Monazite

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Monazite
Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1]
Image illustrative de l’article Monazite
Monazite (colline Rostadheia, Iveland, Norvège).
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique (Ce,La,Nd,Th)PO4
Identification
Couleur Marron, verdâtre, grisâtre, gris-blanc, jaune
Système cristallin monoclinique
Réseau de Bravais primitif (mP )
Classe cristalline et groupe d'espace Monoclinique prismatique
P 21/n
Cassure Conchoïdale
Échelle de Mohs 5-5.5
Trait blanc-grisâtre
Éclat Adamantin - Résineux
Propriétés optiques
Indice de réfraction α=1,785-1,8,
β=1,787-1,801,
γ=1,837-1,849
Biréfringence 0,0490-0,0520
Propriétés chimiques
Densité 4,8 - 5,5
Propriétés physiques
Radioactivité GRapi = 91584,19

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La monazite n'est pas une espèce minérale mais un nom générique qui recouvre trois espèces distinctes :

  • la monazite-(Ce),
  • la monazite-(La), et
  • la monazite-(Nd).

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

Décrit par Johann August Friedrich Breithaupt en 1829. Du grec « monozoos » qui signifie « être seul », ce minéral était autrefois considéré comme rare.

Topotype[modifier | modifier le code]

Zlatooust, Monts Ilmen, Russie

Cristallographie[modifier | modifier le code]

Structure de la monazite. Les tétraèdres, en violet, sont centrés sur P ; les polyèdres plus grands, en jaune, sont centrés sur CeIII ou un autre lanthanide (ou actinide). Les sommets des polyèdres sont des atomes d'oxygène.

La structure de la monazite consiste en tétraèdres PO4 avec des éléments des terres rares (cérium, lanthane ou gadolinium, principalement) en coordination huit.

Toutes les terres rares peuvent entrer dans la structure de la monazite, bien que parmi les membres terminaux (termes purs) seulement LaPO4 et GdPO4 aient la structure de la monazite.

À cause de sa capacité à accepter l'uranium et le thorium, la monazite est le minéral le plus radioactif après l'uraninite, la thorianite et la thorite ; c'est d'ailleurs le minéral radioactif le plus commun et, dans plusieurs roches, le principal minéral hôte de l'uranium et du thorium.

Synonymie[modifier | modifier le code]

Cryptolite Wöhler (1846), Edwardsite Shepard (1837), Eremite Shepard (1837), Korarfveite, Kularite, Mengite Brooke (1831), Phosphocerite Watts (1849), Turnerite Lévy (1823).

Gîtologie[modifier | modifier le code]

C'est un minéral accessoire des granites, syénites et pegmatites, résistants à l'altération, qui peut se retrouver dans les sables alluviaux.

Utilité[modifier | modifier le code]

La décroissance radioactive, surtout sous forme d'émission alpha, peut endommager la structure cristalline de la monazite, qui passe à un état dit métamicte. La structure cristalline est obtenue à nouveau à partir de l'état métamicte par réchauffement. Grâce à cette propriété, la monazite a été envisagée comme possible matériau de stockage de déchets radioactifs.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]