Abbaye Notre-Dame de la Chaume

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Abbaye Notre-Dame de la Chaume
Image illustrative de l’article Abbaye Notre-Dame de la Chaume
Présentation
Culte Catholique romain
Type Abbaye
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Loire-Atlantique
Ville Machecoul dans la Loire-Atlantique
Coordonnées 46° 59′ 38″ nord, 1° 49′ 18″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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Abbaye Notre-Dame de la Chaume
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Abbaye Notre-Dame de la Chaume

L'Abbaye Notre-Dame de la Chaume est une ancienne abbaye bénédictine, située dans la commune de Machecoul, dans le département français de la Loire-Atlantique.

Historique

L'Abbatia de Calma était l'une des neuf abbaye bénédictine du pays de Nantes, qui relevait de l'Abbaye Saint-Sauveur de Redon. En effet, à cette époque, une lutte d'influence avait lieu entre les différentes grandes abbayes d'Angers, de Tours et de Redon, pour dominer dans la baie.

C'est l'Abbaye Saint-Sauveur de Redon qui tirera le meilleur profit et deviendra l'héritière des prieurés philibertins. Ce sont en effet les religieux de cette abbaye qui reçurent du seigneur de Sainte-Croix, Harscoët de Retz[1], l'autorisation d'élever un prieuré sur l'emplacement d'un antique sanctuaire dédié à la Vierge Marie qu'avaient jadis fondé les disciples de Saint Philibert, vers la fin du VIIe siècle, sous le vocable de Notre-Dame de Pitié et qui deviendra la chapelle de l'abbaye. Il leur donne, en 1055 : la chapelle, une borderie, le cimetière, le quart d'une vigne, un pré, un moulin et le tiers du site de La Chaume.

L'ensemble se trouvait tout près du château de Machecoul, clos de murs, sur une surface d'environ 8 100 m2. La donation n'était pas complètement gratuite, car ce seigneur connaissait bien les talents des moines à mettre en valeur les terres ingrates comme celles de La Chaume et que ces moines étaient d'excellents spécialistes de la saunerie. Cette terre était réputée mauvaise, pleine de coquelicots, ne produisant rien.

Cette chapelle, avant l'an 1000, était un centre de pèlerinage important et de nombreux fidèles, riches et pauvres, se faisaient inhumer dans ce lieu. Devenue trop petite, on enterra les morts tout autour de l'édifice. C'est ainsi que prit corps le grand cimetière mérovingien que nous connaissons, avec ses nombreux sarcophages de calcaire coquillier, devenu aujourd'hui le cimetière de Machecoul.

Les religieux de Saint-Sauveur y trouvèrent une seconde chapelle dédiée à Saint Jean-Baptiste, placée plus tard sous le vocable de Sainte-Croix et qui deviendra l'église paroissiale. Ces deux chapelles étaient desservies, chacune par un chapelain qui durent céder la place aux quatre religieux qui accompagnaient le prieur : Justin, envoyé par Perennés (+ 1060), abbé de Redon en 1055.

En 1063, le cloître est construit et le prieuré devient abbaye en 1092. En 1099, il y a neuf religieux à l'abbaye.

Des problèmes de ressources se posent dès 1373, ainsi qu'en 1554.

Après être restée longtemps sous le patronage de l'Abbaye Saint-Sauveur de Redon, elle passe dans la mouvance des barons de Retz, seigneurs de Machecoul. De 1594 à 1670, la famille de Gondi a l'abbaye en commende et est suivie par les évêques de Nantes de 1671 à 1791.

En 1618, l'abbé Jean-François de Gondi, fit venir les moines de la Société de Bretagne, pour réformer l'abbaye, et il se forma un renouveau spirituel. Puis, à la dissolution de cette société et son rattachement à la Congrégation de Saint-Maur, les moines n'acceptant pas cette décision furent autorisés à rester en l'abbaye ou dans l'abbaye Notre-Dame du Tronchet et encore à l'abbaye Notre-Dame de Lanthénac. Ils pouvaient y suivre leur observance, mais sans la propager. En 1639, ils n'étaient plus que 18 religieux dans ces trois maisons.

En 1767-1768, par manque de revenu et de moines, et sur décision du chapitre général de la Congrégation de Saint-Maur, la conventualité en ce monastère est supprimée et les 4 derniers moines sont invités à quitter Notre-Dame de la Chaume, pour rejoindre l'Abbaye Saint-Martin de Vertou. Un seul restera, le jeune frère novice François-Simon Boutan, natif de Vertou. Le frère cellerier Henry Defay, mourut avant de quitter l'abbaye.

L'abbaye est vendue au dernier seigneur de Retz, le marquis Alexandre de Brie-Serrant, qui la loue à un fermier, puis, du consentement de Louis XV, à Pierre-Jacques Meslé de Grandclos, vicaire général de Saint-Malo.

À la Révolution française, c'est le prieur de Vertou, Dom Soulastre, qui fera l'inventaire des biens de l'abbaye Notre-Dame de la Chaume et qui fera brûler les archives de son abbaye, ainsi que celles de La Chaume.

Les bâtiments deviendront la propriété de M. Guillaume Pimparay, qui autorisera, en 1802, les habitants de Fresnay-en-Retz à détruire églises et couvents pour récupérer les pierres, afin de reconstruire l'église de Fresnay-en-Retz. D'autres dépendances furent acquises par les familles Lamoignière, Pailler, Rucher-Bazelais, puis l'abbaye passa aux abbés Blanchard, directeurs du collège de Machecoul, qui, en 1876, la cédèrent aux frères de Saint-Gabriel. On ignore ce que sont devenus les reliques de Saint André et celles de la Vraie Croix, et ce que devinrent la croix processionnelle et le bâton d'argent.

Aujourd'hui très en ruine, il ne reste plus de l'abbaye que des pans de murs d'enceinte de 2 mètres de haut, le portail d'entrée et le pigeonnier.

En 1990, se crée une association de sauvegarde des lieux qui dégage les murs et réhabilite le pigeonnier. Le site est accessible aujourd'hui au public.

Architecture

La surface des bâtiments représentaient environ un quart de la surface ceinte d'une muraille, soit 2 025 m2.

Église abbatiale

L'église fut reconstruite au XVe siècle, c'était une église orientée (Est). C'est un édifice à trois nefs, avec un chœur carré. On a fait venir de Paris un soleil et une croix processionnelle avec son bâton d'argent. Elle possédait de chaque côté dans les transepts : un autel Saint-André, avec une relique de ce saint qui avait été donnée par les prêtres qui desservaient l'Île Chauvet, au moment ou elle fut incendiée par les calvinistes ainsi qu'un autre à Sainte-Émerance. Elle est décorée de peintures à l'huile sur lambris. Furent réalisées également trois chapes de nouvelles étoffes avec des chasubles et des dalmatiques. D'après le plan du XVIIe siècle, elle mesurait entre 36 à 37 mètres de long pour une largeur de 24 mètres. Le narthex à l'entrée était surmontée d'une tribune.

Le clocher ne possédait qu'une cloche à son origine. L'abbé Jean-François Paul de Gondi donne 1 000 écus pour refondre les 4 cloches et refaire le clocher.

l'église est petite mais éclairée par un vitrail, placé au bas de l'église à l'est.

Lors de la démolition on a trouvé des sarcophages à l'intérieur du chœur de l'édifice, ainsi qu'une trentaine de tombeaux dans le jardin entourant l'église.

Les seigneurs des Grandes Aubrays et des Petites Aubrays étaient inhumés sous des dalles d'ardoise, à proximité du dortoir des moines.

Cloître

Construit en 1063[2], le cloître roman fut refait au XVIIe siècle, avec des piliers de belles pierres en grès. Ils ne sont pas voûtés, mais sont fort gais[3].

Cimetière

Il prit forme autour de la chapelle, une fois celle-ci remplie. Gérard Mellier, en 1719, écrit : « Près de Machecoul, est le grand cimetière dans lequel on voit grand nombre de tombes entr'autres sept qui sont de grosses pierres grises façonnées de feuillages, festons et autres ouvrages entrelassés de quelques caractères et lettres inconnues. Les uns disent que ces tombes sont de sept rois qui, venant subjuguer la Bretagne, furent défaits et taillés en pièces dans cette plaine ; d'autres veulent que se soient des tombes de princes et seigneurs de l'armée de Charles le Chauve qui fut défait en cette plaine par Nominoë, roi des Bretons ».

Bâtiments conventuels

Au XVIIe siècle, les bâtiments abbatiaux et conventuels sont séparés et réparés, sous l'abbatiat de Jean-François Paul de Gondi. Ils existaient déjà en 1063 selon Ogée

Construction de 9 chambres dans un dortoir sur la longueur et la largeur du bâtiment avec vue sur le jardin, dans le bâtiment du logis abbatial qui reste au Levant. Ils étaient précédemment au Nord.

Aujourd'hui, une petite haie de buis donne le tracé des anciens bâtiments.

Attenant aux cuisines, il y avait un four banal à pain de l'abbaye qui pouvait cuire quelques 430 pains de troupe par fournées soit 1720 pains par jour, à raison de quatre fournées. Le farinier Honoré Morisset devait fournir un gros gâteau aux moines pour Pâques, cuit au four de l'abbaye et un autre cuit au four banal de la paroisse.

En 1746, le palais abbatial n'existe plus.

Jardins, parc, verger

C'est vers 1055 que les religieux aménagent l'environnement, en construisant les digues (Île Saint-Michel, Île Saint-Denis, Île Gaudin et Île Chauvet).

Le jardin est carré et fort grand.

Le monastère possède, un étang, deux jardins, une cour d'honneur, et une cour intérieure.

Il y a des allées couvertes et bordées de grands buis ayant plus de trente pieds de hauts.

Le verger fait plus de trente pieds de large et 100 de long. Il y a aussi des douves dans lesquelles l'eau du vivier communique par un voûte qui sert de pont. Il y a encore un grand pré au bout du jardin que les douves enferment.

Pigeonnier

Le pigeonnier du XVIIIe siècle existe toujours et fut entièrement restauré en 2004. Il possède une échelle intérieure tournante, attachée au mat central. Il compte environ 600 nichoirs. Le sommet de l'édifice était ouvert, pour l'envol des pigeons. Il rapportait à l'abbé 60 pigeonneaux par an. Mais il était également affermé. Il est situé dans un champ à l'est, en direction du cimetière.

Inventaire de 1790

Rédigé par Dom Soulastre, prieur de Vertou : « l'ancienne abbaye de la Chaume consiste en vieux bâtiments, jardins, cour, ménageries, verger, le tout contenant environ quatre journaux affermés avec 81 autres champs et prés, une métairie, un moulin, dîmes et terrages objet d'un bail de neuf ans consenti à M. Rimbaud le , pour la somme de 3700 livres... des chambres basses, réfectoire, salle, salon, écuries, graniers, forge, cours, cloîtres, douze chambres hautes etc... ». Sans oublier beaucoup d'autres biens en Pays de Retz et au diocèse de Vannes.

Il est constaté que dans l'enclos existe une allée de noyers à deux rangs. Ce religieux épousera les idées nouvelles et fera brûler les archives de son abbaye et celles de La Chaume.

Vues du site

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Liste (non exhaustive) des prieurs et abbés

Prieurs

Abbés réguliers

Date Abbé Commentaire
En 1100-1104
Glemaroch
(Glemarochus)
Successeur de Justin comme prieur, il devient le premier abbé de la Chaume. Il signe la fondation du prieuré de Frossay, faite vers 1100, par le clerc Urvoid, fils du prêtre Rivallon : « Glemarochus, abbas Sanctœ-Mariœ de Machicol ». Il souscrit en 1104 à une donation faite à l'Abbaye Saint-Sauveur de Redon par Fredor de Frossay.
En 1107-1110
Tanguy
(Tangico)
Il signe : « Tangico, abbatc de Culmo » le chirographe contenant l'accord définitif passé, de 1107 à 1110, entre les abbayes de Marmoutier et de Redon, au sujet du prieuré de Réré.
En 1112
Philippe
Souscrit à l'acte de la dot accordée en 1112 par Bernard de Machecoul, à sa fille qui se faisait religieuse à l'Abbaye du Ronceray d'Angers.
En 1126-1134
Gauthier
(vivant en 1134)
Assiste en qualité de témoin à la donation faite à l'Abbaye Saint-Sauveur de Redon par Olivier de Pontchâteau en 1126, et en 1127 à la réconciliation de l'église de Redon faite par Hildebert de Lavardin, archevêque de Tours, en présence du duc Conan III de Bretagne et de sa mère Ermengarde d'Anjou.
Entre 1134 et 1184
Alfred
(Alfredus)
Succède à Gauthier. N'est connu que par l'acte d'association dans lequel Hervé, abbé de Saint-Serge d'Angers, lui accorde le bénéfice des prières de son église, et l'inscription de son nom au martyrologe après son décès. Cette pièce est antérieure au 31 mai 1150, date de la mort d'Hervé.
Entre 1134 et 1184
Robert
(Robertus)
« Robertus, abbas de Chalma » assiste à la dédicace de l'église de La Bénate, faite par Bernard, évêque de Nantes, en présence des abbés d'Orbestier, de Breuil-Herbaud et de Nieul-sur-l'Autise, entre les années 1150 et 1155.
En 1184
Philippe[4]
(Philippus)
En 1213
Haimon
Cité dans une permission que Bernard de Machecoul accorde aux religieux de Saint-Martin de bâtir un bourg et d'y tenir une foire. Ces actes ont dû être passés vers 1213 ou 1214.
1292
Pierre Louys
(décédé en 1294)
1322
Nicolas de Tréal
(vivant en 1324)
Tuteur des enfants d'Olivier Le Roux.
En 1328-1336
Michel de Tréal
1346
Pierre de Touyac
Il plaide cette année-là contre Gérard V Chabot, seigneur de Retz, selon une sentence rendue, touchant leur affaire, par Philippe de Beaumanoir, chevalier, bailli de Touraine le .
1351-1374
Jean de Taillefer
1386-1387
Thomas Ruffier
1391-1402
Jean Larcher
1402
André Larcher
1413-1415
André de Lorme
1418
Guillaume
1421
Denis
En 1428, 1438, 1441
Jean Groilard
1446
Nicolas de Tréal
Suivant un acte de Blain
1448
Jean-Louis Le Roux
1453
Jacques Rousseau
1456
Jean
1456
Alain Loret
1456
Guillaume Jehanno
Secrétaire du roi, fut pourvu par le maréchal André de Lohéac baron de Retz, et présenté au légat pour requérir ses bulles.
1458
Jean de Saint-Guedas
1502
François Raoul Geslin
Maintenu en sa possession de l'abbaye par lettres de la chancellerie de cette date, François Mathurin de Chauvigny son compétiteur fit appel de ses lettres au conseil de Bretagne.
1506
François Jean du Plesseix
Débouté par François Jean Coutelier le .
1507
François Jean Coutelier
1513
Louis de Saiges
(ou Louis d'Aiges)
1516
François Antoine Geoffroi
1519
François Jacques de La Porte
Présenté le , par le baron de Retz Georges de Tournemine, pour être pourvu de l'abbaye, ne fut pas agréé et on lui opposa François Antoine Geoffroi, qui suit.
1519
François Antoine Geoffroi
Déjà élu en 1516, fut maintenu par lettres de la chancellerie datées du . Son compétiteur en appela au Conseil de Bretagne le et gagna son procès.
1522
François Jacques de La Porte
Renouvelle son serment de fidélité au roi en 1543, selon un acte par Padioleau.

Abbés commendataires

Date Abbé Commentaire
1557
Olivier de Montauban
Il fut député en cour par les États de la Province cette même année, et fit son serment de fidélité au roi pour son abbaye en 1560.
1561
Louis de Montauban
Fait son serment de fidélité au roi en 1561, ce qui laisse supposer que son prédécesseur Olivier de Montauban était décédé.
1579
Henri de Rastelli
(ou Henri du Rateau)
Abbé suivant un acte de l'église de Quimper.
1594
Claude Étienne Nouvellet
1596-1606
Pierre de Gondi
(1533-1616)
Évêque de Paris, doyen de Notre-Dame de Paris de 1616 à 1651.
1613
Olivier II de Montauban
1616-1654
Jean-François de Gondi
(1584-1654)
Doyen de Notre-Dame de Paris, premier archevêque de Paris, abbé de l'Abbaye Saint-Aubin d'Angers.
1662-1671
Jean-François Paul de Gondi
(1613-1679)
Dit le « Cardinal de Retz », archevêque de Paris, abbé commendataire de l'Abbaye de Buzay (cistercienne). C'est lui qui fit réaliser des travaux d'agrandissement de l'abbaye.
1671
Gui de Lopriac
Assista aux États tenus à Vitré en 1671 en sa qualité d'abbé de La Chaume.
1679
de la Salle
1725
Christophe-Louis Turpin de Crissé de Sanzay
(1670-1746)
Évêque de Rennes, puis de Nantes ; nommé par le roi.
1746-1778
Gaspard de Poly de Saint-Thiébault
Vicaire général de Nantes, fut nommé le et la conservera jusqu'en 1778. Henry Defay, cellerier ; François Simon Boutan, novice.
1778-1782
Pierre-François du Cluzel
Un périgourdin, chantre de la cathédrale de Tours.
1782-1792
Julien-Jacques Meslé de Grandclos
(mort en 1806)
Dernier des abbés, premier archidiacre de Saint-Malo, lorsqu'il fut nommé à l'abbaye par Mr Gabriel Cortois de Pressigny, dernier évêque de Saint-Malo. Il traversa avec courage les épreuves de son temps et décéda à Saint-Malo à un âge avancé en 1806.

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Armoiries de l'abbaye

Sceau de l'abbaye.
Blason Blasonnement :
D'azur à la croix d'or.

Terrier, menses, dépendances

Si le temporel de l'abbaye est important, il ne faut pas oublier que tout est affermé :

  • Four banal de la paroisse de Sainte-Croix (Machecoul).
  • Les revenus annuel de l'abbé étaient de 2000 francs.
  •  : la chapelle Notre-Dame de Pitié à La Chaume, avec le cimetière, une borderie, le quart d'une vigne, un pré, un moulin, et le tiers de La Chaume, ainsi que la Chapelle de Saint-Jean, qui deviendra l'église Sainte Croix.
  • Prieuré de Saint-Même, avec terres et vignobles donnés par Harscoët de Retz.
  • 1554 : rattachement du Prieuré de Frossay à l'abbaye.
  • Plusieurs fiefs, qui portaient le nom de « fiefs de La Chaume » et situés principalement à Fresnay-en-Retz, Sainte-Pazanne, etc., furent vendus petit à petit pour couvrir les frais d'entretien des bâtiments ; juridictions et rentes.
  • Trois métairies sur la paroisse.
  • Métairie noble de La Grange à Port La Roche, située entre l'Île de Bouin et Bourgneuf à 1/2 lieue de Machecoul.
  • Moulin Turquois, affermé à Honoré Morisset, « moyennant bonne redevance et un gâteau de la fleur d'un demi-bosseau de froment à la fête des Rois » ; moulin du Bourg Mignon ; moulin Archambaud (celui de la forêt) ; Moulin Bernard ; moulin Bontemps ; moulin Mouton ; moulin Pageot, presque tous situés dans les Chaumes.
  • Prés, marais salants.
  • Dîmes de la paroisse.
  • Dîmes de La Trinité.
  • Dîmes de Saint-Cyr.
  • Dîmes de Fresnay.
  • Dîmes de Sainte-Marie de Pornic.
  • Dîmes de Saint-Même.
  • Dîmes de Bois-de-Céné, ces dîmes pouvant valoir 5000 livres.

Charges

L'abbaye donnait aux pauvres, chaque année : « 158 boisseaux de bled, seigle, jarosses et fèves, mesure de Machecou ».

Bibliographie

  • l'Abbé François-Marie Tresvaux du Fraval, d'après les notes de Dom Pierre-Hyacinthe Morice de Beaubois, L'Église de Bretagne depuis le commencement jusqu'à nos jours, Paris, 1839, p. 471-487.
  • Barre, Notre-Dame de la Chaume à Machecoul (1055-1767), une abbaye bénédictine en pays de Retz, éd. Séquences, 2005, 95 p. (ISBN 2907156780)
  • Guy Alexis Lobineau & Pierre-Hyacinthe Morice de Beaubois, L'Église de Bretagne, depuis ses commencements jusqu'à nos jours, chez Méquignon Junior, 1839, 640 p.
  • Dom P. Auger, La Société des Bénédictins réformés de Bretagne, Bulletin de la Société Archéologique d'Ille-et-Vilaine, 1915, t.XLV, 1re partie.
  • Émile Boutin, l'Abbaye de la Chaume à Machecoul, 30 juillet 2010. Revue de la Société des Historiens du Pays de Retz lire en ligne.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Harscoët de Retz fait ce don pour le salut de ses ancêtres, ses parents, son propre salut, celui de son épouse Ulgarde et de leurs fils Gestin, Urvoid, Hilaire et Aldroin, et la santé de ses filles ainsi que pour la stabilité de son honneur.
  2. selon Ogée.
  3. P. Jousseaume, XVIIe siècle.
  4. Dom Jean Mabillon n'en connaissait pas de plus ancien.