Grec médiéval
Grec médiéval (en grec : Μεσαιωνική Ελληνική) est un terme linguistique qui décrit la troisième période de l'histoire de la langue grecque.
Définition[modifier | modifier le code]
Ses limites conventionnelles vont du transfert de la capitale de l'Empire romain de Rome à Constantinople en 330 à la chute de Constantinople en 1453. Ce laps de temps correspond à l'Empire byzantin et c'est pourquoi l'on emploie aussi le terme de « grec byzantin ».
Variantes[modifier | modifier le code]
On en connaît trois variantes, issues de la koinè (Κοινή)[1] :
- la variante savante et « atticisante » (employée par les lettrés, elle est à l'origine du grec puriste Καθαρεύουσα) ;
- la variante religieuse (Ακολουθιακή Ελληνική ou « grec liturgique », surtout chantée, qui est encore employée en diverses occasions dans la liturgie orthodoxe grecque) ;
- les variantes démotiques (Μεσαιωνικές δημοτικές ou « médiévales populaires »), correspondant aux parlers suivants :
- Έλλαδική (« helladique », en Grèce, autour de la mer Égée et à Constantinople, à l'origine du grec moderne) ;
- Κατωιταλιώτικη (italique, en Calabre et Sicile, peut-être à l'origine du griko) ;
- Ποντική (« pontique », autour de la Mer Noire, avec des traits archaïques ioniens, à l'origine du dialecte pontique moderne) ;
- Νοτική (« du sud », en Cyrénaïque et Égypte, disparu) ;
- Ανατολική (« oriental », en Asie Mineure intérieure, Anatolie et au proche-orient, dont la turcisation est à l'origine du cappadocien).
En outre, le yévanique, à l'important lexique hébraïque, était parlé par les Romaniotes (juifs grecs)[2].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (en) Francis T. Gignac, The Koine is the direct ancestor of medieval and Modern Greek, Oxford University Press, .
- Jewish Languages Research Website art. « Judeo-Greek » : [1].