1337 en santé et médecine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Années de la santé et de la médecine :
1334 - 1335 - 1336 - 1337 - 1338 - 1339 - 1340
Décennies de la santé et de la médecine :
1300 - 1310 - 1320 - 1330 - 1340 - 1350 - 1360

Cet article présente les faits marquants de l'année 1337 en santé et médecine.

Événements[modifier | modifier le code]

Hôpital
Saint-Jacques-
du-Haut-Pas 1550
Miresse
pratiquant la saignée
Début du XVe

.

  • 25 février : Béatrice de Bourbon, femme de Jean l'Aveugle et reine consort de Bohême, subit à Prague la première césarienne qui n'aurait pas entraîné la mort de la mère[1].
  • 3 août : Adhémar de Monteil, évêque de Metz, approuve la fondation, prévue dès 1334 dans le testament de Jean de la Court, d'un hospice réservé aux « pauvres femmes en gésine » et connu par la suite sous le nom d'hôpital de la Chapelotte[2].
  • Fondation de l'université d'Angers, spécialisée dans le droit, et où la faculté de médecine ne sera créée qu'en 1432, avec celles des arts et de théologie[3].
  • Fondation probable de l'hôpital Saint-Barthélemy (Bartholomaei Spital) de Dresde, en Saxe[4].
  • Fondation à Paris de l'hôpital Saint-Jacques-du-Haut-Pas[5].
  • Fondation du Bethlem Royal Hospital de Londres, plus connu sous le nom de « Bedlam » Hospital, et qui recevra ses premiers malades mentaux en 1357[6],[7].
  • Un hôtel-Dieu Saint-Jacques est mentionné à Béziers sous le nom d'hôpital des pauvres du Christ ; uni à d'autres établissements à la fin du XVe, il sera dès lors qualifié d'hôpital mage[8].
  • Le concile d'Avignon confirme les décrets pris en 1326 par le précédent concile d'Avignon et interdisant aux Chrétiens de recourir aux soins d'un médecin juif[9], décrets qui reprenaient déjà ceux promulgués en 1229 à Toulouse et en 1246 à Béziers[10].
  • Les lois édictées pour le gouvernement de la maison de Jacques III, roi de Majorque, et qui seront reprises en 1344 par Pierre III d'Aragon, prévoient de nombreuses dispositions pour parer au risque d'empoisonnement, tant en ce qui touche aux remèdes qu'à la nourriture ; l'apothicaire royal est tenu d'essayer les électuaires et les lotions capillaires, et même le vin d'ablution doit être goûté[11],[12].
  • Le chapitre franciscain interdit aux frères de se faire saigner par des femmes[13].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Meignan, « Au XIVe siècle, première césarienne réussie à la cour de Bohême », Faits et événements, sur les archives de Radio Prague (mis en ligne le 13 septembre 2016, consulté le 30 novembre 2016, lire en ligne).
  2. Christian Jouffroy, « La Maternité de Metz », Mémoires de l'Académie nationale de Metz, 7e série, vol. 18,‎ , p. 291 (lire en ligne).
  3. « Top 10 des universités françaises les plus anciennes, 6 : Université d'Angers », sur le site de l'université Panthéon-Sorbonne [lire en ligne (page consultée le 16 juillet 2017)].
  4. Jean Ekkenstein, Guide de la ville de Dresde ou Tableau topographique de la capitale de Saxe et voyage pittoresque de ses environs, Dresde et Leigzig, chez Arnold, libraire, , 268-[4] (lire en ligne), p. 122.
  5. Isabelle Guyot-Bachy, « La Géographie urbaine des chroniqueurs parisiens de Philippe le Bel à l'avénement de Charles V », dans Claude Gauvard (dir.) et Jean-Louis Robert (dir.), Être Parisien, Publications de la Sorbonne, coll. « Homme et société », , 618 p. (ISBN 978-2-85944-857-8, lire en ligne), § 13, n. 28.
  6. (en) Stephen Lock (dir.), John M. Last (en) (dir.) et George Dunea (dir.), The Oxford Illustrated Companion to Medicine, Oxford University Press, (lire en ligne), p. 103.
  7. (en) Sunday McKinley Bailey, Bits and Pieces of a Psychiatrist's Life, Barry Blackwell, , 608 p. (ISBN 978-1-4797-2437-6, lire en ligne), p. 117.
  8. Jean-Gabriel Gigot, Annette Sahraoui, Yvette Aubail et Rafaël Hyacinthe, « Hôpitaux de Béziers (1337-1968). Répertoire de la sous-série 4 HDT », sur le site Pierres vives, archives départementales de l'Hérault, 2008 (lire en ligne).
  9. « Article I : Continuation des Mémoires de littérature et d'histoire [compte rendu, référence : Continuation des Mémoires de littérature et d'histoire, vol. 2, Paris, chez Simart, , partie 2, p. 265-511] », Bibliothèque française, ou Histoire littéraire de la France, Amsterdam, Jean-Frédéric Bernard, vol. 9, 1re partie,‎ , p. 21 (lire en ligne).
  10. Louis Chomel, Essai historique sur la médecine en France, Paris, Lottin aîné, , 292 p. (lire en ligne), p. 130-132.
  11. Franck Collard, Le Crime de poison au Moyen Âge, Paris, PUF, coll. « Le Nœud gordien », (ISBN 978-2-13-073733-9, lire en ligne).
  12. Maur-François Dantine et François Clément, L'Art de vérifier les dates des faits historiques et des chartes, des chroniques et autres anciens monuments depuis la naissance de Notre-Seigneur, t. 1, Paris, Alexandre Jombert jeune, , 3e éd., 850 p. (lire en ligne), « Des rois de Majorque », p. 753.
  13. Laurence Moulinier, « Un aspect particulier de la médecine des religieux après le XIIe siècle : L'Attrait pour l'astrologie médicale », dans Luc Berlivet, Sara Cabibbo, Maria Pia Donato, Raimondo Michetti et Marilyn Nicoud, Médecine et religion : Compétitions, collaborations, conflits (XIIe – XXe siècles), Rome, École française de Rome, (lire en ligne), p. 3.