Verneuil (Marne)
Verneuil | |
La mairie de Verneuil. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Épernay |
Intercommunalité | Communauté de communes des Paysages de la Champagne |
Maire Mandat |
Sylvie Guenet-Nansot 2020-2026 |
Code postal | 51700 |
Code commune | 51609 |
Démographie | |
Gentilé | Vernouillat |
Population municipale |
842 hab. (2021 ) |
Densité | 64 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 06′ 02″ nord, 3° 40′ 25″ est |
Altitude | Min. 62 m Max. 232 m |
Superficie | 13,14 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Dormans-Paysages de Champagne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Verneuil est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Verneuil est traversée par la Semoigne, petite rivière qui se jette dans la Marne en amont du pont de Try. Cela explique la présence de plusieurs anciens moulins à eau le long de ses rives. La commune s'étale sur près de 1 500 hectares entre une altitude de 70 mètres (à la mairie) jusqu'à 230 mètres[1] (vers les pâtis). Verneuil possède d'anciennes carrières de grès, des forêts (les bois de Tronquet, de Nesles et de Verneuil), des terres cultivables qui justifient la présence de quelques fermes. Mais la principale activité de ce village est maintenant la viticulture et l'élaboration de champagne avec de nombreux propriétaires-récoltants et trois coopératives vinicoles : la Gravelle, l'Économe et Saint-Vincent (saint Vincent est également le nom du saint patron des vignerons).
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Marne, la Semoigne, le Fossé 01 de Brûlard et le ruisseau de la Chapelle[2],[Carte 1].
La Marne prend sa source sur le plateau de Langres, dans la commune de Saints-Geosmes (Haute-Marne) et se jette dans la Seine entre Charenton-le-Pont et Alfortville (Val-de-Marne) dans le quartier de Conflans-l'Archevêque[3].
La Semoigne, d'une longueur de 17 km, prend sa source dans la commune de Romigny et se jette dans la Marne sur la commune, après avoir traversé six communes[4]. Les caractéristiques hydrologiques de la Semoigne sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 0,581 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 11,5 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 24,6 m3/s, atteint le [5].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le Trou de la commune (0,4 ha)[Carte 1],[6].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 696 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy à 14 km à vol d'oiseau[9], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,1 °C, atteinte le [Note 3],[10],[11].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Verneuil est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15] et hors attraction des villes[16],[17].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (32,8 %), terres arables (31,1 %), forêts (23,5 %), zones urbanisées (5,6 %), prairies (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Il existe également une carte détaillée de la vicomté de Verneuil de 1774[19].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Vernolium (1135) ; Vernoilum (1138) ; Vernoil (1148) ; Vernolum (1159) ; Vernuel (1207) ; Vernueil (vers 1222) ; Vernuiel, Vernuoil (vers 1274) ; Vernuil-sur-Marne, Verneull, Vernueull (1388) ; Verneil-sur-Marne, Ve[r]neul (1394) ; Ve[r]nueil-sur-Marne (1395) ; Vernieil-sur-Marne (1412) ; Vernoil lez ledit Vincelles (1457) ; Verneul (1461) ; Haut et Bas Verneuil (1860)[20].
Verneuil s'explique à partir de deux mots gaulois : le terme *uerno-[21] « marécage, aulne » resté dans les termes dialectaux verne et vergne, sortes d'aulnes et *ialon, latinisé en -ialum, et qui signifie initialement « espace découvert par un défrichement », « essart », et qui a donné les finales -ueil / -euil en langue d'oïl[22] en langue d'oc signifiant la « clairière, le lieu défriché » et finalement, le « village ».
Histoire
[modifier | modifier le code]Verneuil ou vernoialus est un mot d'origine gauloise constitué du préfixe verne signifiant aulne en gaulois[23] et du suffixe elum contraction de oialos indiquant l'abondance[24].
Verneuil ou Vernolium ou Vernogilus est la réunion de deux anciennes paroisses, Verneuil le haut dit Verneuil Saint Martin et Verneuil le bas dit Verneuil Saint Remi. La seconde paroisse rapidement plus importante, devient, au moment de la fusion le siège de la paroisse. Dom Albert Noël[25] estime son existence antérieure au IXe siècle, il le dit traversé par une chaussée Brunehaut, voie publique qui reliait Soissons à Port-à-Binson en passant par Ronchères, Champvoisy et Châtillon. La mairie royale de Verneuil ressort du bailliage de Châtillon sur Marne jusqu'au XVIe siècle[26]. Son territoire a été longtemps morcelé entre plusieurs propriétaires. Ainsi les dîmes durant de nombreux siècles sont versées à plusieurs décimateurs et les nobles locaux rendent leur hommage-lige à différents seigneurs.
Un des plus anciens seigneurs de Verneuil est Milon de Verneuil qui partit aux croisades en 1146[27]. Puis la terre appartient à la maison de Châtillon qui s'en dessaisit en 1338 et à partir de cette date plusieurs propriétaires se partagent le territoire. En 1400, Étienne Arnout de Verneuil fonde une chapelle qu'il voue à l'abbé de Saint-Martin d'Épernay[28]. C'est probablement ce fait qui est à l'origine de l'appellation de Verneuil Saint-Martin. En 1575, le territoire est le théâtre de la bataille de Dormans. Un engagement a lieu au lieu-dit Fort Bugnot, durant lequel périssent de nombreux protestants. Un Fossé des Huguenots, tout proche, atteste de cette bataille[29].
Le village est fortement endommagé lors de la première et la seconde bataille de la Marne.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Les habitants de la commune sont les Vernouillats[35]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37].
En 2021, la commune comptait 842 habitants[Note 5], en évolution de +0,36 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Sépultures de la grotte dolmen de la garenne de Verneuil de l’époque de la pierre polie (- 5300 à - 6500) où étaient transportés et rangés longtemps après l’inhumation les ossements d’une famille ou d’une tribu.
Auguste Nicaise. Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - 1880 Vol 3 N°1 p. 394- http://www.persee.fr/doc/bmsap_0301-8644_1880_num_3_1_3321
L'église Saint-Rémi de Verneuil date des XIIe et XIIIe siècles. Elle est classée aux monuments historiques depuis 1919[40]. Elle possède un portail roman sculpté vers 1130 et un clocher central rectangulaire de facture plus ancienne. Le transept et le chœur sont du XIIIe siècle[41]. L'église, fortement abimée durant les batailles de la Marne, fut restaurée en 1918 puis en 1940[42].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la commune se blasonnent ainsi : parti : au premier d'azur semé de fleurs de lys d'or, au second coupé au I de gueules aux chaînes d'or posées en orle, en croix et en sautoir, chargées en cœur d'une émeraude au naturel, et au II d'azur à la bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d'or. |
Jumelages
[modifier | modifier le code]- Essenheim (Allemagne). En association avec 3 autres villages de la vallée de la Marne : Boursault, Châtillon-sur-Marne et Festigny, depuis 1978[43].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Félicité de Flavigny, Anecdotes sur les personnes de la société de Verneuil et de Vandières (1816-1820), Genève, 1876
- Dom Albert Noël, Dormans, notice historique sur le canton, Paris Res Universis, coll. « Monographie des villes et villages de France » (réimpr. 1993) (1re éd. 1877)
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique du département de la Marne, comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Imprimerie Nationale, (lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Verneuil sur le site de l'Institut géographique national
- Verneuil sur le site de l'Insee
- Cartes postales anciennes sur Verneuil
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:01 TU à partir des 291 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/12/1999 au 01/04/2024.
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- En 2008, Sylvie Guenet-Nansot portait le nom de Sylvie Pichelin-Nansot
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Verneuil » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Albert Noël, p. 95 (milieu).
- « Fiche communale de Verneuil », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Marne »
- Sandre, « la Semoigne »
- « Station hydrométrique La Semoigne à Verneuil », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Verneuil et Chambrecy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Verneuil ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Plan de la Vicomté de Verneui en Champagne par Du Bray (ingénieur géographe) sur le site de la Bnf
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 287.
- Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise : Description linguistique, commentaire d'inscriptions choisies, Paris, Éditions Errance, coll. « Hespérides », 1994, 239 p. (ISBN 2-87772-089-6).
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, Éditions Errance, coll. « Hespérides », 2003, 440 p. (ISBN 2-87772-237-6), p. 185.
- Longnon, p. XIV.
- L. Berthoud ; L. Matruchot, 2tude historique et étymologique des noms de lieux habités, p. 80
- Albert Noël, p. 91.
- Longnon, p. XLII.
- Albert Noël, p. 94.
- Albert Noël, p. 95.
- Albert Noël, p. 95 (fin).
- « Les maires de Verneuil », sur francegenweb.org (consulté le ).
- Annuaire des mairies de la Marne, EIP/ Les Editions Céline, coll. « Annuaire des mairies de France », 2006-2007 (ISBN 9782352581512), p. 204.
- [xls]« Liste des maires au 1er août 2008 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur site de la préfecture de la Marne (consulté le ).
- « Municipales 2020. La maire de Verneuil Sylvie Guenet-Nansot brigue un nouveau mandat : Sylvie Guenet-Nansot, maire sortante, mène l’une des deux listes en lice pour ces municipales à Verneuil », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Verneuil »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Office du tourisme de Dormans (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice de l'église Saint-Rémi sur la base Mérimée
- Guides Michelin, La deuxième bataille de la Marne. 1919. La Visite du champ de bataille en quatre journées. 4e journée
- Hachette-vins.com : Les routes des vins, les cartes et les adresses en Bourgogne, Bordeaux, Loire, Beaujolais, Champagne… :Champagne : Vallée de la Marne
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