Aller au contenu

Pierre Clémenti (acteur)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 23 février 2022 à 14:07 et modifiée en dernier par 2607:fa49:443e:cf00:edda:5f29:bcd6:23eb (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Pierre Clémenti
Description de cette image, également commentée ci-après
Pierre Clémenti dans Porcherie en 1969.
Naissance
Paris, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 57 ans)
Paris, France
Profession Acteur
Réalisateur

Pierre Clémenti est un acteur et réalisateur français, né le à Paris, où il est mort le dans le 14e arrondissement.

Biographie

Pierre Clémenti perd son père au cours de la guerre de 1939-1945. Celui-ci ne l'a pas reconnu et Pierre portera donc le patronyme de sa mère, d'origine corse[1]. Elle l'élève seule avec son frère aîné de deux ans, Maurice. Ils vivent dans un petit appartement de la rue Saint-Placide. D'abord concierge, elle confectionne ensuite des chapeaux pour une maison de mode de la place Vendôme. Comme elle rentre tard, elle part souvent chercher ses fils qui traînent dans les rues de Saint-Germain-des-Prés.

Alors qu'il a douze ans, elle décide de mettre Pierre et son frère aîné en pension à l'école Théophile-Roussel à Montesson. Il en ressort deux ans après avec le certificat d'études primaires. Il devient télégraphiste, mais est remercié au bout de six mois par l'administration des Postes et Télécommunications au motif qu'il a les cheveux trop longs.

Il devient alors chasseur à l'Hôtel Américain, rue Littré à Paris, dont il est également renvoyé à cause de ses cheveux jugés trop longs. De son côté, sa mère abandonne son métier dans la confection pour devenir serveuse à la Cité universitaire, rue Férou[2].

Davantage intéressé par le théâtre et le cinéma que par ses emplois alimentaires, Pierre Clémenti suit alors les cours d'art dramatique de Charles Dullin au Vieux Colombier.

Il travaille ensuite avec plusieurs réalisateurs français, notamment Michel Deville, Philippe Garrel ou Jacques Rivette, et étrangers : Luchino Visconti, Luis Buñuel, Bernardo Bertolucci, Pier Paolo Pasolini, Glauber Rocha...

Il est marié avec l'actrice Margareth Le-Van (née en 1948) dont il a un enfant, Balthazar, né en . Divorcé, Pierre Clémenti se remarie plus tard avec Nadine Arnoult : Valentin naît de cette union.

Il meurt le , à l'âge de 57 ans, des suites d’un cancer du foie[3]. Sa tombe se trouve au cimetière du village de Soucy (Yonne)[4].

Une rétrospective a lieu en 2019 lors du festival Toute la mémoire du monde à Paris, au Reflet Médicis et à la Cinémathèque française, vingt ans après sa disparition[5].

Faits divers

En , soupçonné de détention et de consommation de drogue, il est arrêté à Rome. Il passe 17 mois en prison avant d'être relâché pour insuffisance de preuves. Après sa libération, il publie un livre, en 1973, Quelques messages personnels, réquisitoire contre la justice et les conditions d'emprisonnement, mais aussi témoignage qui retrace les épisodes essentiels de son expérience artistique. Il est également l'auteur d'une pièce de théâtre, Chronique d'une mort retardée, de poèmes et d'un oratorio, Le Deuxième Monde.

Filmographie

Comme réalisateur

Comme acteur

Cinéma

Télévision

Théâtre

Publications

Ouvrage

Traduction italienne

Notes et références

  1. Jean-Pierre Léonardini, « Pierre Clémenti. L'acteur s'est éteint à cinquante-sept ans, sans avoir jamais trahi son violent désir d'exigence », sur L'Humanité,
  2. Télé 7 Jours, n°103 du 10 mars 1962, pages 42 et 43, article de Stéphane Épin : « Pierre Clémenti : avec son premier cachet il a offert un poste de TV à sa maman », écrit à l'occasion du passage du téléfilm On est tellement seuls de Roger Iglesis, sur une nouvelle de Louis Pauwels, diffusé le vendredi 16 mars 1962
  3. Frédéric Bonnaud, « Pierre Clémenti – L’ange noir », sur Les Inrocks,
  4. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche midi, , 385 p. (ISBN 978-2-7491-2169-7, lire en ligne), p. 274.
  5. Marcos Uzal, « Ciné: Pierre Clémenti, psyché délices », sur Liberation,
  6. Le Catalogue des maquettes de Théâtre de l'Association de la Régie Théâtrale.
  7. « 1989 », sur printempsdescomediens.com

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes