Maggie Lena Walker
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 67 ans) Richmond |
Sépulture |
Evergreen Cemetery (en) |
Nom de naissance |
Maggie Lena Mitchell |
Nationalité |
Américaine |
Domicile |
110 1/2, East Leigh Street, Richmond |
Formation |
Armstrong High School |
Activité | |
Père |
Eccles Cuthbert (père biologique), William Mitchell (beau père) |
Mère |
Elizabeth Draper |
Conjoint |
Armstead Walker, Jr |
Enfant |
Russell Eccles Talmadge Walker, Mary Polly Anderson Payne, Armstead Mitchell “Eccles Talmage” Walker, Melvin DeWitt Walker |
Organisation |
Ordre indépendant de saint Luc, National Association for the Advancement of Colored People |
---|---|
Propriétaire de | St. Luke Herald, St. Luke Penny Savings Bank |
Parti politique |
Maggie Lena Draper Walker, plus communément connue sous le nom de Maggie Lena Walker, née le sur le domaine de Van Lew à Richmond dans l'État de la Virginie, morte le à Richmond, est une femme d'affaires américaine et une militante des droits civiques des femmes qui a joué un rôle majeur pour l'organisation et l'essor économique de la communauté afro-américaine de Richmond.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et formation
[modifier | modifier le code]Maggie Lena Draper Walker[1] née Maggie Lena Mitchell est la fille d'Elizabeth Draper, une esclave et cuisinière du domaine d'Elizabeth Van Lew, et d'Eccles Cuthbert, un journaliste d'origine irlandaise . Elizabeth Van Lew est une abolitionniste, unioniste et espionne de l'Union pendant la guerre de sécession (1861–1865)[2],[3]. C'est dans la maison d'Elizabeth Van Lew qu'Elizabeth Draper rencontre Eccles Cuthbert, qui réalise un reportage pour le New York Herald. Peu de temps après la naissance de Walker, Elizabeth Draper épouse William Mitchell, le majordome de Van Lew. Le couple donne naissance, en 1870, à un enfant, le demi-frère de Walker, Johnnie Mitchell. Après les lois d'émancipation abolissant l'esclavage, William Mitchell et Elizabeth Draper quittent le domaine, William a trouvé un emploi de maître d'hôtel à l'hôtel St. Charles de Richmond. En 1876, William est retrouvé mort noyé dans une rivière sans que l'on sache exactement la cause de son décès : assassinat ou suicide. Sa disparition tragique laisse Elizabeth et ses enfants dans la pauvreté. Pour s'en sortir, Elizabeth crée une blanchisserie, Maggie participe à la vie de l'entreprise en livrant le linge propre aux clients blancs. C'est à cette époque qu'elle prend conscience de l'écart entre la qualité de vie des Blancs et des Afro-américains aux États-Unis et décide qu'elle combattrait cette inégalité. Ses études primaires terminées, elle suit ses études secondaires à l'Armstrong High School (en), une école ségréguée de Richmond Mitchell, elle obtient son diplôme de fin d'études secondaires en 1883 comme major. Ensuite elle enseigne pendant trois ans à la Lancaster School et, en même temps, elle suit des cours de comptabilité et de commerce. Depuis ses 14 ans elle est membre d'une fraternité afro-américaine le Grand United Order of St. Luke, connu depuis sous le nom de l'Independent Order of St. Luke / l'Ordre indépendant de saint Luc[4],[5],[6],[7],[8].
Carrière
[modifier | modifier le code]Vie privée
[modifier | modifier le code]En 1878, elle devient membre de la First African Baptist Church (Savannah, Georgia) (en)[9].
Le , elle épouse Armstead Walker, de leur union naissent trois enfants : Russell Eccles Talmadge Walker (1890 - 1923), Armstead Mitchell “Eccles Talmage” Walker (né le et mort prématurément à l'âge de six mois le ) et Melvin DeWitt Walker (1897 - 1935)[10],[7].
Maggie Lena Walker repose à l'Evergreen Cemetery (Richmond, Virginia) (en) aux côtés de son époux et de ses enfants[11].
Archives
[modifier | modifier le code]Les archives de Maggie L. Walker sont déposées et consultables au musée Maggie L. Walker, l'un des six bâtiments du Maggie L. Walker National Historic Site (en)[12].
En 2009, des chercheurs du Collège de William et Mary, ont commencé le catalogage de sa correspondance contenue dans 30 cartons dans le grenier de sa maison. L'opération a duré 8 ans, la correspondance est mise à la disposition du Musée en 2017[13].
Distinctions et hommages
[modifier | modifier le code]- 1927 : l'université de Virginie lui décerne un Master of Arts (mastère 2) à titre honorifique[14].
- 1991 : inauguration d'une High school (équivalent de nos lycées) la Maggie L. Walker Governor's School for Government and International Studies (en)[15],[16],[17].
- 2001 : cérémonie d'inscription à l'U.S. Business Hall of Fame (en)[18],[19].
- 2017 : érection à Richmond d'une statue (réalisée par le sculpteur Antonio Tobias Mendez (en)) en son honneur sous la présidence du maire Levar Stoney (en)[20],[21].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Maggie Lena Draper Walker | American entrepreneur », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
- (en) « Elizabeth L. Van Lew | American Civil War agent », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
- (en-US) « Van Lew, Elizabeth L. (1818–1900) », sur www.encyclopediavirginia.org (consulté le )
- (en-US) « Maggie Lena Walker », sur Biography (consulté le )
- (en-US) Stasia Irons, « Maggie Lena Walker (1864-1934) • », sur Black Past, (consulté le )
- (en-US) « Walker, Maggie Lena (1867–1934) | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
- (en-US) « Walker, Maggie Lena (1864–1934) », sur www.encyclopediavirginia.org (consulté le )
- (en-US) « TWO BLACK WOMEN WHO PAVED THE WAY », sur Los Angeles Sentinel, (consulté le )
- (en-US) « Education from LVA: Maggie Lena Walker », sur edu.lva.virginia.gov (consulté le )
- (en-US) « Maggie Lena Walker · Virginia Changemakers », sur edu.lva.virginia.gov (consulté le )
- (en-US) « Maggie Lena Mitchell Walker », sur Find a Grave
- (en-US) « Research - Maggie L Walker National Historic Site (U.S. National Park Service) », sur www.nps.gov (consulté le )
- (en-US) Gregory S. Schneider, « Uncovered boxes shed light on Maggie Lena Walker, an African American icon and first woman to own a U.S. bank », The Washington Post, (lire en ligne)
- (en-US) Secondary Education M. S.Ed et Creative Writing M. F.A., « How did Maggie Lena Walker create wealth during the Jim Crow Era? », sur ThoughtCo (consulté le )
- (en-US) « Welcome to MLWGS », sur www.gsgis.k12.va.us (consulté le )
- (en-US) « VDOE :: Maggie L. Walker Governor's School for Government and International Studies », sur www.doe.virginia.gov (consulté le )
- « --Richmond: A Discover Our Shared Heritage Travel Itinerary », sur www.nps.gov (consulté le )
- (en-US) « Congressional Record. Extensions of Remarks », sur Congress.gov,
- (en-US) « Maggie Lena Walker: Trailblazing Entrepreneurial Activist | The Edge Magazine » (consulté le )
- (en-US) « Statue to Maggie Lena Walker Dedicated in Downtown Richmond (U.S. National Park Service) », sur www.nps.gov (consulté le )
- (en-US) Michael S. Rosenwald, « The first woman to start a bank — a black woman — finally gets her due in the Confederacy’s capital », The Washington Post, (lire en ligne)
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Notices dans des encyclopédies et manuels de références
[modifier | modifier le code]- (en-US) Paul Wilson Boyer (dir.), Notable American Women : A Biographical Dictionary, vol. 3 : 1607-1950, P-Z, Cambridge, Massachusetts, Belknap Press of Harvard University Press, , 729 p. (ISBN 9780674288379, lire en ligne), p. 530-531,
- (en-US) Michael W. Williams (dir.), The African American Encyclopedia, vol. 6. The Sport of the Gods - Zydeco, New York, Cavendish Square Publishing, , 1818 p. (ISBN 9781854355454, lire en ligne), p. 1644-1645,
- (en-US) Mary Beth Trimper (dir.), African American Biography, vol. 4. S-Z, Detroit, Michigan, U.X.L., , 823 p. (ISBN 9780810392342, lire en ligne), p. 752-755,
- (en-US) Suzan Michele Bourgoin & Paula K. Byers (dir.), Encyclopedia of World Biography, vol. 16. Vitoria-Zworykin, Detroit, Michigan, Gale Research, , 540 p. (ISBN 9780787625566, lire en ligne), p. 65-66,
- (en-US) Shirelle Phelps (dir.), Contemporary Black Biography, vol. 17, Farmington Hills, Michigan, Gale Research, , 303 p. (ISBN 9780787612733, lire en ligne), p. 192-194,
- (en-US) Jennifer Mossman (dir.), Reference Library of American Women, vol. 3. N-Z, Farmington Hills, Michigan, Gale Research, , 742 p. (ISBN 9780787638641, lire en ligne), p. 693-694,
- (en-US) Darryl Lyman, Great African-American Women, Middle Village, état de New York, Jonathan David Publishers, , 343 p. (ISBN 9780824604127, lire en ligne), p. 245-247,
- (en-US) R. Kent Rasmussen (dir.), The African American Encyclopedia, vol. 9. Sui-Wil, New York, Cavendish Square Publishing, , 2704 p. (ISBN 9780761472179, lire en ligne), p. 2621-2622,
- (en-US) Martha Ward Plowden, Famous Firsts of Black Women, Gretna, Louisiane, Pelican Publishing, , 177 p. (ISBN 9781565541979, lire en ligne), p. 138-143,
- (en-US) Anne Commire & Deborah Klezmer (dir.), Women in World History : A Biographical Encyclopedia, vol. 16. Vict - X, Waterford, Connecticut, Yorkin Publications / Gale Cengage, , 881 p. (ISBN 9780787640750, lire en ligne), p. 141-148,
- (en-US) Lean'tin Bracks (dir.), The Complete Encyclopedia of African American History : 400 Years of Achievement, vol. 1, Chalfont, Pennsylvanie, African American Publications (réimpr. 2014) (1re éd. 2012), 549 p. (ISBN 9781578595365, lire en ligne), p. 179,
- (en-US) Henry Louis Gates Jr. (dir.), African American National Biography, vol. 11. Taborn-Wheeller, New York, Oxford University Press, USA, , 617 p. (ISBN 9780199990467, lire en ligne), p. 390-392
Essais et biographies
[modifier | modifier le code]- (en-US) Muriel Branch et Dorothy Rice, Miss Maggie : A Biography Of Maggie Lena Walker, Marlborough House, (ISBN 978-99953-48-87-8),
- (en-US) Garnet Nelson Jackson, Maggie Walker, Business Leader, Cleveland, Ohio, Modern Curriculum Press, , 36 p. (ISBN 9780813652429, lire en ligne),
- (en-US) Muriel Miller Branch & Dorothy Marie Rice, Pennies to Dollars : The Story of Maggie Lena Walker, North Haven, Connecticut, Linnet Books, , 116 p. (ISBN 9780208024558, lire en ligne),
- (en-US) Gertrude Woodruff Marlowe, A Right Worthy Grand Mission : Maggie Lena Walker and the Quest for Black Economic Empowerment, Howard University Press, , 286 p. (ISBN 978-0-88258-210-8),
- (en-US) Candice Ransom, Maggie L. Walker : Pioneering Banker and Community Leader, Minneapolis, Minnesota, Twenty-First Century Books, , 120 p. (ISBN 9780822566113, lire en ligne),
Articles de revues
[modifier | modifier le code]- (en-US) Beatrice J. Fleming, « America's First Woman Bank President », Negro History Bulletin, vol. 5, no 4, , p. 75, 95 (lire en ligne ),
- (en-US) Charles Willis Simmons, « Maggie Lena Walker and The Consolidated Bank and Trust Company », Negro History Bulletin, vol. 38, no 2, , p. 345-349 (5 pages) (lire en ligne ),
- (en-US) Elsa Barkley Brown, « Womanist Consciousness: Maggie Lena Walker and the Independent Order of Saint Luke », Signs, vol. 14, no 3, , p. 610-633 (24 pages) (lire en ligne ),
- (en-US) Elsa Barkley Brown, « Constructing a Life and a Community: A Partial Story of Maggie Lena Walker », OAH Magazine of History, vol. 7, no 4, , p. 28-31 (4 pages) (lire en ligne ),
- (en-US) Celia Jackson Suggs, « Maggie Lena Walker », Negro History Bulletin, vol. 63, nos 1/4, , p. 39-44 (6 pages) (lire en ligne ),
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en-US) « Maggie L. Walker », sur National Park Service U.S. Department of the Interior
- Naissance en juillet 1867
- Naissance à Richmond (Virginie)
- Femme d'affaires américaine
- Banquier américain
- Journaliste afro-américain
- Personnalité afro-américaine
- Féministe américaine
- Femme politique américaine
- Patron de presse afro-américain
- Membre de la National Association for the Advancement of Colored People
- Décès en décembre 1934
- Décès à Richmond (Virginie)
- Décès à 67 ans