1615 en santé et médecine
Apparence
Chronologies
1612 1613 1614 1615 1616 1617 1618 Décennies : 1580 1590 1600 1610 1620 1630 1640 Siècles : XVe XVIe XVIIe XVIIIe XIXe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Architecture, Arts plastiques (Dessin, Gravure, Peinture et Sculpture), (), (), Littérature (), Musique (Classique) et Théâtre |
Années de la santé et de la médecine : 1612 - 1613 - 1614 - 1615 - 1616 - 1617 - 1618 | |
Décennies de la santé et de la médecine : 1580 - 1590 - 1600 - 1610 - 1620 - 1630 - 1640 |
Cet article présente les faits marquants de l'année 1615 en santé et médecine.
Événements
[modifier | modifier le code]- : à Montpezat, dans le Quercy, « en considération du service qu'elle fait », l'hospitalière, femme du laïc chargé contre un médiocre salaire de l'entretien de l'établissement et de la garde des malades, est gratifiée des habits d'une femme morte à l'hôpital[1].
- À Bordeaux, à l'occasion du mariage de Louis XIII avec Anne d'Autriche, plus de mille cinq cents malades se présentent au « toucher des écrouelles[2] ».
- Au Pendjab, selon les mémoires de l'empereur Jehangir, « une peste s'étend dans la ville de Lahore, [et] c'est la première fois que cette maladie apparaît en Inde[3] ».
- Pour lutter contre les épidémies, la ville de Genève se dote d'un organe de veille qu'elle intitule « chambre de la santé[4] ».
- En Alsace, la ville de Sundgau « conn[aît] une épidémie parmi le bétail […] qui explique la fondation d'une confrérie Saint-Sébastien[5] ».
- « La peste sévit à Mons », dans le comté de Hainaut[6].
Fondations
[modifier | modifier le code]- Création, à Angers, de « l'hospice dit des renfermés, destiné à juguler la mendicité trop voyante » et qui est à l'origine de l'hôpital-général de la Charité[7].
- À Paris, autour de la chapelle de la Savonnerie, Marie de Médicis établit un « lieu de charité pour y être reçus, alimentés, entretenus et instruits les enfants, tirés des hôpitaus, des pauvres enfermés […], le seul établissement de cette sorte en France[8],[9] ».
- Cinq artisans d'Armentières, aux Pays-Bas, fondent un couvent du Tiers-Ordre franciscain, d'abord consacré à l'enseignement, mais qui deviendra bientôt un asile d'aliénés[10].
- À Bénévent, en Campanie, les frères de Saint-Jean-de-Dieu fondent l'hôpital San Diodato qui, sous une apparence religieuse, dépend en réalité de l'administration municipale[11].
- À Northampton, en Angleterre, ouverture de Trinity Hospital, fondé par Henry Howard[12].
- Les frères de Saint-Jean-de-Dieu fondent un hôpital à Graz, en Styrie[13].
Publications
[modifier | modifier le code]- Helkiah Crooke (en) (-) publie sa Microcosmographie, ou « Description du corps humain[14] ».
- Parution d'un Miroir de la beauté et santé corporelle dont l'auteur, « probablement décédé avant […], semble avoir étudié la médecine à Paris entre et et l'avoir exercée essentiellement en Limousin[15] ».
- Jean de Nynauld (en) publie son essai De la lycanthropie[16].
- Pieter Pauw (-) publie ses Primitiae anatomicae de humani corporis ossibus[17].
- Jean de Varandée (-) publie à Lyon son ouvrage « sur les maladies et affections des femmes » (De morbis et affectibus mulierum) dans lequel, pour nommer la maladie actuellement diagnostiquée comme « anémie hypochrome », il propose pour la première fois le terme de « chlorosis[18],[19] ».
- Hyppolite Obicius fait paraître son ouvrage intitulé Staticomastix et sous-titré Staticae medicinae demolitio[20], virulente critique de l'Ars de statica medicina de Santorio Santorio paru l'année précédente[21].
Naissances
[modifier | modifier le code]- (baptême) : Jean Poisson (mort avant ), « comme beaucoup de membres de sa famille, marchand apothicaire à Angers », cousin du Jean Poisson (c.-) Premier apothicaire du roi[22].
- Marc Barot (mort en ), professeur d'anatomie et de chirurgie de l'université de Pont-à-Mousson, deuxième titulaire de la chaire que son père, Pierre Barot († ), avait inaugurée[23].
- Philibert Boudin (mort en ), apothicaire, né à Angers et installé à Paris, allié à Jean Poisson (c.-), Premier apothicaire du roi Louis XIV[24].
- Francisco Enríquez de Villacorta (mort en 1680), médecin espagnol[25].
- Charles Scarborough (mort en ), médecin et mathématicien anglais, également député au Parlement d'Angleterre pendant deux ans[26].
- Vers 1615 : Jean Poisson (mort en ), Premier apothicaire de Louis XIV, cousin de Jean Poisson († ) et allié à Philibert Boudin († ), tous deux apothicaires à Angers[22].
Décès
[modifier | modifier le code]- : Giambattista della Porta (né vers ), médecin italien[27],[28].
- : Adrien Romain (né en ), médecin et mathématicien flamand[29].
- : Andrea Sconeo (né à une date inconnue), polonais ayant étudié la médecine en Italie[30].
- : Timothy Bright (né vers ), médecin anglais[31].
- : Heo Jun (né en ), médecin à la cour de Seonjo, roi de Corée, surtout connu comme auteur du Dongui bogam[32].
- Giovanni Bravo-Chamizio (né à une date inconnue), médecin et anatomiste portugais, professeur à Coimbra, auteur de deux ouvrages de chirurgie intitulés : De medendis corporis malis per manualem operationem () et De capitis vulneribus ([33]).
- Girolamo Mercurio, dit Scipion (né entre et ), médecin italien, auteur de La comare o ricoglitrice, ouvrage abondamment traduit, et resté, jusque dans les années , le seul manuel d'obstétrique rédigé en langue vernaculaire italienne[34].
- Vers 1615 (avant août ) : Antoine Rabelais (né à une date inconnue), apothicaire à Chinon, petit neveu de Rabelais[35].
- 1615 au plus tôt : Ferrante Imperato (né en ), pharmacien et naturaliste napolitain[36].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Éléonore Beck, « L'Épidémie du mal : La Répression des « semeuses de peste » à Genève en 1615-1616 », L'Atelier historique, no 2 « Histoire et Genre », , p. 38-47 (lire en ligne).— L'auteure étudie dans cet article « les incriminations et les condamnations pour le crime de propagation volontaire de la peste » par la justice genevoise dans les années considérées.
- Raluca Boangiu, « Les Anchies, une famille montpelliéraine à l'époque moderne : Histoire familiale et cadre de vie », Études héraultaises, no 47, , p. 71-76 (lire en ligne).— L'auteure explore ici le milieu familial d'un maître apothicaire de Montpellier, à partir de l'inventaire de sa maison dressé après décès en .
Références
[modifier | modifier le code]- Robert Latouche, « L'Hôpital de Montpezat-de-Quercy pendant le XVIIe et le XVIIIe siècle », Annales du Midi, vol. 25, no 97, , p. 39-40 (lire en ligne).
- Stanis Perez, « Le Toucher des écrouelles : Médecine, thaumaturgie et corps du roi au Grand Siècle », Revue d'histoire moderne et contemporaine, vol. 53, no 2, , [§ 17, n. 1] (lire en ligne).
- Frédérique Audoin-Rouzeau, Les Chemins de la peste : Le Rat, la Puce et l'Homme, Rennes, Presses universitaires de Rennes, (lire en ligne), chap. 1 : « La Peste de l'époque antique à nos jours », p. 11-19 [§ 22 en ligne].
- Christophe Vuilleumier, « Covid : Une angoisse hypnotique », dans Les Paradigmes du temps, (lire en ligne).
- Église Saint-Morand de Balschwiller, Diocèse de Strasbourg, (lire en ligne).
- Philippe Kervyn de Volkaersbeke, Les Églises de Gand, t. 1 : Église cathédrale de Saint-Bavon, Gand, L. Hebbelynck, (lire en ligne), p. 160.
- « Les Filles de la Charité s'installent à l'hôpital d'Angers (1640) », dans Histoire de l'Anjou, archives départementales de Maine-et-Loire, s. d. (lire en ligne).
- (en) [William Walton (en)], The History of Paris from the Earliest Period to the Present Day : Containing a Description of Its Antiquities, Public Buildings, [etc.], vol. 3, Londres et Paris, Geo. B. Whittaker et W. Galignani, (lire en ligne), chap. IX : « Royal Manufactories, Markets, Slaughter-Houses, Etc. Royal Manufactories. Manufacture royale de la Savonnerie », p. 3-4.
- Henry Havard et Marius Vachon, Les Manufactures nationales : Les Gobelins, la Savonnerie, Sèvres, Beauvais, Paris, Georges Decaux, , 632 p. (lire en ligne), « La Manufacture de tapis de la Savonnerie », p. 308.
- « Armentières. Hôpital psychiatrique », dans Pôle ressources du patrimoine hospitalier et médical du Nord, Association du musée hospitalier régional de Lille, (lire en ligne).
- (it) « Cenni Storici », Azienda Ospedaleria San Pio-Benvenuto, s. d. [lire en ligne (page consultée le 21 août 2021)].
- (en) William Herbert, The History of the Twelve Great Livery Companies of London, vol. 1, Londres, chez l'auteur, (lire en ligne), « Mercers' Company : Trust-Estates and Charities », p. 285.
- (en) « Krankenhaus der Barmherzigen Brüder », dans Himetop : The History of Medicine Topographical Database, Rome, Istituto di Filosofia dell’Agire Scientifico e Tecnologico, s. d. (lire en ligne).
- (en) Helkiah Crooke (en), Mikrokosmographia, a description of the body of man : Together vvith the controuersies thereto belonging, collected and translated out of all the best authors of anatomy, especially out of Gasper Bauhinus and Andreas Laurentius, Londres, William Iaggard, (lire en ligne).
- Pierre Julien, « Le Cours de médecine de L. Guyon et L. Meyssonnier en fac-similé [compte rendu, référence : Louis Guyon et Lazare Meyssonnier, Le Cours de médecine en françois contenant le Miroir de beauté et santé corporelle, Lyon, D. Gayet et J. Faeton, , 6e éd., 400 et 473 p.] », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 77, no 280, , p. 100-104 (lire en ligne).
- Jean de Nynauld (en), De la lycanthropie, transformation et extase des sorciers, où les astuces du diable sont mises tellement en évidence qu'il est presque impossible, voire aux plus ignorants, de se laisser dorénavant séduire [etc.], le tout composé par J[ean] de Nynauld, docteur en médecine, Paris, chez Jean Millot, , 111 p. (lire en ligne).
- (la) Pieter Pauw, Petri Paaw Amsteldamensis, in academia Lugduno-Batava anatomici et botanici professoris, Primitiae anatomicae de humani corporis ossibus, Lugduni Batavorum [à Leyde], ex officina Iusti a Colster [de l'atelier de Joost van Colster], ciↃ iↃ cxv [1615] (lire en ligne).
- Jean Starobinski, « Sur la chlorose », Romantisme, no 31, , p. 116 (lire en ligne).
- Lire l'édition de 1619 : (la) Jean Varandal, Posthumus Io[hannis] Varandaei Monspeliensis […], nunc primum in lucem editus, De morbis et affectibus mulierum, opera Petri Mylaei […],, Lugduni [à Lyon], sumptibus Bartholomaei Vincentii [édité par Barthélemy Vincent], m. dc. xix [1619] (lire en ligne).
- (la) Hyppolytus Obicius, Staticomastix sive Staticae medicinae demolitio, authore Hippolyto Obicio equite et philosopho Ferrariensi [etc.], Ferrariae [à Ferrare], apud Victorium Baldinum [chez Victor Baldin], m. dc. xv [1615] (lire en ligne).
- (en) Teresa Hollerbach, « The Weighing Chair of Sanctorius Sanctorius : A Replica », NTM Zeitschrift für Geschichte der Wissenschaften, Technik und Medizin, vol. 26, , p. 121-149 (lire en ligne).
- Giselle Ollivier, Généalogie des familles Poisson du XVIe au XVIIIe siècle, Doc Player, s. d. (lire en ligne), Jean Poisson [✝1660] : « 4e degré », Jehan Poisson (✝1687) : « 3e degré ».
- « Historique de la chaire d'anatomie : La Période mussipontaine », Nancy, département d'anatomie de la faculté de médecine de l'université de Lorraine, s. d. [lire en ligne (page consultée le 7 décembre 2020)].
- Christian Warolin, « Philibert Boudin et François Baranjon, apothicaires de Louis XIV, alliés à Jehan Poisson, apothicaire du roi, d'origine angevine », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 59, no 373, , p. 53 (lire en ligne).
- (es) Josep Lluís Barona i Vilar (ca), « Francisco Henríquez de Villacorta », dans Diccionario Biográfico Español, Real Academia de la Historia, s. d. (lire en ligne).
- (en) Norman Moore (en), « Scarburgh, Charles », dans Sidney Lee (dir.), Dictionary of National Biography, vol. 60 : Watson-Whewell, Londres, Smith, Elder, & Co., (lire en ligne), p. 397-398.
- (it) Saverio Ricci (it), « Della Porta, Giovan Battista », dans Contributo italiano alla storia del pensiero, Filosofia, Istituto Treccani, (lire en ligne).
- « Giambattista Della Porta (1535-1615) », sur Data BnF [lire en ligne (page consultée le 15 décembre 2020)].
- Anton Ruland, « Adrien Romanus, premier professeur à la faculté de médecine de Wurtzbourg », Le Bibliophile belge, Bruxelles, Fr. J. Olivier, vol. 2, , p. 56-100, 161-187 et 256-269 (lire en ligne).
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- « Hŏ, Chun (1546-1615), 許, 浚 (1546-1615) », IdRef, s. d. [lire en ligne (page consultée le 13 août 2021)].
- (it) Dizionario classico di medicina interna ed esterna (prima traduzione italiana), vol. 26, Venise, Giuseppe Antonelli, (lire en ligne), partie 2.
- (it) Lisa Roscioni, « Mercurio, Scipione », dans Dizionario biografico degli Italiani, vol. 73, Istituto Treccani, (lire en ligne).
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- (it) Cesare Preti, « Imperato, Ferrante », dans Dizionario biografico degli Italiani, vol. 62, Istituto Treccani, (lire en ligne).