Gare de Serquigny

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Serquigny
Image illustrative de l’article Gare de Serquigny
Bâtiment voyageurs et entrée de la gare.
Localisation
Pays France
Commune Serquigny
Adresse Rue de la Gare
27470 Serquigny
Coordonnées géographiques 49° 06′ 28″ nord, 0° 43′ 09″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87444315
Site Internet La gare de Serquigny, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Service TER Normandie
Caractéristiques
Ligne(s) Mantes-la-Jolie à Cherbourg
Serquigny à Oissel
Voies 4 + voies de service
Quais 4
Transit annuel 31 539 voyageurs (2022)
Altitude 81 m
Historique
Mise en service

Carte

La gare de Serquigny est une gare ferroviaire française des lignes de Mantes-la-Jolie à Cherbourg et de Serquigny à Oissel, située sur le territoire de la commune de Serquigny, dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Elle est mise en service en 1855 par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest et devient une gare de bifurcation en 1865. Les installations ayant été détruites à la fin de la Seconde Guerre mondiale, un nouveau bâtiment voyageurs est construit en 1957.

C'est une gare voyageurs de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) du réseau TER Normandie, desservie par des trains régionaux.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Les quais en 2018 (directions vers Rouen à gauche et vers Paris à droite ; le bâtiment voyageurs est au centre, derrière les arbres).

La gare de Serquigny est établie à 81 mètres d'altitude, à la bifurcation des lignes de Mantes-la-Jolie à Cherbourg et de Serquigny à Oissel. Sur la première, elle est située au point kilométrique (PK) 148,890, entre les gares de Beaumont-le-Roger et de Bernay[1]. Sur la seconde, elle est située au PK 0,415, avant la gare fermée de La Rivière-Thibouville, qui s'intercale avant la gare ouverte de Brionne[2].

Son bâtiment voyageurs est implanté à la pointe ouest du triangle formé par ces deux lignes et par un raccordement permettant une jonction directe entre Paris et Rouen, mis à voie unique dans les années 1970 et d'utilisation seulement occasionnelle.

Histoire[modifier | modifier le code]

La station de Serquigny est mise en service le par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la section de Mantes à Lisieux de la ligne de Paris à Cherbourg[3].

La gare vers 1900.

Elle devient une gare de bifurcation le , lorsque la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, ouvre à l'exploitation l'embranchement de Serquigny à Rouen[4].

Dans la nuit du 22 au 23 janvier 1888, un train de marchandises fait une fausse manœuvre et s'engage dans un cul-de-sac. Le mécanicien et le chauffeur sont tués sur le coup[5].

En 1892, le logement du chef de gare est restauré et les signaux et enclenchements de la gare sont remaniés[6].

En 1899, le chemin d'accès est empierré, les voies du dépôt sont modifiées et un nouveau réservoir est construit ainsi qu'une annexe aménagée en dortoir pour les mécaniciens ; en outre, un pont tournant de 14 mètres est installé[7].

En 1914, les installations de la gare et du dépôt sont électrifiées, l'ancien pont tournant du dépôt est remplacé par un plus grand, de 17 mètres, venant de Folligny, les fosses à piquer sont reconstruites et un passage sous les voies est établi[8].

Le , un rapide heurte l'arrière d'un express arrêté, faisant 4 morts et une vingtaine de blessés.

Raccordement direct avec la ligne vers Rouen.

Au milieu des années 1930, du fait de sa situation ferroviaire, la gare de Serquigny est équipée d'un dépôt, pour le remisage et l'entretien de locomotives, et d'une gare de triage pour la gestion des wagons de marchandises. Près de 200 cheminots travaillent dans la commune[9].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la gare est un point stratégique pour les Allemands, qui organisent une surveillance de nuit des installations ferroviaires, mais aussi pour la Résistance et pour les Alliés qui vont la bombarder à plusieurs reprises. Lors de la libération du village par l'armée canadienne, les installations ferroviaires sont en partie détruites comme l'ensemble du village. Les travaux pour la remise en état débutent dès le . Le nouveau bâtiment voyageurs de la gare est reconstruit en 1957[9].

Rame TER Normandie sur une voie de garage.
Arrivée d'un TER Caen-Rouen.

Des anciennes installations, il ne subsiste plus, côté Paris, qu'un faisceau de quatre voies servant au garage des rames TER Normandie.

Fréquentation[modifier | modifier le code]

De 2015 à 2021, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[10].

Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Voyageurs 29 582 25 877 30 214 28 468 28 003 15 653 23 483 31 539

Service des voyageurs[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours[11].

Un souterrain (côté ligne Paris-Caen) et un passage planchéié (côté ligne Rouen-Caen) permettent la traversée des voies et l'accès aux quais[11].

Desserte[modifier | modifier le code]

Serquigny est une gare SNCF du réseau TER Normandie desservie par des trains régionaux vers les gares de Paris-Saint-Lazare, d'Évreux-Normandie, de Rouen-Rive-Droite, ou de Caen[11]. La relation entre ces 2 gares comporte un hiatus de 31% au niveau électrification ce qui interdit également de simples détournements réciproques en cas de travaux ou d'obstruction pour les relations avec Paris, d'autant plus que le raccordement de Oissel a été macadamisé.

Intermodalité[modifier | modifier le code]

Un parking pour les véhicules y est aménagé[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français : (366/2) Evreux - Caen, vol. 1 - lignes 001 à 600, Paris, La Vie du Rail, , 238 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), p. 138.
  2. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français : (372) Serquigny - Oissel, vol. 1 - lignes 001 à 600, Paris, La Vie du Rail, , 238 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), p. 140.
  3. François Palau et Maguy Palau, Le Rail en France : Le Second Empire : 1.33 Mantes-Lisieux : 1er juillet 1865, t. 1 : 1852 - 1857, Paris, Palau, , 215 p. (ISBN 2-9509421-1-3), p. 109-110.
  4. François Palau et Maguy Palau, Le Rail en France : Le Second Empire : 8.6 Serquigny-Rouen : 24 juillet 1865, t. 3 : 1864 - 1870, Paris, Palau, , 239 p. (ISBN 2-9509421-3-X), p. 51.
  5. Journal d'Évreux et du département de l'Eure, 25 janvier 1888.
  6. Conseil général de l'Eure, « Rapports et délibérations - Eure, Conseil général », sur gallica.bnf.fr, BNF, (consulté le ), p. 39-40.
  7. Conseil général de l'Eure, « Rapports et délibérations - Eure, Conseil général », sur gallica.bnf.fr, BNF, (consulté le ), p. 30.
  8. Conseil général de l'Eure, « Rapports et délibérations - Eure, Conseil général », sur gallica.bnf.fr, BNF, (consulté le ), p. 33.
  9. a et b « Histoire de Serquigny », sur serquigny.fr (consulté le ).
  10. « Fréquentation en gares : Serquigny », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  11. a b c et d « Gare de Serquigny », sur ter.sncf.com/normandie (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Origine Arrêt précédent Train Consultez la documentation du modèle Arrêt suivant Destination
Terminus Terminus TER Normandie
(Citi)
Beaumont-le-Roger Paris-Saint-Lazare
Caen
ou Lisieux
ou Terminus
Bernay
ou Terminus
TER Normandie
(Citi)
Beaumont-le-Roger Évreux-Normandie
Caen Bernay TER Normandie
(Proxi)
Brionne Rouen-Rive-Droite