Utilisateur:Ulugh/Liste des astrolabes médiévaux
L'astrolabe est un instrument astronomique reproduisant la configuration du ciel en rotation et permettant avant tout de calculer l'heure du jour ou de la nuit. Il a été inventé dans le monde hellénistique, peut-être par Théon d'Alexandrie au IVe siècle apr. J.-C., bien que la théorie nécessaire à son élaboration fût connue par Hipparque au IIe siècle av. J.-C. Les Arabes l'ont découvert à la frontière de l'Empire byzantin au VIIIe siècle et ont développé l'instrument pour en faire l'un de symboles de l'âge d'or islamique. L'astrolabe a ensuite atteint l'Europe médiévale par la péninsule ibérique à partir du Xe siècle.
La liste des astrolabes fabriqués avant 1500 ayant survécu jusqu'au XXIe siècle est cependant resteinte : environ 300 pièces (150 instruments orientaux et 150 instruments européens) ont été recensées dans les musées publiques et les collections privées du monde entier. Cette rareté fait l'objet, depuis la deuxième moitié du XXe siècle, d'une litérature spécialisée de plus en plus riche.
1 + 147 + 131 + 5 = 284 pièces.
Historiographie
[modifier | modifier le code]Tableaux
[modifier | modifier le code]Critères
[modifier | modifier le code]La liste proposée ici et dans les sous-pages inclut tous les astrolabes fabriqués avant 1500 ayant survécu jusqu'au XXIe siècle. Dans un souci de cohérence et de comparabilité entre les instruments présentés, elle exclut :
- les instruments astronomiques qui ne sont pas, à proprement parler, des astrolabes, c'est-à-dire autre chose qu'un modèle plat de l'univers reconstituant le mouvement apparent de la voute céleste au-dessus d'un observateur terrestre (voir infra) ;
- les astrolabes inclus dans un autre instrument (horloge, compendium, etc.) et qu'il serait difficile de décrire sans expliquer la nature et la fonction des autres composants ;
- les pièces isolées d'astrolabes dont la partie principale (la mère) a disparu, ainsi que les instruments trop abimés pour que les informations essentielles soient déchiffrables ;
- les astrolabes perdus ou détruits avant 1945, ou dont il n'a plus été fait mention depuis cette date ;
- les copies d'astrolabes médiévaux produites après 1500, ce qui inclut les faux avérés ;
- (…)
Les pièces exclues sont mentionnées dans l'index. La liste inclut en revanche :
- les astrolabes dont la datation est complexe et qui pourraient être des instruments médiévaux (comme ils pourraient être bien plus tardifs) ;
- les astrolabes initialement datés de l'époque moderne mais pour lesquels certains auteurs soupçonnent une date de fabrication antérieure ;
- les premiers astrolabes ottomans datés du tout début du XVIe siècle qui sont les seuls témoignages de l'instrumentation astronomique turque avant près d'un siècle ;
- les astrolabes dits « universels » (voir infra) dont il n'existe qu'un seul vrai exemple médiéval, ainsi que les saphées et les astrolabes incluant différent types de tympans universels ;
- les astrolabes composites ou modifiés à des époques ultérieures mais dont au moins la mère date d'avant 1500 ;
- les astrolabes dont la localisation actuelle est inconnue (ventes aux enchères, collections privées, instruments volés récemment, etc.) mais qui sont susceptibles de réapparaître sur le marché de l'art ou dans la littérature ;
- (…)
Clé
[modifier | modifier le code]no IIC | Numéro dans la International Instrument Checklist (pour les instruments catalogués) = astrolabe illustré dans la galerie (images de Wikimedia Commons) = astrolabe ayant fait l'objet d'une publication dédiée, référencée dans la section bibliographique (les simples entrées dans les catalogues ne sont pas mentionnéees) |
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Ville, musée ou collection [numéro d'inventaire] |
Ville, musée ou collection |
Géographie
[modifier | modifier le code]Listes
[modifier | modifier le code]Astrolabes grecs
[modifier | modifier le code]- Astrolabe byzantin (XIe siècle)
no IIC | Ville, musée ou collection [numéro d'inventaire] |
Description, diamètre | Date | Origine Langue, écriture |
Signature et/ou dédicace Lien vert : astrolabiste |
Étoiles fixes | Tympans Latitudes servies |
Dos | ||
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no 2 |
Brescia, Museo di Santa Giulia (it) [inv. 36] Présentation en ligne |
Laiton, 375 mm |
1062 (6570 AM) |
Empire byzantin Grec médiéval |
« […] ordre de Serge, protospathaire, consul et homme de science, au mois de juillet, 15e indiction, année 6570 »[2] | 14 |
Mère, 1 tympan |
|
[3] | |
Astrolabes arabes
[modifier | modifier le code]- Astrolabes abbassides et premiers astrolabes islamiques orientaux.
- Astrolabes omeyyades et premiers astrolabes islamiques occidentaux.
- Astrolabes seldjoukides et ilkhanides.
- Astrolabes ayyoubides, mamelouks et rassoulides.
- Astrolabes timourides et premiers astrolabes ottomans.
- Astrolabes almohades.
- Astrolabes nasrides et mérinides.
Astrolabes latins
[modifier | modifier le code]Astrolabes hébreux
[modifier | modifier le code]- Astrolabes judéo-arabes et hébreux
- Le Moyen Âge a compté plusieurs astronomes juifs éminents, dont certains comme Gersonide (XIIIe siècle) ou Judah ibn Verga (en) (XVe siècle) ont introduit des modifications substantielles de l'astrolabe planisphérique. Ces savants ont également grandement contribué à la transmission au monde latin d'une partie de l'héritage scientifique islamique. S'il existe de nombreux traités sur l'astrolabe en hébreu, le nombre d'instruments conservés est très limité. Les cinq pièces présentées ici sont les seules qui soient initialement le fait d'artisans issus de la communauté hébraïque. Plusieurs autres astrolabes médiévaux présentent cependant des modifications plus tardives en hébreu. Le premier astrolabe a la particularité d'être intégralement marqué en judéo-arabe, c'est-à-dire en arabe écrit à l'aide de caractères hébreux. Le second est un unique exemple de convivencia ibérique, puisqu'il porte la trace d'au moins trois artisans contemporains, un juif, un musulman et un chrétien. Les trois derniers instruments, qui sont aussi probablement espagnols, appartiennent quant à eux à la tradition des astrolabes à quadrilobes.
-
Astrolabe no 3915.
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Astrolabe no 4560.
-
Astrolabe no 158.
-
Astrolabe no 159.
no IIC | Ville, musée ou collection [numéro d'inventaire] |
Description, diamètre | Date | Origine Langue, écriture |
Signature et/ou dédicace Lien vert : astrolabiste |
Étoiles fixes | Tympans Latitudes servies |
Dos | ||||||
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no 3915 |
Londres, collection Khalili d’art islamique [inv. SCI 158] Présentation en ligne |
Laiton et argent, 185 mm |
c. 1250–1300 | Séville ?[4] Judéo-arabe |
« Ton serviteur Ibrāhīm […] t’apporte en présent la sphère céleste avec ce qu’elle contient »[5] | 26 |
Mère, 3 tympans | C
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[6] | |||||
no 4560 |
Toronto, Musée Aga-Khan [inv. AKM611] Présentation en ligne |
Laiton et argent, 133 mm |
XIVe siècle | Tolède ? Hébreu rachi, latin gothique, arabe naskhi[7] |
« Propriété du pauvre Masʾūd, qui a confiance dans le roi qui doit être adoré » | 21 |
4 tympans | C
|
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no 158 |
Londres, British Museum [inv. 1893,0616.3] Présentation en ligne |
Laiton, 92 mm |
XIVe siècle | Espagnes[8] Hébreu, judéo-arabe |
24 |
Mère (C), 5 tympans 10 latitudes
|
C
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no 3906 |
Paris, collection privée, dans les années 1990 Localisation actuelle inconnue |
Laiton, diamètre ? |
XIVe siècle | Espagnes[8] Hébreu, judéo-arabe |
22 |
information non disponible [9] | C
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no 159 |
Chicago, Planétarium Adler [inv. M-20] Présentation en ligne |
Laiton, 115 mm |
XVe siècle | Espagnes[8] Hébreu, judéo-arabe |
20 (27)[10] |
4 tympans [11] | C
|
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Astrolabes en d'autres langues
[modifier | modifier le code]- Astrolabes médiévaux modifiés en arménien, en copte et en sanskrit
Glossaire
[modifier | modifier le code]L'astrolabe (aussi appelé astrolabe stéréographique, astrolabe planisphérique ou astrolabe plan, pour le différencier de l'astrolabe nautique[12]) est essentiellement une figuration schématique du monde sur une surface plane. Il combine ainsi une projection de la sphère terrestre avec une projection de la sphère céleste, chacune figurée par un disque de métal et définie par ses cercles et points remarquables. En laissant immobile la première, supposée fixe, et en faisant tourner par-dessus la seconde, on obtient très simplement la reproduction du mouvement quotidien du monde. L'astrolabe permet ainsi de résoudre graphiquement des problèmes d'astronomie, d'astrologie et de trigonométrie sphérique, comme par exemple la détermination de l'heure à laquelle se lève un astre à une certaine date, le lieu de se lever, etc. Ces deux projections sont accompagnées, peut-être dès l'origine, d'un système de visée (alidade et armilles) qui n'est pas indispensable au fonctionnement de l'astrolabe comme instrument de calcul, mais le complète ingénieusement en fournissant une des données de ce calcul[13].
Parties constitutives
[modifier | modifier le code]- La mère est le disque principal, de diamètre et d'épaisseur variables, auquel sont fixés les autres éléments. Sa face peut être nue ou gravée, et son dos comporte les échelles nécessaires au système de visée, ainsi que divers quadrants permettant des fonctionnalités supplémentaires.
- Le limbe est le cercle extérieur gradué, souvent fondu en une seule pièce avec la mère.
- Le trône est le prolongement supérieur de la mère, souvent ouvragé, et au sommet duquel un maillon permet d'attacher l'anneau de suspension.
- Les tympans, de nombre variable, sont des disques fixes et interchangeables, souvent gravés sur les deux faces, qui s'insèrent dans la mère. Ils figurent la projection de la sphère terrestre pour une latitude donnée et comporte donc les trois cercles concentriques (équateur et tropiques), les almucantarats et les azimuts permettant de se repérer dans cette projection. Le jeu de tympans détermine les latitudes d'utilisation de l'astrolabe et donne parfois des indices sur l'origine géographique de l'instrument.
- L'araignée figure la projection de la sphère céleste. C'est un disque mobile, suffisamment ajouré pour voir le tympan qu'elle recouvre. Elle porte l'écliptique et un nombre variable d'index, dont la pointe indique la position d'une étoile. La conception plutôt simple et sobre des araignées grecques et byzantines a évolué dès l'époque abbasside en de véritables œuvres d'art. La position des étoiles par rapport à l'écliptique permet parfois, grâce au phénomène de précession des équinoxes, d'estimer la date de fabrication de l'instrument[14].
- La règle, ou ostenseur, est une réglette mobile par-dessus l'araignée, qui peut avoir la longueur du rayon ou du diamètre de l'astrolabe. Elle permet d'aligner des points sur cette dernière avec des repères sur le tympan et de faciliter certaines opérations de calcul. De nombreux astrolabes médiévaux en sont cependant dépourvus.
- L'alidade est un réglette portant des pinnules, petites plaques de métal percées et disposées à chaque extrémité. Fixée par son centre au dos de l' astrolabe, elle permet la visée, par lecture de la hauteur sur le cercle extérieur gradué.
- Un pivot et un cheville, de conception et d'apparence variées, maintiennent tous ces éléments ensemble.
Fonctionnalités supplémentaires
[modifier | modifier le code]L'astrolabe médiéval se définit principalement comme la combinaison de deux fonctions : une fonction calcul analogique sur la face de l'instrument (la projection stéréographique du monde) et une fonction observation (l'appareil de visée) sur son dos. Si les instruments grecs et les premiers instruments islamiques semblent se cantonner à ces deux fonctions principales...
- A. Tables astrologiques
- Il est tout d'abord nécessaire de souligner que, contrairement à un mythe tenace entretenu par de nombreux ouvrages mal renseignés, l'usage astrologique de l'astrolabe est fonctionnellement limité. Il n'est notamment pas possible de dresser un horoscope à l'aide de l'instrument seul, puisque cet exercice demande de connaître la position des astres (Lune, planètes, etc.) pour une date donnée. Ces informations ne peuvent être obtenue avec un astrolabe et requièrent l'utilisation d'éphémérides ou d'almanachs. Les informations astrologiques présentes au dos de nombreux instruments remplissent donc plutôt une fonction symbolique et esthétique, pour combler des espaces laissés vides. On y trouve notamment :
- les signes du zodiaque (12), c'est-à-dire la division de l'écliptique en 12 parts égales ;
- les mansions lunaires (28), analogues du zodiaque mais pour la trajectoire de la Lune ;
- les faces (36), ou plus rarement les décans, qui sont des divisions supplémentaires de chaque signe en secteurs égaux de 10°, et les maîtrises planétaires dans chacune d'elles ;
- les termes (60), qui sont une autre manière de diviser les signes en secteurs variables de 5 à 12°, et les maîtrises planétaires dans chacun d'eux. Il existait plusieurs méthodes contradictoires pour opérer cette division, la plus populaire étant celle des termes dits « égyptiens », rapportée par Ptolémée ;
- les triplicités (4), qui sont les regroupements par trois des signes du zodiaque, ainsi que leur nature (associée au quatre éléments aristotéliciens) et leurs gouverneurs (planètes) diurnes et nocturnes.
- C. Échelle calendaire
- Les échelles calendaires servent principalement à déterminer la longitude solaire à partir de la date d'un calendrier solaire (principalement julien, mais parfois aussi syrien (en), copte). Cette donnée est nécessaire pour pouvoir ensuite déterminer l'heure pendant la journée, en reportant la longitude ainsi obtenue sur l'écliptique de l'araignée. L'échelle calendaire proprement dite se présente comme un cercle divisé en mois et en jours, qui est mis en correspondance avec un autre cercle représentant l'écliptique (échelle zodiacale). L'orbite de la Terre autour du soleil n'étant pas circulaire, le mouvement du soleil vu de la terre n'est pas régulier. Cette irrégularité est contrôlée sur l'astrolabe soit en plaçant l'échelle calendaire de manière non concentrique avec l'échelle zodiacale, soit en la figurant comme un cercle concentrique mais avec des divisions non uniformes, qui sont techniquement plus complexes à établir. Les exemples les plus anciens sont conservées sur des instruments de Nastulus à Bagdad (c. 900). Par la suite, les échelles calendaires sont surtout courantes sur les astrolabes islamiques occidentaux, puis européens. Elles permettent éventuellement de dater certains instruments, en considérant la position du point vernal, grâce au principe de précession des équinoxes. Certains astrolabes montrent des échelles calendaires plus développées, incluant des cercles supplémentaires pour les années bisextiles, des calendriers perpétuels (par la méthode des lettre dominicales), ou encore un calendrier des saints[15].
- G. Index géographique
- Le fond de la mère [parfois tympans ? limbe ?] de plusieurs astrolabes islamiques est gravé d'un index géographique sous forme de cercles concentriques, indiquant la latitude et la longitude d'une liste choisie de villes ou de lieux importants. D'autres informations sont parfois ajoutées, telles que l'inclinaison de l'azimut de la qibla, notée inḥirāf (en arabe : انحراف ), sa direction en relation aux quatre points cardinaux, notée al-jihāt (en arabe : الجهات ), ou plus rarement la distance par rapport à La Mecque, notée al-masāfat (en arabe : المسافت ).
- H. Quadrant horaire
- Le quadrant horaire, construit pour une latitude spécifique, présente des courbes pour chaque heure égale et une échelle zodiacale sur laquelle rapporter la longitude solaire du jour. On y lit l'heure en mesurant la hauteur solaire et en la comparant aux courbes horaires.
- Hu. Quadrant horaire universel
- Même principe, mais supposé universel et donnant les heures inégales. La formule utilisée, bien qu'inexacte, donne des résultats satisfaisant sous les latitudes où l'instrument fut conçu (Bagdad, 33°). Il est en revanche bien inutile pour les latitudes septentrionales, ce qui n'a pas empêché nombre d'instruments européens médiévaux d'en inclure un.
- O. Carré des ombres
- (…)
- P. Heures des prières
- Les quadrants dédiés aux heures des prières du rite musulman sont relativement rares. Ils fonctionnent comme des nomogrammes établis pour une latitude spécifique et permettant de déterminer, pour une date donnée, la hauteur du soleil au moment de la prière de midi et de celle de l'après-midi. On trouve aussi des courbes pour les crépuscules du matin et du soir, dont l'objectif premier est de réguler les heures des prières de la tombée de la nuit et du lever du jour. L'utilisation des astrolabes dans le cadre des rituels islamiques est cependant très exagérée dans la littérature moderne.
- Q. Qibla
- (…)
- T. Quadrant trigonométrique
- Ces quadrants servent à résoudre toutes sortes de questions trigonométriques. On en distingue deux types principaux : l'un qui donne les sinus et / ou cosinus d'une série d'angles multiples de 1 ou 5°, l'autre qui affiche les sinus et / ou cosinus dont la valeur est multiple d'un soixantième du rayon du quadrant. Dans le premier cas, les marquages sont utilisés avec une alidade graduée qui permet de mesurer une composante verticale (ou horizontale) donnée d'un sinus (ou cosinus) pour la rapporter à un angle qui peut être lu sur l'échelle d'altitude. Dans le second, on lit directement la fonction trigonométrique correspondante à un angle mesuré à l'aide de l'alidade. Sur certains astrolabes, le quadrant contient également des rayons ou des quarts de cercle concentriques correspondant à la déclinaison solaire à différents moments de l'année.
Tympans universels
[modifier | modifier le code]- U. Tympan universel
- La saphaea (terme latin dérivé de l'arabe ṣafīḥa, « tympan ») (…) comprend trois types :
- Us. Shakkāziyya
- (…)
- Uz. Zarqālliyya
- (…)
Index
[modifier | modifier le code]Numéros d'instruments
[modifier | modifier le code]Liste complète des astrolabes fabriqués avant 1500, par numéros de référence dans la check-list internationale (International Instrument Checklist, ICC).
- italique : doublon
- gras : instrument absent des tableaux
- souligné : parties conservées
- Lien vert : astrolabiste
- no 2
- no 3
- no 4
- no 5
- no 6
- no 12
- no 15
- no 16
- no 30
- no 67 : Astrolabe perdu. Connu comme « l'astrolabe du Pr Wilson » et acquis par l'orientaliste Horace Hayman Wilson à Bénarès au milieu du XIXe siècle. L'astrolabe est daté de 669 AH (1270-1271) et signé par Maḥmūd ibn ʿAlī ibn Yūshaʿ al-[Ṭab]arī. Un gazetteer de villes indiennes est gravée en devanagari sur la mère. Localisation actuelle inconnue.
- no 99
- no 100 : Mère isolée. Datée de 343 AH (954-955) et signée par Ḥāmid ibn ʿAlī [al-Wāsiṭī] (Bagdad). Historiquement à Palerme, Musée National. Localisation actuelle inconnue.
- no 101
- no 102
- no 103
- no 104
- no 105
- no 106
- no 108
- no 109
- no 110
- no 111
- no 112
- no 116
- no 117
- no 118
- no 121
- no 122
- no 123
- no 124
- no 128
- no 129
- no 130
- no 132
- no 134
- no 135 → no 110
- no 136
- no 137
- no 139
- no 140
- no 142
- no 144
- no 149
- no 150
- no 151
- no 153 → no 150
- no 154
- no 158
- no 159
- no 161
- no 162
- no 163
- no 164
- no 166
- no 167
- no 168
- no 169
- no 170
- no 174
- no 186
- no 190
- no 191
- no 192
- no 193
- no 194
- no 195
- no 196
- no 197
- no 198
- no 199
- no 200
- no 202
- no 247
- no 248
- no 249
- no 250 : Compendium astronomique. Instrument multi-fonctions réunissant un nocturlabe, un cadran équatorial, une boussole et un disque astrolabique, attribué à Hans Dorn. Londre, British Museum, inv. 1894,0615.1 [Présentation en ligne].
- no 256
- no 290
- no 291
- no 292
- no 293
- no 295 → no 290
- no 296
- no 297
- no 298
- no 299
- no 300
- no 301
- no 303
- no 304
- no 337
- no 403 : Astrolabe en papier et vélin. Signé par Hans Herghamer et daté de 1492. Oxford, History of Science Museum, inv. 91897 [Présentation en ligne].
- no 407
- no 410
- no 416
- no 420
- no 428
- no 431
- no 441
- no 452
- no 457
- no 460
- no 461
- no 476
- no 479
- no 492
- no 493
- no 516
- no 518
- no 530
- no 536
- no 540
- no 545
- no 546
- no 547
- no 548
- no 549
- no 550
- no 558
- no 566
- no 567
- no 568
- no 576
- no 589
- no 592
- no 598
- no 601
- no 609
- no 620
- no 621
- no 623
- no 627
- no 633
- no 640
- no 642
- no 1011
- no 1026
- no 1033 : Faux. Copie, peut-être du XVIe siècle, d'un astrolabe de Jaʿfar ibn ʿUmar al-Kirmānī. Daté de 757 AH (1356). Greenwich, National Maritime Museum, inv. AST0539 [Présentation en ligne].
- no 1040
- no 1042
- no 1057 : Araignée et 5 tympans. Assemblés à une mère de 70 mm bien plus tardive, probablement du XIXe siècle. Attribués à Abū Bakr ibn Yūsuf (Marrakech, début du XIIIe siècle). Londres, Science Museum, inv. 1951-287 [Présentation en ligne].
- no 1061
- no 1063
- no 1066
- no 1067
- no 1068
- no 1069
- no 1071
- no 1077
- no 1078
- no 1079 : Astrolabe perdu. Non daté, signé par Ibrāhīm ibn ʿAbd al-Karīm. Historiquement à Palerme, Musée National. Localisation actuelle inconnue.
- no 1080 → no 151
- no 1081
- no 1090
- no 1099
- no 1100
- no 1121
- no 1130
- no 1131
- no 1136
- no 1139
- no 1148
- no 1161
- no 1167 → no 123
- no 1168
- no 1177
- no 1179 : Astrolabe perdu. Mère du Xe siècle abbasside, signée par Muḥammad ibn Shaddād [al-Baladī], et araignée maghrébine plus tardive, soudée à un seul tympan (latitudes 11° et 21°). En 1864 à Berlin, dans la collection du Dr Johann Gottfried Wetzstein, ex-consul de Prusse à Damas. Localisation actuelle inconnue.
- no 1185 → no 1204
- no 1186
- no 1203
- no 1204
- no 1205
- no 1211
- no 2006
- no 2041
- no 2042
- no 2043
- no 2044
- no 2062
- no 2072
- no 2505
- no 2527
- no 2529 : Araignée isolée. Attribuée à Khafīf (Bagdad, fin du IXe siècle). Oxford, History of Science Museum, inv. 48470 [Présentation en ligne].
- no 2537
- no 2557
- no 2572
- no 2605
- no 2701
- no 2709
- no 2710
- no 3037
- no 3042
- no 3053
- no 3058
- no 3080
- no 3081
- no 3082
- no 3084
- no 3096
- no 3203
- no 3501
- no 3522 → no 4180
- no 3527 → no 4180
- no 3532
- no 3533 → no 3534
- no 3534
- no 3549 → no 109
- no 3551
- no 3552
- no 3579
- no 3595
- no 3601
- no 3602 → no 3601
- no 3622
- no 3633
- no 3643
- no 3650
- no 3657 : Mère isolée. Datée de 675 AH (1276-1277) et signé par Maḥmūd ibn ʿAlī al-Ṭabarī. Collection privée française au XXe siècle. Localisation actuelle inconnue.
- no 3660
- no 3702
- no 3713
- no 3714 : Mère isolée. Datée de 458 AH (1065), signée par Ibrāhīm ibn ʿAbd al-Karīm et dédiée à la mosquée des Andalous à Fès, ce qui en fait le plus ancien astrolabe maghrébin conservé. Fès, Musée Dar Batha, inv. ?
- no 3765
- no 3904 → no 4180
- no 3906
- no 3915
- no 3919 → no 4180
- no 3922
- no 4001
- no 4020 : Astrolabe corrodé. Époque abbasside. (…)
- no 4022
- no 4023 → no 1130
- no 4024 : Illustrations. Le plus ancien des astrolabes andalous dont on ait gardé la trace, probablement fabriqué à Cordoue et signé par Khalaf ibn al-Muʿādh, autrement inconnu. L'instrument est illustré en détail dans un manuscrit en latin du XIe siècle, lui-même copié d'un texte compilé vers la fin du Xe siècle au monastère de Ripoll. Paris, Bibliothèque nationale de France, ms. latin 7412, fo 19 vo–23 vo [Manuscrit digitalisé].
- no 4025 : Tympan isolé. Dressé pour les latitudes 40° (Tolède) et 42° 30′, et attribué à Muḥammad ibn al-Ṣaffār (c. 1030). Historiquement à Palerme, Musée National. Localisation actuelle inconnue.
- no 4026
- no 4028
- no 4029
- no 4030 : Illustrations. Dessins florentins exécutés en 1520 d'un astrolabe signé par Khafīf (Bagdad, fin du IXe siècle), aujourd'hui disparu. Florence, Galeries des Offices, inv. 1454 A [Images digitalisées].
- no 4033
- no 4034
- no 4036
- no 4037
- no 4038
- no 4040 : 7 tympans. Pièces andalouses du XIe siècle, conservées dans un astrolabe ottoman, dont l'araignée s'inspire de celles de [Ibn Bāṣo]. (…) Collection privée.
- no 4041
- no 4043
- no 4044
- no 4045
- no 4047
- no 4048
- no 4050
- no 4051
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- no 4701 : Planétolabe. Instrument principalement astrologique, couplé à un équatoire, et attribué à Hans Dorn. Milan, Bibliothèque Ambrosienne, inv. 1010 [Présentation en ligne].
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Notes et références
[modifier | modifier le code]- King 2005d, p. 572-574.
- Le bord de l'araignée comprend aussi cinq vers iambiques : « [Ceci est] une image manifeste des mouvements des cieux, qui rend distinctes et claires les courses des étoiles, le changement des saisons et le passage du temps, et que, étant une œuvre complexe, a façonné avec un esprit ardent Serge le Perse, ayant rang de consul ». La dédicace précise « par decret et order », indiquant que Serge n'est pas l'auteur de l'astrolabe, mais son commanditaire. Il était apparemment issu d'une famille d'origine persane, mais probablement établie à Byzance depuis plusieurs générations. Plusieurs individus portant ce nom et le titre de protospathaire sont connus par des mentions sur des sceaux ou des statues contemporains de l'astrolabe (King 2007, p. 224-225).
- Le quadruple carré des ombres gravé sur le dos de l'astrolabe, avec ses échelles dépourvues des marquages appropriés, est une absurdité en termes de fonctionnalité. Ses angles dépassent sur le limbe et interfèrent avec la graduation et le texte de la dédicace. Il s'agit sans doute possible d'un ajout ultérieur par une personne dérangée par le vide laissé par le facteur byzantin (King 2007, p. 230).
- La question de savoir si l'astrolabe a été fabriqué en terres chrétiennes ou musulmanes n'a pas été tranchée. Il est très probablement copié d'un instrument andalou, et certaines erreurs pourraient faire penser que son créateur ne lisait ni n'écrivait l'arabe, et qu'il aurait inscrit les différents termes en caractères hébreux sous dictée. Les tympans dressés pour Séville, Cordoue et Tunis sont plus soignés que les autres, ce qui indiquerait une fabrication dans l'une de ces trois villes (Abuzayed, King et Schmidl 2011, p. 130). Dans son catalogue des astrolabes espagnoles, Azucena Hernández Pérez soutient l'hypothèse d'un atelier sévillan, et note que l'astrolabe pourrait être l'œuvre de savants juifs du scriptorium d'Alphonse X de Castille, très au fait de l'astronomie andalouse (Hernández Pérez 2017, p. 566-567).
- L'inscription est gravée sur la tranche du limbe et se trouve être une version distordue d'un poème arabe du Xe siècle, connu par une dizaine d'autres sources. Il est l'œuvre de l'astronome et mathématicien Abū Iṣḥāq Ibrāhīm al-Ṣābī (ar) et célèbre un astrolabe offert à l'émir bouyide ʿAḍud al-Dawla. L'orientaliste français Gustave Rat donne la traduction suivante d'une des versions du poème contenu dans un recueil égyptien du XVe siècle : « À l’occasion du Mihragān (en), les fils de riche famille se sont solennellement réunis et t’ont fait un présent que tu daigneras accepter ; mais ton serviteur Ibrāhīm, voyant que l’élévation de ton rang ne permettait point de t’offrir un objet qui approchât de cette grandeur, n’a pas jugé que la terre fut un cadeau assez digne de toi ; aussi t’apporte-t-il en présent la sphère céleste avec ce qu’elle contient » (Abuzayed, King et Schmidl 2011, p. 86-93).
- L'échelle calendaire est donne les mois du calendrier julien et ceux du calendrier hébraïque, inscrits dans le même intervalle. Cette conception est étrange car les deux systèmes ne correspondent pas, et le calendrier hébraïque étant luni-solaire, il ne peut être mis en relation directe avec l'échelle zodiacale (Abuzayed, King et Schmidl 2011, p. 179).
- L'analyse de l'astrolabe a montré cinq couches d'inscriptions différentes, qui sont dans l'ordre chronologique :
- les marques de constructions en hébreu griffées sur trois des quatre tympans, sûrement uniquement destinées à servir d'aide-mémoire au facteur de l'instrument ;
- les inscriptions latines sur ces mêmes tympans, ainsi que sur l'araignée et au dos de l'astrolabe ;
- les inscriptions arabes sur le bossage de la bélière (la marque de propriété du dénommé Masʾūd), l'araignée, le dos et le quatrième tympan dressé pour Alger et La Mecque ;
- une deuxième série d'inscriptions arabes griffées sur l'araignée ;
- les nombres gravés sur le limbe, qui sont typiques du nord ou de l'est de la France au XVIe siècle.
- David King avait préalablement soutenu que ces trois astrolabes pouvaient tout aussi bien être italiens. Les noms des mois juliens ainsi que l'usage du judéo-arabe pour certaines étoiles trahissent cependant une origine espagnole (Abuzayed, King et Schmidl 2011, p. 131).
- L'unique tympan visible sur les photographies analysées par Fernando Bandeira Ferreira est dressé pour la latitude 42°, que l'auteur note comme pouvant servir Tudela. Aucune information n'est disponible sur les autres tympans, s'ils existent (Bandeira Ferreira 1964, p. 178).
- Il y 27 index, mais 20 seulement sont identifiés.
- Le marquage des tympans n'a pas été achevé. Le premier est complétement nu, le deuxième ne contient que les trois cercles de base et le troisième ne montre pas les courbes des heures inégales. Les mentions de Paris et Bologne sur le quatrième tympan sont d'une main plus tardive (King 1993, p. 392-393).
- L'astrolabe nautique est un instrument bien plus tardif (XVe siècle) qui n'a en réalité pas grand chose à voir avec l'astrolabe antique. Il existe une grande confusion historiographique s'obstinant à faire du premier le descendant (ou la simplification) du second, confusion entretenue par le mythe selon lequel l'astrolabe plan était un instrument de navigation. L'astrolabe nautique ne sert qu'à mesurer la hauteur des astres, ce qui en fait l'ancêtre du sextant.
- Poulle 1954, p. 81-82.
- Les datations obtenues de cette manière doivent néanmoins être analysées avec précaution, car de nombreux astrolabes médiévaux montrent des araignées recopiées d'instruments plus anciens, ou conçues avec des données datées ou inexactes, qui les rendaient en réalité inutilisables à l'époque de leur conception.
- King 2005, p. 354.
- Mortillaro 1848, p. 119.
Annexes
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[modifier | modifier le code]Listes
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- [Webster et Webster 1998] (en) Roderick S. Webster et Marjorie Webster, Western astrolabes, Chicago, Adler Planetarium & Astronomy Museum, coll. « Historic scientific instruments of the Adler Planetarium & Astronomy Museum » (no I), , 179 p. (ISBN 978-1-891220-01-2).
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