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Intestin

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Dessin simplifié du système digestif (manuscrit persan du XVIIe écrit par Mansur ibn Muhammad Ahmad, bibliothèque de Majles, Téhéran).
Position normale de l'intestin grêle et du gros intestin chez l'homme.
Le gros intestin chez l'homme en détail.

L’intestin est la partie de l'appareil digestif qui s'étend de la sortie de l'estomac à l'anus. Chez les humains et la plupart des mammifères, il est divisé en deux parties appelées l’intestin grêle et le gros intestin. C'est la partie du corps qui assure l'assimilation dans le sang des nutriments provenant des aliments.

Anatomie

L’intestin grêle

Alors que l'estomac « casse » principalement les molécules constituant les aliments en plus petites molécules, la digestion se poursuit dans l'intestin grêle, où un certain nombre de molécules sont réduites à l'état de nutriments, assimilables par l'organisme. La fine membrane de l'intestin grêle est recouverte de plis et de villosités afin d'augmenter la surface d'échange avec le réseau sanguin. La plupart des protéines sont ainsi assimilées dans l'intestin grêle, ainsi que les glucides et lipides.

Chez les humains, il mesure environ 7 mètres et est composé du duodénum, du jéjunum et de l'iléon.

Le gros intestin

Le gros intestin comporte trois parties : le cæcum (portant l’appendice vermiforme), le côlon et le rectum.

Le gros intestin héberge des bactéries vivant en symbiose avec leur hôte, qui peuvent décomposer des molécules que le corps humain n'est pas capable d’assimiler. Cette flore intestinale (ou microbiote intestinal) est indispensable au bon fonctionnement du processus de la digestion.

Côlon et rectum sont parfois le siège de proliférations anormales, non contrôlées, des cellules de leur muqueuse. Ceci provoque une grosseur en forme de polype (adénome), qui peut dégénérer en cancer du côlon invasif.

Motricité

L'intestin des animaux est doué d'une motricité propre[1], en grande partie réflexe. C'est elle qui va pousser le bol alimentaire (chyle), au fur et à mesure de sa digestion.

Chez tous les mammifères dont l'homme, l'intestin grêle est constitué d'une muqueuse enrobée ; premièrement de couches circulaires de fibres musculaires (internes), capables de constriction, et deuxièmement d'un manchon de fibres musculaires orientées longitudinalement[1].
Ce double système musculaire est contrôlé d'une part par le système parasympathique qui les stimule, et par le système sympathique qui au contraire les détend par inhibition de fibres parasympathiques (via les neurones situés entre les couches de muscles circulaires et longitudinaux dites plexus nerveux myentérique ou plexus d'Auerbach)[1].
En complément, l'épithélium, abrite les neurones sensitifs de trois types de récepteurs de la muqueuse (chémorécepteurs, mécanorécepteurs et tensorécepteurs)[1]. Ceux-ci ont des afférences vers le tronc cérébral, la moelle épinière, le plexus myentérique et le plexus sous-muqueux.

Dans l'intestin lui-même, les villosités et leurs microvillosités sont également animées de lents mouvements permettant un brassage du contenu, et permettant d'augmenter le contact entre la muqueuse et les éléments du bol alimentaire.

Le jeu combiné des fibres musculaires permet des mouvements pendulaires (via la musculature longitudinale), des mouvements de segmentation (via les muscles circulaires constricteurs) et des mouvements péristaltiques (poussée du chyle vers le gros intestin ou l'anus). Le péristaltisme (force et rythme) est réglé par les tensorécepteurs qui resserrent le diamètre du tube intestinal (la lumière) derrière le bol alimentaire et qui l'ouvrent devant ; ce péristaltisme est actif entre les périodes de prise d'aliments, mais s'interrompt la nuit vers 22 h 30 (rythme chronobiologique et nycthéméral). Durant la digestion, ce sont les mouvements de brassage qui dominent. Au moment de l'excrétion ou de l'élimination des gaz (méthane, CO2) ce sont les mouvements péristaltiques d'expulsion qui sont activés, consciemment cette fois. Au passage, une partie de la muqueuse intestinale est érodée et se retrouve dans les excréments, mais elle est constamment renouvelée[2][réf. à confirmer].

Pathologie

Parmi ces maladies, on distingue souvent les maladies inflammatoires chroniques intestinales.

Notes et références

  1. a b c et d Cours : Alimentation 4. Les structures de la digestion (Coproweb ; La COPROLOGIE sur le Web, site qui va migrer progressivement vers le site Laborantin, consulté 2011-08-20
  2. Système digestif, intestin grêle Cours CEGEP, avec illustrations, consulté le 20 août 2011

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