« Michel Polac » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
→‎Carrière : redondance
→‎Carrière : complément biographique
Ligne 60 : Ligne 60 :
En [[1987]], il fait son entrée à ''[[L’Événement du jeudi]]'' où il tient une chronique littéraire.
En [[1987]], il fait son entrée à ''[[L’Événement du jeudi]]'' où il tient une chronique littéraire.


De [[1988]] à [[1989]], il anime ''Libre et change'', une émission littéraire, sur [[M6]].
De [[1988]] à [[1989]], il anime ''Libre et change'', une émission littéraire, sur [[M6]]. Il déclare alors mettre fin à sa carrière télévisuelle et prendre sa retraite<ref>{{Vid}} [http://www.ina.fr/media/television/video/CAB89024697/michel-polac-a-propos-de-son-depart-de-la-television.fr.html Michel Polac à propos de son départ de la télévision], [[Institut nationale de l'audiovisuel|Ina.fr]], 17 juin 1989.</ref>.


Au début des [[années 1990]], Michel Polac participe, notamment en tant que présentateur, à de nombreux documentaires réalisés par le [[Centre de recherche et d’information pour le développement]]<ref>{{fr}} Voir catalogue de le [[Bibliothèque nationale de France|BNF]] : Michel Polac, catégorie « Images animées »]</ref>.
Au début des [[années 1990]], Michel Polac participe, notamment en tant que présentateur, à de nombreux documentaires réalisés par le [[Centre de recherche et d’information pour le développement]]<ref>{{fr}} Voir catalogue de le [[Bibliothèque nationale de France|BNF]] : Michel Polac, catégorie « Images animées »]</ref>.

Version du 10 août 2012 à 17:16

Michel Polac
Image illustrative de l’article Michel Polac
Michel Polac en 2007

Naissance
Paris
Décès (à 82 ans)
Nationalité Française
Profession Journaliste
Autres activités Producteur, écrivain, critique littéraire et cinéaste
Récompenses Prix Georges Sadoul 1970
Grand prix du festival de Biarritz 1975

Michel Polac, né le à Paris et mort le [1], est un journaliste de presse, de télévision et de radio, producteur, écrivain, critique littéraire et cinéaste français.

Biographie

Famille

Né dans une famille de la bourgeoisie parisienne, Michel Polac est le fils d'un ancien combattant de la Première Guerre mondiale, juif et pétainiste, mort en déportation à Auschwitz, pendant la Seconde Guerre mondiale et dont il n'apprend les conditions de la disparition que cinquante ans plus tard[2],[3].

Neveu de Clara Goldschmidt, l'épouse d'André Malraux[4], Michel Polac épouse une héritière de la dynastie kadjar, de dix ans son ainée, qu'il quitte après quelques semaines. Il épouse par la suite Dominique, une journaliste du magazine Vogue dont il se sépare quelques années plus tard[5].

Carrière

En 1947, âgé de 17 ans, il est repéré par Jean Tardieu et intègre le Club d'Essai, « laboratoire expérimental » de l'ORTF[6] : « J'étais encore lycéen à Janson de Sailly, raconte Michel Polac, j'animais, avec des camarades, un journal lycéen fait de bric et de broc, Entre nous, que nous diffusions dans tous les lycées de Paris[7] ».

Il multiple par la suite les petits boulots. Ouvrier dans une usine de serrures frigorifiques à Saint-Ouen, agent d'assurances au porte-à-porte, mousse sur un bateau de pêche à Cassis[4], il propose à Jean Tardieu, en 1951, Entrée des auteurs, émission visant à repérer les nouveaux talents du théâtre. Se déroulant à l'origine en studio, elle évolue pour devenir une émission culturelle en public.

En 1953, il devient critique littéraire au journal Arts, où il officie jusqu'en 1964, puis il intègre la rédaction de L'Express[8].

En 1955, à la demande de Jean Tardieu, il crée et anime Le Masque et la Plume avec François-Régis Bastide, magazine public des lettres et du théâtre, lancé le dimanche 13 novembre 1955, émission encore diffusée sur France Inter. Au début de l'année 1970, France Inter s'apprête à remplacer l'émission, mais renonce devant la colère des auditeurs. Mais un différend entre Charensol et Polac pousse ce dernier à quitter l'émission en mai 1970.

En 1956, il publie son premier roman, La Vie incertaine, sous le parrainage de Jean Paulhan et d'Albert Camus[9]. Ce dernier déclare : « L'auteur est à suivre de près : il est intelligent, direct et parfois émouvant[10]. »

Il anime également plusieurs émissions littéraires à la télévision : Bibliothèque de poche, de 1966 à 1970, émission consacrée au livre de poche réalisée par Yannick Bellon, et Post-scriptum en 1970, qu'il est contraint d'arrêter en 1971 pour avoir abordé le thème de l'inceste, à propos du film de Louis Malle, le Souffle au cœur[11]. Il est remplaçé par Italiques, produite et animée par Marc Gilbert. Il devient également producteur de télévision, surtout d'émissions et de documentaires littéraires[12].

En 1969, il réalise un documentaire consacré à Louis-Ferdinand Céline : D'un Céline l'autre, rediffusé en 2011 sur la chaîne Histoire[13].

En 1970, il obtient le Prix Georges Sadoul pour son film Un fils unique, et le Grand Prix du Festival de Biarritz, en 1975, pour Question de confiance[14].

Après dix ans d'absence télévisuelle comme animateur, il revient à la télévision et présente l'émission Droit de réponse (1981), sur TF1. L'émission sera arrêtée peu de temps après la privatisation de TF1 dans le giron de Bouygues, en 1987, après qu'un dessin en direct satirique, sous la plume de Wiaz, eut énoncé en direct cette phrase de Cabu : « Une maison de maçon ; un pont de maçon ; une télé de m... ».

Le 16 juin 1986, Jérôme Garcin lui consacre un numéro de son émission Boîte aux lettres, diffusée sur FR3[15].

En 1987, il fait son entrée à L’Événement du jeudi où il tient une chronique littéraire.

De 1988 à 1989, il anime Libre et change, une émission littéraire, sur M6. Il déclare alors mettre fin à sa carrière télévisuelle et prendre sa retraite[16].

Au début des années 1990, Michel Polac participe, notamment en tant que présentateur, à de nombreux documentaires réalisés par le Centre de recherche et d’information pour le développement[17].

En mai 1994, à l'occasion des élections européennes, il participe à la constitution de la liste « L'Europe commence à Sarajevo » pour contraindre les partis politiques à prendre en compte la situation dans les Balkans[18].

En 1997, il intègre la rédaction de Charlie Hebdo, en tant que chroniqueur littéraire.

En , il signe, ainsi que 131 autres personnalités tels Gilles Perrault, Pierre Bourdieu ou Hubert Reeves, un appel pour le droit de mourir dans la dignité qui sera publié par France-Soir[19] : « Mourir digne, cela me semble juste. Je ne supporterais pas de partir réduit. Le souvenir que l'on laisse, c'est son empreinte. Un homme a le droit de vouloir laisser une empreinte digne[20]. »

Après avoir fait partie de l'équipe de chroniqueurs de Ça balance à Paris sur Paris Première, à partir du 16 septembre 2006, Polac est chroniqueur aux côtés d'Eric Zemmour dans l'émission On n'est pas couché de Laurent Ruquier sur France 2, ce qui marque son grand retour sur une chaîne hertzienne. Pour des raisons de santé, il est remplacé le 9 juin 2007 par le chroniqueur Éric Naulleau.

Michel Polac meurt le [21], « d'épuisement, après plusieurs maladies[22]. » Quelques années avant sa mort, il avait lui-même rédigé son épitaphe : « Touche-à-tout, il a fini par toucher terre[23]. » Il est inhumé à Cabrerolles, dans l'Hérault[24].

Polémiques

Le , Michel Polac participe à l'émission Italiques, en tant qu'invité, pour présenter l'ethnologue colombien Carlos Castaneda, dont la véracité des écrits seront remis en cause. Raphaël Sorin, présent à l'époque sur le plateau, dénonce aujourd'hui ce qu'il apparente à une arnaque[25].

En juin 2000, Michel Polac obtient la suppression de séquences d'une émission Ripostes de Serge Moati, consacrée aux « carnets intimes » en menaçant la chaîne France 5 de poursuites en référé. Selon Marc-Édouard Nabe, invité à la même émission, la lecture d’un extrait de son journal intime (Journal, PUF, 2000) par la journaliste Dorothée Woillez, portant sur des relations sexuelles avec des mineurs, aurait créé un violent incident sur le plateau. Selon Michel Polac, il s'agissait de faire supprimer l'une de ses interventions qui paraissait excessive alors que les réalisateurs avaient fait le choix de couper des propos antisémites de Nabe suscitant sa réaction[26].

Le , dans l'émission On n'est pas couché animée par Laurent Ruquier, Michel Polac s'en est pris à Daniela Lumbroso car celle-ci avait plusieurs années auparavant cité le même extrait de son journal intime, dont elle jugeait le caractère pédophile (page 147)[27]. Il explique que, pour cette raison, il n'a plus voulu publier de livre de peur de voir ses écrits déformés. Daniela Lumbroso a pour sa part maintenu son jugement sur ce passage du journal de Michel Polac[28].

Œuvres

Bibliographie

Ouvrages

Textes

Filmographie

Réalisateur

  • 1969 : Un fils unique, film.
  • 1969 : D'un Céline l'autre, documentaire.
  • 1971 : Ça ne peut plus durer, film.
  • 1973 : La Chute d'un corps, film.
  • 1975 : Question de confiance, film.
  • 1975 : Monsieur Jadis, téléfilm.
  • 1977 : Un comique né, téléfilm.
  • 1976 : Les Conquérants de l'inutile, film.
  • 1979 : L'Homme sandwich, téléfilm.
  • 1980 : La Sourde oreille, téléfilm.
  • 1981 : Le Beau monde, téléfilm.
  • 1991 : La Chute d'un corps, vidéo.
  • 1998 : Fragment d'un autoportrait en vieil ours, vidéo.

Acteur

Notes et références

  1. (fr) « Michel Polac est mort à l'âge de 82 ans », sur liberation.fr (consulté le )
  2. [vidéo] Interview biographie de Michel Polac, Ina/Dailymotion, consulté le 9 août 2012
  3. (fr) Michel Polac, critique écorché, polémiste populaire et ronchon, Le Point, 7 août 2012.
  4. a et b (fr) Jérôme Dupuis, « Mes années Gallimard », L'Express, 15 mai 2007.
  5. [vidéo] Interview « Check up » de Michel Polac, Ina.fr, 17 octobre 1992.
  6. (fr) « Michel Polac », sur Fluctuat.net (consulté le )
  7. (fr) « Le Masque et le Plume », sur Radio France (consulté le )
  8. (fr) Annie Yanbékian, « La mort de Michel Polac », francetv.fr, 7 août 2012.
  9. (fr) « Michel Polac », sur Babelio (consulté le )
  10. (fr) Guillemette Odicino, « Michel Polac, le promeneur intranquille », Télérama, 8 août 2012.
  11. (fr) Emmanuel Poncet, « Pourquoi Polac est devenu culte », GQ, 7 août 2012.
  12. (fr) « Michel Polac », sur BnF (consulté le )
  13. (fr) « Soirée spéciale Céline le jeudi 30 juin. A l'occasion du 50ème anniversaire de sa mort », sur Histoire (consulté le )
  14. (fr) Michel Polac,Journal 1980-1998, bibliographie de fin de volume, PUF, 2000.
  15. [vidéo] Jérôme Garcin chez Michel Polac, Le Nouvel Observateur, 8 août 2012.
  16. [vidéo] Michel Polac à propos de son départ de la télévision, Ina.fr, 17 juin 1989.
  17. (fr) Voir catalogue de le BNF : Michel Polac, catégorie « Images animées »]
  18. (fr) « La liste Bernard-Henri Lévy officiellement déposée hier », sur L'Humanité,
  19. (fr) « Un appel pour le droit de mourir dans la dignité », sur L'Humanité,
  20. (fr) « Un appel pour le droit de mourir dans la dignité », sur L'Humanité,
  21. (fr) Agence France-Presse (AFP), « Mort du journaliste, écrivain et critique Michel Polac à 82 ans », People, sur bluewin.ch, (consulté le )
  22. (fr) Delphine Solanet, « Michel Polac est mort », Gala, 7 août 2012.
  23. [vidéo] L'Hommage à Michel Polac en moins de 3 minutes, Le Nouvel Observateur, 8 août 2012.
  24. (fr) Laure Costey, « Les obsèques de Michel Polac auront lieu vendredi prochain », Gala, 9 août 2012.
  25. (fr) Raphaël Sorin, « Avec Droit de réponse, Michel Polac a crée un monstre », Evene.fr, 7 août 2012.
  26. (fr) « La mort de Polac », sur Alain Zannini.com (consulté le )
  27. (fr) « Michel Polac accusé de pédophilie par Daniela Lumbroso », sur Suchablog.com (consulté le )
  28. (fr) Psy que pendre, Libération, 14 mai 2007

Liens externes