Église Saint-Marcel de Saint-Marcel-lès-Annonay

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Église Saint-Marcel
Image illustrative de l’article Église Saint-Marcel de Saint-Marcel-lès-Annonay
Présentation
Nom local Église de Saint-Marcel
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Rattachement Paroisse Bienheureux Gabriel Longueville - Diocèse de Viviers
Début de la construction 1893
Fin des travaux 1894
Autres campagnes de travaux 1973 - 1974
Style dominant Néogothique
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Ville Saint-Marcel-lès-Annonay
Coordonnées 45° 17′ 07″ nord, 4° 37′ 34″ est
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
(Voir situation sur carte : Ardèche)
Église Saint-Marcel
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Rhône-Alpes)
Église Saint-Marcel

L'église Saint-Marcel est érigée dans la commune de Saint-Marcel-lès-Annonay, département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes. Son architecture de style néogothique est l'œuvre d’un architecte d’Annonay. Il pourrait s’agir soit de Prosper Borione (1815 - 1895), soit de son fils Elie (1866 - 1908). Ils sont les auteurs de plusieurs églises en Haut-Vivarais, dont certaines de style néogothique. Ainsi l’église Saint-Marcel a des similitudes avec celles de Saint-Joseph d’Annonay (1870 - 1872), de Villevocance (1874 - 1877), de Vidalon (1876 - 1877), et de Saint-Alban-d'Ay (1877 - 1882). L'édifice est situé au cœur du chef-lieu de la commune à proximité du ruisseau de « Concise ».

Historique[modifier | modifier le code]

Les documents cités dans la bibliographie de l'article permettent d'établir la chronologie suivante :

  • 972 : Installation d’un monastère de l’ordre de Saint-Marcel donc construction d’une église.
  • 1523 : Mention écrite de l’église dans le « Pouillé de l’Église de Vienne ». Saint-Marcel et l’ensemble des paroisses vivaroises situées au nord du Doux dépendent alors de l’archidiocèse de Vienne (Isère).
  • 1762 : Lors de la préparation de la suite de l’ Histoire générale de Languedoc , le curé de Saint-Marcel répond à un questionnaire. Il précise que le chapitre de la Cathédrale Saint-Maurice de Vienne propose un prêtre comme candidat à la « cure » de Saint-Marcel à l’archevêque, l’archevêque de Vienne nommant ensuite le prétendant curé.
  • 1789 : Révolution
  • 1793 :
    • Fermeture de l’église au culte ?
    • Le Père Perotin, curé du village, est arrêté pour incivisme alors qu’il transportait un registre de catholicité. Prêtre réfractaire, il avait refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Il reste enfermé 22 mois à la prison du « Grand Séminaire » à Viviers (aujourd’hui « Maison diocésaine Charles de Foucauld »).
  • 1802 : Réouverture officielle au culte : l’église demeure paroissiale dans le cadre de la mise en place de l’organisation temporelle concordataire.
  • 1826 : Constitution du cadastre « napoléonien » de Saint-Marcel. L’église apparait sur le plan. Elle se situe au « Village d’En-haut ». De cet édifice subsiste en 2014, son emplacement qui s’appelle « place de l’ancienne église ».
L'ancienne église, implantée au "Village d'En-haut", était encore debout au début du XXe siècle.
  • 1893 - 1894 : Construction d’une nouvelle église Saint-Marcel à une centaine de mètres en contrebas de l’ancienne.
  • 1894 : Ouverture au culte et bénédiction de l’édifice par Mgr Joseph-Michel-Frédéric Bonnet. La célébration se déroule en présence du curé du village, de ses prédécesseurs en particulier le chanoine Jacquemet et l’abbé Maximin et des paroissiens. Au cours de la célébration, il est rappelé la mémoire de Charles de Montgolfier dont le « vœu le plus cher se trouve réalisé » ().
La nouvelle église a été implantée dans l'agglomération qui était devenue principale.
  • 1906 : Inventaire de l’église dans le cadre de la Loi de séparation des Églises et de l'État. L'opération, prévue le , se déroule après forçage des portes le . Elles en portent encore les traces en 2014.
En 1906, la troupe a dû intervenir pour permettre l'inventaire des biens de l'église.

Description générale[modifier | modifier le code]

Composée d’un clocher sur la façade principale surmontant le portail d’entrée, l’église est à trois nef voûtées en croisées d’ogive. Son plan est de type basilical [3].

Vocable[modifier | modifier le code]

Le pape Marcel Ier est le patron de cette église.

Visite de l'édifice[modifier | modifier le code]

Le sanctuaire[modifier | modifier le code]

Plusieurs éléments aux fonctions liturgiques précises :

  • le siège de présidence.
  • la Croix du Christ.
  • l’ambon.
  • l’autel.
  • le tabernacle se trouvant ici au centre de l’abside.

En l’église de Saint-Marcel-lès-Annonay, l’ambon, l’autel et le tabernacle ont été réalisés en 1973 - 1974 à partir d’éléments de la chaire.

Vitraux[modifier | modifier le code]

Certains vitraux ont des motifs géométriques, d’autres, les plus visibles, représentent des portraits en pied de saints. Ceux de l’abside sont très lumineux en milieu de journée. Les fidèles, les visiteurs peuvent reconnaitre notamment :

  • Saint François Régis, un saint très populaire en Ardèche puisque vénéré à Lalouvesc, village situé à environ 40 km au sud de l’église.
  • Saint Joseph, placé au-dessus du portail principal.

Sculptures[modifier | modifier le code]

Statues[modifier | modifier le code]

Plusieurs statues décorent l'église dont :

  • Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars
  • Saint Antoine de Padoue,
  • Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus,
  • Sainte Jeanne d’Arc,
  • Saint Michel,
  • Saint Joseph,
  • Sainte Marie,
  • La Mère et l’Enfant.

Elles datent soit de la fin du XIXe siècle, soit de la première moitié du XXe siècle.

Chemin de croix[modifier | modifier le code]

Le Chemin de Croix rappelle différents épisodes en quatorze stations du premier vendredi saint : la Passion du Christ. Ici, il daterait de la fin du XIXe siècle ou du début XXe siècle.

Chronologie des curés[modifier | modifier le code]

? – 1994[modifier | modifier le code]

Un curé, aidé parfois d'un vicaire a la charge de la paroisse dont le territoire correspond approximativement à celui de la commune.

1994 – 2003[modifier | modifier le code]

Une équipe presbytérale dont les membres sont « curés in solidum » (responsables solidairement) a la charge de l’ensemble des paroisses catholiques de la banlieue d’Annonay (Ensemble Inter Paroissial d'Annonay - rural).

2003 – 2021[modifier | modifier le code]

Avec la création de la paroisse Saint-Christophe dont le territoire comprend la banlieue d'Annonay, à l'exception de Roiffieux et de la vallée de La Vocance, une Équipe d’Animation Pastorale (E.A.P.) composée de laïcs en mission et de prêtres nommés « curés in solidum » à la charge de la paroisse nouvelle.

Depuis 2021[modifier | modifier le code]

Avec la création de la paroisse « Bienheureux Gabriel Longueville » dont le territoire correspond au bassin de vie d'Annonay, une Équipe d’Animation Pastorale (E.A.P.) présidée par un prêtre nommé « curé » à la charge de la paroisse nouvelle.


Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Saint-Marcel-lès-Annonay

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Archives départementales de l’Ardèche :
    • La Croix de l’Ardèche.- années consultées 1893 - 1894 et 1906.
    • Le Journal d’Annonay.- années consultées 1893 - 1894 et 1906.
  • Dauphiné libéré (Le).- Quotidien régional paraissant depuis 1944.- Edition Annonay & Tournon.- Numéro consulté : 07 .
  • Églises en Ardèche, Service diocésain de la Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse de l’Ardèche et de la Commission d’art sacré, 2010.
  • Abbé Filhol.- Histoire religieuse et civile d’Annonay et du Haut – Vivarais depuis l’origine de cette ville jusqu’à nos jours.- Tome 1, 2, 3 et 4.- Moussy ainé.- 1882.
  • Docteur Francus.- Voyage autour d’Annonay.- Imprimerie Hervé Frères, Annonay.- 1901.- 368 p.- Réédition.- Imprimerie Lienhart et Cie, Aubenas ;- 1975.- 414 p.
  • Horizons.- Bulletin inter paroissial de Davézieux, Saint-Cyr, Vernosc-lès-Annonay, Talencieux, Colombier-le-Cardinal et Thorrenc.- mensuel.- n° consultés de 49 (25 / ) à 144 (30 / ).
  • Alice Lacour, L’Ardèche… d’une église à l’autre, Aubenas, Imprimerie Fombon, 2013, 375 p.
  • Abbé Léorat-Picansel.- Annonay pendant la Terreur.- Tome 1 et 2.- Amis du Fonds Vivarois.- 1988.
  • Jacques Perrier, Visiter une église, Paris, Centurion, 1993, 143 p.
  • Réveil (Le) Vivarais - Vallée du Rhône - Pilat.- Hebdomadaire local paraissant depuis 1944.- Années consultées : 1973 – 1974.
  • Ribon Jean.- Reflets de l’Ardèche, Pages d’histoire civile et religieuse.- Édition et Région, La bouquinerie, Valence.- 2007.- 376 p.