Yves Boisset

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Yves Boisset
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Yves Boisset en 2010.
Nom de naissance Yves Félix Claude Boisset
Naissance (84 ans)
Paris 5e
Nationalité française
Profession Réalisateur
Films notables L'Attentat
R.A.S.
Dupont Lajoie
Le Juge Fayard dit Le Shériff
Un taxi mauve
Le Prix du danger

Yves Boisset est un réalisateur français, né le à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Yves Boisset collabore à un certain nombre de revues spécialisées (Cinéma, Midi minuit fantastique), ainsi qu'à l'hebdomadaire Les Lettres françaises, et travaille avec Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier à la première édition (1960) de Vingt Ans de cinéma américain.

Dans les années 1970, il incarne un cinéma de gauche, s'inspirant souvent d’événements réels : la police (Un condé), l'affaire Ben Barka (L'Attentat), le racisme (Dupont Lajoie) pour lequel il demandera une co-écriture du scénario avec Jean-Pierre Bastid et Michel Martens, l'intrusion de la politique dans le judiciaire (Le Juge Fayard dit « le Shériff »). Il est également un des premiers à aborder la guerre d'Algérie (R.A.S.). Il adapte ou co-adapte par ailleurs plusieurs auteurs reconnus : Michel Déon et son Taxi mauve, Marie Cardinal avec André Weinfeld pour La Clé sur la porte, Jean-Patrick Manchette avec Folle à tuer, Jean Vautrin pour Canicule, Philippe Djian et Bleu comme l'enfer.

En 1976, il témoigne dans le documentaire Chantons sous l'Occupation d'André Halimi.

À partir du milieu des années 1980, il se consacre quasiment exclusivement à la télévision (son dernier long métrage de cinéma en date est La Tribu en 1990), avec des réalisations historiques : L'Affaire Seznec, L'Affaire Dreyfus, Le Pantalon (affaire Lucien Bersot, fusillé pour l'exemple), Jean Moulin, L'Affaire Salengro. Durant cette période, il ne réussit pas à réaliser Barracuda, un film policier co-écrit avec Jean-Patrick Manchette, ayant pour toile de fond le commerce officiel des armes[1],[2]. Il subira beaucoup de pressions et finira par réécrire le scénario avec Jean Vautrin pour réaliser Canicule.

Ayant enquêté sur les massacres de membres de l'ordre du Temple solaire pour son film Les Mystères sanglants de l'OTS, il a été entendu comme témoin de la défense lors du procès du chef d'orchestre franco-suisse Michel Tabachnik[3]. Il eut également un moment le projet de réaliser un documentaire consacré à l'affaire des « torturées d'Appoigny » (ou « affaire Dunand »), mais semble avoir mis fin à ses recherches du fait de pressions[4].

En 2011, il publie son autobiographie La Vie est un choix.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Assistant réalisateur[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • 2011 : La vie est un choix (mémoires et témoignage), aux éditions Plon

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Yves Boisset : Barracuda | Jamais sur vos écrans » (consulté le ).
  2. Michael Atlan, « Les films que vous ne verrez jamais : Barracuda par Yves Boisset », sur Slate.fr, (consulté le ).
  3. AFP, 26 octobre 2006 : « Le cinéaste Yves Boisset a affirmé vendredi devant la cour d'appel de Grenoble que les enquêteurs travaillant sur l'ordre du Temple solaire (OTS) et la "tuerie-suicide" en 1995 de seize adeptes de cette secte dans une forêt du Vercors avaient négligé le côté "politico-mafieux" de l'affaire », sur prevensectes.me.
  4. Documentaire Les Torturées d'Appoigny : l'affaire Claude Dunand.
  5. (en) Roberto Curti, Riccardo Freda : The Life and Works of a Born Filmmaker, McFarland, , 376 p. (ISBN 9781476669700, lire en ligne), p. 325

Liens externes[modifier | modifier le code]