Peyrus

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Peyrus
Peyrus
La mairie.
Blason de Peyrus
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Valence
Intercommunalité Valence Romans Agglo
Maire
Mandat
Georges Deloche
2020-2026
Code postal 26120
Code commune 26232
Démographie
Gentilé Peyrusiens, Peyrusiennes
Population
municipale
575 hab. (2021 en diminution de 5,27 % par rapport à 2015)
Densité 55 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 54′ 49″ nord, 5° 06′ 32″ est
Altitude Min. 338 m
Max. 1 101 m
Superficie 10,48 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Valence
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Crest
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Peyrus

Peyrus est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune de Peyrus est située à 8 km à l'est de Chabeuil (chef-lieu du canton), à 20 km à l'est de Valence, à 23 km au sud de Romans-sur-Isère et à 30 km au nord de Crest.

Rose des vents Charpey Charpey Saint-Vincent-la-Commanderie Rose des vents
Châteaudouble N Léoncel
O    Peyrus    E
S
Châteaudouble (Drôme) Châteaudouble (Drôme) Léoncel

Relief et géologie[modifier | modifier le code]

La commune est située sur les contreforts occidentaux du massif du Vercors, appelé ici la Raye.
L'altitude, au village, est de 400 mètres et, au plus haut de la commune, de 1 100 mètres (Rancs du Touet).

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le village de Peyrus est traversé par la Lierne. Il possède d'ailleurs l'une des seules piscines françaises remplie à l'eau de source.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Moyenne vallée du Rhône » et « Alpes du nord »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 087 mm, avec 8,7 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valence-Chabeui », sur la commune de Chabeuil à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 873,9 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Traversé par la départementale 68, Peyrus est le dernier village avant l'ascension du plateau du Vercors par le col des Limouches.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Peyrus est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valence dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,5 %), terres arables (16,3 %), prairies (14,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), zones urbanisées (4,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Village perché[13].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestations[modifier | modifier le code]

Dictionnaire topographique du département de la Drôme[14] :

  • 1198 : Peiruz et Peruz (cartulaire de Léoncel, 63).
  • 1201 : Perus (cartulaire de Léoncel, 64).
  • 1218 : Peyruts (cartulaire de Léoncel, 82).
  • XIVe siècle : mention du prieuré : Prioratus de Peyrutz (pouillé de Valence).
  • XVe siècle : mention de la paroisse : Cura Peyrussii (pouillé de Valence).
  • 1468 : mention de l'église Saint-Pierre : Ecclesia Sancti Petri de Peyrucio (terrier de Beaumont-lès-Valence).
  • 1549 : mention de la paroisse : Cura Perusii (pouillé de Valence).
  • 1891 : Peyrus, commune du canton de Chabeuil.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Le site est occupé au Néolithique : vase d'époque chasséenne découvert dans les années 1960[réf. nécessaire].

Protohistoire[modifier | modifier le code]

Antiquité : les Gallo-romains[modifier | modifier le code]

  • Présence d'une villa gallo-romaine (découverte en 1992) sous le cimetière actuel[réf. nécessaire].

Du Moyen Âge à la Révolution[modifier | modifier le code]

La seigneurie : au point de vue féodal, Peyrus faisait partie de la terre et du mandement de Châteaudouble (voir ce nom)[14].

XIIe siècle : installation d'un prieuré par les bénédictins de La Chaise-Dieu (Auvergne)[réf. nécessaire].
C'est en 1198, lors de implantation d'un cellier viticole par les moines cisterciens de l'abbaye de Léoncel voisine, qu'apparaît le nom de Peruz pour désigner ce simple hameau de la seigneurie de Châteaudouble[réf. nécessaire].

1446 : la commune est rattachée à la France, avec le restes des possessions des Poitiers[réf. nécessaire].

XVIe siècle : le village est gagné par la Réforme et ravagé par les guerres de Religion, surtout entre 1577 et 1581, date de la destruction du château fort de Châteaudouble qui abritait des chefs protestants[réf. nécessaire].
La plupart des protestants durent partir après 1685 (Révocation de l'édit de Nantes) et le village perdit beaucoup de sa prospérité[réf. nécessaire].

XVIIIe siècle : le village retrouve une certaine prospérité. L'utilisation de la force motrice de l'eau permet la fabrication des draperies de laine, ainsi que la fabrication de papier (manufacture Cartelier, bâtie au XVIIe siècle, détruite au XXe)[réf. nécessaire].

1789 (démographie) : la paroisse comprend 200 chefs de famille[14] (ou plus de 1 000 habitants[15]).

Avant 1790, Peyrus était une paroisse du diocèse de Valence et de la communauté de Châteaudouble, dont l'église, dédiée à saint Pierre, était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, uni dès le XVe siècle à celui de Beaumont-lès-Valence, dont le titulaire eut, de ce chef, jusqu'en 1790, la collation de la cure et les dîmes de cette paroisse (voir Saint-Pierre)[14].

Saint-Pierre[modifier | modifier le code]

Ancien prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, filiation de la Chaise-Dieu, connu dès 1238, uni vers la fin du XIVe siècle à celui de Beaumont-lès-Valence, et dont le titulaire avait la collation de la cure et les dîmes de Peyrus.

  • 1228 : Prioratus de Peirutz (cartulaire de Léoncel, 103).
  • 1483 : Ecclesia Sancti Petri de Peyrucio (terrier de Beaumont-lès-Valence).
  • 1725 : Saint Pierre de Peyrus (archives de la Drôme, B 537).
  • 1891 : Saint-Pierre, chapelle et quartier de la commune de Peyrus.

De la Révolution à nos jours[modifier | modifier le code]

En 1790, cette paroisse devient une commune du canton de Chabeuil[14].

XIXe siècle : l'économie florissante permet le développement d'une bourgeoisie locale[réf. nécessaire].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendance politique et résultats[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1971 1981 Jean Robin   agriculteur
1981 1983 Henri Magnat   agriculteur
1983 2001 Jean-Claude Langdorph   commerçant
mars 2001 2014 Marie-Hélène Guillon   Chef d'Entreprise
2014 En cours
(au 20 février 2015)
Georges Deloche[16]   Retraité

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Finances locales[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

En 2021, la commune comptait 575 habitants[Note 3], en diminution de 5,27 % par rapport à 2015 (Drôme : +2,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0079571 0241 0211 0401 014957960898
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
850807790665617561526454466
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
508533503383372334324299299
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
215227249296423488582609616
2018 2021 - - - - - - -
606575-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • Fête patronale : le [13].
  • Fête communale : le [13].

Loisirs[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

Services et équipements[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

En 1992 : bois, pâturages, élevage[13].

Tourisme[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Chapelle Saint-Pierre (MH) au cimetière et ruines du prieuré[13].
    • Chapelle romane de l'ancien prieuré Saint-Pierre (XIIe siècle), à l'extérieur du village[réf. nécessaire].
  • Église (XIXe siècle) : bas-relief (XVIIe siècle) classé, statue polychrome[13].
  • Parc du château Bruyas : restes (visibles en face de l'église) d'une Folie en style Art-Nouveau de la fin du XIXe siècle, détruit presque entièrement vers 1913[réf. nécessaire].

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

  • Grotte des Piaroux[13].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Peyrus possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Peyrus et Chabeuil », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Valence-Chabeui », sur la commune de Chabeuil - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Valence-Chabeui », sur la commune de Chabeuil - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. a b c d e f et g Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Peyrus.
  14. a b c d et e J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 267.
  15. sources : Jean-François Duvic : L'Eau et la Mémoire, 1996 et Gens de la Raye, 2007
  16. Peyrus sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 20 février 2015).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.