Pistoia
Pistoia | |
Armoiries |
Drapeau |
La campanile sur la place de la cathédrale | |
Administration | |
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Pays | Italie |
Région | Toscane |
Province | Pistoia |
Maire Mandat |
Samuele Bertinelli 2012-2017 |
Code postal | 51100 |
Code ISTAT | 047014 |
Code cadastral | G713 |
Préfixe tel. | 0573 |
Démographie | |
Gentilé | pistoiesi |
Population | 90 288 hab. (31-12-2010[1]) |
Densité | 383 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 56′ 00″ nord, 10° 55′ 00″ est |
Altitude | Min. 65 m Max. 65 m |
Superficie | 23 600 ha = 236 km2 |
Divers | |
Saint patron | San Jacopo |
Fête patronale | 25 juillet |
Localisation | |
Localisation dans la province de Pistoia. | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Pistoia est une ville d'environ 90 000 habitants située dans la province de Pistoia en Toscane (Italie).
Toponymie
La ville s'est longtemps appelée Pistoria (en latin, Pistorium, Pistoria, Pistoriae, formes toutes documentées), terme visiblement dérivé du latin pistor désignant celui qui pile le grain, puis un boulanger. On suppose qu'il y aurait eu sur le site une sorte de moulin primitif permettant de broyer les grains pour nourrir à la fois hommes et bêtes. Par la suite, dans le dialecte toscan, le r s'est amuï au contact du yod, d'où la forme moderne Pistoia. Il semble que la ville de Pistoia soit à l'origine du mot français bistouri par l'intermédiaire du latin médiéval pistorensis, utilisé pour désigner une sorte de couteau fabriqué à Pistoia (en italien moderne pistolese). Par contre, la pistole et le pistolet, contrairement à ce qu'on croit parfois, n'ont apparemment rien à voir avec Pistoia : ils viennent de l'allemand Pistole, lui-même emprunté au tchèque pichtol.
Le nom francisé de la ville est Pistoie.
Géographie
Pistoia est située au pied des Apennins, à 37 km au nord-ouest de Florence, dans le centre de l'Italie. Elle appartient à la région administrative de Toscane et est le chef-lieu de la province de Pistoia, l'une des plus petites d'Italie, créée en 1927 par Mussolini.
Histoire
Même si on n'en a pas vraiment de preuves, on pense que Pistoia fut d'abord une colonie romaine fondée au IIe siècle av. J.-C. lors des guerres contre les Ligures, avant de devenir un oppidum. Certains vestiges montrent cependant une occupation antérieure des lieux, aussi bien par les Ligures que par les Étrusques.
En 62 av. J.-C., pendant la maladie du consul Antonius, collègue de Cicéron, Petreius Marcus marcha contre Catilina et écrasa son armée dans la terrible bataille de Pistoïa. Catilina et ses compagnons conspirateurs y furent tués.
À la fin du Ve siècle, sous domination byzantine, Pistoia avait son propre évêque, preuve du développement de la ville. Même chose plus tard quand la région fut conquise par les Lombards, qui installèrent aussi dans la ville un administrateur royal appelé gastaldo.
En 1254, Pistoia, ville gibeline, fut conquise par Florence guelfe, mais cela provoqua la division des Guelfes en factions noire et blanche. Pistoia resta sous contrôle florentin, sauf pendant une période brève au XIVe siècle, quand Castruccio Castracani la conquit pour Lucques, et fut officiellement annexée par Florence en 1301. Le poète du XVe siècle Antonio Cammelli est né à Pistoia, d'où son surnom il Pistoia.
Dans la Divine Comédie, Dante Alighieri a mis dans son Enfer Vanni Fucci, personnalité célèbre de Pistoia à la fin du XIIIe siècle. Il le place dans le septième bolge du huitième cercle (le malebolge), là où se trouvent les voleurs d'objets sacrés tourmentés par des serpents. Vanni Fucci avait en effet dérobé des objets dans la sacristie de la cathédrale, laissant condamner un innocent à sa place. De plus, il faisait partie des Guelfes noirs, tandis que Dante appartenait à la faction des blancs, une raison de plus pour l'envoyer en enfer.
Du 18 au , se tint à Pistoia un synode janséniste rassemblé par Scipione de' Ricci, évêque de la ville, avec l'approbation de Léopold Ier, grand-duc de Toscane et l'un des chefs du joséphisme. Ce synode fut suivi d'un concile tenu à Florence en 1787. Les décisions du synode et du concile furent condamnées par le pape Pie VI dans sa bulle Auctorem fidei du .
Économie
Les industries traditionnelles y sont celles du cuir et de la dentelle.
Administration
Hameaux
Badia a Pacciana, Bargi, Bonelle, Bottegone, Botro, Canapale, Chiodo, Chiazzano, Chiesina Montalese, Cireglio, Collina, Capostrada, Candeglia, Gello, Le Grazie, Le Piastre, Masiano, Orsigna, Piazza, Piteccio, Pontelungo, Pontenuovo, Pracchia, Ramini, San Felice, Sammommè, Santomato, Saturnana, Spazzavento, Valdibrana, Vicofaro, Vivaio, Sant'Agostino, Torbecchia, Nespolo, Le Querci, Le Fornaci
Communes limitrophes
Agliana, Cantagallo (Prato), Granaglione (Bologne), Lizzano in Belvedere (Bologne), Marliana, Montale, Piteglio, Porretta Terme (Bologne), Quarrata, Sambuca Pistoiese, San Marcello Pistoiese, Serravalle Pistoiese
Évolution démographique
Habitants recensés
Culture
Personnalités nées à Pistoia
- Niccolò di Tommaso, actif dans la seconde moitié du XIVe siècle
- Scipione Forteguerri, dit Carteromaco (1466-1515), philologue
- Fra Paolo da Pistoia (1490-1547), peintre
- Benedetto Grazzini (1474-1562), architecte et sculpteur
- Leonardo da Pistoia (1502-1548), peintre
- Francesco Andreini (1548-1624), acteur et dramaturge de la Commedia dell'arte
- Clément IX né Giulio Rospigliosi (1600-1669), pape
- Giacinto Gimignani (1606-1681), peintre baroque
- Bernardo Pasquini (1637-1710), compositeur, claveciniste et organiste
- Luigi Garzi (1638-1721), peintre baroque
- Francesco Manfredini (1684-1762), violoniste et compositeur
- Giovanni Antonelli (1818-1872), astronome et mathématicien
- Lazzaro Baldi (1624-1703), peintre baroque
- Enrico Betti (1823-1892), mathématicien
- Serafino Biagioni (1920-1983), coureur cycliste professionnel (8 victoires de 1945 à 1956)
- Mauro Bolognini (1922-2002), réalisateur
- Umberto Brunelleschi (1879-1949), peintre, illustrateur et affichiste
- Roberto Bussinello (1927-1999), pilote automobile
- Cino da Pistoia (1270-1336), jurisconsulte et poète italien
- Vannino Chiti (1947- ... ), homme politique
- Niccolò Forteguerri le Jeune (1674-1735), cardinal et poète
- Charles Fabbroni[2] (né à Pistoie le , mort à une date inconnue), fut désigné, le [3], par le Sénat conservateur pour représenter au Corps législatif (Premier Empire) le département de l'Arno. Il siégea jusqu'en 1814.
- Marino Marini (1901-1980), sculpteur et peintre
- Giovanni Michelucci (1891-1990), architecte
- Leda Rafanelli (1880-1971), militante et propagandiste anarchiste individualiste, convertie à l'Islam, puis devenue cartomancienne
- Roberto Papini (1883-1957), historien italien.
- Ugo Pagliai (1937- ....), acteur de théâtre, de cinéma et de télévision.
Monuments
Bien que moins visitée que les autres villes en Toscane, les environs industriels étant peu avenants, Pistoia présente un quartier médiéval bien préservé.
La grande Piazza del Duomo, l'une des plus belles d'Italie, aligne des immeubles originaux et attractifs, et est le théâtre en juillet des « joutes de l'ours » (Giostra dell'Orso).
La Giostra dell'Orso se déroule chaque 25 juillet, jour de la fête catholique de saint Jacques le Majeur patron de la ville, et voit s'affronter les quatre quartiers de la ville (dits Rioni) qui sont ceux du Grifone (Griffon), du Leon d'Oro (Lion d'Or), du Drago (Dragon) et du Cervo Bianco (Cerf blanc). Trois cavaliers de chaque quartier (plus une réserve) s'affrontent en duel sur 18 tours. Les meilleurs cavaliers de ces quartiers, lancés à une allure effrayante, doivent frapper avec des lances une cible tenue par un mannequin ayant l'aspect d'un ours. Le quartier ayant engrangé le plus de points gagne la joute et reçoit le Palio (l'étendard) pour l'année. Le meilleur cavalier reçoit lui le Speron d'Oro (l'éperon d'or) pour sa performance.
La première cathédrale de San Zeno brûla en 1108, mais fut rebâtie pendant le siècle suivant, et reçut des améliorations jusqu'au XVIIe siècle. Elle est plus connue sous le nom de Duomo, du fait de la présence d'un dôme roman du XIIe siècle, avec campanile et portique du XIVe. Son point le plus remarquable est l'autel de saint Jacques, chef-d’œuvre d'argenterie commencé en 1287, mais qui ne fut pas terminé avant le XVe siècle. Les diverses sections du retable contiennent 628 figures, le total pesant près d'une tonne. Il faut dire que saint Jacques le Majeur était devenu le patron de Pistoia, depuis qu'une partie de ses reliques avait été acquise par la ville en 1143, ce qui valait bien un tel honneur.
Le centre-ville contient environ une douzaine d'églises et d'immeubles médiévaux remarquables, parmi lesquels :
- la cathédrale ou le Duomo.
- le baptistère octogonal dessiné en 1337 par Andrea Pisano ;
- le palais communal (XIIIe et XIVe siècles) ;
- le palais du Podestat, ou Pretorio (XIVe siècle) ;
- la pieve Sant'Andrea, du XIIe siècle, avec une superbe chaire de marbre due à Giovanni Pisano (1301) ;
- la Basilique de Notre-Dame de l'humilité, avec la coupole de Vasari et la fresque de Vincenzo Meucci : La Vierge présentant Jésus à saint François,
- l'église Saint-Jean hors les murs (San Giovanni Fuoricivitas) qui contient une statue en terracotta invetriata de la Visite de sainte Marie à Elisabeth de Giovanni della Robbia, et une chaire en marbre de style romano-pisan remarquable ;
- l'Ospedale del Ceppo, avec une frise en terre cuite émaillée de Giovanni della Robbia (XVe siècle).
Jumelages
Articles connexes
- Liste des villes italiennes de plus de 25 000 habitants
- Liste des grandes villes d'Italie classées par leur nombre d’habitants
Liens externes
Notes et références
- (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
- « Fabroni (Charles) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
- Le même jour, son frère aîné, Giovanni Fabbroni, fut également nommé député de l'Arno.
- Annuaire des villes jumelées