Utilisateur:Michel Abada/Article en cours de modification/Siméon de Clopas

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Siméon fils de Clopas (Συμεὼν ὁ τοῦ Κλωπᾶ), Shiméon ou Simon[1] (mort crucifié en 107/108[2], ou en 115-117[3]) fut le deuxième ou troisième chef de l'Église de Jérusalem après la chute de Jérusalem, d'environ 73 jusqu'à 107 ou 115-117[4]. Le précédent dirigeant connu du mouvement est Jacques le Juste mort vers 62 et dont Flavius Josèphe mentionne la condamnation, puis la lapidation. La tradition chrétienne retient que l'apôtre Simon-Képhas (Simon-Pierre) aurait lui aussi occupé cette fonction, sans que l'on puisse déterminer si cela a eu lieu avant ou après Jacques le Juste. Toutefois, l'apôtre Pierre ne figure dans aucune liste ecclésiastique antique, qui toutes donnent Jacques comme premier évêque de Jérusalem et Siméon de Clopas comme deuxième[5],[2]. La prééminence de Jacques est confirmée par les épîtres de Paul et les Actes des Apôtres.

Eusèbe de Césarée le dit « cousin germain de Jésus », fils de Clopas (Hist. eccl. 4, 22, 4), celui-ci étant selon lui le frère de Joseph, le « père » de Jésus, dans un passage qui est une citation de l'historien Hégésippe (Hist. eccl. 3, 11, 32). Siméon paraît donc être l'un des cousins de Jésus, et de ses autres frères dont Jacques le Juste, auquel il a succédé à la tête de la communauté judéo-chrétienne (Sur la question des frères de Jésus, voir l'article Proches de Jésus). On ne sait si sa mère est Marie la femme de Clopas et donc s'il est le frère de Jacques le Mineur et de Joset mentionnés dans les évangiles, ou s'il est seulement leur demi-frère.

Un texte attribué à Hippolyte de Rome indique que Siméon de Clopas aurait lui aussi était surnommé « le Zélote », tout comme les apôtres Jude et Simon. Sur cette base, certains auteurs modernes émettent l'hypothèse qu'il ait pu être le « frère » de Jésus appelé Simon le Zélote. Toutefois, cela n'est soutenu par aucune source antique et aucun auteur ne semble faire cette supposition dans les premiers siècles du christianisme, malgré les nombreux débats concernant les « frères » de Jésus qui ont lieu à partir du IVe siècle.

Éléments biographiques[modifier | modifier le code]

Épiphane de Salamine mentionne plus complétement qu'Eusèbe de Césarée la notice d'Hégésippe de Jérusalem racontant la lapidation de Jacques le Juste[6]. Selon cette notice, Siméon qui aurait assisté à l'exécution de son cousin était « l'un des prêtres des fils de Rechab, l'un des Réchabites[6]. »

Cousin germain de Jésus[modifier | modifier le code]

Siméon ou Shimeon est le fils de Clopas (parfois orthographié Cléopas dans les Constitutions apostoliques en latin[7]) selon les sources chrétiennes dont le plus ancien témoin figure dans des citations d'Hégésippe (IIe siècle) effectuées par Eusèbe de Césarée[8],[9]. Clopas — dont le nom juif serait Jude selon un texte attribué à Hippolyte de Rome (début du IIIe siècle) — est un frère de Joseph, le « père » de Jésus (Hist. eccl. 3, 11, 1)[10]. Bien qu'il soit seulement mentionné qu'il est le fils de Clopas, la plupart des critiques estiment que sa mère était Marie, une demi-sœur de Marie la mère de Jésus[9] qui est mentionnée dans les évangiles comme l'une des trois Marie au pied de la croix de Jésus, sous le nom de « Marie la femme de Clopas » dans l'évangile selon Jean et de « Marie la mère de Jacques le petit et de Joset » dans les évangiles attribués à Marc et à Matthieu, Siméon n'étant pas cité comme un de ses fils car probablement né après la crucifixion de Jésus. Pour François Blanchetière, Siméon est donc à double titre « cousin du Sauveur » (cf. Hégésippe)[9]. C'est aussi un cousin germain des apôtres Jean et Jacques de Zébédée, puisque Marie Salomé, la mère des fils de Zébédée, est la troisième fille — elle aussi appelée Marie — que Anna, la grand-mère de Jésus, a eue avec son troisième mari Salomé, parfois orthographié Salomas.

Comme ses cousins Jésus et Jacques le Juste, Siméon est un Juif circoncis, comme le sont les quinze évêques de Jérusalem avant que tous les Juifs en soient expulsés, après l'échec de la Révolte de Bar Kokhba[11] (vers 135).

Témoin de l'exécution de Jacques le Juste[modifier | modifier le code]

Peinture représentant un homme frappant avec un bâton un homme agenouillé portant un habit religieux
Martyr de Jacques le Juste dans le Ménologe de Basile II, un manuscrit daté de la fin du Xe, ou du début du XIe siècle.

Le premier chef de l'Église primitive est un frère de Jésus doublement cousin de Siméon appelé Jacques le Juste. Il a été exécuté par lapidation en 61/62[12] sur ordre du grand prêtre Ananius ben Anân — le beau-frère de Joseph Caïphe — « pendant la période d'anarchie qui a régné à Jérusalem après la mort du procurateur romain Festus (60 – 62) et avant l'arrivée de son successeur Albinus (62 – 64)[13] ». Elle intervient, alors que depuis plusieurs années, « la Palestine s'enfonçait inexorablement dans le chaos et l'anarchie[14] ».

Bien que l'exécution de Jacques soit mentionnée par de nombreuses sources chrétiennes transmises par Eusèbe de Césarée[S 1] ou indépendantes de lui[13] », il existe essentiellement deux versions de cette exécution. L'une est fournie par Flavius Josèphe au livre XX de ses Antiquités judaïques[S 2], l'autre provient d'un écrit d'Hégésippe de Jérusalem, transmis plus ou moins complétement par Clément d'Alexandrie (II, 23, 4-18), Eusèbe de Césarée (Histoire ecclésiastique, II, 1, 4-5) ou Épiphane de Salamine (Panarion 29.6.3).

La version d'Hégésippe[modifier | modifier le code]

Selon Étienne Nodet, « Le vêtement de lin et le droit exclusif d’entrer au sanctuaire campent Jacques comme grand prêtre pouvant entrer dans le Saint des Saints. Épiphane (Panarion 29.6.3) le qualifie expressément de grand prêtre et affirme qu’il portait la coiffe avec la feuille d’or (petalon) portant le nom divin (cf. Ex 28,36 ; AJ 3:172) ; ainsi, il entrait une fois par an au Saint des Saints[15]. » Jérôme de Stridon, « dans un passage inspiré d’Hégésippe (Comm. In Gal. 1:19), dit expressément que Jacques entrait au Saint des Saints[15]. » Épiphane de Salamine mentionne plus complétement qu'Eusèbe de Césarée la notice d'Hégésippe de Jérusalem racontant la lapidation de Jacques le Juste[6]. Il « présente comme durable l’intercession de Jacques pour le peuple (cf. § 16), mais en rapprochant ce trait de sa qualité de grand prêtre, on voit apparaître des traces du rite typique du jour de l’Expiation (Kippour)[15]. » « D'autres détails donnés par Épiphane, comme les pieds nus de Jacques, en signe de pénitence, renvoient à ce jour (cf. m.Yoma 8:1)[15]. »

Survivant de la révolte[modifier | modifier le code]

Au cours de la révolte juive (66-70), il aurait abandonné Jérusalem avec une partie de la communauté nazaréenne de la ville pour se réfugier à Pella (vers 68), ce qui aurait permis son retour après sa chute et la destruction du Temple (août 70)[9]. Toutefois, l'historicité de cette migration à Pella est contestée[16]. D'autres historiens voient dans l'exécution de Jacques le Juste en 61/62, l'origine de cette fuite, qui est donc située par ceux qui admettent son existence entre 62 et 70[16]. Vers 73, Simon a été placé à la tête de la qehila ou d'une des communautés nazaréennes de Jérusalem[9]. Certains critiques estiment que la plupart des membres de l'église de Jérusalem ont péri pendant la prise de la ville et que seuls ceux réfugiés à Pella ont reconstitué la communauté dont Siméon était le dirigeant[17]. La communauté judéo-chrétienne qui se reconstitue alors ne retrouve ni la prééminence, ni le prestige qui avaient été les siens avant la guerre[17].

« Évêque » de Jérusalem[modifier | modifier le code]

Les Pères de l'Église, lui donne le titre de deuxième évêque (episkopos) de Jérusalem, succédant à Jacques le Juste, « le frère du Seigneur » (voir l'article frères de Jésus). Siméon aurait été choisi, « moins comme témoin de la vie de Jésus que comme parent du Seigneur (Hist. eccl. 3, 32, 6)[9] ». Ce qui conduit certains critiques à parler d'une sorte de « Califat » ou de succession dynastique[18]. François Blanchetière estime qu'on « pourrait comparer cette succession sur la base de l'appartenance à la parenté avec le Seigneur, à la qualité de « Davidique » dans la famille de Hillel fondant la transmission de la charge de Nassi-chef du judaïsme palestinien au sein de cette même famille jusqu'à son extinction en 425[19]. »

Il n'y a pas lieu de donner au terme episkopos (surveillant) un sens trop précis pour l'époque considérée[20]. Sa compréhension avec le sens d'évêque est anachronique[20]. Il faut le comprendre avec le sens qu'il a dans certaines lettres de Paul de Tarse (1 Tm 3, 2; Tt 1,7)[20] ; « c'est donc l'intendant d'une communauté agissant seul ou en collège[21]. » La critique estime généralement que la charge d'episkopos dans les communautés chrétiennes a dû correspondre à celle du mebaqer (inspecteur) pour le mouvement du Yahad — souvent identifié aux Esséniens — décrit dans certains Manuscrits de la mer Morte[12]. Celui-ci « veille aussi par des inspections périodiques à la réalisation de l'idéal communautaire[12]. »

Juif hérétique[modifier | modifier le code]

Des quelque quarante années pendant lesquelles Siméon a dirigé la communauté de Jérusalem, nous ne savons quasiment rien, sinon que c'est vraisemblablement durant ce dernier quart du Ier siècle que s'élargit la rupture entre les Nazôréens (notsrim en hébreu, les juifs chrétiens[22]) et le mouvement des rabbins en formation[22] dans l'Académie de Yabneh[23], notamment avec une nouvelle rédaction de la Birkat haMinim contenant une malédiction à l'égard des hérétiques (minim) parmi lesquels les Nazôréens sont inclus[19],[24].

C'est aussi durant cette période qu'Eliezer ben Hyrcanos comparaît devant un « Légat romain » pour « hérésie », tout au moins selon le Talmud. Éliezer ben Hyrcanos est visiblement soupçonné d'être un sympathisant du mouvement créé par Jésus, appelé dans les sources juives Yeshu haNotzri (Jésus le Nazoréen)[25],ou le plus souvent Jésus ben Pantera, c'est-à-dire Jésus fils de Pantera, ou Pentera[26]. Il sauve toutefois sa tête car le Légat n'a pas compris le véritable sens des propos tenus en sa présence par Éliezer. Il reconnaît ensuite avoir été séduit par les propos d'un personnage nommé Jacob le Min (Jacques l'hérétique) dans le récit et derrière lequel certains historiens reconnaissent Jacques le « frère » de Jésus alors que la plupart des critiques estiment que l'on ne dispose pas de suffisamment d'éléments pour effectuer cette identification. Rabbi Eliézer ben Hyrcanos « est un personnage très connu dans la littérature rabbinique[27] » « Certains critiques considèrent que la comparution de rabbi Eliézer pourrait dater du règne de Trajan[28]. » D'autres critiques préfèrent situer cet épisode vers 95, lors de la répression qui a eu lieu sous le règne de Domitien[28]. Quelle que soit la datation de ces faits, ils témoignent d'une évolution certaine dans les rapports entre chrétiens et pharisiens/tannaïtes, clairement proscrits dans les années 90 ou 100[28].

Luttes internes au mouvement[modifier | modifier le code]

Nos connaissances sont encore moindre au sujet de l'action de Siméon[19]. Selon Eusèbe de Césarée qui cite Hégésippe, un Nazôréen nommé Théboutis déçu de ne pas avoir été désigné « évêque » se serait séparé du groupe[19]. Certains critiques y voit l'origine de la scission entre Nazaréens et ceux que les hérésiologues chrétiens appellent les Ébionites[19]. Toutefois, cela est loin de faire consensus parmi les historiens, car « les chercheurs sont extrêmement divisés sur l'origine du mouvement ébionite[29]. Celui-ci ne présentant aucune uniformité, certains critiques ont proposé d'établir une distinction entre « ébionites pharisiens » et « ébionites esséniens » ou entre « ébionites hérétiques » et « ébionites gnostiques », sans compter que parfois les « ébionites esséniens » sont considérés comme des « ébionites baptistes »[30]. »

Crucifié par les Romains[modifier | modifier le code]

Hégésippe situe le « martyre » de Siméon sous l'empereur romain Trajan, lors de l'année consulaire d'Atticus et à l'époque du « soulèvement des populations » « dans certaines villes ». Il en fournit deux récits qu'Eusèbe de Césarée nous a transmis[19]. Dénoncé comme « Davidique » et Chrétien par des « hérétiques » anonymes, arrêté et torturé, il serait mort crucifié à l'âge de cent vingt ans[19].

Certains historiens, comme Y. Lederman, estiment que le martyre de Siméon serait légendaire[19]. François Blanchetière estime au contraire que cette exécution est cohérente avec ce que nous savons de la période. En particulier, le climat d'agitation qui régnait à l'époque et qui préoccupait grandement les autorités romaines sous Trajan, avec notamment la révolte des exilés (116) ; les poursuites contre les « Davidiques » attestées dès l'époque de Domitien ; le caractère « séditieux » attachés aux noms de christianus et de Christos, comme en témoignent Suetone et Tacite[19]. Il est toutefois vraisemblable que l'âge de cent vingt ans soit un habillage légendaire des faits historiques[19].

Justus, neveu de Jésus[modifier | modifier le code]

Le successeur de Siméon est appelé Justus (le Juste) dans la plupart des sources. Il est toutefois désigné sous le nom de Judas chez Épiphane de Salamine ainsi que dans la liste des Constitutions apostoliques (VII, 46, 1)[12]. Dans celles-ci, il est rapporté que Judas (Justus) est le fils de Jacques (Constitutions apostoliques VII, 46, 2) cité deux lignes auparavant[12],[31]: c'est-à-dire « Jacques, frère du Christ selon la chair » comme indiqué en Constitutions apostoliques VIII, 35, 1[31]. On trouve très fréquemment le pseudonyme — ou le nom — Justus (le Juste) chez les membres de la famille de Jésus, qui est lui-même appelé le Juste (et pas Jésus) par Étienne dans son discours tel qu'il est recomposé dans les Actes des Apôtres (v. 37). Simon Claude Mimouni estime qu'il est possible que Justus soit le fils de Jacques. Dans ce cas, il aurait accédé à l'épiscopat à un âge avancé puisqu'il serait « forcément né avant 61/62, date de l'exécution de son père, ce qui pourrait alors expliquer la courte durée de son mandat[12]. »

Éléments biographiques (ancienne version)[modifier | modifier le code]

Siméon ou Shimeon est le fils Clopas selon les sources chrétiennes dont le plus ancien témoin figure dans des citations d'Hégésippe (IIe siècle) effectuées par Eusèbe de Césarée[32],[9]. Clopas — dont le nom juif serait Jude selon un texte attribué à Hippolyte de Rome (début du IIIe siècle) — est un frère de Joseph, le « père » de Jésus (Hist. eccl. 3, 11, 1). Bien qu'il soit seulement mentionné qu'il est le fils de Clopas, la plupart des critiques estiment que sa mère était Marie, une demi-sœur de Marie la mère de Jésus[9] qui est mentionnée dans les évangiles comme l'une des trois Marie au pied de la croix de Jésus, sous le nom de « Marie la femme de Clopas » dans l'évangile selon Jean et de « Marie la mère de Jacques le petit et de Joset » dans les évangiles attribués à Marc et à Matthieu, Siméon n'étant pas cité comme un de ses fils car probablement né après la crucifixion de Jésus. Pour François Blanchetière, Siméon est donc à double titre « cousin du Sauveur » (cf. Hégésippe).

Au cours de la révolte juive (66-70), il aurait abandonné Jérusalem avec une partie de la communauté nazaréenne de la ville pour se réfugier à Pella (vers 68), ce qui aurait permis son retour après sa chute et la destruction du Temple (août 70)[9]. Toutefois, l'historicité de cette migration à Pella est contestée[16]. D'autres historiens voient dans l'exécution de Jacques le Juste l'origine de cette fuite, qui est donc située par ceux qui admettent son existence entre 62 et 70[16]. Vers 73, Simon a été placé à la tête de la qehila ou d'une des communautés nazaréennes de Jérusalem[9]. Les Pères de l'Église, lui donne le titre de deuxième évêque de Jérusalem, succédant à Jacques le Juste, « le frère du Seigneur ». Siméon aurait été choisi, « moins comme témoin de la vie de Jésus que comme parent du Seigneur (Hist. eccl. 3, 32, 6)[9] ». Ce qui conduit certains critiques à parler d'une sorte de « Califat » ou de succession dynastique[33]. François Blanchetière estime qu'on « pourrait comparer cette succession sur la base de l'appartenance à la parenté avec le Seigneur, à la qualité de « Davidique » dans la famille de Hillel fondant la transmission de la charge de Nassi-chef du judaïsme palestinien au sein de cette même famille jusqu'à son extinction en 425[19]. »

Des quelques quarante années pendant lesquelles Siméon a dirigé la communauté de Jérusalem, nous ne savons quasiment rien, sinon que c'est vraisemblablement durant ce dernier quart du Ier siècle que s'élargit la rupture entre les Nazôréens et la communauté juive, notamment avec une nouvelle rédaction de la Birkat haMinim contenant une malédiction à l'égard des hérétiques (minim) parmi lesquels les Nazôréens sont inclus[19],[24]. Nos connaissances sont encore moindre au sujet de l'action de Siméon[19]. Selon Eusèbe de Césarée qui cite Hégésippe, un Nazôréen nommé Théboutis déçu de ne pas avoir été désigné « évêque » se serait séparé du groupe[19]. Certains critiques y voit l'origine de la scission entre Nazaréens et ceux que les hérésiologues chrétiens appellent les Ébionites[19]. Toutefois, cela est loin de faire consensus parmi les historiens, car « les chercheurs sont extrêmement divisés sur l'origine du mouvement ébionite[29]. Celui-ci ne présentant aucune uniformité, certains critiques ont proposé d'établir une distinction entre « ébionites pharisiens » et « ébionites esséniens » ou entre « ébionites hérétiques » et « ébionites gnostiques », sans compter que parfois les « ébionites esséniens » sont considérés comme des « ébionites baptistes »[30]. »

Hégésippe situe le « martyre » de Siméon sous l'empereur romain Trajan, lors de l'année consulaire d'Atticus et en fournit deux récits qu'Eusèbe de Césarée nous a transmis[19]. Dénoncé par des « hérétiques » non identifiés, comme « Davidique » et Chrétien, arrêté et torturé, il serait mort crucifié à l'âge de cent vingt ans[19].

Certains historiens, comme par exemple Y. Lederman, estiment que le martyre de Siméon serait légendaire[19]. François Blanchetière estime au contraire que cette exécution est cohérente avec ce que nous savons de la période. En particulier, le climat d'agitation qui régnait à l'époque et qui préoccupait grandement les autorités romaines sous Trajan, avec notamment la révolte des exilés (116) ; les poursuites contre les « Davidiques » attestées dès l'époque de Domitien ; le caractère « séditieux » attachés aux noms christianus et de Christos, comme en témoignent Suetone et Tacite[19].

Date de sa mort[modifier | modifier le code]

La date de la mort de Siméon de Clopas est incertaine. Eusèbe de Césarée écrit que cette exécution eut lieu lors du « soulèvement des populations » « dans certaines villes », sous le règne de Trajan, alors que Atticus était consul. Or le seul consul de ce nom pour la période est Tiberius Claudius Atticus Herodes, consul suffect en 133, moment de la révolte de Bar Kokhba. Dans ces conditions, même en tenant pour historique qu'il ait été crucifié à l'âge de cent vingt ans, comme l'indique Hégésippe, Siméon « aurait été très jeune à l'époque de Jésus parmi ceux qui ont vu et entendu le Seigneur (Hégésippe, cité par Eusèbe dans Hist. ecclés. 3, 32, 4)[19] ».

Quoique rare, un âge de cent vingt ans n'est pas historiquement impossible[19]. Le but recherché par les Romains par le crucifiement d'un tel vieillard ne peut toutefois que laisser perplexe. Pour François Blanchetière, « cet âge est cependant trop proche de l'âge idéal pour la mort des justes selon Gn. 6, 3[19]. » Pour lui, « des données historiques ont reçu manifestement un habillage légendaire[19] », l'accord entre les deux traditions se faisant sur la période du martyre, à savoir sous Trajan. Il est possible que ce grand âge se soit imposé pour rendre possible la tradition selon laquelle Siméon avait écouté les paroles de Jésus. Le fait que seulement Jacques le Mineur et Joset sont mentionnés comme fils de Marie la femme de Clopas à proximité de la croix de Jésus (Mc 15:40 ; Mt 27, 56), peut laisser penser que Siméon est né après la crucifixion de Jésus sous Ponce Pilate.

Toutefois, dans l'une des versions latine de la Chronique ecclésiastique d'Eusèbe de Césarée, un auteur anonyme a ajouté des indications chronologiques à la liste des quinze évêques de Jérusalem[2]. D'après ce document, Siméon serait mort la dixième année consulaire du règne de Trajan, ce qui correspond à l'année 107/108[2]. Eusèbe de Césarée est le premier auteur a avoir fourni cette liste d'évêques au IVe siècle[2]. Sa version écrite en grec est aujourd'hui perdue, il n'existe que deux traductions, l'une en arménien, l'autre en latin, traduite par Jérôme de Stridon[34].


Dans la version latine de la Chronique ecclésiastique un auteur qui est probablement Jérôme de Stridon a ajouté des indications chronologiques à la liste des évêques. Selon l'une d'entre-elles, Siméon serait mort crucifié la dixième année consulaire du règne de Trajan, ce qui correspond à 107/108 (cf. Mimouni). D'autres historiens comme Marie-Françoise Baslez situent sa mort vers 116 durant la Révolte des exilés Juifs, car Eusèbe de Césarée écrit que cette exécution eut lieu lors du « soulèvement des populations » « dans certaines villes ». Cet auteur écrit aussi que Atticus était alors consul,

Problème d'identification[modifier | modifier le code]

Siméon fils de Clopas, qui selon Hippolyte de Rome a aussi été surnommé « le Zélote », est parfois confondu avec l'apôtre Simon le Zélote, membre du groupe des douze formé par Jésus. Ils sont pourtant différents, ne serait-ce que parce que Siméon fils de Clopas meurt crucifié dans l'empire romain, jugé en présence d'un consul romain au plus tôt en 106, alors que Simon le Zélote, meurt scié en deux, dans un pays situé de l'autre côté de l'Euphrate — c'est-à-dire soit l'Arménie soit l'empire parthe — plusieurs décennies auparavant.

La confusion semble provenir de l'identification du frère de Jésus, Jacques le Juste avec Jacques le Mineur effectuée par Jérôme de Stridon (saint Jérôme), qui a fait que les « frères » de Jésus sont devenus des cousins de ce dernier et précisément des fils de Marie Jacobé avec Clopas[35]. Comme l'identification proposée par Jérôme a par la suite été acceptée par l'Église catholique romaine[35], il est logique que des critiques aient considéré que tous ceux qui étaient appelés frère de Jésus étaient des fils de Clopas, bien que Jérôme n'ait alors parlé que des deux fils mentionnés dans les évangiles: Jacques le Mineur et José. Cette identification n'a toutefois jamais été acceptée par les Églises orientales qui distinguent Jacques le Mineur et Jacques frère du Seigneur et les fêtent séparément[35].

Si on en croit Bède le Vénérable (mort en 735), ce serait un certain Isidore qui pourrait être le premier à avoir fait cette confusion entre Simon le Zélote (Ac. 1, 13) et Siméon qui a succédé à Jacques comme « évêque » de Jérusalem[36]. Après avoir repris cette information fournie par cet Isidore dans un premier livre de son Commentaire sur les Actes des Apôtres, Bède indique avoir cherché à la vérifier et n'avoir trouvé nulle trace dans les sources de l'époque d'un autre auteur qui ait fait la même identification[37],[38].

Simon le Zélote et Siméon fils de Clopas sont d'ailleurs fêtés à des dates différentes et figurent aussi à des dates différentes dans les martyrologes y compris les plus antiques.

Dans son Commentaire sur les Actes des Apôtres, Bède_le_Vénérable (mort en 735) semble citer un certain Isidore qui pourrait être le premier à faire une confusion entre Simon le Zélote (Ac. 1, 13) et Siméon le fils de Clopas, qui a succédé à Jacques comme « évêque » de Jérusalem. Après vérification, Bède indique qu'il n'a pas trouvé trace dans les sources de l'époque d'un autre auteur qui ait fait la même identification[39]. « Apparemment Bède espérait trouver confirmation de cette identification dans des sources plus anciennes et n'en ayant trouvé aucune, en est venu à avoir des doutes[37]. » « Isidore pense que c'est Simon qui après Jacques le frère du Seigneur, a administré l'église de Jérusalem, et qui sous Trajan a été couronné avec le martyre de la croix quand il avait 120 ans. Je l'ai suivi il y a un certain temps dans mon premier livre sur les Actes des apôtres. N'examinant pas assez scrupuleusement les choses qu'il écrivait, mais en se basant simplement sur ses mots[37]. » Il indique avoir alors supposé « de confiance » qu'Isidore reportait ce que disait « les anciens »[37].

Citations dans les écrits antiques[modifier | modifier le code]

Il est cité dans quatre chapitres de l'Histoire ecclésiastique d'Eusèbe de Césarée :

  • HE 3, 11

« Après le martyre de Jacques et la destruction de Jérusalem qui arriva en ce temps, on raconte que ceux des apôtres et des disciples du Seigneur qui étaient encore en ce monde vinrent de partout et se réunirent en un même lieu avec les parents du Sauveur selon la chair (dont la plupart existaient à cette époque). Ils tinrent conseil tous ensemble pour examiner qui serait jugé digne de la succession de Jacques, et ils décidèrent à l'unanimité que Siméon, fils de ce Clopas dont parle l'Évangile (Συμεῶνα τὸν τοῦ Κλωπᾶ, οὗ καὶ ἡ τοῦ εὐαγγελίου), était capable d'occuper le siège de cette église : il était, dit-on, cousin du Sauveur : Hégésippe raconte en effet que Clopas était le frère de Joseph. »

  • HE 3, 22

« À Antioche, après Evodius qui en fut le premier évêque, en ce temps-là, Ignace en a été le second. Siméon fut pareillement le second qui, après le frère de notre Sauveur, eut à cette époque la charge de l'église de Jérusalem. »

  • HE 3, 32

« Après Néron et Domitien, sous le prince dont nous examinons actuellement l'époque, on raconte que, partiellement et dans certaines villes, le soulèvement des populations excita contre nous une persécution. C'est alors que Siméon, fils de Clopas, dont nous avons dit qu'il était le second évêque de Jérusalem, couronna sa vie par le martyre, comme nous l'avons appris. Ce fait nous est garanti par le témoignage d'Hégésippe, auquel nous avons déjà emprunté maintes citations. Parlant de divers hérétiques, il ajoute qu'à cette époque Siméon eut alors à subir une accusation venant d'eux ; on le tourmenta pendant plusieurs jours parce qu'il était chrétien ; il étonna absolument le juge et ceux qui l'entouraient; enfin, il souffrit le supplice qu'avait enduré le Sauveur. Mais rien ne vaut comme d'entendre l'écrivain dans les termes dont il s'est servi et que voici : “C'est évidemment quelques-uns de ces hérétiques qui accusèrent Siméon, fils de Clopas d'être descendant de David et chrétien ; il subit ainsi le martyre à cent vingt ans sous le règne de Trajan et le consulaire Atticus.” Le même auteur dit encore qu'il arriva à ses accusateurs dans la recherche qu'on fit des rejetons de la race royale des Juifs, d'être mis à mort comme appartenant à cette tribu. Siméon, on peut l'inférer à bon droit, est lui aussi un des témoins qui ont vu et entendu le Seigneur ; on en a la preuve dans sa longévité et dans le souvenir que l'Évangile consacre à Marie, femme de Clopas, qui fut sa mère comme nous l'avons dit plus haut. Le même auteur nous apprend encore que d'autres descendants de Jude, l'un de ceux qu'on disait frères du Seigneur, vécurent jusqu'au temps du même règne de Trajan, après avoir, sous Domitien, rendu témoignage à la foi chrétienne ainsi que nous l'avons déjà noté. Voici ce que nous raconte cet écrivain : “Ils vont donc servant de guides à chaque église en qualité de martyrs et de parents du Seigneur. Grâce à la paix profonde dont l'église entière jouissait alors, ils vivent jusqu'à Trajan. Sous le règne de ce prince, Siméon, dont il a été question plus haut, fils de Clopas, l'oncle du Seigneur, dénoncé par des hérétiques, fut lui aussi jugé comme eux sous le consulaire Atticus, pour le même motif. Ses tortures durèrent de longs jours et il rendit témoignage de sa foi de façon à étonner tout le monde et le consulaire lui-même, qui était surpris de voir une telle patience à un vieillard de cent vingt ans. Il fut condamné à être crucifié.” »

  • HE 4, 22

« Le même Hégésippe expose aussi les débuts des hérésies de son temps, en ces termes : “Après Jacques le Juste, qui subit le martyre comme le Seigneur, pour la même doctrine, Siméon, fils de Clopas, oncle du Christ, fut établi second évêque de Jérusalem ; tous le préférèrent parce qu'il était cousin de Jésus…” »

Un texte attribué à Hippolyte de Rome (Hippolyte sur les douze apôtres) indique que Siméon, « le fils de Clopas », aurait lui aussi été surnommé « le Zélote ». L'extrait dit ceci :

« Simon le Zélote, le fils de Clopas, qu'on appelle aussi Jude, devint évêque de Jérusalem après Jacques le Juste et il s'endormit dans la mort et fut enterré là à l'âge de 120 ans. »

Célébrations[modifier | modifier le code]

Il est fêté le 27 avril par les Églises chrétiennes[40],[41].

Chez Isidore de Séville[modifier | modifier le code]

Logiquement Isidore de Séville (mort le 4 avril 636) l'appelle Simon le Zélote, il écrit:

Simon Zélotes qui interpretatur Zelus. Hic primus dictus est cananeus a vico Cana, quod interpretatur posideus, qui et Simon tertio nomine appelatus est, zelo Dei feruens. Par Petri in cognomento, et similis in honore. Apostolus domini, et consobrinus, Cleophae, et Mariae filius, quae Mariae Cleophae in euangelio dicitur, Cleophae pater eius , et Ioseph , qui quasi pater dicitur, Christi frates tuerunt , et mater eius , quae Mariae Cleophae dicitur , soror Mariae matris Domini fuit. Ita et miro modo duo frates dua sorores habuerunt vxores. Sed Cleophae carnaliter , Ioseph vero spiritualiter . Hic itaque Simon accepit in praedicatione Aegypti principatum , et post Iacobum Iustum cathedram dicitur tenuisse Ierosolymorum , et post annos LXX , meruit sub Hadriano imperator per crucem sustinere martyrium passionis , Iacet in Bosphoro , cusius natale

Simon Zélotes ce qui signifie «zèle. Il a été appelé le Zélote à partir du nom du village de Cana, ce qui signifie posideus (possessions, jaloux,...), et il est le troisième à être appelé Simon. Son zèle était ardent pour Dieu. Il a été appelé par Pierre ? dont le nom a été appelé, et ainsi de suite à l'honneur ??. Apôtre du Seigneur, et son cousin, et le fils de Cléophas et de Marie, qui est appelée Marie de Cléophas dans l'Évangile, de Cléophas, son père, qui, dit-on était le frère de Joseph, ils se sont inspirés du Christ, et sa mère, qui est dit de Marie de Cléophas, était la sœur de Marie, la mère du Seigneur. De cette merveilleuse façon deux frères avaient deux sœurs pour épouses. Mais Cléophas par la chair, alors que Joseph spirituellement. Voici donc, Simon a reçu la la prédication de l'Egypte, et aurait occupé le siège de Jérusalem après James le juste, et après l'âge de 70 ans, il a obtenu la croix de l'empereur Hadrien pour rendre témoignage de la passion , réside (? est enterré ?) dans le Bosphore,

Arbre généalogique (tradition protestante)[modifier | modifier le code]

 
Joachim
 
 
 
Anne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cléophas
 
 
 
 
 
 
 
 
Salomas
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Marie (Vierge)
 
 
 
 
 
Joseph
 
 
 
 
 
 
Marie Jacobé
 
Clopas
 
 
 
 
 
Marie Salomé
 
Zébédée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jésus
 
Jacques le Juste
 
Joseph Barsabas
 
Simon le Zélote
 
Jude (apôtre)
 
Jacques le Mineur
 
Joset
 
Siméon de Clopas
 
Jacques de Zébédée
 
Jean de Zébédée

Arbre généalogique (tradition orthodoxe 1)[modifier | modifier le code]

 
Joachim
 
 
 
Anne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cléophas
 
 
 
 
 
 
 
 
Salomas
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Marie (Vierge)
 
Joseph
 
 
 
femme inconnue
 
 
 
 
Marie Jacobé
 
Clopas
 
 
 
 
 
Marie Salomé
 
Zébédée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jésus
 
Jacques le Juste
 
Joseph Barsabas
 
Simon le Zélote
 
Jude (apôtre)
 
Jacques le Mineur
 
Joset
 
Siméon de Clopas
 
Jacques de Zébédée
 
Jean de Zébédée

Arbre généalogique (tradition orthodoxe 2)[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Joachim
 
 
 
Anne
 
 
 
 
 
 
 
Cléophas
 
 
 
 
Salomas
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Élisabeth
 
Zacharie
 
 
 
Vierge Marie
 
Joseph
 
 
femme inconnue
 
 
 
 
 
Marie Jacobé
 
Clopas
 
 
Marie Salomé
 
Zébédée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean le Baptiste
 
Jésus
 
Jacques le Juste
 
Joset
 
Simon le Zélote
 
Jude (apôtre)
 
Jacques le Mineur
 
Joset
 
Jacques de Zébédée
 
Jean de Zébédée

Arbre généalogique (catholicisme)[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Joachim
 
 
 
Anne
 
 
 
Cléophas
 
 
 
 
Salomas
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Élisabeth
 
Zacharie
 
 
Vierge Marie
 
Joseph
 
 
 
Marie Jacobé
 
Clopas
 
 
 
 
 
Marie Salomé
 
Zébédée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean le Baptiste
 
 
 
 
 
 
Jésus
 
Jacques le Mineur
 
Joseph Barsabas
 
Simon le Zélote
 
Jude (apôtre)
 
Jacques de Zébédée
 
Jean de Zébédée

Arbre généalogique selon la tradition catholique[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Joachim
 
 
 
Anne
 
 
 
Cléophas
 
 
 
 
Salomas
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Élisabeth
 
Zacharie
 
 
Vierge Marie
 
Joseph
 
 
 
Marie Jacobé
 
Clopas
 
 
 
 
 
Marie Salomé
 
Zébédée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean le Baptiste
 
 
 
 
 
 
Jésus
 
Jacques le Mineur
 
Joseph Barsabas
 
Simon le Zélote
 
Jude (apôtre)
 
Jacques le Majeur
 
Jean l'évangéliste

Arbre généalogique[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Joachim
 
 
 
Anne
 
 
 
Cléophas
 
 
 
 
Salomas
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Élisabeth
 
Zacharie
 
 
Vierge Marie
 
Joseph
 
 
 
Marie Jacobé
 
Clopas
 
 
 
 
 
Marie Salomé
 
Zébédée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean le Baptiste
 
 
 
 
 
 
Jésus
 
Jacques le Mineur
 
Joseph Barsabas
 
Simon le Zélote
 
Jude (apôtre)
 
Jacques le Majeur
 
Jean l'évangéliste

Arbre généalogique 1[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Joachim
 
 
 
Anne
 
 
 
Cléophas
 
 
 
 
Salomas
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Élisabeth
 
Zacharie
 
Eliud
 
Émérencie[42],[43]
 
Vierge Marie
 
Joseph
 
 
 
Marie Jacobé
 
Clopas
 
 
 
 
 
Marie Salomé
 
Zébédée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean le Baptiste
 
 
 
 
 
Émineu (ou Énim)
 
Memelia
 
Jésus
 
Jacques le Mineur
 
Joseph Barsabas
 
Simon le Zélote
 
Jude (apôtre)
 
Jacques le Majeur
 
Jean l'évangéliste
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Saint Servais[44]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Liste officielle des patriarches de Jérusalem (27-478) - Partie I : Antiquité » (consulté le )
  2. a b c d et e Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, p. 448.
  3. Marie-Françoise Baslez, Persécutions dans l'Antiquité: Victimes, héros, martyrs, Paris, Librairie Arthème Fayard, 2007, p. 37.
  4. La date de la mort de Siméon de Clopas est incertaine. Dans la version latine de la Chronique ecclésiastique un auteur qui est probablement Jérôme de Stridon a ajouté des indications chronologiques à la liste des évêques. Selon l'une d'entre-elles, Siméon serait mort crucifié la dixième année consulaire du règne de Trajan, ce qui correspond à 107/108 (cf. Mimouni). D'autres historiens comme Marie-Françoise Baslez situent sa mort vers 116 durant la Révolte des exilés Juifs, car Eusèbe de Césarée écrit que cette exécution eut lieu lors du « soulèvement des populations » « dans certaines villes ». Cet auteur écrit aussi que Atticus était alors consul, or le seul consul de ce nom pour la période l'est en 135, moment d'une autre révolte juive, celle de Bar Kokhba.
  5. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 257.
  6. a b et c Eisenman 2012 vol. I, p. 83.
  7. Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, p. 451.
  8. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, 3, 11, 1 ; 3, 32, 6; 3, 22, 1 ; 4, 5, 3 ; 4, 22, 1.
  9. a b c d e f g h i j et k François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 204.
  10. Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 127.
  11. Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, p. 451-452.
  12. a b c d e et f Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, p. 455.
  13. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Mimouni137
  14. Bernheim 2003, p. 324.
  15. a b c et d Étienne Nodet, Jacques le juste et son épître, p. 11.
  16. a b c et d Simon Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Paris, Albin Michel, 2004, p. 138.
  17. a et b Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 341.
  18. En particulier Von Campenhausen, cité par François Blanchetière, op. cit., p. 204-205.
  19. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v et w François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 205.
  20. a b et c Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, p. 454.
  21. Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, p. 454-455.
  22. a et b Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 482.
  23. Simon Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Paris, Albin Michel, 2004, p. 489.
  24. a et b Simon Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Paris, Albin Michel, 2004, p. 71s.
  25. cf. Simon Claude Mimouni, op. cit., p. 113.
  26. Simon Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 108.
  27. Simon Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 114-115.
  28. a b et c Simon Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 115.
  29. a et b Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 171.
  30. a et b Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 172.
  31. a et b Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, p. 450.
  32. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, 3, 11, 1 ; 3, 32, 6; 3, 22, 1 ; 4, 5, 3 ; 4, 22, 1.
  33. En particulier Von Campenhausen, cité par François Blanchetière, op. cit., p. 204-205.
  34. Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, p. 447.
  35. a b et c Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 17.
  36. Calvin B. Kendall, Faith Wallis, in Bède le Vénérable, Bede: On the Nature of Things and on Times, 2010, Liverpool University Press, Liverpool, p. 13.
  37. a b c et d Calvin B. Kendall, Faith Wallis, in Bède le Vénérable, Bede: On the Nature of Things and on Times, 2010, Liverpool University Press, Liverpool, p. 14. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Bède_14 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  38. Dans son Commentaire sur les Actes des Apôtres, Bède le Vénérable écrit: « Isidore pense que c'est Simon qui après Jacques le frère du Seigneur, a administré l'église de Jérusalem, et qui sous Trajan a été couronné avec le martyre de la croix quand il avait 120 ans. Je l'ai suivi il y a un certain temps dans mon premier livre sur les Actes des apôtres. N'examinant pas assez scrupuleusement les choses qu'il écrivait, mais en se basant simplement sur ses mots. » Il indique avoir alors supposé « de confiance » qu'Isidore reportait ce que disait « les anciens ». cf. Calvin B. Kendall, Faith Wallis, op. cit., p. 14.
  39. Calvin B. Kendall, Faith Wallis, in Bède_le_Vénérable, Bede: On the Nature of Things and on Times, 2010, Liverpool University Press, Liverpool, p. 13.
  40. Saints pour le 27 avril du calendrier ecclésiastique orthodoxe
  41. Voir saint Syméon sur Nominis
  42. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées HL
  43. Cette Émérencie reprend le nom de la mère d'Anne lorsque celle-ci est appelée Suzanne.
  44. D'après la Légende dorée, page 730, « le corps de Saint Gervais est dans la ville de Mastricht, située sur la Meuse, dans le diocèse de Liège ». Mais il ne peut s'agir de Servais de Tongres qui vivait 300 ans plus tard. Les commentateurs de la Légende dorée sont eux-mêmes perplexes (note 6, page1773).

Articles connexes[modifier | modifier le code]


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