6e bataillon de chasseurs alpins

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6e bataillon de chasseurs alpins
Centre de formation initiale des militaires du rang de la 27e brigade d'infanterie de montagne
Image illustrative de l’article 6e bataillon de chasseurs alpins
insigne du 6e BCA

Création 1840
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Centre de formation initiale des militaires du rang
Rôle Instruction
Fait partie de 27e brigade d'infanterie de montagne de la 1re division
Garnison Gap
Devise Serrer les dents
Inscriptions
sur l’emblème
Voir étendard unique des chasseurs
Guerres Guerre de Crimée
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Fourragères à la couleur du ruban de la Légion d'honneur
Décorations Croix de guerre 1914-1918 six citations à l'ordre de l'armée

Le 6e bataillon de chasseurs alpins (6e BCA) est une unité militaire des troupes de montagne françaises (chasseurs alpins) qui participa notamment aux deux conflits mondiaux.

En 2019, il devient le centre de formation initiale des militaires du rang de la 27e brigade d'infanterie de montagne - 6e bataillon de chasseurs alpins (CFIM de la 27e BIM - 6e BCA)[1].

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • 1840 : création du 6e bataillon de chasseurs à pied (6e BCP),
  • 1842 : devient 6e bataillon de chasseurs d'Orléans,
  • 1844 : redevient 6e bataillon de chasseurs à pied (6e BCP),
  • 1888 : devient le 6e bataillon alpin de chasseurs à pied[2] (6e BACP),
  • 1914 : le , il met sur pied le 46e bataillon de chasseurs alpins,
  • 1916 : devient le 6e bataillon de chasseurs alpins (6e BCA),
  • 1942 : dissolution du bataillon,
  • 1944 : nouvelle formation du bataillon,
  • 1994 : dissolution du bataillon,
  • 2019 : centre de formation initiale des militaires du rang de la 27e brigade d'infanterie de montagne - 6e bataillon de chasseurs alpins

Historique des garnisons, campagnes et batailles[modifier | modifier le code]

Monarchie de Juillet[modifier | modifier le code]

Les 10 bataillons de chasseurs prennent le nom de « Chasseurs d'Orléans » à la suite de la mort du Duc d'Orléans en 1842.

En 1850, le régiment est en garnison à Paris et son dépôt est à Douai.

Second Empire[modifier | modifier le code]

Pierre commémorative à la mémoire des Admell Tonnelier, capitaine des 6e bataillon de chasseurs à pied, tué à la bataille de Solférino

De 1871 à 1914[modifier | modifier le code]

Soldats du 163e RI et du 6e BCA devant la Caserne Riquier de Nice vers 1910.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Des chasseurs du 6e BCA décorés par le président Raymond Poincaré en 1919.

Rattachements successifs[modifier | modifier le code]

1914[modifier | modifier le code]

Reconstitution de l'uniforme du 6e BACP en 1914.
  • Offensive de la IIe armée dans le cadre de la Bataille de Lorraine (1914)
    • : Commandés par le chef de bataillon Lançon, ses 1 717 hommes débarquent tardivement les 10 et 11 août en gare de Vézelise car en manœuvre dans les Alpes lors de la mobilisation. Ne participe donc pas avec son 15e corps d'armée (général Espinasse) à la victoire de Moncourt du 14 août
    • : Guéblange-lès-Dieuze avec une patrouille envoyée à Dieuze évacué par l'ennemi
    • : en matinée du 19 août prise d'assaut de Vergaville évacué en matinée du 20 août compte tenu de la contre offensive victorieuse de la 6e armée allemande. Le 6e BACP est alors replié en premier pour sur Gelucourt pour y organiser un barrage où il protège la retraite des unités du 15e corps d'armée et y résiste aux attaques ennemies jusqu'à 22 heures
  • À partir du 25 août, contre offensive victorieuse de la IIe armée du général Édouard de Castelnau dans "sa" nasse piégeuse de la trouée de Lunéville
  • Bataille de la Marne du 6 au 15 septembre
  • Bataille de la Woëvre et des Hauts-de-Meuse
  • Offensive de la Xe armée en Artois

1915[modifier | modifier le code]

1916[modifier | modifier le code]

Alexandre de Serbie passe en revue, à Corfou, le 6e bataillon de chasseurs alpins ; le commandant Meullé-Desjardins salue du sabre.

1917[3][modifier | modifier le code]

1918[modifier | modifier le code]

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Chasseurs du 6e BCA avec un policier allemand (au premier plan) à Boguszyce en 1919.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

1939-1940[modifier | modifier le code]

Le 6e BCA fait partie du corps expéditionnaire français en Scandinavie (CEFS) et participe à l'expédition de Narvik au sein de la 27e demi-brigade de chasseurs.
De retour de Norvège le bataillon reste en Angleterre. Fin , répondant à l'appel du 18 juin du général de Gaulle, 60 chasseurs alpins dont 31 volontaires sur un effectif de 730 hommes environ se rallient à la France libre. Les 670 autres rentrent en France et serviront dans l'Armée d'armistice.

1941-1942[modifier | modifier le code]

  • dissolution en 1942 avec l'occupation de la zone libre.
  • Affiche de recrutement pour le 6e BCA sous Vichy.
    Affiche de recrutement pour le 6e BCA sous Vichy.
  • Mémorial à la hauteur de l'école du Barlatier, à Brié-et-Angonnes en rappel de la promesse des officiers d'entrer au maquis en novembre 1942.
    Mémorial à la hauteur de l'école du Barlatier, à Brié-et-Angonnes en rappel de la promesse des officiers d'entrer au maquis en novembre 1942.

Résistance[modifier | modifier le code]

  • progressivement reconstitué, sans existence officielle, par les maquisards (« Bataillon Vercors »), sous le commandement du Chef de Bataillon Roland Costa de Beauregard (alias "Durieu"), avec comme adjoint le capitaine de Nadaillac. Le Capitaine Louis Guillaut (alias "Renard") commandait la 5e compagnie.

Armée de la Libération[modifier | modifier le code]

De 1945 à nos jours[modifier | modifier le code]

  • 1947, occupation de l'Autriche, région d'Innsbruck
  • 1952, Indochine
  • fournit des volontaires pour la compagnie de marche envoyée dans le centre Annam.
  • Pendant la guerre d'Algérie, il combat en Kabylie. Pendant les 7 ans de conflits, il perd 13 officiers, 17 sous-officiers et 42 caporaux et chasseurs[4]. Au cessez-le-feu du en Algérie, le 6e BCA crée comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force Locale, comme le prévoient les accords d'Évian. Le 6e BCA forme une unité de la Force locale de l'ordre Algérienne, la 449e UFL-UFO, composés de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie[réf. souhaitée]. Le 6e BCA retrouve sa garnison de Grenoble en novembre 1962[4].
  • 1984 : fournit des appelés volontaires pour l'opération de la FINUL au sud Liban
  • 1993: fournit une compagnie de volontaires pour l'Opération des Nations unies en Somalie ONUSOM II[5]
  • dissolution en 1994
  • À l'été 2019, le centre de formation initiale des militaires du rang de Gap change d’appellation et devient le CFIM de la 27e Brigade d'Infanterie de Montagne - 6e bataillon de chasseurs alpins[1].

Il est chargé de la formation initiale des engagés volontaires des bataillons et régiments de la 27e brigade d'infanterie de montagne.

Traditions[modifier | modifier le code]

Insigne[modifier | modifier le code]

L'insigne du bataillon représente une hirondelle traversant un cor de chasseurs.
L'origine de cet insigne date de la période où le bataillon stationnait à Nice. À l'automne, il quittait ses quartiers niçois pour passer l'hiver en montagne. Il revenait dans ses quartiers à Nice (caserne de Riquier[6]) au printemps, en même temps que les hirondelles.

Devise[modifier | modifier le code]

Serrer les dents

Drapeau[modifier | modifier le code]

Comme tous les autres bataillons et groupes de chasseurs, le 6e BCA ne dispose pas d'un drapeau propre. (Voir le Drapeau des chasseurs).

Sa Flamme : Bleu et Jonquille

Chant[modifier | modifier le code]

  • "Le 6e est là, il est un peu là!"
  • "Encore un carreau, encore un carreau" (variante et refrain de La Protestation).
  • La lune est claire, la ville dort

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

  • 1840 : chef de bataillon Forey
  • 1845 : chef de bataillon Antoine Bauyn de Perreuse
  •  : chef de bataillon Armand Alexandre de Castagny
  • 1859 : chef de bataillon de Potier
  • 1883-1888 : chef de bataillon Sage
  • 1888-1890 : chef de bataillon Durand
  • 1890-1892 : chef de bataillon Levasnier
  • 1892-1895 : chef de bataillon Henriot
  • 1895-1897 : chef de bataillon Géraud François Gustave Reveilhac
  • 1897-1906 : chef de bataillon F. J. J. Mirepoix
  • 1906-1908 : chef de bataillon Jacquot
  • 1908-1910 : chef de bataillon Chatillon
  • 1910-1914 : chef de bataillon (puis lieutenant-colonel le ) Prosper Joseph Roux
  • 1914 : chef de bataillon Lançon
  • 1915 : chef de bataillon Meullé-Desjardins[7]
  • 1916 : chefs de bataillon Thévenot, Beauser, Barthelemy, Brisson
  • 1917 : chefs de bataillon Chalumeau, Frère
  • 1918 : chefs de bataillon Ance, Petitpas
  • .
  • 1940 : chef de bataillon Celerier
  • 1940 : chef de bataillon de Reynies
  • 1942 : chef de bataillon Alain Le Ray
  • 1943 : chef de bataillon Roland Costa de Beauregard ("bataillon Vercors")
  • 1944 : chef de bataillon Roland Costa de Beauregard
  • 1947 : chef de bataillon lieutenant-colonel Pierre Tanant
  • 1947 : chef de bataillon Paillot
  • 1960 : Chef de bataillon, lieutenant-colonel Guy Silve
  • 1963 : chef de bataillon Laurens
  • 1967 : lieutenant-colonel Di Dominico
  • 1969 : lieutenant-colonel Dupoux
  • 1971 : colonel Imbert
  • 1972-1974 : chef de bataillon Stephen Gonzalez de Linares
  • 1974-1976: chef de bataillon Joret
  • 1976-1978 : Lieutenant-colonel Parisot
  • 1978-1980: Lieutenant colonel Charpe
  • 1980-1982: Lieutenant colonel de Saint-Foy
  • 1982-1984: Lieutenant colonel Lanthier
  • 19884-1986: Lieutenant colonel Rostaing
  • 1986-88 : colonel Marc Allamand
  • 1988-90 : lieutenant-colonel Baudry
  • 1990-92 : lieutenant-colonel de Giuli
  • 1992-94 : colonel Neveux
  • 2019-2022 : lieutenant-colonel Ricard. Le 21 septembre 2019, le CFIM/27e BIM reçoit la garde du fanion et maintien des traditions du 6e BCA, au château de Vincennes, lors de la commémoration de la Sidi-Brahim et passation de l'Unique Drapeau des Chasseurs à Pied.
  • 2022- : lieutenant-colonel WEST

Personnalités ayant servi au sein du bataillon[modifier | modifier le code]

Compagnons de la Libération[modifier | modifier le code]

Autres personnalités[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « De l’importance du patrimoine », sur le site de l'Armée de terre, le 1er juillet 2019.
  2. Par la loi du 24 décembre 1888, publiée au journal officiel le 27 décembre 1888.
  3. Journal de marche du 7e Groupe de Chasseurs Alpins de fin novembre 1916 au 31 janvier 1919, , 82 p. (lire en ligne)
  4. a et b « Le 6e bataillon de chasseurs alpins est rentré d'Algérie », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Cahier du RETEX - Oryx un succès méconnu », (consulté le ), p. 58
  6. CASERNE SAINT-JEAN-D’ANGELY
  7. Base Léonore, dossier LH du général de division Meullé-Desjardins.