Église Saint-Vincent d'Ax-les-Thermes

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Église Saint-Vincent d'Ax-les-Thermes
Vue de l'église.
Vue de l'église.
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire saint Vincent
Type Église
Rattachement Diocèse de Pamiers, Couserans et Mirepoix
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Ariège
Ville Ax-les-Thermes
Coordonnées 42° 43′ 14″ nord, 1° 50′ 24″ est
Géolocalisation sur la carte : Ariège
(Voir situation sur carte : Ariège)
Église Saint-Vincent d'Ax-les-Thermes
Géolocalisation sur la carte : Midi-Pyrénées
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Église Saint-Vincent d'Ax-les-Thermes
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Église Saint-Vincent d'Ax-les-Thermes

L'église Saint-Vincent d'Ax-les-Thermes est une église d'Ax-les-Thermes, dans le département français de l'Ariège, en région Occitanie.

Historique[modifier | modifier le code]

L'abside de l'église.

Une petite chapelle a été construite au VIe siècle, probablement sur le site de l'église actuelle, pour recueillir les restes de saint Udaut, premier évangélisateur de la ville et martyr axéen. La région est alors occupée par les Wisigoths, chrétiens ariens qu'Udaut veut convertir. Il est arrêté et condamné le . Le chef arien le fait mettre dans un tonneau hérissé de clous et précipité dans un ravin dans un lieu-dit appelé « martyre de saint Udaut » où a été placée une colonne commémorative en 1874, au bout de la rue Saint-Udaut, sous le viaduc de chemin de fer. Sa dépouille a été ensevelie sur les lieux. Il a été canonisé par le pape Léon Ier. Ses restes sont exhumés et déposés dans la chapelle en 581. Celle-ci est située hors de la cité derrière l'église actuelle, sur la rive droite de la Lauze[1].

En 780, un riche seigneur catalan possédant des terres à Ax fait remanier la chapelle. Les textes citent alors l'église d'Ax.

En 978, des moines de l'abbaye de Ripoll, prétextant les troubles dans la région dus à des bandes de pilleurs, viennent à Ax pour prendre les restes de saint Udaut pour les mettre à l'abri dans leur église. L'église est alors dédiée à saint Vincent, diacre espagnol martyrisé à Valence en 304. Un acte de donation datant de 987[2] cite l'église parmi les biens donnés à l'abbaye de Lagrasse par Arnaud de Carcassonne dans le cas où il n'aurait pas eu d'enfants. Cette donation n'a pas été effective. L'église est reconstruite au XIIe siècle.

Un incendie détruit la ville en 1240 mais laisse intacte l'église. Roger-Bernard II de Foix, comte de Foix ordonne de reconstruire la ville plus en aval, entre les trois rivières, l'Ariège et ses deux affluents, l'Oriège et la Lauze, l'actuelle rue du Coustou étant une limite de la ville. L'église est alors hors des limites de la ville. Elle est restée hors des remparts construits après l'accord donné par Gaston Fébus.

Chapelle Saint-Vincent

L'église est agrandie au XVe siècle, puis restaurée au XVIe siècle. Elle est transformée quand elle a été reconstruite au XVIIe siècle dans le style catalano-languedocien. Les nobles d'Ax étaient inhumés dans les chapelles latérales de la nef unique avant 1789. Les archiprêtres d'Ax et de Sabarthès avaient le privilège de pouvoir se faire inhumer dans le chœur. Jusqu'en 1650, les consuls qui géraient les affaires courantes de la ville se réunissait dans l'église ou dans la chapelle Saint-Jean-d'Auze attenante à l'église[3].

L'église a été réparée, restaurée à deux nombreuses reprises au XVIIIe siècle (1704,1707, 1774), modifiée en 1811, réparée à nouveau au XIXe siècle (1824, 1854) et XXe siècle (1952, 1970). Les peintures de la voûte ont été restaurées en 1976. Le portail de l'église a été refait au XIXe siècle mais a conservé les portes datant de 1649. Le clocher de l'église datant du XIe siècle a été refait au XIXe siècle. Détruit par un incendie, il a été reconstruit en granit en 1925 en s'inspirant du style andorran[4].

En 1886, l'évêque de Vic a autorisé le retour à Ax-les-Thermes d'un fragment des reliques de saint Udaut. Le reliquaire se trouve dans la chapelle Saint-Vincent, première chapelle à gauche, près du chœur. À côté se trouve une châsse avec des reliques de saint Vincent.

Description[modifier | modifier le code]

Vitraux[modifier | modifier le code]

Les vitraux modernes ont été réalisés par Dom Ephrem Socard (†1985) de l'abbaye d'En-Calcat avec la participation de Jean-Claude Izard[5], sous la direction du père Odilar, moine bénédictin.

Orgue[modifier | modifier le code]

L'église possédait un orgue dès 1595. Il a disparu pendant de la Révolution. L'église a ensuite eu un régale jusqu'en 1856, puis un harmonium.

En 1897, les dons des paroissiens ont permis à l'église de se doter d'un orgue réalisé par Oscar Annessens d'une famille de facteurs d'orgue belge, établi à Menin. L'orgue a été installé le et inauguré le jour de la saint Vincent, le .

L'orgue a été restauré en 1952 et 1968. Il a été reconstruit en 1978 par la Maison Pesce pour installer une traction mécanique pour les notes et électro-pneumatique pour les registres. L'orgue a 24 jeux. Il a été relevé en 2016 par la Maison Pesce frères et fils de Pau[6].

Mobilier[modifier | modifier le code]

Sont classés au titre objet des monuments historiques :

Sont inscrits à l'inventaire des monuments historiques :

De nombreux objets (calices et patène en argent) ont disparu en 2004 et 2018[15],[16],[17],[18],[19].

Sont répertoriés dans la base Palissy :

  • L'ensemble du monument aux morts avec la plaque commémorative de la guerre de 1914-1918 et la statue de Jeanne d'Arc daté de 1922[20].

Galerie[modifier | modifier le code]

Incendie sur un événement[modifier | modifier le code]

À la suite d'un incident électrique, le 20 avril 2023, le panneau électrique explosa provoquant une coupure électrique dans l'église la plongeant dans le noir suivie d'un début de feu dans la sacristie mais ne s'est pas propagé dans l'église. Une partie d'un groupe composé d'un orchestre, d'une troupe de théâtre et de choriste des collèges du Girbet (Saverdun), de Bayle (Pamiers), de Rambaud (Pamiers) et du lycée Pyrène (Pamiers) qui devaient interpréter une comédie musicale intitulée Le Bourdon IV était dans l'église à ce moment et ont assistés au départ de feu. Il n'y a eu aucun blessé, seul une partie du matériel de théâtre a brûlé et les instruments de l'orchestre ont seulement été recouverts de suie[21].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Note : Le lieu a été ensuite appelé la « vieille ville ».
  2. Note : Un panneau d'information à l'entrée de l'église donne la date de 994.
  3. Benjamin Rivière, La ville d'Ax, son consulat et sa châtellenie, typographie et lithographie Pomiès aîné et neveu, Foix, 1868, p. 27 (lire en ligne).
  4. Note : voir notice d'information dans l'église.
  5. Jean-Claude Izard, Cécile Izard créateurs de vitrail en dalle de verre : références.
  6. La Dépêche : Le grand orgue de l'église Saint-Vincent rénové (27/05/2016).
  7. « Tableau : le Mariage mystique de sainte Catherine », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Cloche », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Tableau : saint Vincent en extase », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Croix (crucifix) des Pénitents bleus », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Tableau et son cadre : Le Christ sur la croix. La Madeleine et la Vierge sont à ses pieds », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Lutrin (aigle-lutrin) », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Autel », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Paire de chandeliers d'autel », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Calice », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Calice », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Calice », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Calice », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Calice et patène », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Ensemble du monument aux morts, plaque commémorative de la guerre de 1914-1918 et la statue (petite nature) de Jeanne d'Arc sur une console. », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  21. Florent Duprat, « Incendie dans une église d'Ax-les-Thermes : la sacristie est totalement partie en fumée », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne Accès limité)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]