Vendée Globe 2024-2025

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Vendée Globe 2024-2025
Description de l'image LogovendéeG.svg.
Généralités
Sport Course au large
Organisateur(s) SAEM Vendée
Édition 10e
Type / Format tour du monde en solitaire
Lieu(x) Les Sables-d'Olonne
Date du
Participants 40
Site web officiel www.vendeeglobe.org

Palmarès
Tenant du titre Yannick Bestaven

Navigation

Le Vendée Globe 2024-2025 constitue la dixième édition de la course autour du monde du Vendée Globe. Le départ des quarante concurrents engagés sera donné le en baie des Sables-d'Olonne. Épreuve majeure du circuit IMOCA, elle est courue en solitaire, sans assistance et sans escale, à bord de monocoques de 60 pieds.

Règlement[modifier | modifier le code]

Parcours[modifier | modifier le code]

L'avis de course est rendu public le [1]. Le départ sera donné le , au large des Sables-d'Olonne. Le parcours prévoit de garder les caps de Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn à bâbord. La distance théorique parcourue est de 24 394 milles.

Zone d'exclusion antarctique[modifier | modifier le code]

Carte de la zone polaire antarctique.
La zone d'exclusion antarctique, interdite aux concurrents.

La zone d'exclusion antarctique (ZEA) est une zone interdite délimitée par 72 points reliés entre eux, distants d'environ 5° de longitude afin d'éviter aux skippers d'éventuelles rencontres avec des icebergs. Les points peuvent presque tous être déplacés avant et pendant la course en fonction de « montée » ou de « retrait » des glaces. Toutefois, la direction de course informe du déplacement d'un point avant qu'un concurrent ne soit à 1 500 milles de ce point. La fonte de la calotte glaciaire antarctique, toujours plus importante chaque année, a amené la direction de course, en accord avec les marins, à étendre cette zone depuis sa création[réf. nécessaire].

Autres zones réglementées[modifier | modifier le code]

Les concurrents sont tenus de respecter le dispositif de séparation du trafic (DST) entre le cap Finisterre et les Canaries. Ils sont également tenus d'éviter une zone présentant des risques de piraterie, le long des côtes mauritaniennes.

Type de bateau[modifier | modifier le code]

Les bateaux admis à participer à cette course sont des voiliers monocoques d'une longueur comprise entre 59 et 60 pieds (environ 18 mètres). Ils doivent répondre aux règles actualisées de la classe 60 pieds IMOCA[2].

Énergie à bord[modifier | modifier le code]

Un bateau International Monohull Open Class Association (IMOCA) est réglementairement équipé d’un moteur électrique ou d’un moteur Diesel de minimum 35 ch emportant au minimum deux fois dix litres de gasoil, qu'il doit conserver jusqu’à l’arrivée pour pouvoir aller porter assistance à une personne en mer avec l'assistance du moteur. La réglementation impose d'avoir une autonomie de cinq heures à cinq nœuds grâce au moteur, qu'il soit Diesel ou électrique.

Comparaison des générateurs[modifier | modifier le code]

Les progrès des batteries (gains en densité énergétique donc en poids) sont en passe de donner un avantage compétitif au moteur électrique complété de batteries par rapport au moteur Diesel au gasoil, outre l'intérêt écologique de cette première configuration[3].

Chaque compétiteur est libre de définir la quantité de carburant optimale qu'il emporte (200 à 300 L environ). À raison d'une à deux heures de fonctionnement quotidien, le moteur thermique associé à un alternateur est l'une des solutions qui permettent de faire face a la demande croissante d'énergie électrique des IMOCA (pilote automatique, ordinateur du bord, centrale de navigation, capteurs divers, dessalinisateur, quille pendulaire, communications, vidéos et photos réalisées à bord). Le fait qu'il permette un peu de chauffage/séchage des vêtements est, outre la sécurité et la redondance également améliorées, l'une des raisons pour lesquelles il n'a pas disparu des voiliers de course, apportant un confort souvent très apprécié des navigateurs, surtout dans le Grand sud.

Dans l'édition 2020, 90 % des bateaux sont équipés d'hydrogénérateurs, 30 % de panneaux solaires, coûteux en poids et peu efficaces du fait des conditions d'ensoleillement difficilement maîtrisables en navigation, et 10 % d'éoliennes, moins avantageuses par leur traînée aérodynamique, leur poids et encombrement (mat de déport) et leur fiabilité (éoliennes endommagées voire arrachées par des vagues ou lors de gîtes extrêmes)[4].

La solution de référence est donc l'hydrogénérateur. Fonctionnant dans l'eau avec un écoulement plus laminaire et moins turbulent que dans l'air sous le vent du bateau, à production comparable, il présente moins de traînée que l'éolienne (traînée limitée à haute vitesse par variation du pas de l'hélice), un poids et un encombrement nettement plus faibles, un meilleur rendement et une meilleure fiabilité que les autres sources d'énergies[5]. Yannick Bestaven a ainsi fondé en 2009 Watt&Sea, société de conception et de fabrication d’hydrogénérateurs, pour viser l’autonomie énergétique totale sur un tour du monde[6]. Les autres sources d'énergie (moteur thermique, solaire, éoliennes), même si elles présentent de moins bons compromis poids/encombrement/rendement/fiabilité face aux hydrogénérateurs, conservent l'avantage de la redondance, facteur de sécurité important sur une course autour du monde sans escale et sans assistance.

L'utilisation réversible hydrogénérateur/moteur électrique, solution légère, simple, compacte et fiable, déjà mûre dans la voiture électrique avec le freinage régénératif, a déjà été explorée mais nécessitait en 2020 encore des évolutions et des développements (compromis complexes nécessaires au rendement des hélices dans les deux situations, mais aussi poids des batteries de stockage de l'énergie), pour satisfaire les objectifs de sécurité de la classe IMOCA[7]. Le gain de poids de la solution électrique est dors et déjà déterminant sur les multicoques de la classe Ocean Fifty. Ceux çi sont moins amenés à trainer dans les froideurs du grand sud où les déperditions d'énergie des moteurs thermiques deviennent des calories précieuses pour le séchage du matériel et le confort du marin. Les courses moins longues de la classe Ocean Fifty sont également moins exigeantes en matière de redondance de différentes solutions de production d'énergie. La solution électrique réversible hydrogénérateur/moteur électrique installée en 2020 sur le Ocean Fifty Primonial, allège le voilier en le rapprochant un peu plus de la jauge minimum de 3 200 kg[8]. Dans cette classe où les contraintes de poids en sont plus aiguës qu'en IMOCA, la batterie retenue fait 20kWh et pèse environ 150kg. Il suffit en moyenne de 5h de recharge quotidienne au delà de 15 nœuds pour compenser la consommation des appareils de bord, la capacité de la batterie assure quatre jours d'autonomie en cas d'avarie d'hydrogénerénérateur. Un IMOCA équipé pour un tour du monde nécessite déjà en 2020 plus d'énergie, et l'évolution prévisible des équipements énergivores (comme l'asservissement du réglage des voiles et des foils, gage de performances optimisées avec l'évolution des pilotes auto, mais aussi de sécurité en permettant des manœuvres d'évitement rapides d'OFNI), exige des solutions plus endurantes donc plus lourdes pour les batteries de stockage.

L'adoption de cette solution électrique en IMOCA est en harmonie avec la transition énergétique rendue nécessaire par l'épuisement des gisements pétroliers et par l'impératif de réduction des émissions de CO2. Le rythme de cette transition dépendra des compromis arbitrés collégialement entre la liberté d'exploration de ce gisement de gain de performances, et le bridage technologique permettant de maitriser des budgets et donc l'accessibilité de la classe IMOCA.

Enjeux[modifier | modifier le code]

Le manque d'énergie peut devenir très pénalisant voire rédhibitoire sur les IMOCA, tandis que les premiers voiliers de course autour du monde voguaient des semaines sans électricité[9]. Isabelle Joschke (MACSF) explique qu’elle était « en restriction d’énergie » lorsque son hydrogénérateur est tombé en panne et qu'elle devait se satisfaire du gasoil. À l’inverse, Benjamin Dutreux, en avarie de moteur, ne pouvait compter que sur ses hydrogénérateurs[10]. François Gabart estimait qu'en dehors des risques d'avaries, il était dors et déjà possible en 2013 de boucler un tour du monde en assurant la totalité de l'autonomie énergétique avec les hydrogénérateurs[11].

Le dessalinisateur est notamment un gros consommateur d'énergie. Pour les courses dont la longueur est supérieure à 5 000 milles, deux dessalinisateurs fonctionnant à la fois manuellement et électriquement doivent être installés à bord, dont un qui doit rester en place ; la pluie peut dans certains conditions assurer l'approvisionnement en eau douce, mais cela nécessite du temps et de l'énergie que le navigateur ne peut plus consacrer au bateau, ainsi que du lest par un stockage d'eau douce qui pénalise la performance[12].

Lorsque la pénurie d'énergie compromet les fonctions les plus importantes du bateau (pilote automatique, ordinateur du bord, centrale de navigation, capteurs divers), les navigateurs doivent abaisser drastiquement le niveau de performance du bateau pour éviter la casse. Les informations météo dont ils ne disposent que depuis les années 2000 sont des éléments de sécurité qui permettent d'esquiver les pires situations. Ce paramètre a permis de réduire certains coefficients de sécurité mécanique, au bénéfice du poids et de la performance des bateaux, les rendant moins versatiles et plus sujets à la casse mécanique lors des tempêtes[13].

Assistance et escales[modifier | modifier le code]

Le Vendée Globe est une course en solitaire, sans assistance et sans escale. Entre le départ et l'arrivée, un bateau ne peut accoster aucune autre embarcation ; et personne d'autre que le skipper ne peut se trouver à bord — sauf en cas de sauvetage d'un autre concurrent. Un skipper peut faire escale, mais il a interdiction de poser le pied au-delà de la limite de l'estran. Le routage météo depuis la terre est interdit. Une assistance médicale est fournie à distance par le CROSS Gris Nez, qui met en relation le coureur et le Centre de consultation médicale maritime (CCMM) ainsi que le médecin de la course. Des conseils peuvent être donnés à distance par l'architecte ou par l'équipe technique, mais les réparations sont effectuées par le skipper, avec les moyens du bord. La seule intervention extérieure possible concerne les concurrents revenant aux Sables-d'Olonne dans les dix jours qui suivent le départ, avec l'espoir de repartir.

Participants[modifier | modifier le code]

Nombre de participants[modifier | modifier le code]

À la suite de l'augmentation significative du nombre de participants lors des dernières éditions, la direction de course a décidé d'augmenter le nombre de bateaux participants à 40 contre 33 lors de la dernière édition.

Pour définir les 40 concurrents qui seront au départ du prochain Vendée Globe - parmi les binômes IMOCA/skipper remplissant les critères de qualification, une sélection sera réalisée au nombre de milles parcourus par le skipper en solitaire, en double et en équipage depuis la Transat Jacques Vabre 2021[14].

Contrairement à la qualification, les milles sont comptabilisés par le skipper, peu importe l’IMOCA sur lequel il navigue. Si un skipper est contraint à l’abandon sur une course, les milles qu’il a parcourus avant son abandon sont comptabilisés. Cependant, il y a deux exceptions :

  • L’exception des bateaux neufs : les 13 premiers binômes - IMOCA neuf/skipper - à prendre le départ d’une course qualificative n’entreront pas dans le processus de sélection. Ils sont assurés - sous réserve d’être qualifiés - d’être au départ[14].
  • L’exception de la wild card : un autre skipper qualifié sera exempté du processus de sélection : le skipper qui bénéficiera de la wild card (invitation)[14].

Inscription et qualification[14][modifier | modifier le code]

Chaque binôme IMOCA/skipper doit être au départ d'au moins deux courses qualificatives (dont une en 2022 ou 2023 et une en 2024).Le skipper devra terminer au moins l'une d'entre elles et son temps de course ne devra pas être plus d'une fois et demi supérieur au temps du vainqueur. Les courses qualificatives disputées en solitaire, sont les suivantes[15] :

* En cas d'avarie majeure rencontrée sur la Transat Jacques Vabre 2023 rendant impossible la participation à la course (Retour à la Base), l'organisation pourra accorder une dérogation et accepter que le départ de la Transat Jacques Vabre 2023 compte comme course qualificative, bien qu'elle soit disputée en double.

Sélection[modifier | modifier le code]

Si plus de 39 skippers remplissent les conditions d’inscription, la sélection s'effectuera selon le nombre de milles parcourus[17]. Les distances seront retenues selon le barème suivant :

  • Une course en solitaire : 1 mille nautique = 1 mille
  • Une course en double : 1 mille nautique = ½ mille
  • Une course en équipage : 1 mille nautique parcouru sur une étape = 1/4 mille, avec un total maximum plafonné à 5000 milles.
  • exception faite pour la dernière course de sélection au Vendée Globe, la New-York – Vendée Les Sables 2024 : 1 mille nautique = 1.5 milles

Liste des candidats[modifier | modifier le code]

Les skippers ont jusqu'au pour soumettre leur candidature et leur inscription doit être effectuée avant le

Concurrent Nationalité Parti

cipa tions

Nom du bateau Architecte Chantier
Fabrice Amedeo[18] Drapeau de la France France 3e Nexans-Art & Fenêtres Owen Clarke Design Hakes Marine - Nouvelle-Zélande
Romain Attanasio[19] Drapeau de la France France 3e Fortinet-Best Western Guillaume Verdier Multiplast
Éric Bellion[20] Drapeau de la France France 2e Stand As One David Raison Persico Marine
Yannick Bestaven[21] Drapeau de la France France 3e Maître CoQ V VPLP / Verdier CDK Technologies
Jérémie Beyou[22] Drapeau de la France France 5e Charal Sam Manuard CDK Technologies
Arnaud Boissières[23] Drapeau de la France France 5e La Mie Câline VPLP / Verdier CDK Technologies
Louis Burton[24] Drapeau de la France France 4e Bureau Vallée 3 Sam Manuard Black Pepper Yacht
Conrad Colman[25] Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande

Drapeau des États-Unis États-Unis

2e MS Amlin VPLP / Verdier Indiana Yachting
Antoine Cornic[26] Drapeau de la France France 1re Human Immobilier Owen Clarck Chris Prior
Manuel Cousin[27] Drapeau de la France France 2e Coup de Pouce Farr Yacht Design Southern Ocean Marine
Clarisse Cremer[28] Drapeau de la France France 2e L'Occitane en Provence Guillaume Verdier CDK Technologies
Charlie Dalin[29] Drapeau de la France France 2e Macif Santé Prévoyance Guillaume Verdier CDK Technologies
Samantha Davies[30] Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 4e Initiatives-Cœur 4 Sam Manuard Black Pepper Yacht
Violette Dorange Drapeau de la France France 1re Devenir Farr Yacht Design CDK Technologies
Louis Duc[31] Drapeau de la France France 1re Fives Group - Lantana Environnement Farr Yacht Design CDK Technologies
Benjamin Dutreux[32] Drapeau de la France France 2e Guyot Environnement - Water Family Hugo Boss Green Marine - Southampton
Benjamin Ferré[33] Drapeau de la France France 1re Monoyeur - Duo For A Job VPLP / Verdier CDK Technologies
Sam Goodchild[34] Drapeau de la France France 1re For The Planet Guillaume Verdier Persico Marine
François Guiffant[35] Drapeau de la France France 1re Partage Marc Lombard JMV - Cherbourg
James Harayda[36] Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 1re Gentoo Sailing Team Finot / Conq Neville Hutton - Southampton
Pip Hare[37] Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 2e Medallia VPLP / Verdier CDK Technologies
Oliver Heer[38] Drapeau de la Suisse Suisse 1re Oliver Heer Ocean Racing Farr Yacht Design New Zealand
Boris Herrmann[39] Drapeau de l'Allemagne Allemagne 2e Malizia - Seaexplorer VPLP Multiplast
Isabelle Joschke[40] Drapeau de la France France

Drapeau de l'Allemagne Allemagne

2e MACSF VPLP / Verdier Chantier naval de Larros
Jean Le Cam[41] Drapeau de la France France 6e Tout Commence En Finistère - Armor Lux David Raison Persico Marine
Tanguy Le Turquais[42] Drapeau de la France France 1re Lazare Finot-Conq Multiplast
Nicolas Lunven[43] Drapeau de la France France 1re Holcim - PRB Guillaume Verdier Carrington - Southampton
Sébastien Marsset[44] Drapeau de la France France 1re Foussier Farr Yacht Design JMV - Cherbourg[45]
Paul Meilhat[46] Drapeau de la France France 2e Biotherm[47] Guillaume Verdier Persico Marine
Justine Mettraux[48] Drapeau de la Suisse Suisse 1re Teamwork.net VPLP CDK Technologies
Giancarlo Pedote[49] Drapeau de l'Italie Italie 2e Prysmian Group VPLP / Verdier Multiplast
Yoann Richomme[50] Drapeau de la France France 1re Paprec Arkéa Antoine Koch / Finot-Conq Multiplast
Alan Roura[51] Drapeau de la Suisse Suisse 3e Hublot VPLP / Pete Hobson Carrington - Southampton
Thomas Ruyant[52] Drapeau de la France France 3e For People Antoine Koch / Finot-Conq CDK Technologies
Damien Seguin[53] Drapeau de la France France 2e Groupe Apicil VPLP / Verdier CDK Technologies
Kōjirō Shiraishi[54] Drapeau du Japon Japon 3e DMG Mori Global One VPLP Multiplast
Sébastien Simon[55] Drapeau de la France France 2e Groupe Dubreuil Guillaume Verdier CDK Technologies
Maxime Sorel[56] Drapeau de la France France 2e V and B - Monbana - Mayenne Guillaume Verdier Mer Concept
Guirec Soudée[57] Drapeau de la France France 1re Freelance.com Farr Yacht Design Offshore Challenges Sailing Team - Cowes
Denis Van Weynbergh Drapeau de la Belgique Belgique 1re D'Ieteren Group Nándor Fa & Attila Déry Pauger Carbon Ltd - Hongrie
Szabolcs Weöres[58] Drapeau de la Hongrie Hongrie 1re New Europe Owen Clarck Hakes Marine - New Zealand
Jingkun Xu[59] Drapeau de la République populaire de Chine Chine 1re Singchain team Haikou Finot-Conq Multiplast

Projets abandonnés[modifier | modifier le code]

En février 2021, Jörg Riechers (de) lance la conception d'Alva Yachts[60], un Imoca dont la mise à l'eau est annoncée pour juillet 2023. Le projet n'aboutit pas[61].

Le , sur un chantier marseillais, le Demain c'est loin de Nicolas Rouger, renversé par le vent, fait une chute de cinq mètres[62]. Les dégâts sont importants. Rouger doit renoncer à son projet de Vendée Globe[63].

En septembre 2021, Armel Tripon lance le projet d'Imoca Les P'tits Doudous en vue de participer au Vendée Globe 2024. Mais la construction ne débute que le , ce qui est beaucoup trop tard[64].

L'Oceanslab Cleantech Accelerator de Phil Sharp est mis à l'eau le [65]. Il doit impérativement prendre le le départ du Retour à la Base, ultime course permettant de valider la première phase (2022 et 2023) de qualification pour le Vendée Globe. En convoyage vers Fort-de-France, le bateau subit le une casse de bout-dehors qui oblige Sharp à renoncer au Retour à la Base et qui par conséquent lui ôte toute chance de se qualifier pour le Vendée Globe[66], au vu de l'avis de course[67] (la wild card n'est prévue que pour un candidat s'étant qualifié, mais ayant accompli un nombre de milles de sélection insuffisant[68]). « Quand je vois, déplore Jean Le Cam, que Phil Sharp ne pourra sans doute pas être au départ, malgré tout ce qu’il a mis en œuvre, je trouve ça moche[69]. » Mais Alain Leboeuf, président de la course, tranche : « Le règlement de la course, connu depuis 2021, devra être respecté. C’est un déchirement pour moi, mais je veux rester celui qui fait respecter le règlement[70]. »

Le , quatre jours après le démâtage de l'Imoca de Nicolas Troussel, Corum L'Épargne décide de mettre fin à son sponsoring voile et de vendre le bateau[71]. Le , Nicolas Troussel annonce qu'il n'a pas réussi à trouver un nouveau sponsor et qu'il ne sera pas au départ du prochain Vendée Globe[72].

Concurrent Nationalité Nombre de
participations
Nom du bateau Architecte Chantier
Jörg Riechers (de) Drapeau de l'Allemagne Allemagne
0
Alva Yachts[60] Farr-Bertrand-Dupont[60] Trimarine[60]
Nicolas Rouger Drapeau de la France France
0
Demain c'est loin Owen Clarke Southern Ocean Marine
Armel Tripon Drapeau de la France France
1
Les P'tits Doudous VPLP[73] Duqueine Atlantique[73]
Phil Sharp Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
0
Oceanslab Cleantech Accelerator Samuel Manuard Black Pepper
Nicolas Troussel[74] Drapeau de la France France
1
Corum L'Épargne Juan Kouyoumdjian CDK Technologies

Jury[modifier | modifier le code]

Une réclamation est déposée auprès du jury international, si l'on estime qu'il y a infraction ou manquement aux règles. Les réclamations peuvent émaner d'un concurrent, de la direction de course ou du jury lui-même. Les cinq membres du jury, indépendants du comité d'organisation et du comité de course, sont nommés par la Fédération française de voile[75]. Ce sont

Déroulement[modifier | modifier le code]

Préparation[modifier | modifier le code]

Classements[modifier | modifier le code]

Classement 2024-2025[modifier | modifier le code]

Classement de l'édition 2020-2021
Nom Nom du bateau Arrivé le Temps

accordé par le jury

Temps Écart
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27

Récapitulatif des temps de passage[modifier | modifier le code]

Tableau de synthèse des temps de passage. Ces données proviennent du site officiel du Vendée Globe.

  • Record 2024-2025
  • Record Vendée Globe
  • 2e temps
  • 3e temps

Temps de passage de référence[modifier | modifier le code]

Skipper Équateur Bonne

Espérance

Cap

Leeuwin

Cap Horn Équateur

retour

Les Sables
Records 09 j 07 h 03[76] 17 j 22 h 58[76]
Bestaven 2021 10 j 19 h 01 min 23 j 19 h 24 min 35 j 01 h 25 min 55 j 00 h 22 min 69 j 13 h 16 min 80 j 03 h 44 min
Le Cléac'h 2017 09 j 09 h 56 min 18 j 03 h 30 min 28 j 20 h 12 min 47 j 00 h 32 min 61 j 12 h 21 min 74 j 03 h 36 min
Gabart 2013 11 j 00 h 20 min 23 j 03 h 43 min 34 j 10 h 23 min 52 j 06 h 18 min 66 j 01 h 39 min 78 j 02 h 16 min
Desjoyeaux 2009 13 j 15 h 41 min 27 j 00 h 34 min 37 j 07 h 23 min 56 j 15 h 08 min 71 j 17 h 12 min 84 j 03 h 09 min
Riou 2005[77] 10 j 12 h 13 min 24 j 02 h 18 min 36 j 11 h 48 min 56 j 17 h 13 min 72 j 13 h 58 min 87 j 10 h 47 min

Récapitulatif des temps intermédiaires des Sables au cap Horn[modifier | modifier le code]

Ces données proviennent du site officiel du Vendée Globe

  • Record 2020-2021
  • Record Vendée Globe
  • 2e temps
  • 3e temps

Récapitulatif des temps intermédiaires du cap Horn aux Sables[modifier | modifier le code]

  • Record 2020-2021
  • Record Vendée Globe
  • 2e temps
  • 3e temps

Récapitulatif des records intermédiaires[modifier | modifier le code]

Parcours Date Temps Skipper Bateau
Les Sables-Équateur 2016 09 j 07 h 03 min[78] Alex Thomson Hugo Boss
Équateur-Bonne-Espérance 2016 08 j 15 h 55 min Alex Thomson Hugo Boss
Bonne-Espérance - Leeuwin 2008 10 j 06 h 49 min[79] Michel Desjoyeaux Foncia
Leeuwin-Horn 2013 17 j 18 h 35 min[79] François Gabart Macif
Cap Horn-Équateur 2021 11 j 18 h 22 min[80] Boris Herrmann Seaexplorer - Yacht Club De Monaco
Équateur-Les Sables 2021 10 j 23 h 24 min[81] Charlie Dalin Apivia

En cumulant les temps records des différents parcours intermédiaires, on obtient un Vendée Globe en 68 jours 18 heures 08 minutes, soit 5 jours et demi de mieux que le record établi en 2017 par Armel Le Cléac'h sur Banque populaire VIII.

Incidents et abandons[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

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  9. « Importante avarie de quille pour Paul Meilhat sur le Vendée Globe 2016 », sur bateaux.com, (consulté le ).
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]