Trézilidé

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Trézilidé
Trézilidé
Mairie de Trézilidé.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Morlaix
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Landivisiau
Maire
Mandat
Yves-Marie Gilet
2020-2026
Code postal 29440
Code commune 29301
Démographie
Gentilé Trézilidéens
Population
municipale
402 hab. (2021 en augmentation de 14,86 % par rapport à 2015en augmentation de 14,86 % par rapport à 2015)
Densité 87 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 37′ nord, 4° 05′ ouest
Altitude Min. 29 m
Max. 93 m
Superficie 4,60 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Landivisiau
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Trézilidé
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Trézilidé
Liens
Site web https://mairie-trezilide.fr/

Trézilidé [tʁezilide] (Trezelide, en breton), est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Trézilidé est une petite commune rurale de l'arrondissement de Morlaix située à 13 km de Saint-Pol-de-Léon et à 15 km de Landivisiau, principaux centres d'emploi du secteur. D'une superficie de 460 hectares, la commune léonarde est traversée par un cours d'eau, le Guillec. La commune appartient à la Communauté de communes du Pays de Landivisiau.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 9,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 931 mm, avec 16,2 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Servais à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 160,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Trézilidé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,7 %), zones agricoles hétérogènes (28,4 %), prairies (10,5 %), zones urbanisées (6,3 %), forêts (6,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestée sous la forme Tref de Treselide en 1426, Trezelide en 1481[14].

Trezelide, en breton, sans accent[14].

Trézilidé dérive de Trev, trew, trève, paroisse et d'un anthroponyme, saint ou chef breton dont les hauts faits ne sont pas connus[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Ancienne trève de Tréflaouénan, Trézilidé est un démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Plouzévédé, postérieurement sans doute à 1330. Son patron, saint Péran, figure parmi les saints les plus connus de la Cornouailles anglaise, où il protège les mineurs d'étain. Il est le compagnon de saint Ké, patron de la commune voisine de Cléder et originaire d'Irlande. Saint Péran n'est jamais venu en Bretagne, mais son culte est introduit au Xe siècle par des habitants de Cléder émigrés en Cornouailles. En rentrant au pays, ceux-ci ramènent quelques-unes des reliques du saint. Saint Péran aurait rendu la vue au roi Corbanus et ce miracle trouve peut-être un écho dans l'origine du nom de la commune.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La commune compte une motte féodale ainsi que plusieurs manoirs.

Révolution française[modifier | modifier le code]

La Bataille de Kerguidu, le , a laissé dans les mémoires des habitants du Léon un souvenir vivace nourri par des publications telle Emgann Kergidu (La bataille de Kerguidu) de Lan Inisan. La remise en cause de la religion catholique et, surtout, en , la décision de la levée en masse afin de « défendre la patrie en danger », expliquent cette révolte paysanne contre la troupe républicaine, qui sort victorieuse de l'affrontement. La bataille a lieu autour du pont de Kerguidu, qui enjambe le Guillec.

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

En 1839, Trézilidé est érigé en paroisse.

Le pourcentage de conscrits illettrés à Trézilidé entre 1858 et 1867 est de 72 %[15].

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

La Belle Époque[modifier | modifier le code]

En 1912, Havas, recteur de Trézilidé, est inculpé d'outrage public au maire et aux conseillers municipaux, qu'il aurait traité de francs-maçons et d'ennemis de l'église. Il est acquitté[16].

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Trézilidé porte les noms de 19 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, deux sont morts en Belgique dès 1914 (Jean-Marie Le Gall à Maissin, Jean Rosec à Rossignol), les autres sur le sol français[17].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1901 1929 Claude Guillerm
(1860-1951)
   
1929 2001      
2001 2008 Michel Morvan    
2008 23 mai 2020 Danielle Philippe    
23 mai 2020 En cours Yves-Marie Gilet[18]    
Les données manquantes sont à compléter.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Péran et le calvaire de l'enclos paroissial de Trézilidé.
  • Oratoire de Saint-Péran.
    L'ancienne église a été reconstruite en 1767. L'église Saint-Péran est en forme de croix latine et à chevet polygonal. Sa façade porte un écusson renversé aux armes des Seigneurs de Kermavan. Cette famille, dont le nom est devenu Kerman puis Carman, possédait alors la seigneurie de la Marche, dont faisait partie Trézilidé.
  • En bordure de la route menant à Saint-Pol-de-Léon, un oratoire abrite la statue du saint patron de la paroisse de Trézilidé, saint Péran. Celui-ci était surnommé « le saint patron des petits cochons » par les cultivateurs qui se rendaient à la foire de Berven. En passant devant l'oratoire, ils invoquaient en effet le saint pour obtenir un bon prix de leurs cochons. Derrière cet oratoire, se trouve un fragment de roche qu'on appelle le « lit de Saint Péran », où les fidèles s'étendaient pour se guérir de leurs douleurs.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 402 habitants[Note 2], en augmentation de 14,86 % par rapport à 2015 (Finistère : +1,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
328370409477407406427441420
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
372320343342347369342357381
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
369364385375362335314349285
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
308272262213214224267276378
2021 - - - - - - - -
402--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Évolution du rang démographique[modifier | modifier le code]

Évolution du rang de la commune
selon la population municipale des années : 1968[23] 1975[23] 1982[23] 1990[23] 1999[23] 2006[24] 2009[25] 2013[26]
Rang de la commune dans le département 270 275 274 276 275 271 271 271
Nombre de communes du département 286 283 283 283 283 283 283 283

En 2016, Trézilidé était la 261e commune du département en population avec ses 378 habitants (territoire en vigueur au ), derrière Lannéanou et Port-Launay (259e à égalité avec 389 habitants) et devant Loqueffret (262e avec 359 habitants).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Trézilidé et Saint-Servais », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Landivisiau » (commune de Saint-Servais) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Landivisiau » (commune de Saint-Servais) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c « Trézilidé », sur infoBRETAGNE.
  15. Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, (ISBN 978-27373-3908-0).
  16. Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1).
  17. Eric Blanchais, « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  18. « Trézilidé. Yves-Marie Gilet, nouveau maire de la commune », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. a b c d et e INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
  24. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  25. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  26. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).