Charleval (Eure)
Charleval | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Arrondissement des Andelys |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Andelle |
Maire Mandat |
Denis Lebaillif 2014-2020 |
Code postal | 27380 |
Code commune | 27151 |
Démographie | |
Gentilé | Charlevallais |
Population municipale |
1 833 hab. (2014) |
Densité | 130 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 22′ 18″ nord, 1° 23′ 02″ est |
Altitude | Min. 28 m Max. 140 m |
Superficie | 14,14 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Fleury-sur-Andelle |
Localisation | |
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Charleval est une commune française située dans le département de l'Eure en région Haute-Normandie.
Les habitants sont des Charlevallais.
Géographie
Village situé dans l'Eure, dans la vallée au confluent de l'Andelle et de la Lieure, proche de la route Paris-Rouen, passant à Fleury-sur-Andelle et proche de Lyons-la-Forêt.
Histoire
Ancien établissement gaulois nommé Noviomagus ou Noviodunum, mots signifiant respectivement « nouveau marché » et « nouvelle forteresse » en gaulois et qui a donné Noyon, appellation médiévale de Charleval restée en usage jusqu'en 1573[1].
La citation du lieu en tant que Noviomum dans la Gesta de Fontenelle, si elle s'applique bien à ce Noyon, justifie un primitif Noviomagus[2]. Elle remonte à l'an 830 environ et concerne un prieuré qui dépendait de l'abbaye de Saint-Wandrille. Guillaume, le comte d'Évreux fonde en 1107 un prieuré de bénédictins, rattaché à l'abbaye de Saint-Évroult, dans l'Orne. À l'époque anglo-normande, Henri Ier fit bâtir en 1119 à Noyon un château-fort. C'est là qu'auraient été retenus des prisonniers de la bataille de Brémule, perdue par le roi de France Louis VI le Gros.
En 1285, Enguerrand de Marigny construit à Noyon un petit hôpital.
Situé au confluent de l'Andelle et de la Lieure, c'est le Roi Charles IX en personne qui rebaptisa le village avec le nom de Charleval en 1573, qui aimant à chasser en forêt de Lyons, fut séduit par ce site. Il décida d'acquérir l'endroit et fit exproprier les tenanciers occupant les terres où il désirait asseoir son château, le prieuré Saint-Martin fut détruit à ce moment. Quarante-quatre maisons furent détruites ainsi que le prieuré et l'Hôtel-Dieu, tout un quartier. Il confia à Jacques Androuet du Cerceau la construction d'un château de style Renaissance française[3]. Il devait être quatre fois plus grand que le château de Chambord et de style baroque[4]. Les travaux débutèrent avant 1570. La Saint-Barthélémy ralentit les travaux de construction, alors que les jardins commençaient à prendre leur essor. La mort du roi le 30 mai 1574 marque la fin du chantier. Seul affleurait le premier étage du seul corps de bâtiment entrepris. Un logis provisoire fut cependant édifié, afin de permettre au roi de brefs séjours. Il comprenait deux pavillons dits « du Roi » et « de la Reine ». Le second subsiste encore aujourd'hui, devenu une maison d'habitation appartenant à un particulier. Le seul vestige du château est la cheminée dans la salle des fêtes de la commune.
Noyon-sur-Andelle devenu Charleval (le val de Charles) restera la plus grande empreinte de cette époque importante du village.
La commune de Transières fut rattachée à Charleval le 2 février 1809.
Héraldique
Seigneurs de Noyon-sur-Andelle / Charleval
- Début XIe siècle : Guillaume, comte d'Évreux
- À la suite de l'exil de Guillaume en Anjou, Noyon devient une possession du duc de Normandie Henri Ier Beauclerc
- Début XIIIe siècle : Pierre de Moret
- 1207 : Philippe-Auguste échange à Pierre de Moret Venables contre Noyon
- 1213 : Philippe-Auguste cède Noyon à Robert de Poissy
- Par le jeu des mariages, Noyon va passer entre les mains des familles de Poissy, de Léon, puis de Rohan. Mathilde de Poissy épouse vers 1260 Hervé IV de Léon (seigneur de Léon)[5]. En 1349, Jeanne de Léon épouse Jean Ier de Rohan, qui à la suite de la mort sans héritier d'Hervé VIII de Léon en 1363, récupère la seigneurie de Léon et de Noyon. Jeanne de Rohan[6] épouse en 1374 Robert d'Alençon[7] puis Pierre II d'Amboise.
Ce ramage des seigneurs de Léon a l'ascendance suivante[8] :
- Hervé IV de Léon (seigneur de Léon), marié vers 1260 avec Mathilde (Mahaut) de Poissy, décédé en 1281, et aussi seigneur de Noyon-sur-Andelle.
- Son père est Hervé III de Léon (seigneur de Léon), marié avec Marguerite de Châteauneuf, est aussi seigneur de Noyon-sur-Andelle, décédé vers 1240.
- Son grand-père est Hervé II de Léon (seigneur de Léon), seigneur de Châteauneuf-en-Thymerais, de Senonches et de Noyon-sur-Andelle, marié avec Anne de Guémené.
- Décédé en 1344, Hervé VII de Léon, marié à Marguerite d'Avaugour, fut lui aussi seigneur de Noyon-sur-Andelle.
- 1470 : la terre de Noyon est acquise par Olivier Le Daim, qui se verra confisquer ses terres quelques années plus tard par Charles VIII.
- 1493 : Jean d'Orglandes, écuyer, sieur de Prétot, Gaillarbois et Noyon. Il est également maître-enquêteur et réformateur général des eaux et forêts de Normandie et Picardie.
- fin XVIe siècle : Philippe de Boulainvillers, comte de Fourquembergue et de Courtenay.
- 1573 : Philippe de Boulainvillers se voit échangé par Charles IX Noyon contre la terre et châtellenie du Vaudreuil[9].
- 1577 : Faucon de Ris acquiert Charleval de Henri III.
- 1651 : Charleval est élevé en marquisat en faveur de Louis Faucon de Ris, premier président au Parlement de Rouen[10].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 1 833 habitants, en diminution de −0,43 % par rapport à 2009 (Eure : 2,59 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Population de Transières avant sa réunion avec Charleval
Liste des curés de Charleval
D’après une plaque à l’intérieur de l’église.
- 1249-1254: Robert
- 1258-1262: Guillaume du Hamel
- 1263-1269: Jean de Tanguand
- -1463: Étienne Godefroy
- 1463-1485: Jean Dupont
- 1485-1488: Jean Lucas
- 1488-1495: Jean Roussel
- 1495-1497: Mathieu Deschamps
- 1497-: Jean de Varennes
- -1502: Richard Duval
- 1502-1505: Félix de Brye
- -1516: René de Brye
- 1516-: Louis Cado
- -1538: Jean Cartier
- 1538-: Clément Canel
- -1541: Nicolas Le Gras
- 1541-1542: P. de Bauquemare
- 1542-1548: Jean Le Conte
- 1548-1558: Jacques Dupas
- 1558-: Laurent Carbonel
- -1571: Etienne Théroulde
- 1571-1578: Jacques Noël
- -1588: Jean Beuzelin
- 1588: Guy Lefebvre
- 1589-1602: Jean Lefebvre
- 1602-1643: Jean Joua
- 1643-: Jacques Bellot
- -1667: Jean Merlin
- 1667-1676: Louis Le Vigeureux
- 1676-1690: Pierre Barbey
- 1690-: Joseph Le Brun
- -1735: Guillaume Dubosq
- 1735-1738: Jacques Brunel
- 1738-1740: Jacques Reverd
- 1740-: Antoine Desnoyers
- 1758-: Evrard
- 1784-1792: Jacques ou Charles Le Roux
- 1792-1793: Hubert Renard, curé constitutionnel[21]
- 1800-1802: Jacques ou Charles Le Roux
- 1803-1825: Antoine ou Adrien Le Monnier[22]
- 1825-1855: Louis Guérin
- 1855-1899: Alfred Dusaussay
- 1899-1900: Paul Jullien
- 1900-1909: Marie Jamet
- 1909-1921: Louis Dieul
- 1922-1931: Paul Lamboy
- 1932-1936: Ferdinand Baudin
- 1936-1947: Gérard Denouette
- 1947-1980: André Provost
- 1980-1986: Manoël Arinal
- -2003: Claude Samson
Lieux et monuments
- En 1570, Charles IX commanda à l'architecte Androuet du Cerceau la construction d'un château qui devait être le « premier bâtiment de France ». Inachevé.
- Église Saint-Denis, d'origine romane.
- Vallée de la Lieure, site naturel protégé.
- l'usine Mesnel (joints automobile).
Activités sportives
- CFC → Charleval Football club (date de création : 1910).
- Club judo de Charleval.
- La pétanque charlevalaise.
Personnalités liées à la commune
- Charles Faucon de Ris (1612 - Paris, 1688). poète, ami de Scarron.
- John Law acquit en 1720 le domaine de Charleval pour y établir une manufacture.
- Conseil Ernest (Charleval, 1879 - Tunis, 1930). Médecin, disciple de Charles Nicolle.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Auguste Le Prévost, Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l'histoire du département de l'Eure. Tome 1, Évreux, Imprimerie de A. Hérissey, 1862-1869.
- Anatole Caresme de Charpillon, Dictionnaire historique, géographique, statistique de toutes les communes de l'Eure, Les Andelys : Delcroix, 1868-1879, p. 731-740.
- Charleval (Eure), l'Élan Républicain, Aumale, 2005.
- Françoise Boudon, Claude Mignot, « Château de Charleval » dans Jacques Androuet du Cerceau, les dessins des plus excellent bâtiments de France, Cité de l'architecture et du patrimoine, Paris, 2010, p. 168-171.
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981, p. 89-90.
- François de Beaurepaire, Op. cit.
- Vue du château de Charleval
- [1][2]
- Décédé vers 1290 et enterré à l'abbaye de Fontaine-Guérard.[3]
- Fille de Jean Ier de Rohan et de Jeanne de Léon.
- Comte du Perche, de la maison de Valois.
- http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Chateauneuf-en-Thymerais.pdf
- [4]
- [5]
- Daniel Bellavoine est décédé au cours de son mandat le d'une hémorragie. Voir Charleval: le maire Daniel Bellavoine est décédé, 26 décembre 2011.
- Adjoint, il exerce les fonctions de maire, en l'absence d'Augustin Guérard, jusqu'à sa mort.
- Conseiller municipal remplissant les fonctions de maire.
- Il est confirmé dans ses fonctions de maire à la suite de la fusion de Transières avec Charleval le 2 février 1809.
- Il est destitué de ses fonctions, pour ne pas avoir poursuivi des soldats déserteurs.
- Il est suspendu pour cause de faillite.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Il est emprisonné en 1793 pour avoir tenu des propos inciviques.
- Curé de Transières jusqu'à la fermeture de son église en 1794. Le Concordat (1801) supprime la cure de Transières. Toutefois, il succède à la cure de Charleval, suie à la mort de Charles Le Roux.