Grand Prix automobile de France 1952

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Grand Prix de France 1952
Tracé de la course
Données de course
Nombre de tours 76 (3 heures de course)
Longueur du circuit 5,100 km
Distance de course 387,600 km
Conditions de course
Météo temps couvert, piste humide au départ, averses durant la course
Résultats
Vainqueur Alberto Ascari,
Ferrari,
h 0 min 20 s 2
(vitesse moyenne : 128,959 km/h)
Pole position Alberto Ascari,
Ferrari,
min 14 s 8
(vitesse moyenne : 136,202 km/h)
Record du tour en course Alberto Ascari,
Ferrari,
min 17 s 3
(vitesse moyenne : 133,722 km/h)

Le Grand Prix de France 1952 (XXXIXe Grand Prix de l'A.C.F.), disputé sous la réglementation Formule 2 sur le circuit de Rouen-les-Essarts le , est la dix-neuvième épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950 et la quatrième manche du championnat 1952. Il est le cinquième des huit Grands Prix de France de Formule 2 organisés en 1952, disputé après Pau, Marseille, Paris et Reims et précédant ceux des Sables-d'Olonne, Saint-Gaudens et la Baule[1].

Contexte avant le Grand Prix[modifier | modifier le code]

Le championnat du monde[modifier | modifier le code]

Face au désengagement des principaux constructeurs de Formule 1, les organisateurs français ont planifié pour la saison 1952 une série de huit Grands Prix de France sous l'égide de la formule 2. La FIA va bientôt suivre la même voie, optant en urgence pour le déroulement du championnat du monde des conducteurs sous la réglementation formule 2 pour les années 1952 et 1953[2], à l'exception de l'épreuve des 500 miles d'Indianapolis, toujours disputée suivant l'ancienne formule internationale. Cinquième des huit Grands Prix de France programmés, c'est le Grand Prix de l'A.C.F. couru sur le circuit des Essarts qui est alors retenu comme manche française du championnat du monde. Depuis le début de saison, les pilotes de la Scuderia Ferrari dominent la F2, ayant largement remporté la plupart des Grands Prix. Piero Taruffi et Alberto Ascari sont en tête du classement mondial, une victoire chacun, ils ont également remporté des épreuves hors championnat, tout comme leurs coéquipiers Giuseppe Farina et Luigi Villoresi, ce dernier étant temporairement indisponible à la suite d'un accident de la route. Toutefois, l'équipe Gordini a récemment créé la surprise, Jean Behra ayant remporté une brillante victoire devant les ténors de la Scuderia lors du Grand Prix de Reims (le quatrième des Grands Prix de France 1952), disputé hors championnat le .

Le circuit[modifier | modifier le code]

Rouen-les-Essarts
Vue récente du hameau des Essarts (en bas à gauche, enjambant l'autoroute, la D938, empruntée par l'ancien circuit).

Inauguré en 1950, le circuit de Rouen-les-Essarts est situé dans le parc des Essarts, sur la commune de Grand-Couronne, près de Rouen. Ce circuit naturel d'un peu plus de cinq kilomètres, créé à l'initiative de Jean Savale, alors président de l'Automobile-Club normand, comporte de très belles courbes, notamment le difficile virage des Six Frères dans l'impressionnante descente vers le hameau du Nouveau Monde. En 1952, il accueille pour la première fois une épreuve mondiale.

Monoplaces en lice[modifier | modifier le code]

  • Ferrari 500 "Usine"
Ferrari 500 F2.
La Ferrari 500 F2, favorite logique de la course.

La Scuderia Ferrari a apporté quelques évolutions à sa très performante 500 F2 : le moteur développe désormais 175 chevaux à 7500 tr/min, et l'avant a été légèrement allongé[3]. Malgré une défaite le week-end lors du Grand Prix de la Marne (hors championnat) le week-end précédent, où elle fut dominée par la Gordini de Jean Behra, cette voiture demeure favorite. L'usine engage trois monoplaces pour Alberto Ascari, Giuseppe Farina et Piero Taruffi, ce dernier remplaçant Luigi Villoresi toujours en convalescence à la suite d'un accident de la route. Une quatrième Ferrari 500 est présente, il s'agit de la voiture personnelle de Louis Rosier. L'Écurie Espadon avait initialement engagé une 500 F2 pour le pilote suisse Rudi Fischer, mais ce dernier va finalement piloter une ancienne 212. On trouve également deux Ferrari 166 de la Scuderia Marzotto pour Gianfranco Comotti et Piero Carini.

  • Gordini T16 "Usine"

L'usine engage trois T16 à moteur six cylindres, pour Robert Manzon, Jean Behra et le Prince Bira. Récemment réintégré à l'équipe après un début de saison sur Ferrari au sein de l'Écurie Rosier, Maurice Trintignant ne dispose, quant à lui, que d'une ancienne T15 à moteur quatre cylindres de 1 500 cm3, un modèle identique (à la couleur près) à celui aligné par l'Écurie Belge pour Johnny Claes.

  • HWM 52 "Usine"

L'équipe HWM engage trois modèles 52 à moteur quatre cylindres Alta d'environ 145 chevaux, deux pour ses pilotes habituels Lance Macklin et Peter Collins, le troisième châssis étant attribué pour l'occasion au Français Yves Giraud-Cabantous.

  • Cooper T20

Comme au Grand Prix de Belgique où il termina quatrième, Mike Hawthorn dispose d'une Cooper T20. Le six cylindres Bristol dont elle est équipée est peu performant à la base (il dérive du moteur de la BMW 328 lancée seize ans plus tôt), mais Leslie Hawthorn (le père de Mike) a utilisé son expérience des moteurs d'avion pour l'adapter à un carburant spécial contenant du nitrométhane. Ainsi gavé, le moteur produit environ 150 chevaux[4], faisant de la légère Cooper une sérieuse concurrente pour les places d'honneur.

  • Maserati
Photo d'une Maserati A6GCM.
Le vétéran Philippe Étancelin pilote une nouvelle Maserati A6GCM (vue ici lors d'une course historique).

Privée de son premier pilote Juan Manuel Fangio, accidenté à Monza et indisponible pour le reste de la saison, l'usine a renoncé à engager la nouvelle Maserati A6GCM à moteur six cylindres (donné pour 165 chevaux), qui a déçu lors de ses premières courses[5]. L'équipe brésilienne Escuderia Bandeirantes, qui a récemment acquis deux de ces monoplaces, en engage une pour le Français Philippe Étancelin. Comme au Grand Prix de Suisse, Enrico Platé a inscrit deux Maserati 4CLT/48 modifiées (environ 140 chevaux) pour Emmanuel de Graffenried et Harry Schell.

  • Alta F2

Peter Whitehead a engagé son Alta personnelle, le dernier modèle construit, et légèrement amélioré par rapport au modèle d'origine : équipé de deux carburateurs Weber à double corps et de pipes d'admission modifiées, le moteur développe environ 150 chevaux[5].

Coureurs inscrits[modifier | modifier le code]

Liste des pilotes inscrits[6]
no  Pilote Écurie Constructeur Châssis Moteur Pneumatiques
2 Robert Manzon Équipe Gordini Gordini Gordini T16 Gordini L6 E
4 Jean Behra Équipe Gordini Gordini Gordini T16 Gordini L6 E
6 Prince Bira Équipe Gordini Gordini Gordini T16 Gordini L6 E
8 Alberto Ascari Scuderia Ferrari Ferrari Ferrari 500 Ferrari L4 P
10 Giuseppe Farina Scuderia Ferrari Ferrari Ferrari 500 Ferrari L4 P
12 Piero Taruffi Scuderia Ferrari Ferrari Ferrari 500 Ferrari L4 P
14 Louis Rosier Écurie Rosier Ferrari Ferrari 500 Ferrari L4 D
16 Emmanuel de Graffenried Enrico Platé Maserati-Platé Maserati-Platé Maserati L4 P
18 Harry Schell Enrico Platé Maserati-Platé Maserati-Platé Maserati L4 P
20 Lance Macklin HW Motors HWM HWM 52 Alta L4 D
22 Peter Collins HW Motors HWM HWM 52 Alta L4 D
24 Yves Giraud-Cabantous HW Motors HWM HWM 52 Alta L4 D
26 Peter Whitehead Privé Alta Alta F2 Alta L4 D
28 Philippe Étancelin Escuderia Bandeirantes Maserati Maserati A6GCM Maserati L6 P
30 Chico Landi Escuderia Bandeirantes Maserati Maserati A6GCM Maserati L6 P
30 Maurice Trintignant Équipe Gordini Simca-Gordini Simca-Gordini T15 Gordini L4 E
32 Johnny Claes Écurie Belge Simca-Gordini Simca-Gordini T15 Gordini L4 E
34 Rudi Fischer Écurie Espadon Ferrari Ferrari 500 Ferrari L4 P
36 Peter Hirt
Rudi Fischer
Écurie Espadon Ferrari Ferrari 212 Ferrari V12 P
38 Gianfranco Comotti Scuderia Marzotto Ferrari Ferrari 166 Ferrari V12 P
40 Piero Carini Scuderia Marzotto Ferrari Ferrari 166 Ferrari V12 P
42 Mike Hawthorn Archie Bryde Cooper Cooper T20 Bristol L6 D

Qualifications[modifier | modifier le code]

Les journées d'essais se déroulent le vendredi et le samedi précédant la course[7]. Les espoirs d'Amédée Gordini de renouveler l'exploit de Reims vont être rapidement déçus. Sur ce circuit, les Ferrari, arrivées tardivement, se montrent inaccessibles, bien aidées par leurs pneus Pirelli dans des conditions alternant averses et éclaircies[8]. Alberto Ascari, qui découvre le tracé normand, est le plus assidu en piste, s'étant donné pour objectif de prendre à fond la courbe suivant la ligne de départ; à la surprise de ses adversaires qui jugent la chose impossible, le champion italien va réaliser cet exploit, avec de plus en plus d'aisance, affinant sa trajectoire à chaque passage[9]. Il réalise le meilleur temps des qualifications à plus de 136 km/h de moyenne, dominant nettement ses coéquipiers Giuseppe Farina et Piero Taruffi. Les monoplaces italiennes monopolisent la première ligne, la meilleure Gordini, pilotée par Jean Behra, rendant près d'une seconde au kilomètre à la Ferrari d'Ascari. Robert Manzon, sur la seconde Gordini, complète la deuxième ligne. À noter la belle performance de Maurice Trintignant, sixième au volant d'une ancienne Gordini T15 de 1 500 cm3.

Résultats des qualifications
Pos. no  Pilote Écurie Temps Écart
1 8 Alberto Ascari Ferrari 2 min 14 s 8  
2 10 Giuseppe Farina Ferrari 2 min 16 s 2 + 1 s 4
3 12 Piero Taruffi Ferrari 2 min 17 s 1 + 2 s 3
4 4 Jean Behra Gordini 2 min 19 s 3 + 4 s 5
5 2 Robert Manzon Gordini 2 min 20 s 4 + 5 s 6
6 30 Maurice Trintignant Simca-Gordini 2 min 21 s 6 + 6 s 8
7 22 Peter Collins HWM-Alta 2 min 21 s 9 + 7 s 1
8 6 Prince Bira Gordini 2 min 23 s 0 + 8 s 2
9 14 Louis Rosier Ferrari 2 min 27 s 0 + 12 s 2
10 24 Yves Giraud-Cabantous HWM-Alta 2 min 27 s 5 + 12 s 7
11 16 Emmanuel de Graffenried Maserati 2 min 28 s 6 + 13 s 8
12 18 Harry Schell Maserati 2 min 29 s 0 + 14 s 2
13 26 Peter Whitehead Alta 2 min 29 s 5 + 14 s 7
14 20 Lance Macklin HWM-Alta 2 min 30 s 9 + 16 s 1
15 42 Mike Hawthorn Cooper-Bristol 2 min 32 s 0 + 17 s 2
16 28 Philippe Étancelin Maserati 2 min 33 s 6 + 18 s 8
17 36 Rudi Fischer Ferrari 2 min 34 s 6 + 19 s 8
18 38 Gianfranco Comotti Ferrari 2 min 36 s 0 + 21 s 2
19 40 Piero Carini Ferrari 2 min 37 s 7 + 22 s 9
20 32 Johnny Claes Simca-Gordini 2 min 39 s 6 + 24 s 8

Grille de départ du Grand Prix[modifier | modifier le code]

Grille de départ du Grand Prix et résultats des qualifications[10]
1re ligne Pos. 3 Pos. 2 Pos. 1

Taruffi
Ferrari
2 min 17 s 1

Farina
Ferrari
2 min 16 s 2

Ascari
Ferrari
2 min 14 s 8
2e ligne Pos. 5 Pos. 4

Manzon
Gordini
2 min 20 s 4

Behra
Gordini
2 min 19 s 3
3e ligne Pos. 8 Pos. 7 Pos. 6

Collins
HWM
2 min 21 s 9

Bira
Gordini
2 min 23 s 0

Trintignant
Gordini
2 min 21 s 6
4e ligne Pos. 10 Pos. 9

Cabantous
HWM
2 min 27 s 5

Rosier
Ferrari
2 min 27 s 0
5e ligne Pos. 13 Pos. 12 Pos. 11

Whitehead
Alta
2 min 29 s 5

Graffenried
Maserati
2 min 28 s 6

Schell
Maserati
2 min 29 s 0
6e ligne Pos. 15 Pos. 14

Hawthorn
Cooper
2 min 32 s 0

Macklin
HWM
2 min 30 s 9
7e ligne Pos. 18 Pos. 17 Pos. 16

Étancelin
Maserati
2 min 33 s 6

Fischer
Ferrari
2 min 34 s 6

Comotti
Ferrari
2 min 36 s 0
8e ligne Pos. 20 Pos. 19

Claes
Gordini
2 min 39 s 6

Carini
Ferrari
2 min 37 s 7
  • Les positions sur la grille ne respectent pas strictement l'ordre des qualifications : les voitures sur les troisième, cinquième et septième lignes ne sont pas correctement placées[11].

Déroulement de la course[modifier | modifier le code]

Au moment du départ, le temps est couvert et la piste est humide, à la suite d'une averse orageuse. De la pole position Alberto Ascari (Ferrari) prend le meilleur envol devant Giuseppe Farina, mais leur équipier Piero Taruffi, également en première ligne, perd un peu de temps et se fait déborder par les Gordini de Robert Manzon et Jean Behra. Les positions en tête restent inchangées durant les deux premiers tours, mais au troisième Behra, toujours en quatrième position, dérape et va au fossé. En dépit d'une direction faussée et d'une roue arrière endommagée, il parvient à regagner son stand, dont il repart dernier après réparation. Manzon ne peut résister longtemps à Taruffi, qui le dépasse au cours du quatrième tour; les trois Ferrari d'usine sont en tête. Avec l'ancienne Simca-Gordini de seulement 1 500 cm3, Maurice Trintignant effectue un beau début de course et occupe la cinquième place, après avoir débordé l'HWM de Peter Collins. Ascari accélère progressivement le rythme, étonnant d'aisance sur cette piste difficile; dans les enchaînements rapides, il est le seul à garder le 'pied dedans'[9] et surclasse nettement ses coéquipiers, prenant une seconde au tour à Farina, trois à Taruffi.

Hormis la démonstration d'Ascari et la remontée de Behra, la course sombre dans la monotonie. Lorsque la pluie se met à tomber, après une heure de course, les Ferrari accentuent d'autant plus leur supériorité que leurs pneus Pirelli sont nettement supérieurs aux pneus Englebert des Gordini sur le mouillé[8]. Dans ces conditions, l'espoir britannique Mike Hawthorn se met en évidence au volant de sa petite Cooper : après avoir débordé Lance Macklin (HWM), il remonte régulièrement sur Collins, qu'il double au quarante et unième tour, s'emparant de la sixième place. Trois tours plus tard, il est cinquième, ayant dépassé Trintignant. Ce dernier retrouve sa cinquième place peu après, la Cooper d'Hawthorn connaissant des ennuis d'allumage qui vont contraindre le pilote anglais à l'abandon.

La dernière heure de course n'apporte pas de changement notable, et Ascari remporte une très nette victoire. À quarante-cinq secondes, Farina est le seul à terminer dans le même tour que le vainqueur. Taruffi termine troisième devant les Gordini de Manzon et Trintignant, tandis que Behra, bien revenu, échoue à moins de cinq secondes de Collins pour la sixième place.

Classements intermédiaires[modifier | modifier le code]

Classements intermédiaires des monoplaces aux premier, quatrième, dixième et vingtième tours, une heure et deux heures de course[12].

Classement de la course[modifier | modifier le code]

  • La course est arrêtée après trois heures. Ascari a accompli 76 tours (387,6 km) en 3 h 00 min 20 s 2, le classement officiel indique la distance du vainqueur corrigée pour trois heures de course, soit 386,876 km.
Pos No Pilote Voiture Distance aux 3 h Distance réelle Tours Temps/Abandon Grille Points
1 8 Drapeau de l'Italie Alberto Ascari Ferrari 386,876 km 387,6 km 76 3 h 00 min 20 s 2 1 9
2 10 Drapeau de l'Italie Giuseppe Farina Ferrari 385,263 km 387,6 km 76 + 45 s 3 2 6
3 12 Drapeau de l'Italie Piero Taruffi Ferrari 378,054 km 382,5 km 75 + 1 tour 3 4
4 2 Drapeau de la France Robert Manzon Gordini 372,671 km 377,4 km 74 + 2 tours 5 3
5 30 Drapeau de la France Maurice Trintignant Simca-Gordini 365,275 km 367,2 km 72 + 4 tours 6 2
6 22 Drapeau du Royaume-Uni Peter Collins HWM-Alta 355,769 km 357,0 km 70 + 6 tours 8  
7 4 Drapeau de la France Jean Behra Gordini 355,610 km 357,0 km 70 + 6 tours 4  
8 28 Drapeau de la France Philippe Etancelin Maserati 354,677 km 357,0 km 70 + 6 tours 18  
9 20 Drapeau du Royaume-Uni Lance Macklin HWM-Alta 352,076 km 357,0 km 70 + 6 tours 14  
10 24 Drapeau de la France Yves Giraud Cabantous HWM-Alta 342,680 km 346,8 km 68 + 8 tours 10  
11 34 Drapeau de la Suisse Rudi Fischer
Drapeau de la Suisse Peter Hirt
Ferrari 332,257 km 336,6 km 66 + 10 tours 17  
12 38 Drapeau de l'Italie Gianfranco Comotti Ferrari 318,640 km 321,3 km 63 + 13 tours 16  
Abd. 6 Drapeau de la Thaïlande Prince Bira Gordini   285,6 km 56 Essieu 7  
Abd. 42 Drapeau du Royaume-Uni Mike Hawthorn Cooper-Bristol   260,1 km 51 Allumage 15  
Abd. 16 Drapeau de la Suisse Emmanuel de Graffenried
Drapeau des États-Unis Harry Schell
Maserati   173,4 km 34 Freins 12  
Abd. 26 Drapeau du Royaume-Uni Peter Whitehead Alta   132,6 km 26 Embrayage 13  
Abd. 14 Drapeau de la France Louis Rosier Ferrari   86,7 km 17 Moteur 9  
Abd. 32 Drapeau de la Belgique Johnny Claes Simca-Gordini   76,5 km 15 Moteur 20  
Abd. 18 Drapeau des États-Unis Harry Schell Maserati   35,7 km 7 Boîte de vitesses 11  
Abd. 40 Drapeau de l'Italie Piero Carini Ferrari   10,2 km 2 Casse moteur 19  

Légende:

  • Abd.=Abandon

Pole position et record du tour[modifier | modifier le code]

Évolution du record du tour en course[modifier | modifier le code]

Jusqu'à l'arrivée de la pluie aux environs du trentième tour, le record du tour fut amélioré à maintes reprises par Ascari[11],[12].

Tours en tête[modifier | modifier le code]

Classement général à l'issue de la course[modifier | modifier le code]

  • attribution des points : 8, 6, 4, 3, 2 respectivement aux cinq premiers de chaque épreuve et 1 point supplémentaire pour le pilote ayant accompli le meilleur tour en course (signalé par un astérisque)
Classement des pilotes
Pos. Pilote Écurie Points
SUI

500

BEL

FRA

GBR

ALL

NL

ITA
1 Alberto Ascari Ferrari 18 - - 9* 9*
2 Piero Taruffi Ferrari 13 9* - - 4
3 Giuseppe Farina Ferrari 12 - - 6 6
4 Troy Ruttman Kuzma 8 - 8 - -
5 Robert Manzon Gordini 7 - - 4 3
6 Rudi Fischer Ferrari 6 6 - - -
Jim Rathmann Kurtis Kraft 6 - 6 - -
8 Jean Behra Gordini 4 4 - - -
Sam Hanks Kurtis Kraft 4 - 4 - -
10 Ken Wharton Frazer Nash 3 3 - - -
Duane Carter Lesovsky 3 - 3 - -
Mike Hawthorn Cooper 3 - - 3 -
13 Alan Brown Cooper 2 2 - - -
Art Cross Kurtis Kraft 2 - 2 - -
Paul Frère HWM 2 - - 2 -
Maurice Trintignant Gordini 2 - - - 2
17 Bill Vukovich Kurtis Kraft 1 - 1* - -

À noter[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Revue L'Automobile n°77 - septembre 1952
  2. Gérard Crombac, 50 ans de formule 1 : Les années Fangio, Boulogne, Editions E-T-A-I, , 224 p. (ISBN 2-7268-8336-2)
  3. Alan Henry, Ferrari : Les monoplaces de Grand Prix, Editions ACLA, , 319 p. (ISBN 2-86519-043-9)
  4. Chris Nixon, Mon Ami Mate, Éditions Rétroviseur, , 378 p. (ISBN 2-84078-000-3)
  5. a et b (en) Mike Lawrence, Grand Prix Cars 1945-65, Motor racing Publications, , 264 p. (ISBN 1-899870-39-3)
  6. (en) Bruce Jones, The complete Encyclopedia of Formula One, Colour Library Direct, , 647 p. (ISBN 1-84100-064-7)
  7. a et b Revue Moteurs Courses - 15 juillet 1952
  8. a et b Christian Huet, Gordini Un sorcier une équipe, Editions Christian Huet, , 485 p. (ISBN 2-9500432-0-8)
  9. a et b (en) Karl Ludvigsen, Alberto Ascari - Ferrari’s first double champion, Haynes Publishing, , 208 p. (ISBN 1-85960-680-6)
  10. (en) Mike Lang, Grand Prix volume 1, Haynes Publishing Group, , 288 p. (ISBN 0-85429-276-4)
  11. a et b Revue Auto course n°3 Vol II, Auto Course Ltd, 1952
  12. a et b Edmond Cohin, L'historique de la course automobile, Editions Larivière, , 882 p.