s'étendant sur quelque 22 millions de kilomètres carrés[4].

    Camp des puissances de l'Axe

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    Représentants des hiérarchies fascistes italienne et nazie lors des funérailles du chef de la police italienne Arturo Bocchini, en novembre 1940.
    De gauche à droite : Karl Wolff, Reinhard Heydrich, un adjoint de Bocchini, Heinrich Himmler, Emilio De Bono, Rodolfo Graziani, Hans Georg von Mackensen (diplomate).

    Signataires du Pacte tripartite (27 septembre 1940)

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    Cosignataires

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    Non signataires cobelligérants de l'Axe

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    Pays annexés ou déjà en guerre avant le début de ce conflit

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    Gouvernements collaborateurs créés après 1940

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    Régimes collaborateurs :

    Le Japon prétendait vouloir libérer l'Asie du colonialisme européen en créant la sphère de co-prospérité de la grande Asie orientale. Néanmoins, l'objectif principal de ce projet était de permettre l'expansion coloniale du Japon et se caractérisa par la mise en place d'un pillage des pays occupés.

    Puissances alliées

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    « Sam » et « Ivan », incarnés par les soldats William Robertson et Aleksandr Sylvachko, se serrent symboliquement la main devant le panneau East meets West (« l'Est rencontre l'Ouest ») le 27 avril 1945, deux jours après le jour de l'Elbe (Elbe Day), lors duquel les armées américaine et soviétique se sont rejointes au cœur du Reich.

    Les Alliés

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    Soutiens des Alliés

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    Pays attaqués, occupés, ou ayant changé de camp pendant la guerre

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    Envahie par le Japon en , puis par la Thaïlande en mai, la Birmanie, alors colonie britannique fut dans les faits divisée en deux alors que les Britanniques et les Chinois étaient refoulés au nord et qu'au sud était instauré par le Japon l'État de Birmanie, un régime fantoche avec à sa tête le président Ba Maw. Ce dernier fut l'un des invités de la conférence de la grande Asie orientale de 1943.

    Le royaume de Bulgarie est signataire du Pacte tripartite mais ne combat qu'en Yougoslavie et en Grèce dont il annexe des territoires en Macédoine et en Thrace (il s'agrandit aussi en Roumanie). Le pays n'est pas engagé sur le front de l'Est. Envahi en par l'Armée rouge, et obligé de changer de camp, il se retire de Grèce et de Yougoslavie, et combat les troupes allemandes présentes sur son territoire aux côtés de l'Armée rouge.

    Indes néerlandaises

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    Les Indes orientales néerlandaises ont été envahies par l'empire du Japon à compter de , ce qui fut une occupation du point de vue des Alliés, mais une libération du point de vue des indépendantistes indonésiens[17], mais rapidement, malgré la mise en place d'un centre de recrutement de collaborateurs, le Putera (Pusat Tenaga Rakyat), les occupants se comportèrent sauvagement et réduisirent la population en esclavage : les indépendantistes entrèrent en résistance et, à la victoire Alliée, proclamèrent l'indépendance de l'Indonésie contre l'avis des Néerlandais.

    Indochine française

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    L'Indochine française (regroupant les actuels Viêt Nam, Cambodge et Laos) est envahie et partiellement occupée en 1940 par l'empire du Japon, qui en prend totalement le contrôle en . Entre 1940 et 1945, c'est le régime de Vichy qui, officiellement, contrôle le territoire, et les colons français ne sont pas dépossédés, contrairement à leurs homologues britanniques ou néerlandais de la zone d'occupation japonaise.

    Soutien de l'Axe, le royaume d'Irak est battu et occupé par les Alliés, qui renversent le gouvernement nationaliste et utilisent le pays comme base arrière à compter de 1941.

    Initialement membre de l'axe, l’Italie se rend aux Alliés le par l'armistice de Cassibile. Les Allemands occupent le nord du pays et créent avec l’aide de Mussolini et du parti fasciste un État fantoche : la République sociale italienne. Le sud sous le contrôle du royaume d'Italie déclare la guerre à l'Allemagne et combat aux côtés des Alliés en tant que co-belligérant[18]

    Philippines

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    Envahi par le Japon en 1942 et occupées jusqu'à 1945, le Commonwealth des Philippines a été intégré officiellement à la Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale, après la proclamation de la république des Nouvelles Philippines. Le président en titre José P. Laurel participa notamment en 1943 à la conférence de la Grande Asie orientale tenue à Tokyo en .

    En marge de cette occupation, la résistance à l'occupant fut menée par de nombreux groupes qui reçurent le soutien des Alliés dans leur lutte contre l'empire du Japon.

    Le royaume de Roumanie est neutre au début de la guerre, mais le roi Carol II réprime violemment le fascisme roumain et fait transiter par son territoire les forces polonaises défaites, que la flotte roumaine amène à Alexandrie, en territoire britannique. Hitler le considère comme hostile et procède au dépeçage du pays (URSS, Hongrie et Bulgarie s'accroissent à ses dépens)[19]. Après le coup d'état pro-nazi qui renverse le roi et met au pouvoir les fascistes, la Roumanie est occupée par la Wehrmacht en , devient une puissance de l'Axe et attaque l'URSS aux côtés de l'Allemagne en . Pour les Allemands, la Roumanie était importante à cause de ses réserves en pétrole encore abondantes à l'époque. Deux divisions roumaines cependant combattent en URSS du côté allié.

    Le , le roi Michel renverse les fascistes, déclare la guerre à l'Axe et combat les forces allemandes présentes en Roumanie où les troupes soviétiques sont accueillies en alliées. Toutefois, l'URSS met trois semaines à signer l'armistice et durant ce temps, continue à se considérer en pays ennemi et à déporter un grand nombre de prisonniers roumains vers la Sibérie. Par la suite, le est considéré comme fête nationale pendant la période communiste. L'armée roumaine poursuit la guerre contre l'Allemagne jusqu'à la fin de la guerre, en Hongrie et Tchécoslovaquie.

    Pays neutres avant leur invasion

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    La plupart des pays ci-dessous ont proclamé leur neutralité avant d'être assaillis :

    Pays demeurés nominalement neutres

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    Notes et références

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    1. En 1939, l'invasion germano-soviétique efface de la carte la Deuxième République de Pologne dont le gouvernement s'exile à Londres et continue le combat aux côtés des Alliés, grâce aux forces polonaises évacuées à travers la Roumanie vers l'Égypte britannique. Les communistes polonais forment de leur côté à l'été 1944, avec le soutien soviétique, un Comité polonais de Libération nationale puis un gouvernement provisoire de la République de Pologne qui prend le pouvoir en 1945.
    2. La France est, de 1939 à 1940, sous le régime de la Troisième République. À partir de 1940 et jusqu'en 1943, la France libre combat aux côtés des Alliés, de même qu'en 1943 l'Armée d'Afrique sous les ordres du Commandement en chef français civil et militaire d'Alger. Le gouvernement de Vichy collabore activement avec l'Allemagne, en mettant à disposition des bases militaires et en résistant aux offensives alliées outre-mer, en Syrie et en Afrique du Nord. Les forces françaises fusionnent en 1943 pour former le Comité français de Libération nationale, auquel succède l'année suivante le Gouvernement provisoire de la République française qui réussit à obtenir la reconnaissance internationale.
    3. Officiellement, la Tchécoslovaquie n'a déclaré la guerre à l'Axe qu'en 1942, mais de facto des militaires tchécoslovaques, notamment des aviateurs, ont combattu dans les rangs alliés dès 1939.
    4. Raymond Cartier, La Seconde Guerre mondiale, vol. 2, , finale.
    5. Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri, Barbarossa : 1941. La guerre absolue, Paris, Passés composés, , 80-82 p. (ISBN 978-2-37933-186-2, OCLC 1107865276, BNF 45835203, présentation en ligne, lire en ligne Inscription nécessaire)
    6. Sous l'égide de Mgr Jozef Tiso, l'influence nazie et la présence de la Wehrmacht y étaient considérables jusqu'en septembre 1944[5]
    7. « Moscow's Week », Time,‎ (lire en ligne)
    8. Tarvel Tannberg, Documents on the Soviet Military Occupation of Estonia, Trames,
    9. La Chine voit sa partie orientale placée sous contrôle japonais. Un régime fantoche, celui de Nankin, est créé pour donner une apparence d'indépendance à ce territoire, mais dans les faits il n'a aucune autonomie.
    10. En France le gouvernement provisoire dirigé par le maréchal Pétain signe un armistice le . Ce gouvernement s'installe à Vichy et y instaure un nouveau régime, l'État français, qui se subordonnera étroitement à l'occupant Allemand jusqu'à la libération, et même au-delà (Commission gouvernementale de Sigmaringen).
    11. La Serbie fut occupée, mais une guerre de résistance s'ensuivit.
    12. La Grèce a été attaquée par l'Italie le , envahie par les Allemands à partir du mais une guerre de résistance s'ensuivit.
    13. La Belgique est envahie en 1940 par les Allemands mais quelques hommes politiques s'exilent à Paris puis à Londres pour poursuivre la guerre. Les forces belges, devenues les Forces belges libres, continueront également le combat contre l'Italie en Afrique depuis le Congo, colonie belge.
    14. Quelques forces françaises ont continué à combattre en s'exilant (Forces françaises libres) dans les colonies pour recréer une armée et une autorité, tandis que d'autres éléments, restés clandestinement sur le sol français, y ont constitué, en liaison avec les premiers, les premiers réseaux de la résistance intérieure. Le général de Gaulle est celui qui organisa et dirigea les Forces françaises libres et qui dirigea le gouvernement en exil de la « France libre ».
    15. Les colonies françaises sauf celles ralliées à la France libre, sont restées contrôlées par le gouvernement de Vichy, jusqu'à l'intervention des alliés (opération Torch).
    16. L'Égypte était techniquement neutre, mais Le Caire est bientôt devenu une base militaire importante des forces britanniques, en raison d'un traité de 1936 par lequel le Royaume-Uni avait le droit de poster des troupes sur le sol égyptien, afin de protéger le canal de Suez. L'Égypte a donc servi de base à la 8e armée britannique qui a tenu le front libyen jusqu'au refoulement complet des forces de l'Axe.
    17. Pramoedya Ananta Toer, The Mute’s Soliloquy, trans. Willem Samuels (New York: Penguin, 1998), p. 74-106 (St. Lucia: University of Queensland Press, 1975). Cited in Vickers (2005), p. 85 et (en) Encyclopædia Britannica Online, « Indonesia :: Japanese occupation », (consulté le ) : « Though initially welcomed as liberators, the Japanese gradually established themselves as harsh overlords. Their policies fluctuated according to the exigencies of the war, but in general their primary object was to make the Indies serve Japanese war needs. »
    18. [1]
    19. Grigore Gafencu, Préliminaires de la guerre à l’est : de l’accord de Moscou (21.08.1939) aux hostilités de Russie (22.06.1941). Egloff, Fribourg/Suisse 1944
    20. Le royaume de Yougoslavie a commencé la guerre comme neutre, mais son régent a signé le Traité tripartite le . À son retour le un coup d'État anti-nazi l'attendait, ce qui entraîna l'intervention allemande du . La Yougoslavie a été dépecée par les Germano-Italiens et le régime oustachi croate, mais la résistance des Tchetniks serbes de Draža Mihailović et des Partisans communistes de Tito a été si forte qu'elle a réussi à immobiliser une vingtaine de divisions allemandes jusqu'à la fin du conflit.
    21. Mitchell Serels, Espionnage et contre-espionnage ; nazis et réfugiés : Tanger durant la Seconde Guerre mondiale, Perrin