Rue Monsieur

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7e arrt
Rue Monsieur
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Situation
Arrondissement 7e
Quartier École-Militaire
Début 57bis rue de Babylone
Fin 14ter-16 rue Oudinot
Morphologie
Longueur 204 m
Largeur 9,75 m
Géocodification
Ville de Paris 6369
DGI 6442
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Monsieur
Géolocalisation sur la carte : 7e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 7e arrondissement de Paris)
Rue Monsieur
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La rue Monsieur est une rue du 7e arrondissement de Paris. Elle part de la rue de Babylone et se termine rue Oudinot.

Historique

Dénommée rue Monsieur en l'honneur du comte de Provence, frère de Louis XVI, cette voie fut ouverte en 1778 par l'architecte Alexandre-Théodore Brongniart dans le cadre du lotissement d'un vaste terrain sur une partie duquel il avait édifié les écuries du comte de Provence, qui correspondaient à la partie des numéros impairs de la rue qui suivent le no 7. Les acquéreurs des différents lots avaient obligation de s'adresser à l'architecte pour faire construire leurs maisons.

La rue Monsieur a porté la dénomination de rue de Fréjus pendant le Consulat et le Premier Empire, en mémoire du débarquement opéré par Napoléon Bonaparte, alors général en chef de l'armée d'Égypte, le 9 octobre 1799.

Bâtiments remarquables

  • no 1 : cinéma La Pagode.
  • no 3 : Hôtel de Saint Simon : Le général Victor de Rouvroy (1782-1865), duc de Saint-Simon, y a pris sa retraite. Jusque dans les années 1930, l'hôtel fut la propriété de la Vicomtesse de Cholet, belle-fille de Jules, Comte de Cholet.
  • no 7 : Hôtel du XVIIIe siècle acheté en 1786 par Lefranc de Pompignan[1]. La façade sur la cour est décorée de bustes dans des niches circulaires. La romancière anglaise Nancy Mitford y habita au rez-de-chaussée pendant 20 ans[2].
  • no 8 : Hôtel de Jarnac : Maison de rapport construite en 1784 par Étienne-François Legrand (l'architecte de l'Hôtel de Galliffet) pour un certain Léonard Chapelle et louée aussitôt à Marie-Charles-Rosalie de Rohan-Chabot, comte de Jarnac. Il passe ensuite à divers propriétaires. Le comte de Villèle s'y installe en 1828, après avoir quitté la présidence du Conseil. En 1834, il est vendu au célèbre chirurgien Guillaume Dupuytren, qui y meurt l'année suivante. Sa fille Adélaïde (1812-1885), comtesse de Beaumont par son mariage avec Napoléon Louis Bonnin de la Bonninière de Beaumont (1808-1887), vend l'hôtel au prince Pierre Soltykoff qui le cède à son tour, en 1847, à la duchesse de Valençay, née Alix de Montmorency (1810-1858), qui s'y installe après avoir obtenu la séparation de biens d'avec son mari, Napoléon Louis de Talleyrand-Périgord, 3e duc de Talleyrand. À sa mort en 1858, l'hôtel est vendu et abrite successivement M. Galichon, le comte Chevreau d'Antraigues et Mme Georges Menier née Simone Camille Marie Legrand (1881-1972) à partir de 1934. D'un style néo-classique très pur, la façade sur cour comporte un péristyle ionique surmonté d'un attique tandis que la façade sur jardin porte trois demi-colonnes ioniques soutenant un fronton incurvé. À l'intérieur, le grand salon est rythmé par un alignement de demi-colonnes ioniques soutenant une corniche à modillons. Face aux trois porte-fenêtres sur le jardin, trois fausses baies en plein cintre sont garnies de glaces. Les dessus-de-porte sont ornés d'allégories des Quatre Éléments. Entre les colonnes placées sur les murs latéraux, des panneaux ornés d'arabesques sont identiques à ceux de la chambre de parade de l'hôtel de Galliffet. L'hôtel a été classé parmi les monuments historiques, avec ses dépendances et son jardin, par arrêté du 6 février 1939. Il a été gravé par Krafft.
n° 12 : Hôtel de Bourbon-Condé

Notes

  1. Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, Rivages, 1993.
  2. Annick Le Floc'hmoan, Ces extravagantes sœurs Mitford, Fayard, 2002, p. 246.
  3. Source : Alexandre Gady, Les Hôtels particuliers de Paris du Moyen Âge à la Belle Époque, Paris, Éditions Parigramme, 2008, p. 277
  4. L'expression est de Daniel-Rops, cité in Frédéric Gugelot, La Conversion des intellectuels au catholicisme en France, 1885-1935, CNRS Éditions, 1998, pp. 56 sqq.