Serquigny
Serquigny | |
L'église Notre-Dame, Classée MH (1862). | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie |
Maire Mandat |
Frédéric Delamare 2020-2026 |
Code postal | 27470 |
Code commune | 27622 |
Démographie | |
Gentilé | Serquignaçais |
Population municipale |
1 785 hab. (2021 ) |
Densité | 157 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 06′ 38″ nord, 0° 42′ 48″ est |
Altitude | Min. 66 m Max. 155 m |
Superficie | 11,4 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Beaumont-le-Roger (banlieue) |
Aire d'attraction | Bernay (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bernay |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Serquigny est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Serquigny est un nœud ferroviaire, au cœur d'un triangle dont les trois branches se dirigent vers Rouen via Oissel, Caen via Bernay et Lisieux, et enfin Paris via Évreux et Mantes-la-Jolie.
Le Petit-Nassandres est un hameau de la commune.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Le point de confluence de la Risle[2] et de la Charentonne se situe sur le territoire de la commune.
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]La gare de Serquigny est au croisement des lignes Paris-Cherbourg et Paris-Rouen.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 735 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernay à 9 km à vol d'oiseau[6], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 666,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Serquigny est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Beaumont-le-Roger, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bernay, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (55,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (34,3 %), terres arables (33,6 %), prairies (15,2 %), zones urbanisées (11,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %), eaux continentales[Note 2] (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]La plus ancienne mention qui soit conservée de Serquigny remonte au Xe siècle sous la forme latinisée Sarchinneium (charte de fondation du prieuré de la Sainte-Trinité de Beaumont[16]), puis Sarchinneio avant 1131, Sarquignie en 1206 (chartes de la Noë). Ensuite, on trouve Cerquigny, Sarquigniacum en 1231 (charte de Guillaume Malvoisin), Sartiniacus en 1557 (Robert Cœnalis)[17], Cerquigny en 1719 (nom marqué sur le boisseau du seigneur), Cerquigny en 1793[18], jusqu'à sa graphie actuelle attestée pour la première fois en 1785.
Il s'agit d'une formation de basse latinité du type *SARCHINIACU, composé du nom de personne germanique Sarchinus suivi du suffixe -i--ACU ou Sar(a)cho[19] suivi du suffixe allongé -INIACU.
Ce genre de formation gallo-romane ou mérovingienne en -ACU composée avec un nom de personne germanique est fréquente, notamment le type Glatigny, le plus représenté en Normandie avec le nom de personne germanique Glatto / Glattinus.
Le passage de /ar/ à /er/ est commun (cf. la forme normande d'« argent » : ergent).
Histoire
[modifier | modifier le code]Industrie chimique
[modifier | modifier le code]Serquigny abrite un site de production et de recherche (Cerdato : Centre de Recherche, Développement, Applications et Technique de l'Ouest) de la société Arkema. C'est dans cette petite ville que fut mis au point le polyamide 11 qui porte le nom commercial de Rilsan, nom inspiré à la fois par le ricin dont le PA11 est issu et par celui de la rivière traversant cette commune : la Risle. L'usine Arkema est la plus importante usine de polymérisation produisant le PA 11 au monde.
Une ancienne usine chimique ayant traité de la monazite stocke 2 000 mètres cubes de remblais contenant de l'uranium[20].
Des déchets radioactifs sont aussi entreposés sur le site d'une ancienne usine de production de nitrate de thorium[21].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2021, la commune comptait 1 785 habitants[Note 3], en évolution de −10,88 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Château du Grand-Serquigny[25] : les douves, colombier, allée, pavillon, élévation et toiture ainsi que la prairie sont Inscrit MH (1951)[26].
- Château du Petit-Serquigny[27] ; demeure de style Louis XV avec des sculptures d’excellente facture[28].
- Église Notre-Dame[29]: porte Classée MH (1862) ; le reste Inscrit MH (1949).
- Menhir du Croc inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [30].
- Monument aux morts dû à Louis-Aimé Lejeune.
-
Mairie. -
Monument aux morts. -
École.
Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]Natura 2000
[modifier | modifier le code]- Risle, Guiel, Charentonne[31].
ZNIEFF de type 1
[modifier | modifier le code]ZNIEFF de type 2
[modifier | modifier le code]- La vallée de la Risle de la Ferrière-sur-Risle à Brionne, la forêt de Beaumont, la basse vallée de la Charentonne[34].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Famille d'Aché
- Paul Rolier (1844-1918).
Cet ingénieur des Arts et Métiers est nommé capitaine à 26 ans dans Paris assiégée par les Allemands, en 1870. Porteur d’un courrier urgent pour l'armée de la Loire, il s'envole de la gare du Nord et atterrit en Norvège. Cet exploit inspirera Jules Verne pour son roman, L'Île mystérieuse. Il crée par la suite une fabrique de papier à Serquigny et devient maire de cette commune avant de s'éteindre à Paris en 1918.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Ces armes peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui : écartelé, au premier et au quatrième de gueules aux deux léopards d'or passant l'un sur l'autre, au deuxième d'or à deux fasces de gueules, au troisième d'or à trois chevrons de gueules.
|
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - La Risle (H6--0200) ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Serquigny et Bernay », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bernay » (commune de Bernay) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bernay » (commune de Bernay) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Beaumont-le-Roger », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bernay », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Prieuré de bénédictins de la Sainte-Trinité », notice no IA00018750, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 211.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 193.
- « Alerte à la pollution nucléaire », revue Capital, octobre 2008
- Mary Byrd Davis, « La France nucléaire : matières et sites », Wise, 2001, 338 p..
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA00099577.
- Le dire de l'architecte des bâtiments de France, 29 octobre 2015.
- Notice no IA00018260.
- Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 211.
- Notice no PA00099578.
- « Menhir du Croc », notice no PA00099639, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Risle, Guiel, Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Les prairies et les étangs de Launay », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Les prairies et les étangs du moulin Saint-Victor », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La vallée de la Risle de la Ferrière-sur-Risle à Brionne, la forêt de Beaumont, la basse vallée de la Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- A. Gardin, Les premiers seigneurs de Serquigny, Bernay, Miaulle-Duval, , 14 p., in-8o (lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Serquigny sur le site de l'Institut géographique national
- Serquigny sur le site de l'Insee