65e bataillon de chasseurs à pied

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65e bataillon de chasseurs à pied
65e bataillon de chasseurs alpins
Image illustrative de l’article 65e bataillon de chasseurs à pied
Les officiers du 65e BCP autour du drapeau des chasseurs en 1917

Création 2 août 1914 - 1919
1939 - 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Rôle Infanterie
Inscriptions
sur l’emblème
Voir étendard unique des chasseurs
Anniversaire Sidi-Brahim
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1917 - Chemin des Dames
Fourragères Croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918 deux palmes
une étoile d'argent

Le 65e bataillon de chasseurs est une unité militaire française du corps des chasseurs à pied. Elle participe à la Première Guerre mondiale sous le nom de 65e bataillon de chasseurs à pied (65e BCP) et à la Seconde Guerre mondiale comme 65e bataillon de chasseurs alpins (65e BCA).

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  •  : formation du 65e bataillon de chasseurs à pied, à Épernay, à partir du 25e BCP
  • Début 1919 : Dissolution
  • 1939 : Recréation du 65e bataillon de chasseurs alpins, comme bataillon de réserve de Série A
  • 1940 : dissolution

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

  • 1939 - 1940 : commandant de Jankowitz
  • 1940 : capitaine Leppert

Historique[modifier | modifier le code]

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

  • Casernement : Épernay, 112e brigade d'infanterie, 6e région, 3e groupe de réserve.
56e division d'infanterie d' à
38e division d'infanterie de septembre à

1914[modifier | modifier le code]

Pont-à-Mousson, Etain.

Retraite des IIIe et IVe Armées : St-Jean de Buzy, Buzy (), Béchamps ()

Bataille de la Marne (5 au ) : L'Ourcq, Montgé-en-goële, St Soupplets, Marcilly (le 10), Acy-en-Multien (le 12), Saint-Soupplet

Aisne : Moulin-sous-Touvent

Artois : Hébuterne

Course à la mer : en Picardie, Tilloloy, Beuvraignes, l'Échelle-Saint-Aurin

1915[modifier | modifier le code]

Artois : Monchy-aux-Bois

Offensives de Woëvre : Fey en Haye ()

Seconde bataille de Champagne : Sainte-Marie à Py, Butte de Souin, Ferme de Navarin, Tranchée des Vandales (25-30 sept.)

1916[modifier | modifier le code]

Champagne : Bonnet d'Evêque (12 - )

Bataille de Verdun : Haudremont, le Bec de Canard, Carrières d'Haudremont ()

Champagne (Sillery). Somme ().

Bataille de la Somme : Sailly-Sallisel, Cléry, Combles (fin septembre), Morval ( - )

1917[modifier | modifier le code]

Alsace: Metzeral, Südel, Hartmann.

1918[modifier | modifier le code]

L'Avre, Fontaines-Montdidier, Montdidier (26-) lors de l'Offensive du printemps des Allemands. Les 2/3 de ses effectifs (et 11 de ses 13 officiers) seront mis hors de combat durant les cinq jours de sa résistance acharnée pour arrêter l'offensive ennemie.

Lorraine : Bures

L'Echelle-Saint-Aurin, Camp de César, Saint-Mard, Roye, Villiers-les-Roye, Ferme Launoy (8-), Mont d'Origny

Haute-Alsace : Traubach

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le 65e BCA est mobilisé à Fréjus en 1939[1]. Commandé par le commandant de Jankowitz, il fait partie de la 6e demi-brigade de chasseurs alpins (avec les 24e et 25e BCA). La 6e DBCA est rattachée à la 29e division d'infanterie alpine. En 1939, il stationne dans les Alpes, à Nice, Beaulieu-sur-Mer et le Col de Braus. Laissant sa section d'éclaireurs-skieurs skieurs sur place, le bataillon rejoint la région de Vitry-le-François et Coulvagny (Marne). En 1940, il rejoint la Lorraine puis l'Oise[1].

Le bataillon est chargé de la défense de Nesle le [2]. Le , l'attaque allemande ne se porte pas directement contre les positions du BCA mais il soutient les autres unités[3]. La 2e compagnie dégage avec succès un groupe du 294e régiment d'artillerie lourde divisionnaire. Nesle est bombardée le 6 juin et plus d'une centaine de chasseurs (sur 400) sont mis hors de combat[4]. Ne recevant pas d'ordre de repli, le commandant de Jankowitz décide de déplacer la défense de son unité sur l'Ingon au sud de Nesle, les positions françaises dans la ville ayant été détruites par les bombardements allemands. Dans cette manœuvre de repli tactique sous les attaques allemandes, la moitié du bataillon, mise sous les ordres du capitaine Leppert, est séparée du reste du 65e BCA[5]. Le 7 juin, les éléments du 65e BCA restés avec le commandant de Jankowitz sont capturés[6].

Le bataillon se replie ensuite sur l'Oise, traversée à Pont-Sainte-Maxence le , ensuite sur l'Ourcq, défendue dans la région de Tremblay-lès-Gonesses le [7]. Il traverse la Marne, près de Paris. La majorité de l'unité est capturée autour de Lamotte-Beuvron[1], le 19 juin[8],[9]. Quelques restes du régiments atteignent Tourtoirac où le 65e BCA est dissout[1].

Insigne du 65e bataillon de chasseurs à pied[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Signification[modifier | modifier le code]

Drapeau du régiment[modifier | modifier le code]

Comme tous les autres bataillons de chasseurs ou groupes de chasseurs, il ne dispose pas de son propre drapeau.

La Croix de guerre 1914-1918 deux palmes (deux citations à l'ordre de l'armée) une étoile d'argent (une citation à l'ordre de la division).

Il obtient la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « BCA Les Bataillons de Chasseurs Alpins », sur Mémoire des Alpins (consulté le )
  2. Officier du bataillon 1941, p. 2 juin 1940.
  3. Vasselle 1970, p. 72.
  4. Vasselle 1970, p. 73.
  5. Vasselle 1970, p. 74.
  6. Vasselle 1970, p. 75.
  7. « Tremblay-lès-Gonesse (Seine-Saint-Denis), 14 juin 1940 - Maitron », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )
  8. Fédération nationale des chasseurs, « Dates anniversaires en 2020 : 1940 Engagements des unités de chasseurs », FNAC Info, no 110,‎ , p. 5-6 (lire en ligne)
  9. Jacques Sicard, « Le 22e bataillon de chasseurs alpins 1919-1940 », Militaria Magazine, no 283,‎ , p. 58-63 (présentation en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Les 25e, 65e et 106e bataillons de chasseurs à pied pendant la grande guerre : du 2 août 1914 au 11 novembre 1918, Paris, E. J. Caudron, , 160 p., lire en ligne sur Gallica.
  • André Payan-Passeron, La vie du 65e BCP au jour le jour du au pages 152 à 276 de l'ouvrage Quelques vérités sur la guerre de 1914-18 - Deux frères, Joseph et Césaire, Morts pour le France [1], éditions L'Harmattan, Paris, 2017, 300 pages, 118 illustrations dont 85 cartes explicatives de l'auteur, (ISBN 978-2-343-12515-2).
  • Historique du 65ème Bataillon de Chasseurs Alpins pendant la guerre 1939-1940 d’après le carnet de route d’un officier du bataillon, Marseille, M. Leconte Imprimeur, , 131 p.. (extrait en ligne : 29 mai au 6 juin 1940, extrait en ligne : 8 au 9 juin 1940)
  • Pierre Vasselle, Les Combats de 1940, 18 mai-9 juin: Haute-Somme et Santerre, ligne de l'Avre et de l'Ailette, 7e armée Frère, 1er et 24e Corps, impr. Carpentier, (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]