Saint-Martin-d'Ablois
Saint-Martin-d'Ablois | |
![]() Vue d'ensemble de Saint-Martin-d'Ablois. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Épernay |
Intercommunalité | Communauté de communes des Paysages de la Champagne |
Maire Mandat |
Catherine Fontanesi 2020-2026 |
Code postal | 51530 |
Code commune | 51002 |
Démographie | |
Gentilé | Ablutiens |
Population municipale |
1 387 hab. (2020 ![]() |
Densité | 63 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 00′ 47″ nord, 3° 52′ 07″ est |
Altitude | Min. 110 m Max. 241 m |
Superficie | 21,88 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Épernay (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Dormans-Paysages de Champagne |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saintmartindablois.fr |
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Saint-Martin-d'Ablois est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Ses habitants sont les Ablutiens.
Géographie[modifier | modifier le code]
Elle se situe au sud-ouest d'Épernay. Saint-Martin-d'Ablois se trouve aux confins des forêts de Brugny, d'Enghien, d'Épernay et du bois de Boursault. La commune se trouve dans le vignoble de Champagne « Vallée de la Marne » sur le terroir des « Coteaux Sud d’Épernay ». Elle comptabilise 82,2 hectares de vigne travaillée par 71 exploitants en grande majorité sur le cépage pinot meunier. Le Sourdon (ruisseau) y prend sa source.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Saint-Martin-d'Ablois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épernay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,6 %), terres arables (31,1 %), cultures permanentes (5 %), zones urbanisées (1,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %), prairies (1,2 %)[6]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]
Le village apparaît dès 1145 sur les cartes de l'abbaye Saint-Martin d'Épernay sous le nom Sanctus Martinus de Avleis, puis Sanctus Martinus de Avlis en 1155. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, plusieurs forment sont rapportées : Avelois (1219), Aublois, Avlois et Avloys. Ablois est utilisé pour la première fois en 1252. En 1262, le bourg est à nouveau répertorié en latin, en tant que Sanctus Martinus de Avlois. La décennie suivante, le terme Avloi est employé[7].
Au début du XVe siècle, les Archives nationales font état d'Abloiz, puis Abloys en 1462. Le « Saint-Martin » réapparaît en 1539 avec Saint-Martin-d'Ablays, puis Sainct-Martin de la Bloys (1634), Saint-Martin d'Amblois (1735) et Saint-Martin d'Hablois (1749). En 1783, le nom latin du village est Sanctus Martinus in pago Ablensi[7].
En 1789, la commune de Saint-Martin-d'Ablois est officiellement créée. Cependant, les révolutionnaires la renomment Ablois quatre ans plus tard[8]. Ce nom perdure jusqu'en 1952 lorsque la commune reprend son ancien nom et devient à nouveau Saint-Martin-d'Ablois[9].
Histoire[modifier | modifier le code]
Antiquité et Moyen Âge[modifier | modifier le code]

D'après le géographe Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville, le village s'élève sur le site d'un bourg gallo-romain, Bibe. En 1855, le congrès archéologique de Châlons-sur-Marne note la découverte de pièces romaines à la ferme de Mont Bayen, au nord de la commune. Ce lieu-dit semble d'ailleurs être les vestiges d'une ancienne cité[8].
À partir du milieu XIIe siècle, le village alors dénommé Sanctus Martinus de Avleis est rattaché à l'abbaye Saint-Martin d’Épernay, dont les chanoines s'y établissent en 1152[8].
Marie Stuart, vicomtesse d'Ablois[modifier | modifier le code]
À la suite du décès de François II de France en 1560, Marie Stuart sépare la vicomté d'Ablois de la châtellenie d’Épernay. Le , elle est accueillie au monastère de Saint-Martin, pour participer à la messe. L'après-midi, guidée par l'abbé du couvent dans le bois du Sourdon, la dame prononce ces mots : « Oh ! Cette France aimée, la quitter quand il fait si bon y vivre des choses de l'esprit ! La quitter quand elle offre tant de poésie sous son beau ciel ! Tenez ces ombrages, comme ils sont beaux ! Cette source qui se répand en cascades à travers les rochers donne par son murmure l'illusion d'une musique lointaine, dont l'âme est délicieusement caressée ! Ces rayons d'or qui traversent la feuillée, ces oiseaux qui se jouent dans le prisme ensoleillé, non on ne peut se résigner à quitter tout cela ? »[8].
XIXe et XXe siècles[modifier | modifier le code]
Le , la ligne des Chemins de fer de la Banlieue de Reims (CBR), entre Épernay et Montmirail, est inaugurée. Une gare dessert Saint-Martin-d'Ablois et on met en place un arrêt facultatif à Sourdon[8].
Durant la Première Guerre mondiale, le village est à proximité du front, notamment lors de la seconde bataille de la Marne. 64 Ablutiens meurent sur le champ de bataille. Un cimetière militaire est créé près de la ferme des Meulières ; un monument aux morts est inauguré le , rue Julien-Ducos[8].
La ligne de chemin de fer desservant la ville est déclassée en 1937[8].
Lors de la Seconde Guerre mondiale, trois Albutiens (Michel Destrez, Julien Ducos et Marcel Soyeux) sont arrêtés pour résistance et fusillés près de Châlons-sur-Marne, le . Ils avaient tous entre 20 et 25 ans. Trois rues portent aujourd'hui leur nom. Par ailleurs, trois autres sont déportés en Allemagne (Adrien Didier, Marcel Fouju et Jacques Soardi). Ce dernier ne reviendra jamais, une rue porte également son nom[8].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Jumelages[modifier | modifier le code]
Saint-Martin-d'Ablois est jumelée avec :
Avessac (France) depuis le
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2020, la commune comptait 1 387 habitants[Note 3], en diminution de 5,07 % par rapport à 2014 (Marne : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie[modifier | modifier le code]

Les meules à moulin[modifier | modifier le code]
Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, le village est réputé pour ses meules à moulin. Les meules d'Ablois sont à l'époque extraites de bancs de meulières, enterrées sous un sol sableux, dans la forêt d'Enghein, à l'ouest de Saint-Martin-d'Ablois et, dans celle d’Épernay, au nord du village[8].
Ces meules à grains sont blanches, grises ou rouges et font entre 1,53 m et 2,09 m de diamètre et de 35 à 42 cm d'épaisseur. Transformées à Saint-Martin-d'Ablois, elles étaient ensuite acheminées principalement par la Marne, à Port-à-Binson ou Épernay, en direction de toute la Champagne mais également de toute la France et même jusqu'aux États-Unis[8].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Monuments[modifier | modifier le code]
Château d'Ablois[modifier | modifier le code]

Le château de Saint-Martin-d'Ablois, date du XVIIIe siècle. Depuis 2009, il appartient à la famille Breul, rénové c'est la maison principale du Champagne Patrick Breul, où l’accueil des visiteurs se fait sous forme de visites et de dégustations.
Le refuge des cheminots[modifier | modifier le code]
En 1928, Georges Rosset, président de la Fédération des retraités du chemin de fer, créé le « Refuge des cheminots » à la Foulerie, au nord-est du bourg principal. Le but de l'institution, inaugurée en 1928 par le Ministre des travaux publics, André Tardieu, est d'héberger des employés des chemins de fer[8].
Le bâtiment se modernise au fil des années et accueille jusqu'à 62 retraités en 1956. Il est détruit en 1986. Dans l'ancien parc de la Foulerie se trouve aujourd'hui l'école primaire du village[8] et l'on trouve en dessous de celle-ci la rue Georges-Rosset.
Patrimoine environnemental[modifier | modifier le code]
Le parc du Sourdon[modifier | modifier le code]
Un parc de trois hectares où jaillit la source du Sourdon, un ruisseau qui parcourt 1,2 km en traversant le village de Saint-Martin-d'Ablois avant de se jeter dans le Cubry, ruisseau rejoignant la Marne à Épernay. Un sentier suit le ruisseau qui parcourt le parc en suivant des cascades artificielles. Le parc, aujourd'hui propriété communale, a été créé à la fin du XIXe siècle. C'est un site naturel inscrit depuis le ; il figure en outre sur la liste des parcs et jardins remarquables du ministère de la Culture[19],[20]. Le parc est ouvert au public en accès libre du 1er avril au de 9 h à 19 h et possède quelques aménagements pour le pique-nique.
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Le parc du Sourdon.
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Le parc du Sourdon.
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Le parc du Sourdon.
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Le parc du Sourdon.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armoiries de Saint-Martin-d'Ablois se blasonnent ainsi : |
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Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Marie Stuart (1542-1587), reine de France et d'Écosse, dame d'Épernay.
- Auguste de Talhouët-Roy (1819-1884), marquis de Talhouët, homme politique.
- Armand Bourgeois (1841-1911), auteur de travaux littéraires et historiques, collectionneur, critique littéraire et d'art.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de département de la Marne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Dictionnaire topographique de la France », , p. 1-2lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39298v/f269.image.
- « Historique »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Commune de Saint-Martin-d'Ablois (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « L'Histoire Ablutienne au fil du temps »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Le village, sur saintmartindablois.fr (consulté le ).
- Réélu pour le mandat 2008-2014 : Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, [xls], consulté le 22 décembre 2008
- Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne (consulté le ).
- Annuaire des mairies de la Marne, EIP/ Les Editions Céline, coll. « Annuaire des mairies de France », 2006-2007 (ISBN 978-2-35258-151-2), p. 170.
- Maxime Mascoli, « Municipales 2020. Catherine Fontanesi, conseillère sortante remet le couvert à Saint-Martin-d’Ablois : Avec Catherine Fontanesi à sa tête, la liste, dont sont issus cinq anciens membres du conseil municipal de Saint-Martin-d’Ablois, veut développer les transports et redynamiser la commune », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
- « Municipales 2020. Le conseil installé à Saint-Martin-d’Ablois », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- [PDF]http://sig.champagne-ardenne.ecologie.gouv.fr/sites_paysages/sites_pdf/pdf_SitesCI_51/SI118_fiche.pdf
- [PDF] http://www.culture.gouv.fr/champagne-ardenne/4publications/jardins/parcs-jardins-proteges/MA_st_martin_d_ablois_sources_du_sourdon.pdf