Utilisateur:CaféBuzz/SLV

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Transition démocratique au Pays valencien Del roig al blau SLV bvrsm vcnsm val CPV vrac
CLV fqsm IncidentsQuartDePoblet AttaquesSanchisGuarner MeurtreMiquelGrau 10d'Alaquàs falles 9-10-1979 UCD
b
Graffiti sur un monument au poète valencien Vicent Andrés Estellés à Alboraia, portant l'inscription Mai mos fareu catalans (« Vous ne ferez jamais de nous des Catalans ») et une représentation schématisée du drapeau de la Communauté valencienne en couleur bleue, emblématique du blavérisme, signé « JJ. GAV » (jeunesses du Grup d'Accio (sic) Valencianista).

Le sécessionnisme linguistique valencien est un mouvement revendiquant le valencien comme une langue indépendante du catalan, à l'encontre du consensus scientifique, suivant lequel il s'agit d'un de ses modalités dialectales. La controverse autour de cette question est aussi appelée conflit linguistique valencien.

Si quelques exemples isolés de revendications sécessionnistes sont connus dans les premières décennies du XXe siècle, les racines du conflit sécessionniste actuel, fortement politisé, remontent à la période de la transition démocratique espagnole — fin des années 1970 et début des années 1980 — et sont directement liées à l'apparition du mouvement identitaire anticatalaniste connu sous le nom de blavérisme, dont les racines se trouvent dans les secteurs immobilistes issus du franquisme et qui dénonce les dangers d'un prétendu impérialisme catalan dans la Communauté valencienne[1],[2]. Assumé et fomenté par une partie de la classe politique locale[3], il est à l'origine d'un violent conflit autour des symboles de la région avec pour épicentre la ville de Valence, la « bataille de Valence », qui a eu pour conséquences une forte fragmentation identitaire de la société valencienne. Les secteurs sécessionistes revendiquent l'utilisation de contre-normes orthographiques, les Normes del Puig — publiées en 1979 et ayant depuis fait l'objet de plusieurs révisions —, et rejettent les Normes de Castellón, approuvées en 1932 et largement adoptées dans l'ensemble des milieux culturels valenciens[2],[4].

Les principaux promoteurs du sécessionnisme sont les associations culturelles historiques Lo Rat Penat (LRP) et l'Académie royale de culture valencienne (Real Acadèmia de Cultura Valenciana, RACV), et le journal régional Las Provincias. Leur revirement idéologique au début de la période de la transition a été amplement documenté et a fait l'objet de nombreuses études et publications. !!!+instrumentalisé par le PPCV. Argumentaire exemple de transgression de la science et de l'histoire + importance des études sur l'identité valencienne

!!! se caractérise par sa rhétorique populiste, par le recours à l'insulte, au dénigrement, aux sophismes[réf. nécessaire] outranciers, à la violence physique et verbale, à un détournement des source historiques, « un modèle de transgression et de débordements ». Instrumentalisation politique, apparu et entretenu par les milieux d'extrême droite, mais également par d'autres secteurs plus modérés, qui ont fait preuve d'ambiguïté voire d'hostilité envers les secteurs les plus engagés dans les mesures de promotion du valencien, instrumentalisé le fort attachement sentimental d'une grande partie du peuple valencien pour sa langue propre. Masque une volonté de marginaliser la langue et l'exclure du registre formel. Lien avec le blavérisme. Effet désastreux sur la construction d'une identité collective valencienne. Avec pour effet de masquer le véritable « conflit linguistique valencien » : celui de la minoration historique du valencien par rapport à la langue dominante, le castillan.

« instrumentalisation parfois consternante du valencien [...], le dévoiement de l'identité du valencien à des fins politiques, notamment depuis le recouvrement d'une forme d'auto-gouvernement[5]. »

Contexte[modifier | modifier le code]

Conscience d'unité idiomatique et conscience particulariste[modifier | modifier le code]

Des origines du valencien au XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

XIXe siècle : La Renaixença[modifier | modifier le code]

(Martí-Badia 2019a), (Martí-Badia 2019b)

Première moitié du XXe siècle : normativisation de la langue catalane et réception au Pays valencien[modifier | modifier le code]

Pompeu Fabra, auteur principal de la normativisation de langue catalane moderne, en 1917.

Fruit de multiples initiatives, culturelles, linguistiques et politiques, en faveur de la langue catalane au cours des périodes précédentes, le processus de normativisation du catalan remonte au premier tiers du XXe siècle avec plusieurs étapes décisives, notamment la publication de la Gramática de la Lengua Catalana (1912)[6] de Pompeu Fabra, des Normes Ortogràfiques (1913) de l’Institut d'Estudis Catalans, puis, du Diccionari ortogràfic (1917) et de la Gramàtica Catalana (1918) du même Fabra. Le but de ces travaux est de codifier la langue catalane en prenant en considération ses différentes modalités, dont celles du Pays valencien[7].

Comme le dit Fabra lui-même, s'adressant aux Valenciens[8] : « Nous, les Catalans, ne souhaitons rien sinon que vous entrepreniez un travail de forte épuration de votre langue, et que vous ne vous occupiez guère de vous rapprocher de notre catalan ; que vous tâchiez de décastillaniser le valencien et, en l'enrichissant, tenter de le rapprocher de vos grands écrivains médiévaux. ». Ou encore : « En élevant la langue écrite au-delà des parlers valenciens actuels, en la faisant reposer sur le valencien du xve siècle et sur celui de ces contrées où il est aujourd’hui le plus purement conservé, il en ressortira un valencien qui ne sera pas une autre langue que notre langue catalane […] la modalité valencienne de la langue catalane, aux côtés de notre modalité et de la modalité majorquin[9] ».

L'instauration de la dictature de Primo de Rivera en 1923 porte un coup d’arrêt à la diffusion de ces travaux. Dès sa proclamation, la seconde République permet néanmoins une réactivation du processus. En dépit d’une préférence accordée au castillan, la nouvelle constitution est en effet la toute première « loi des lois » à envisager l’existence d’autres langues — « Le castillan est la langue officielle de la République [...] sans préjudice des droits que les lois de l'État pourront reconnaître aux langues des provinces ou régions[10] » —, et la normativisation du catalan peut être menée à terme, avec une volonté réitérée d’éviter toute subordination : « On ne prétend assujettir aucune variété à une autre : il s’agit simplement qu’au sein de chacune des trois grandes régions de langue catalane, soit accompli un travail de dépuration et de redressement de la langue[11]. » Cette même année est publié le Diccionari General de la Llengua Catalana, puis, furent signées les Normes de Castellón qui, au-delà de leur portée strictement linguistique, ont un caractère fédérateur mis en exergue dès l’introduction (« Il n’y a pas de vaincus, car les autorités philologiques signataires maintiennent leurs points de vue scientifiques […] toutes respectent les graphies approuvées[12]. ») et l’absence de coercition (« Les écrivains, les maisons d’édition, les universités, l’Administration, les moyens de communication, l’ensemble de la société valencienne ont pleinement assumé, sans imposition d’aucune sorte, ce début d’accord orthographique[13]. »). Ainsi, lors de la Fête du livre de 1933, l'ayuntamiento de Valence met à la disposition du public un exemplaire gratuit des Normes de Castellón et ouvre un service d’aide à la correction de divers documents rédigés en catalan. Cette même année, Manuel Sanchis Guarner publie La Llengua dels Valencians, livre phare du valencianisme culturel et politique, puis, Carles Salvador fait paraître d’autres travaux faisant clairement référence aux normes : Vocabulari Ortogràfic Valencià, precedit d’una Declaració i Normes Ortogràfiques (« Vocabulaire orthographique valencien, précédé d'une déclaration et de normes orthographiques », 1933), Ortografia valenciana amb exercicis pràctics (« Orthographe valencienne avec exercices pratiques », 1934), etc.[14]

Selon l'hispaniste français Frank Martin[15], spécialiste du valencien[16] :

« Favorisées par la publication des Normes de Castellón, ces initiatives nous situent, dès lors, au cœur du principe d’autorité. Parce que voulues, puis conçues, dans le respect des singularités de chaque ensemble, et même signées en territoire valencien, ces Normes sont parvenues à incarner ce que nous pourrions appeler une autorité réussie. Dans un esprit de concorde, se gardant de toute subordination, les signataires ont réussi, sans instituer une quelconque académie — propre à générer dissensions et conflits —, tant à légitimer leurs travaux qu’à asseoir et à faire reconnaître leur autorité au sens littéral du terme : être, pour Valence, la Catalogne et les Baléares, le garant, le modèle et l’instigateur d’un ensemble de normes. En ce sens, ils s’inscrivent dans la droite ligne des réflexions des philosophes Hannah Arendt, et, plus tardivement, Alain Renaut, sur deux des ressorts de l’autorité, l’absence de coercition et la légitimité : « L’autorité exclut l’usage de moyens extérieurs de coercition ; là où la force est employée, l’autorité proprement dite a échoué[17]. » ; « L’autorité, c’est le pouvoir, plus la reconnaissance de sa légitimité[18]. »

En 1931, au moment même où sont publiées les Normes de Castellón, le peintre Josep Maria Bayarri publie une grammaire valencienne originale basée sur l'usage oral et auteur de l'opuscule anticatalaniste El perill català (« Le Péril catalan »), qui constitue un premier exemple de sécessionnisme linguistique valencien, mais qui restera sans impact significatif[19],[20].

Histoire[modifier | modifier le code]

Instrumentalisation de l'identité valencienne par le franquisme et tensions au sein du valencianisme[modifier | modifier le code]

La transition démocratique : édification d'un discours sécessionniste[modifier | modifier le code]

Durant de longues années, aucune entreprise de contre-normativisation du catalan ne voit le jour. En raison de la politique linguicide élaborée par le régime franquiste à l’encontre des langues « périphériques » — «Habla cristiano» (« Parle chrétien »), «Habla la lengua del imperio» (« Parle la langue de l'empire ») —. En raison également de l’adhésion des milieux culturels et académiques valenciens au principe de l’unité de la langue catalane. Ce n’est qu’au moment de la prise de conscience d’un régime finissant, puis, de l’ouverture du processus d’autonomisation, que le sécessionnisme commence à se faire entendre. Sur le front de la linguistique et sur le terrain politique, les controverses entretenues par les secteurs sécessionnistes parviennent, très vite, à monopoliser l’ensemble des débats, à tranformer le panorama politique en un enchaînement de polémiques et à créer une tension sociale exacerbée[21],[22],[23],[2].

Un décret royal du reconnaît à l'Institut d'Estudis Catalans le statut de « corporation académique, scientifique et culturelle, dont le domaine d'activité s'étendra aux terres de langue et culture catalanes »[24],[25]. Sa section philologique, incluant un nombre notable de représentants valenciens, est celle chargée d'élaborée les normes linguistiques[25].

Cependant, durant la période de la transition la région de Valence est marquée par un violent conflit, instrumentalisé par certains secteurs politiques, portant sur les symboles identitaires valenciens, qui se poursuit jusqu'à l'approbation su Statut d'autonomie de la Communauté valencienne en 1982[26].

Sur le plan linguistique, la première offensive est conduite par Miquel Adlert, auteur des Normes de Torre — nommées d'après la maison d'édition Editorial Torre —, puis, des Normes de Murta — du nom d'une revue de Torre, qui assure la publication des normes —[27]. Conçues pour s’affranchir de l’accord de 1932 et, ce faisant, pour revendiquer une identité valencienne différentielle, dans un contexte national d’affirmation extrêmement forte des nationalismes périphériques sur la scène politique[33] — ayant pour antécédents notamment dans la région de Valence la rédaction d’un « avant-projet de constitution pour l’État valencien » en 1904, deux « projets de Mancommunauté valencienne » en 1919 et un « Statut de la Région valencienne » en 1931… —, ces deux contre-normativisations suscitent de nombreuses critiques, au niveau national par l’Académie royale espagnole (RAE) elle-même — « Le valencien est une variété dialectale du catalan ; c'est-à-dire, de la langue parlée aux îles Baléares, dans la Catalogne française et espagnole [...], dans la plus grande partie du Pays valencien[34] » —, et au plan local, par la classe universitaire[35],[27] :

« Nous, citoyens du Pays Valencien […] déclarons : Que, en tant que Valenciens, nous parlons une même langue, la langue catalane, conjointement avec le reste des Pays Catalans, avec lesquels nous nous considérons unis dans une même culture […] 4. Que cette unité linguistique et culturelle ne suppose aucun impérialisme catalan ni aucune volonté de cesser d’être Valenciens. »

Xavier Casp en 1957.

Le mouvement sécessionniste parvient néanmoins à prendre corps. Il bénéficie notamment du support de Xavier Casp et Miquel Adlert, qui lui apportent sa principale caution culturelle[36],[37]. Jusqu'en 1976, les deux fondateurs et directeurs du groupe Torre s'étaient montrés fervents de partisans de l'unité du catalan et du valencien[38],[39]. Durant le franquisme, Casp avait remporté plusieurs prix de littérature catalane : prix de poésie de Majorque en 1950 et deux prix des Jeux floraux de langue catalane en exil (Fleur naturelle à Perpignan en 1950) et Églantine d'or en 1951 à New York[39].

Dans une lettre à la revue catalane Serra d'or publiée le , Casp et Adlert Casp et Adlert s'étaient opposés à la dénomination de « pays catalans » car elle mettait selon eux trop l'emphase sur la diversité des territoires qui l'intègrent, lui préférant la proposition, plus unitaire, de « communauté catalanique » (« comunitat catalànica »)[40] : « Pour l'ensemble de Valence, Majorque et la Catalogne, nous acceptons la dénomination suggérée par Miquel Adlert (qui fut pendant des années juges à Morella durant le franquisme[39]) de 'Comunitat Catalànica', où le premier mot indique le type le type d'union qui existait et est celui que nous acceptons, et la seconde l'affirme l'unité de la langue et de la culture, tout en donnant un gentilé commun et nouveau pour tous, et ainsi nous conservons les anciens, avec les dénominations de toujours pour nos terres[41],[42].

Néanmoins, au moment de la transition démocratique Xavier Casp adopta une posture radicalement opposée en tant que doyen de l'ACV et président de LRP, et « dès lors se consacra, en compagnie d'Adlert, à défaire tout ce que pendant la plus grande partie de sa vie il avait essayé de construire »[43],[44].

Ainsi, Casp premier balaie l’initiative de la RAE en ces termes : « Les officiellement intellectuels continuent d'insister sur le fait que la langue valencienne [...] est une variété de la langue catalane [...] Cela regarde[45] les philologues[46] ». Le second publie En Defensa de la Llengua Valenciana; perqué i com s’ha d’escriure la que es parla[47], centré sur le rejet des normes qu'il avait jusque là acceptées et amplement cultivées[50], qu'il qualifie de « pancatalanistes » : « La langue valencienne a existé pendant des siècles sans les philologues [...] la prétention pancatalaniste de remplacer la langue valencienne par la catalane est démentielle[51] ».

À partir de 1978, dans l’élan de la période de changement de régime, la contre-normativisation devient le cheval de bataille de l’Académie de culture valencienne, composée de diverses personnalités engagées dans la vie associative, culturelle et/ou politique de la région et attachées à la défense d’une valencianité particulariste[52]. Déterminée à rejeter les Normes de 1932, cette institution rédige cinq codifications, dont la dernière (1981) est baptisée Normes del Puig — du nom du lieu de sa signature, le monastère de Santa María (en) d'El Puig —.

Condamnée par les universitaires, cette codification reçoit le soutien de diverses associations, notamment l'historique Lo Rat Penat, pourtant signataire des Normes de 1932, qui passe également sous contrôle de l'anticatalanisme et dont d'importants membres réticents, notamment ceux proches des thèses fustériennes, sont purgés de l'organisation, illustrant la réelle politisation de la question linguistique[53],[54],[52]. Une partie du clergé apporte également son soutien aux nouvelles normes orthographiques en éditant une version contre-normée des Évangiles[52]. La contre-normativisation bénéficie de l’appui d’une partie de l'UCD valencienne, marquant le début de la structuration du sécessionnisme[52]. Ainsi, Manuel Broseta (sénateur UCD), autrefois auxiliaire des initiatives culturelles dans les normes traditionnelles[55], intervient au Sénat pour affirmer que « ni la langue valencienne n'est catalane, ni la culture valencienne n'est de la culture catalane[56] » et remettre en cause les Normes de 1932[52].

À la suite des élections municipales et générales de 1979, par le jeu de multiples collusions, l'UCD prend le contrôle exclusif du Conseil du Pays valencien — le gouvernement préautonomique valencien — le , jusque là dirigé par Josep Lluís Albinyana du Parti socialiste[57] et parvient à officialiser la publication de divers textes juridiques contre-normés, notamment : la Constitution espagnole de 1978[58], le Statut d’autonomie de la Communauté valencienne de 1982[59] et, « tout aussi déconcertant[52] », la Loi d’usage et d’enseignement du valencien de 1983[60],[52],[61],[52], sous l'impulsion d'Amparo Cabanes Pecourt[62],[63].

Après l'instauration de la Communauté valencienne fin 1982, le conflit sécessionniste perd en intensité[64].

Les normes orthographiques utilisées « par défaut », aussi bien dans les textes institutionnels que dans l'enseignement, ainsi que, très majoritairement, chez les éditeurs, restent conformes au standard de 1932. Jusqu'à la création de l'AVL en 1998, c'est d'abord l'Institut de philogie valencienne — fondé par Manuel Sanchis Guarner à l'université de Valence en 1978 —, devenu Institut interuniversitaire de philologie valencienne lorsqu'il recueille l'adhésion des universités d'Alicante et de Castellón en 1994, qui sert de référent normatif à la Généralité valencienne[65],[66].

Années 1990 : arrivée du Parti populaire au pouvoir et réactivation du conflit sécessionniste[modifier | modifier le code]

En mai 1991, le PPCV accède pour la première fois au pouvoir dans la Communauté valencienne, grâce à un accord signé avec le parti Unio (sic) Valenciana (UV), devenu la référence hégémonique du blavérisme politique, ce qui a pour conséquence d'attiser le conflit sécessionniste[67].

Divers sécessionnistes entreprennent de porter leurs revendications hors du territoire valencien. Ainsi, après avoir saisi le Vatican[68], l’évêque de Valence, Miquel Roca Cabanellas (es), déclare, triomphant, à son retour de Rome en octobre 1991 : « J'ai obtenu de Rome la dénomination de Langue Valencienne[69]. »

Plus tard est créé un Comité pour la promotion linguistique et culturelle de la langue valencienne qui entreprend de défendre le sécessionnisme au niveau européen pour : « Ouvrir la langue valencienne au monde […] Obtenir les aides qu’obtiennent d’autres langues […] Demander une reconnaissance officielle des Normes de la RACV […] Obtenir un ISBN propre au valencien[70] ».

En 1997, Alternativa Universitària porte plainte contre l’université de Valence pour le contenu de ses statuts empreints, à ses yeux, d’une trop forte catalanité[71]. Le Tribunal constitutionnel confirme explicitement la validité des statuts de l’université[71],[72] :

« la [langue] valencienne, langue propre de la Communauté valencienne et, par cela, de son Université, pourra être également appelée « langue catalane », dans le milieu universitaire sans que cela contredise le Statut d'autonomie ni la Loi des Cortes mentionnée plus haut [...] L'université de Valence n'a pas transformé la dénomination du valencien et s'est limitée à permettre qu'en son sein elle puisse être aussi connue comme catalan, dans sa dimension « académique », selon ses propres Statuts. Le périmère de l'autonomie universitaire n'est, donc, pas dépassé, tel qu'il est légalement configuré, et par conséquent la validité des principes mis en cause est indubitable [...] On pourra discuter autant que l'on voudra au sujet de la pertinence du fait qu'au sein de l'université de Valence la langue propre de la Communauté autonome soit dénommée indistinctement valencien ou catalan, mais [...] cela ne contredit pas de valeurs, biens ou intérêts constitutionnellement protégés et ne porte atteinte à aucun précepte légal »

Néanmoins, profitant de la majorité du Parti populaire au Parlement valencien, les sécessionnistes réussissent à faire adopter quelques jours plus tard une résolution qui leur est favorable, au moins symboliquement, par sa référence à une langue valencienne, différente et différenciée : « La langue valencienne est la langue de tous les Valenciens, différentes et différenciée de toutes les autres langues de l'État espagnol sans aucune ambigüité, nuance ou assimilation avec d'autres langues fondées sur des critères académiques, scientifiques ou n'importe quels autres étrangers à la légalité en vigueur[73] » Chaque institution continue de souscrire à la norme de son choix, comme le montre cette publication du maire de Catarroja, questionnant l’autorité des normes de Castellón[74] :

« Il n’y a pas de normes officielles […]. Le fait que la Conselleria[75] […] ait choisi certaines normes […] ne fait pas des normes choisies des normes officielles, puisque la Conselleria ne dispose d’aucune sorte d’autorité de normativisation, pas plus que la Generalitat, ni le Parlement de la région […] et encore moins l’Université. »

L'éminent linguiste Jesús Tuson (es) a à de multiples reprises critiqué le sécessionnisme linguistique valencien basé sur des critères non scientifiques, dont il estime qu'il conteste l'évidence, montrée par exemple par la coïncidence entre les parlers de Catalogne et ceux de Valence sur un très grand nombre d'éléments lexiques élémentaires : pare, mare, germà, germana, mans, dits, rius, gos, etc.[76] (« père », « mère », « frère », « sœur », « mains », « doigts », « rivières », « chiens »).

À partir de 1998, divers travaux sont entrepris pour tenter de résoudre les problèmes posés par cette indéfinition de l'autorité linguistique. Les universités de Valence, Alicante et Castellón publient Sobre la llengua dels valencians, Informes i documents[77], centré sur la reconnaissance de l’unité linguistique des territoires catalanophones et sur la réaffirmation des Normes de Castellón[78]. En 1997, le Parlement valencien demande au Conseil valencien de culture (es) (CVC), organe consultatif de la Généralité valencienne, de se prononcer en matière de fondements scientifiques et historiques au sujet de la langue propre de la région. Le CVC remet par la suite un rapport recommandant la création d'une entité munie d'une personnalité juridique propre, qui soit habilité à statuer en matière de normative linguistique[79]. Ces travaux débouchent sur une initiative, le « Pacte linguistique », qui se matérialise dans la création de l’Académie valencienne de la langue (AVL), chargée « de déterminer et d’élaborer les normes linguistiques […] à partir des Normes de Castellón[80]. » Sur le plan politique, la création de l’académie, qui requérait l'aval du PP valencien, disposant alors de la majorité au Parlement autonomique après l'effondrement d'UV en 1995, est également la principale conséquence d'un pacte informel conclu entre le président de la Généralité de Catalogne et du parti catalaniste Convergència i Unió (CiU), Jordi Pujol, et le président du gouvernement espagnol et du Parti populaire (PP), José María Aznar. Lors du premier mandat d'Aznar, CiU avait apporté son soutien au PP au Congrès des députés où il ne disposait pas de la majorité absolue, Pujol ayant conditionné son soutien à l'arrêt des attaques habituelles du PP valencien contre l'unité de la langue catalane[81],[82].

Dès sa création, l'AVL inscrit explicitement la langue propre de la Communauté valencienne dans l'ensemble catalanophone : « La langue propre et historique des Valenciens, est également celle que partagent les commaunautés autonomes de Catalogne et des îles Baléares, et la Principauté d'Andorre[83] ». Pour autant, l’Académie de culture valencienne, devenue RACV — dans un souci d’harmoniser les dénominations des différentes académies Real Academia Española, Real Academia de la Lengua Vasca, Real Academia de la Historia…), le roi Juan Carlos lui avait conféré le titre de « royale » le  — réaffirme son rejet des normes de 1932, sa propre compétence en matière de normativisation, et son entière légitimité à faire figure d’autorité[84] :

« La RACV affirme que la langue valencienne […] est conceptuellement, structurellement et scientifiquement, une langue autochtone […] considère être l’institution compétente et légitime pour définir, à partir de fondements historiques et scientifiques, les questions linguistiques valenciennes, ainsi que les normes grammaticales qui correspondent à la pureté de notre langue et à sa réalité historique et actuelle. »

Parallèlement, les sécessionnistes poursuivent leurs actions au-delà de l’espace valencien, en participant à divers salons, dont Expolingua: Feria de Lenguas Minoritarias. Après les éditions de Lisbonne, puis de Rome, celle de Madrid est, en avril 1998, l’occasion de présenter la Communauté valencienne comme une « victime des appétits impérialistes ou colonialistes catalans[85] » : quelque quatre cents ouvrages furent exposés, tous rédigés dans un catalan contre-normé, ainsi qu’une carte qui, sous le titre de Communautés linguistiques d’Europe, excluait Valence de l’espace catalanophone, et un tableau intitulé : « Le valencien, une langue d’Europe[86]. » Au niveau européen, cependant que la Catalogne, les Baléares et la Communauté valencienne envoient à Bruxelles une seule et même version de la Constitution européenne, élaborée par la Généralité de Catalogne dans la modalité valencienne du catalan selon les Normes de 1932[87],[88],[89], les sécessionnistes tentent de faire approuver une version différente, écrite dans la norme de la RACV. Une fois cette initiative rejetée par le Parlement européen, ses partisans publient un communiqué[90] : « Lo Rat Penat manifeste sa répulsion face à la tentative de certification à Bruxelles de l’unité des langues valencienne et catalane […] une nouvelle attaque au patrimoine culturel et historique des Valenciens […] un attentat à l’État de Droit. »

Selon un rapport de 2004 émanant de secteurs sécessionnistes, depuis 1998, le nombre d'ouvrages publiés dans les Normes del Puig est en recul, et même en très net recul depuis 2002[91] mais le conflit perdure et reste essentiellement alimenté par les entités sécessionnistes historiques — LRP, RACV, GAV et Las Provincias —, toujours avec des motivations idéologiques et identitaires plutôt que philologiques[92].

Le conflit sécessionniste au XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Le , à la suite d'une interpellation au Sénat de Josep Varela i Serra (ca), membre du parti nationaliste catalan Convergència i Unió, Víctor García de la Concha, président de l'Académie royale espagnole, la plus haute autorité linguistique d'Espagne, déclare devant la commission d'Éducation et de Culture de la chambre qu'« il ne faut aucun doute » que le valencien est une variante de catalan, et que le fait que le fait que le statut d'autonomie déclare le valencien comme langue propre de la région sans mentionner sa filiation « a été un problème des hommes politiques[93] ».

Selon Maria Josep Cuenca, « Ces affirmations, qui dans n'importe quel pays civilisé auraient été acceptées comme ce qu'elles sont, les affirmations d'une personne avec la plus grande autorité pour les faire, ont été interprétées comme une tentation d'ouvrir une « polémique » de la langue [...] et a provoqué, bien sûr, les ires de certains secteurs »[93]}}.

Photomontage[94] montrant (de gauche à droite puis de haut en bas) : 1) Graffitis (représentant le drapeau de la Communauté valencienne avec une croix gammée et les inscriptions « Nazis» et « traître », signé « C. Vinatea », c'est-à-dire Colectiu (sic) Vinatea, l'un des prête-noms du GAV[95],[96]) sur le monument à Joan Fuster dans la ville de Sueca d'où il était originaire et où il vécut toute sa vie ; 2) Graffiti du groupe de supporters Ultras du Valence FC, Ultras Yomus, issu du GAV[97] et accompagnée d'inscriptions néo-nazies ; 3) Manifestants d'España 2000 arborant le drapeau de la Communauté valencienne (portant la frange bleue couronnée et symbole revendiqué du blavérisme) ; 4) Supporters du groupe Ultras Yomus, avec un drapeau nazi et un drapeau espagnol.
Manifestation de membres d'España 2000 et du GAV lors de la « procession civique » du jour de la Communauté valencienne, le 9 octobre 2012.

2006 : révision du statut d'autonomie[modifier | modifier le code]

À partir de 2006, la rédaction d'un nouveau statut d’autonomie de la Communauté valencienne, fruit d'une concertation transpartisane[98] suscite l'espoir de mettre fin au conflit sécessionniste, en instituant l'AVL comme autorité normative en matière linguistique[99]. Cette réforme reçoit néanmoins de vives critiques. Selon Frank Martin, ce texte constitue un « blanc-seing aux sécessionnistes », en faisant « nommément référence à une langue valencienne dans toute la pluralité de son expression — lengua valenciana et idioma valenciano — », en ne faisant aucune mention de la filiation catalane du valencien établie par le champ scientifique et en se gardant de l'inscrire dans l'espace catalanophone — le texte établissant que : « La langue valencienne est aussi définie comme propre de la Comunitat Valenciana[100] et la langue [idioma] valencienne, avec le castillan, les deux langues officielles[101] » —[99].

2015 : Loi de reconnaissance, protection et promotion des marqueurs identitaires du peuple valencien[modifier | modifier le code]

En mars 2015, quelques mois avant les élections autonomiques, le parlement valencien où le PPCV est majoritaire approuve la Loi de reconnaissance, protection et promotion des marqueurs identitaires du peuple valencien qui officialise et consacre par de multiples occurrences, la dénomination de « langue valencienne », et qui envisage, pour l’arbitrage des subventions destinées aux établissements culturels, la création d’un Observatoire des marqueurs identitaires composé de représentants des deux principales institutions sécessionnistes — « El Observatorio estará integrado por: Un o una representante de la asociación cultural Lo Rat Penat. Un o una representante de la Real Academia de Cultura Valenciana » —[102]. Selon Frank Martin, cette concession signifie que « Les ouvrages rédigés dans une langue contre-normée ont ainsi de beaux jours devant eux. D’autant que, parallèlement à leurs démarches politiques, les sécessionnistes ont su profiter de l’amélioration des techniques d’édition pour produire quantité d’ouvrages dans un catalan contre-normé. Surtout, internet est devenu un outil de prosélytisme susceptible de pérenniser l’ensemble de leurs publications. Parmi les sites les plus représentatifs figure celui de l’Académie royale de culture valencienne, qui nie toute légitimité aux Normes de Castellón et qui l’énonce en des termes suffisamment péremptoires pour circonvenir les moins avertis : « La Section de Langue et Littérature Valenciennes est l’institution chargée […] de la normativisation […] en se basant sur la réalité linguistique valencienne et sur des critères scientifiques[99],[103] ». »

Années 2020 : coalition PPCV-Vox au gouvernement valencien[modifier | modifier le code]

À la suite des élections autonomiques de 2023, le PPCV reprend la présidence du Conseil de la Généralité valencienne, grâce à un accord de gouvernement avec le parti d'extrême droite Vox, après 8 ans de gouvernements de gauche.

En juin 2023, moins d'un mois après les élections, la nouvelle présidente du Parlement valencien, Llanos Massó, de Vox, se prononce en faveur de la suppression de la chaîne de télévision publique valencienne[104].

Le 26 août de la même année, elle affirme que « le valencien n'est pas du catalan et que l'authentique valencien est celui des Normes del Puig[105] ». Dans la foulée se produit la première crise institutionnelle au sein du nouvel exécutif valencien, cinq conseillers[106] reprochant à la présidente du CVC d'avoir émis un communiqué de soutien à l'AVL qu'ils qualifient d'« inapproprié », d'« extravagance » et de « détournement » des fonctions de l'organisme[107].

En janvier 2024, Massó déclare recevable une initiative législative émanant des secteurs blavéristes et d'extrême droite, visant à sanctionner les acteurs civils, politiques, entreprenariaux, culturels ou syndicaux défendant l'unité de la langue catalane[108],[109]. Le mois suivant, elle exprime la volonté de son parti de supprimer l'AVL dès qu'il en aura la possibilité — le gouvernement ne disposant pas de la majorité des trois cinquièmes nécessaire pour réformer le statut d'autonomie de 2006 —[110].

[111]


Organisations promouvant le sécessionnisme valencien[modifier | modifier le code]

Las Provincias[modifier | modifier le code]

(Viadel 2009, p. 323-343)

LRP[modifier | modifier le code]

(Flor 2011, p. 147-151)

RACV[modifier | modifier le code]

(Flor 2011, p. 147-151)

GAV[modifier | modifier le code]

(Viadel 2009, p. 291-316) (Flor 2011, p. 151-153)

UV[modifier | modifier le code]

PPCV[modifier | modifier le code]

(Flor 2011, p. 121-126)

Caractérisation du sécessionnisme linguistique[modifier | modifier le code]

Élément central de l’identité valencienne — qu'il soit maîtrisé ou non, le valencien est un référent distinctif central dans l'attachement de la population à son territoire, le facteur d’objectivation le plus explicite de l’expression de la valencianité —, !!![112]


le valencien est considéré par la linguistique romane — espagnole et internationale — comme une variété, une modalité dialectale, autrement dit un dialecte, du catalan[113],[119],[120],[121].

À l'écrit, le catalan normalisé ayant pris pour référence la littérature classique catalane, dont une bonne part des auteurs sont valenciens[réf. souhaitée], la plupart des différences entre les modalités centrale et valencienne ne sont pas sensibles[114].

La thèse centrale des secteurs sécessionnistes est la défense une langue valencienne, une, autochtone et indépendante[122], au même titre et sans moins de légitimité qu’il existe une langue française ou anglaise[123]. Les partisans du sécessionnisme linguistique valencien nient toute filiation catalane, ce qui, selon l'hispaniste Frank Martin, spécialiste du sécessionnisme linguistique valencien[15], se traduit, sur le plan linguistique, par diverses transgressions et, sur le plan social, par de multiples débordements : « Concrètement, incarnée par des instances de codification en place depuis des décennies, l’autorité des Normes de Castellón se heurte à un ensemble de contestations et de rejets » et est présentée « comme source, non plus d’unité, mais de nivellement et d’uniformisation, et les normes que ces instances prescrivent et incarnent — les Normes del Puig — induisent transgressions et débordements. » Au point que, « dans ses tentatives pour imposer un catalan contre-normé, le sécessionnisme linguistique valencien est lui-même devenu un modèle de transgressions et de débordements[123]. »

Selon le même auteur, « si son enracinement a nécessité quelques années, le sécessionnisme bénéficie aujourd’hui [en 2018] d’une ouverture sur le monde suffisamment étendue et active pour accroître son rayonnement, inscrire ses revendications dans la durée, voire leur assurer une certaine pérennité, et pour tenter de prétendre, à son tour, à une certaine légitimité. En étant perçue comme excessive et empreinte d’un autoritarisme débridé, et en raison d’une forte ingérence de la classe politique en matière linguistique, l’autorité initialement incarnée par les Normes de Castellón n’est plus considérée comme source d’unité mais de nivellement et d’uniformisation. La mobilisation induite contre les normes établies s’est voulue et se veut, à son tour, garante, modèle et, non plus seulement instigatrice, mais prescriptrice de ses propres règles. Parce que cette entreprise n’a pas pleinement abouti, elle pourrait être niée. Elle mérite un ultime développement. En effet, au risque d’ouvrir une boîte de Pandore, l’étude des pratiques et des motivations sécessionnistes permet d’illustrer le lien qui peut unir autorité, transgression et débordement, et révèle les enjeux qui, mêlant imposition, résistance, rejet et désobéissance, sous-tendent ce rapport à l’autorité.[124]. » !!!raccourcir et ou mettre en 'bilan'

Afin d'asseoir leur légitimité, et déterminés à rejeter toute autorité au motif d’être en lien avec l’expression d’une quelconque catalanité, les sécessionistes ont investi à la fois le champ linguistique et le champ social[122],[125],[126].

Argumentation linguistique[modifier | modifier le code]

Le rattachement du valencien au domaine linguistique est admis par la communauté scientifique. Plus précisément, le valencien est un élément du catalan occidental. Au sein de cet ensemble ses traits distinctifs les plus notables sont :

  • Le maintien de la prononciataion de -r final, amuï dans le reste de la langue catalane[127] ;
  • La terminaison des verbes du premier groupe à la première personne du singulier du présent de l'indicatif en -e, les autres parlers ayant diverses solutions (-o en catalan central et nord-occidental, morphème nul en baléare et -i en roussillonais) )[128],[129] ;;
  • terminaisons de l'imparfait du subjonctif en -ra, contre des formes en -s dans le reste du domaine nord)[127],[129]..

L’ensemble de ces isoglosses, définissant une zone approximativement triangulaire, partant d’Alcalà de Xivert, près de la côte, jusqu’aux alentours d’Atzeneta del Maestrat au sud puis remontant jusqu’à Villores[130], sont entièrement incluses dans le Pays valencien et caractérisent la modalité dite « valencien de transition », ce qui signifie que les parlers les plus septentrionaux du valencien rejoignent les solutions propres du catalan nord-occidental sur ces points, raison pour laquelle il est même difficile de définir le valencien en tant que « dialecte » monolithique caractérisé par des traits linguistiques. Le qualificatif de « valencien » correspond plutôt à une acception strictement territoriale, basée sur le glossonyme couramment utilisé[132]. !!!! note sur la frange d'Aragon

Le discours du sécessionnisme linguistique valencien, cheval de bataille du blavérisme, est excessivement simplificateur, en limitant le « catalan » au dialecte barcelonais, en mettant l'accent systématiquement sur les divergences[133], en limitant le valencien à certaines de ses variétés sélectionnées[134], et en privilégiant souvent l'usage d'hispanismes crus, extrêmement nombreux dans certains parlers valenciens[135],[136]. La rhétorique sécessionniste tend à « transformer l’usage normatif du valencien en un symptome inéquivoque de catalanisme », si bien que, suivant ses critères, « le niveau zéro de catalanisme n'est garanti qu'avec la substitution linguistique, c'est-à-dire la castillanisation idiomatique[137]. »

+ citation de Ramir Reig dans Senso Vila 2017, p. 47

Déterminés à rejeter toute autorité au motif d’être en lien avec l’expression d’une quelconque catalanité, les sécessionnistes ont investi le champ de la linguistique en présentant « de façon outrancière » les modalités valenciennes du catalan[138],[126] :

« Le valencien et le catalan ont tellement de différences morphologiques, syntactiques et surtout phonétiques, en dehors d’un riche vocabulaire propre et différencié, que, honnêtement, ils ne peuvent pas être considérés par les linguistes comme la même langue […] il est aussi absurde de vouloir unifier le valencien et le catalan qu’il le serait de vouloir unifier le castillan et le français. »

Un exemple est le Diccionari diferencial valencià-català de Carles Recio Alfaro, composé d’un texte prétendument en « langue valencienne » et d’une « traduction » en langue catalane[139] :

« Este DICCIONARI DIFERENCIAL entre les nostres dos llengües germanes, la Valenciana i la Catalana, no busca más que la Pau i la Cordialitat entre nosatros […]. El mensage final de l’obra ben clar està: Si se pot fer un diccionari entre dos llengües, vol dir que les dos existixen. Sinse discusió. La Llengua Valenciana i la Catalana, a este cas. I que ningu es puga assustar per lo que es sencillament una Certea. »

« Aquest DICCIONARI DIFERENCIAL entre les nostres dues llengües germanes, la Valenciana i la Catalana, no cerca una altra cosa que la Pau i la Cordialitat entre nosaltres […]. El missatge final de l’obra és ben clar: Si es pot fer un diccionari entre dues llengües, vol dir que les dues existeixen. Sense discussió. La Llengua Valenciana i la Catalana, a aquest cas. I que ningú no es pugui esglaiar per allò que és senzillament una Certesa. »

Face à cette « présentation [...] singulière sur le fond et [...] abrupte sur la forme[140] » selon Frank Martin — « sans discussion », « c’est simplement une Certitude » —, la classe universitaire a réagi en qualifiant l'ouvrage d'« Une des meilleures œuvres d’humour philologique[141]. » Si la question de la différenciation entre langues et dialectes a fait l'objet de nombreux travaux et que substistent des difficultés pour arriver à les délimiter, ces difficultés sont peu recevables pour justifier une révision des critères philologiques dans le cas du valencien et du catalan[140].

Un autre exemple significatif est celui de ¿Valenciano o catalán?[142] de Vicente Luis Simó Santonja qui, à contre-courant, se propose de démontrer scientifiquement « que le catalan est un dialecte du valencien »[143]. D’autres auteurs ont relayé cet argumentaire en élevant au rang de dialectes certaines modalités valenciennes. Car, expliquent-ils pour justifier de s’affranchir des Normes de 1932, si le valencien peut se prévaloir de divers dialectes, il est lui-même une langue[140]. Si le valencien est parlé sur un territoire suffisamment étendu pour abriter diverses modalités, il obéit toutefois à un principe général en dialectologie, rappelé par Sanchis Guarner[140] : « Comme cela se produit dans toutes les langues, la nôtre n’est pas uniforme dans tout son espace, il existe diverses modalités régionales dans la façon de la parler ou divers dialectes[144]. »

Pendant plus de 6 ans, des inconnus ont fait croire à l'existence d'un éminent philologue nommé Bernhard Weis, supposément de l’université de Munich, qui aurait été un défenseur de l'existence d'une « langue valencienne » indépendante du catalan. Ses supposées participations à des colloques dans la région ont été relayée par différents journaux locaux, particulièrement Las Provincias. Finalement, il s'est avéré en 1985 que cette personne n’existait pas, et qu'il n'y avait aucun linguiste du nom de Weis à l'université en question[145],[146].

En 1993, José Ángeles Castelló a recours au critère d’intercompréhension pour définir langue en regard de dialecte, en privilégiant toutefois l’observation empirique, puis, la tautologie[140] : « Un minimum d'attention à un programme de la télévision catalane proposera une considérable liste de vocables [...] inconnus de l'auditeur valencien. Dans la mesure où le locuteur valencien moyen ne le comprend pas c'est une preuve irréfutable que c'est une autre langue [...] Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est la linguistique qui le dit[147]. ».

De son côté, en 1994 Chimo Lanuza Ortuño étaie sa présentation en se référant à d’éminents linguistes[140]. Si la démarche tend à crédibiliser son propos, ses références donnent lieu à des interprétations prédéterminées et à de multiples détournements de sources[140]. Ainsi, Chimo Lanuza Ortuño cite, dans un catalan contre-normé, le linguiste américain William J. Entwistle[140] : « On dit habituellement d’un dialecte qu’il possède un centre géographique d’irradiation et […] qu’il se situe dans un rapport de dépendance évidente au regard d’un centre linguistique[148]. » D’où il conclut, en s’exonérant de tout raisonnement[140] : « La réalité de cette définition est facilement observable : il est complètement impossible de l’appliquer au valencien, car il n’entretient pas un rapport de dépendance évidente au regard d’un autre centre linguistique (Barcelone s’entend)[149]. » Chimo Lanuza Ortuño se garde de préciser qu’Entwistle a intitulé son étude : Las Lenguas de España: Catalán, Vasco y Gallego-portugués[150], sans y inclure le valencien ou une « langue valencienne[140]. » Il omet également de faire référence à la carte qui présente la Catalogne et la partie valencianophone dans un seul et unique ensemble appelé « catalan[140]. » Enfin, l’auteur passe sous silence ces autres observations du linguiste[140] : « [le] catalan [...] occupe toute la Catalogne et les îles Baléares, la côte valencienne et ville d'Alghero, en Sardaigne[151] ». D'après Frank Martin, « en se référant à une partie des travaux d’Entwistle et en occultant l’argumentation principale, Chimo Lanuza Ortuño convertit ainsi le linguiste, si ce n’est en défenseur, en allié du sécessionnisme. En ce sens, l’exercice ne saurait être considéré comme une rhétorique empreinte d’impartialité : viscéralement déterminé à rejeter toute forme d’autorité en lien avec la Catalogne, il est, à travers l’argumentation linguistique, une incarnation de la transgression[140]. »

Instrumentalisation de l'histoire[modifier | modifier le code]

Sur le plan historique, cependant qu'il existe un très large consensus chez les historiens sur le fait que la langue catalane a été introduite à Valence au XIIIe siècle par les troupes originaires de Catalogne, les défenseurs du sécessionnisme se réfèrent à l’existence d’une langue préjaimienne — antérieure à la conquête du royaume de Valence par Jacques Ier d'Aragon — et minimisent la participation catalane à la Reconquête[152],[153].

Le défenseur le plus connu de cette théorie est le philologue et médiéviste Antonio Ubieto Arteta, professeur à l'université de Valence puis à cellle de Saragosse[154]. Ainsi, cet auteur écrit-il de façon péremptoire : « Cette question est si claire qu'il n'y aucune discussion possible à son sujet. Une masse de population qui n'arrive pas à 5 % arrive ici [...]. Cela signifie que la langue est antérieure à la conquête de Jacques Ier[155] ».

Les sécessionnistes s'attachent à minorer le nombre de foyers catalans lors de la Reconquête[152] et à la présenter comme œuvre exclusive des Aragonais. Ils présentent l’arrivée des Catalans comme une incursion, un détail, dans l’histoire du royaume de Valence, en mettant en avant des arguments parfois contradictoires[152] : « Les Catalans qui arrivèrent avec Jacques Ier furent peu nombreux [...]. La conquête de Valence fut exclusive des Aragonais[156] », « Les Aragonais furent les véritables artisans [artífices] de la Conquête, […] les Catalans passèrent rapidement[157] ». L'autorité des champs intellectuel et scientifique est rejetée[158] car leurs affirmations sont cause d'une « blessure » identitaire[152] : « La théorie sur l’importation et l’installation de la langue catalane est saugrenue. Pourquoi est-ce que la langue qui s’est imposée aurait été une langue romane importée et, en plus, celle des Catalans[159] ».

Le même procédé est repris au sujet de la présentation du Siècle d’or valencien[152], dont les sécessionnistes en livrent une lecture hagiographique et présentent la grandeur du royaume de Valence comme un argument suffisant pour justifier la reconnaissance d’une langue indépendante[152] : « Valence fut toujours indépendante de la Catalogne et de l'Aragon [...]. Cette seule circonstance suffirait pour rendre indépendante une langue de sa mère, qui ne serait pas le catalan, mais l'ibéro-latin[160] ».

La question de la dénomination est également un « parangon de la transgression » selon Frank Martin[152]. Les partisans du sécessionisme soutiennent que l’emploi, au gré des siècles, des termes « valencien » et « langue valencienne » suffirait à démontrer l’existence d’une langue indépendante, ce qui contredit de nombreux travaux ayant clarifié le sens de ces deux dénominations[152] : « Les Valenciens apportent à la littérature catalane presque toutes les grandes figures de notre Siècle d’or […] il n’est pas étonnant que les notables valenciens, tout en reconnaissant leur ascendance majoritairement catalane […] finissent par dénommer leur langue valencienne[161]. » De plus, en se référant à ces dénominations historiques, « aucun sécessionniste ne fait œuvre de démonstration » et le raisonnement avancé relève du « syllogisme[152] » : « Lorsqu’un peuple prend conscience de parler une langue propre et différenciée d’autres langues […], il lui donne un nom […] et les écrivains valenciens l’ont toujours appelée valencienne, ce qui nous fait déduire que le valencien est une langue néo-latine indépendante[162]. » Dans la présentation de l’historiographie locale, comme des extraits d’œuvres apologétiques du catalan de Valence, les textes cités sont censurés ou détournés dans le but d'occulter par tous les moyens la catalanité du valencien[152]. Ainsi, aucun sécessionniste ne se réfère à ces quelques lignes explicites du philosophe valencien Joan Lluís Vives (1523)[152] : « […] le monarque ordonna que des hommes aragonais et des femmes léridanes allassent peupler [Valence] ; et de tous deux naquirent des fils qui eurent en propre la langue de celles-ci, le langage que depuis déjà plus de deux-cent-cinquante ans nous parlons entre nous[163]. »

De même, si les sécessionnistes se plaisent à citer les termes utilisés par Marcio pour demander à Valdés, dans son Diálogo de la Lengua (es) (1536), des précisions sur ce qu’il nomme « les quatre autres manières de langues parlées en Espagne », dont le valencien, ils omettent de rappeller que, dans le dialogue, Valdés est el más diestro en la lengua, el que sabe mejor lo que conviene (« le plus habile de la langue, celui qui sait mieux ce qui convient »), le Lactancio (celui qui, littéralement, « nourrit » le Diálogo), et qu’il répond à Marcio : « la [langue] valencienne est si conforme à la catalane, que celui qui comprend l'une comprend comprend presque l'autre, car la principale différence consiste en la prononciation, qui se rapproche plus du castillan[164] »

Thèse mozarabiste ou « autochtoniste »[modifier | modifier le code]

Parmi les arguments retenus par les partisans du sécessionnisme linguistique figure la théorie selon laquelle le valencien serait issu du mozarabe local, qui leur permet de conférer au valencien des « origines immémorielles » tout en le déliant des autres parlers catalans[165]. Cette théorie, qui ne s'appuie sur aucun élément documentaire probant, est à l'origine de divers détournements et manipulations du discours scientifique[92],[166].

Cette posture « autochtoniste » avait déjà été défendue par les blasquistes dans le premier tiers du XXe siècle, afin d'étayer leur idéologie anticatalaniste et laïciste[167]. Plus récemment, elle est revendiquée par une conjonction d'éléments islamiques, comme le Centre culturel islamique de Valence, et les blavéristes eux-mêmes[167].

Un ouvrage en ce sens sur le mozarabe de Xàtiva paru en 1983 « relève de bout en bout d'une grossière falsification des réalités historiques », selon l'archéologue et médiéviste français Pierre Guichard[168].

Le principal défenseur de la théorie « mozarabiste » des origines du valencien est le philologue Leopoldo Peñarroja Torrejón (es) — (es) Moriscos y repobladores en el Reino de Valencia: La Vall d’Uxó (1525-1625), Valence, Del Cenia al Segura, , 905 p. et, surtout, (es) El mozárabe de Valencia: nuevas cuestiones de fonología mozárabe, Madrid, Gredos,  —[169],[170],[171], professeur d'espagnol dans le secondaire et rapidement admis comme membre de la RACV après la publication de son œuvre chez Gredos en 1990[172],[173]. Le travail de Peñarroja a en particulier été critiqué comme contenant des lacunes volontaires et fondamentales dans la bibliographie, et pour sa méthodologie déficiente, « avec d'évidentes aberrations et manipulations (lectures fausses et forcées des textes arabes, citation de sources inexistentes, accumulation de non sequitur, etc.[174] »

Les théories sur l'ascendance mozarabe du valencien ont été depuis largement réfutées par la communauté scientifique[175],[176],[177],[178],[179],[180],[181],[182],[183],[184],[185],[186],[187],[188],[189],[190].

!!! A REVOIR CF Calaforra Le peu que l'on connaît du mozarabe de Valence (qui diffère notablement de celui de Lérida, extrêmement proche du catalan occidental constitutif)[191], laisse penser à deux langues aux physionomies bien différentes : le mozarabe de Valence conserve les o finaux, maintient certaines sourdes intervocaliques inusuelles, conserve la diphtongue latine ai, ne palatalise pas -nn-, conserve -n final, etc.[192],[193].

Motivation du sécessionnisme : rejet de la normalisation et de la promotion du valencien[modifier | modifier le code]

Dans le discours sécessionniste, le marqueur identitaire qu'est la langue se trouve donc contesté, nié ou rejeté, au seul motif d’être issu de Catalogne, ce qui « donne lieu à des lectures transgressives, voire authentiquement révisionnistes » visant à se donner une légitimité pour rejeter l'autorité des Normes de Castellón[194].

Ce rejet n'est pas réellement motivé par les normes en soi, dont certaines pratiques seraient considérées illégitimes, il s'agit au fond de trouver des arguments en menant une dure bataille pour justifier le positionnement sécessionniste singulier avec comme motivation profonde et inavouée le rejet de la normalisation du valencien[194].

Si la défense d’une langue indépendante peut révéler un attachement à un territoire et à ses référents identitaires, elle peut aussi être, dans la Communauté valencienne, paradoxalement, le signe d’une opposition à l’expression de la langue propre[195]. Les universitaires et promoteurs du valencien soulignent en effet que la motivation de la revendication d’une langue indépendante et l’attachement à une contre-normativisation est en réalité une aspiration à freiner le processus de normalisation et à réduire le valencien à des activités folkloriques comme les Fallas[195].

Ce phénomène avait déjà été relevé par le père de la sociolinguistique valencienne Rafael Ninyoles dans son essai et ouvrage de référence Conflicte lingüístic valencià, publié en 1969[196] : « Ce qui est suspect est que les personnes qui ont proclamé le plus visiblement l'indépendance de la « langue valencienne » n'ont pas démontré l'estimer suffisamment pour se donner la peine de la normaliser ou de la dignifier à travers son usage dans notre société. En effet, les paladins les plus efforcés de notre « indépendance » linguistique sont trop souvent des membres éminents de ces mêmes classes qui ont ostensiblement abandonné la langue du pays »[197].

!!!!!! Ou encore par Joan Fuster, intellectuel et « père » du nationalisme valencien, lors d'un discours prononcé à l’Aplec de Castelló, grand rassemblement valencianiste célébré à Castellón en commémoration du 50e anniversaire de la signature des Normes de Castelló. ALORS QUE LE TRAUMATISME DE LA BATAILLE DE VALENCE EST ENCORE VIF, quelques mois après la mort de Manuel Sanchis Guarner, qui avait profondément marqué le mouvement de promotion du valencien, en particulier Fuster, dont il était resté très proche en dépit de leurs divergences. À cette occasion il prononça un discours, en défense de la langue valencienne et de l’unité de la langue catalane, qui commence ainsi (après des mots d’hommage à Sanchis Guarner)[198],[199],[200],[201],[202],[203],[204] :

« Nous venons à Castelló [...] pour faire une affirmation énergique, ferme, convaincue, de notre fidélité à la langue que nous parlons et à notre volonté de la restaurer dans sa pleine normalité civique et à tous les niveaux. Nous venons à Castelló en 1982 pour ratifier le sentiment unitaire d’irréductible catalanité qui inspira les normes. Nous venons à Castelló pour proclamer haut et fort que contre les manœuvres hostiles à notre langue qui sont en marche, le peuple valencien conscient lèvera la résistance la plus déterminée et la plus claire. »

Il ajoute ensuite :

« Ici, ce qui doit être clairement compris, c’est que le valencien, le catalan que nous parlons au Pays valencien, est encore une langue reléguée. Ou pire, persécutée. On veut [ils veulent] la confiner dans un réduit folklorique. Et non, nous sommes venus ici nous manifester pour l'unité de la langue, pour la survie de la langue, pour les droits de la langue. »

Comme le relève à son tour le sociologue Torcuato Pérez de Guzmán, de l'université de Séville[205] :

« Ceux qui la défendent [la norme sécessionniste] sont pour la plupart des hispanophones; et certains de ses leaders les plus influents ont comme objectif réel malgré tous les camouflages possibles, l'extinction du valencien (Castellanos et Joan 1993, p. 54) tout en conservant quelques reliques comme un vestige archéologique pour touristes. »

!!!! Discours Fuster + delr roig al blau « eixe és el debat de fons...» + Ninyoles. Faire porter toute l'attention du débat sur la question « valencien ou catalan » est ainsi une manière de détourner le regard des enjeux du véritable conflit linguistique qui se joue dans la Communauté valencienne, celui du recul du valencien par rapport au castillan.

!!! fallas fêtes de la langue

Par exemple, Eliseo Palomares, membre de l’Académie royale de culture valencienne, elle-même censée « défendre les valeurs culturelles du peuple valencien », écrit dans Las Provincias (en castillan)[195] :

« Ce que nous prétendons mettre en avant est le fait que chaque année on voie moins de panneaux explicatifs de la signification de la falla en castillan [...] il est regrettable que [...] nous rendions incompréhensibles pour beaucoup ces monuments extrêmement originaux d'architecture et de sculpture éphémères [...]. Ceux qui ont la manie de changer le nom des localités et des rues par leurs équivalents aborigènes avec des graffitis qui égarent les voyageurs et les visiteurs[206] »

Selon Frank Martin, la détermination à rejeter toute empreinte catalane dans l’identité de la langue propre et toute filiation laisse entrevoir, par l'utilisation de termes aussi connotés que « aborigènes », des intentions de folklorisation, d’autochtonisation et, ce faisant, une volonté de restreindre la normalisation de la langue[195].

Une autre démarche courante consiste à rejeter une prétendue imposition linguistique d’origine catalane pour en réalité dénoncer l’importance accordée au valencien dans le secteur éducatif[207] : « L'Université Littéraire de Valence continue avec sa constante imposition linguistique d'avoir des connaissances en valencien (dont, bien qu'elle figure avec cette dénomination dans les document, on sait bien que dans le milieu académique elle n'est pas autre chose que du catalan)[208] ».

Certains sécessionnistes se réfèrent à des contingences financières pour justifier de mettre un frein à la normalisaton, au motif que la langue est utilisée dans les normes qu'ils contestent[207] : « On dilapide l'argent public dans l'augmentation de l'enseignement et de l'usage du valencien, en recompensant des livres de fallas écrits selon les Normes de Castellón[209] »

Selon le sociologue Vicent Flor, « La prétention de séparer le valencien de l’ensemble de la langue catalane a comme objectif de contribuer au processus de substitution linguistique du valencien en faveur du castillan. Bien que le pari pour la prééminence sociale du castillan ne s’explicite pas souvent dans le discours du blavérisme, l’analyse du contenu de celui-ci ne laisse aucun doute quant à l’espace marginal, restreint aux usages familiers ou simplement rituels, que le blavérisme accorde au valencien, même dans ses propres textes. L’objectif de séparer le valencien, donc, n’est pas de le transformer en une nouvelle langue revitalisée, mais de faire en sorte qu’il devienne un référent identitaire relégué à certains usages linguistiques manifestement marginaux[210]. »

Pour Frank Martin, « Entièrement inscrite dans un déni et/ou rejet d’autorité, le sécessionnisme peut ainsi être présenté comme insidieusement pernicieux. Il est un levier qui permet de mettre, sinon un terme, un frein, à la normalisation. De nature à proroger la diglossie, il participe à la marginalisation de la langue propre en regard du castillan »[207].

Le fantasme de l'« invasion catalane »[modifier | modifier le code]

La normalisation du valencien comme imposition « (pan)catalaniste » et « nazie »[modifier | modifier le code]

Sociologie[modifier | modifier le code]

(Flor 2011, p. 127-142)

?[modifier | modifier le code]

!!!! fusionner une partie ds paragraphe « histoire »


En procédant à une hiérarchisation de chaque référent identitaire — Valenciens vs Catalans —, et en voulant démontrer l’existence d’une « idiosyncrasie valencienne », une « valencianité immanente » — pour mieux s’affranchir d’une autorité catalane, certains se réfèrent à une « raciologie valencienne ou levantine[211] » —, les sécessionnistes font de la langue propre un instrument du blavérisme qui véhicule de multiples sentiments anticatalanistes[212].

Un des moments clés du valencianisme est la publication de Nosaltres, els valencians de Joan Fuster en 1962. Au terme de plus de vingt années de franquisme, cet ouvrage suscite ou avive, en particulier auprès des militeux intellectuels et universitaires de la région, un sentiment d’appartenance à un ensemble différencié, doté d’une langue en perdition[212]. La même année, Fuster publie également le guide touristique El País Valenciano, un livre « innocent » selon lui-même, quoi qu'il en soit d'une charge politique bien inférieure, mais qui focalisa l'attention des secteurs régionalistes réactionnaires, qui déclenchent contre Fuster une virulente campagne de presse dirigée depuis les deux grands journaux régionaux, Las Provincias et Levante — ce dernier étant alors un organe officiel du Movimiento Nacional —[213].

Les déclarations incisives de Fuster et son attachement à la défense de l'idée d'une communauté des « Pays catalans » — « Nous dire valenciens est, en définitive, notre façon de nous dire catalans »[214] — font l’effet d’une bombe. Fuster fut victime d'une virulente campagne , et un ninot[215] à son effigie fut brûlé aux Fallas de la capitale valencienne, elles-mêmes considérées comme un paradigme de la valencianité. Plus tard, Vicente Ramos Pérez publia Pancatalanismo entre valencianos (« Pancatalanisme entre [ou « parmi les »] Valenciens »), dans lequel il rend compte des travaux de l’écrivain en ces termes : « Le livre est une pure invention pancatalaniste […] Fuster […] apparaît vulgaire et ascientifique […] insensé[216] ». La critique du phalangiste Diego Sevilla Andrés est plus virulente encore : « La personnalité valencienne […] requiert un traitement un peu plus délicat que celui des nouveaux nazis […] qui parlent de pays catalans[217]. »

Les « débordements » au nom du sécessionnisme : violence verbales et physiques[modifier | modifier le code]

À partir du début de la période de transition politique, dans l’élan d’un renouveau possible pour l’affirmation identitaire des régions, les débordements deviennent continuels : invectives, insultes, agressions verbales, menaces, perturbations de rassemblements culturels et/ou politiques, attentats à la bombe (librairie Tres i Quatre, domicile de Joan Fuster…), manifestations en faveur d’une langue indépendante sous l’étendard de la Senyera coronada, colis piégé adressé à Manuel Sanchis Guarner en décembre 1978[218]… De façon quasiment systématique, chaque affirmation d’une unité, non pas politique ou culturelle, mais linguistique, d’une filiation valencien/catalan, de l’attachement aux normes orthographiques de 1932 dont l'usage était général, donne lieu à des débordements[218]. Un pamphlet distribué pour appeler à l’une de ces manifestations le [219] illustre cet anticatalanisme irrationnel[218] :

« Sous les slogans tels que une langue, une culture, une patrie, un drapeau, l’Allemagne nazie a annexé l’Autriche le 15 mai 1938, formant ainsi LA GRANDE ALLEMAGNE. Ce sont les mêmes slogans que répète aujourd’hui sans relâche le PANCATALANISME pour nous faire croire, à nous Valenciens, que nous possédons une même langue, une même culture, un même drapeau — le catalan — et un pays faisant partie des pays catalans ou, plus clairement, de LA GRANDE CATALOGNE[220]. »

Des explosifs sont placés au domicile de Joan Fuster le , jour de la Diada catalane, puis, en marge de la cérémonie de recueillement lors des funérailles de Manuel Sanchis Guarner, décédé le après avoir vécu plusieurs campagnes d'intimidations de la part des sécessionnistes[221],[222], des inscriptions haineuses sont faites au cimetière de Valence : « Sanchis Guarner, enfin tu es tombé. Le Royaume de Valence ne te pardonnera pas[223] », « Sanchis Guarner tu es enfin tombé traître[224] ». Dès lors surgit un courant confinant à la paranoïa, combinant crainte et mépris, à l’encontre des universitaires valenciens, car jamais le sécessionnisme linguistique ne parvient à prendre corps au sein de l’Université, qui reste un lieu de résistance à la violence blavériste[225]. Cependant que les « Catalans » sont accusés de vouloir se servir de la langue propre pour « dénaturer », « anéantir », « euthanasier », ou « annexer » l’identité valencienne, les universitaires valenciens, au motif qu'ils souscrivent aux Normes de 1932, sont présentés comme des renégats, des traîtres, une cinquième colonne, un cheval de Troie dépêché de Barcelone pour assurer une nouvelle « re-Reconquête » de Valence, des agents peu secrets car opérant à visage découvert, mais déterminés à annihiler toute manifestation de la valencianité[225]. Ce texte de l'historien et romancier Antoni Igual Úbeda (ca)[226] repris par Vicente Ramos Pérez en est une illustration :

« Nous avons l'ennemi à l'intérieur de la maison, et tellement à l'intérieur que les plus grands ennemis des Valenciens sont […] les Valenciens eux-même / Ces pages donnent un témoignage de l'invasion catalanisante terrible et sinueuse que, fomentée depuis l'extérieur et depuis l'intérieur, tente de corroder la substance historique de la personnalité valencienne. / La bourgeonnante épidémie pancatalaniste envahit sans perte de temps le milieu le plus idoine pour son expansion progressive : l'université de Valence[227] »

Quant aux Normes proprement dites, elles sont présentées comme une « incursion », une « invasion », un « Anschluss » catalan en territoire valencien[228], une langue « inappropriée », « étrangère », « bâtarde » et « impure », «¡Ese polaco que quieren imponernos![230] »[231]. D’autres débordements ont lieu lors de la visite à Valence de diverses personnalités accusées de « pancatalanisme »[232]. Joan Manuel Serrat, l’un des représentants de la Nouvelle chanson catalane, est accueilli au Teatre Principal de la ville (en) par le graffiti suivant : «Serrat, hijo de puta catalanista »[233],[232] (« Serrat, fils de pute catalaniste » en castillan). Au moment de prendre possession de sa charge, le nouvel archevêque de Valence, pourtant d’origine majorquine, est reçu par cette inscription : « Nous ne voulons pas d’évêques catalanistes[234],[232]. » Parallèlement, l’anticatalanisme investit les terrains de sport, celui du Mestalla notamment, qui est le théâtre de multiples débordements orchestrés sur le thème de la langue par les Yomus[235], l’association des supporters ultras du València Club de Futbol : «¡Puta Barça, puta Cataluña![236]  ». Durant toute cette période, marquée par la détérioration publique d’ouvrages au motif qu'ils présentent le valencien comme une variété du catalan ou qu'ils lient de grands auteurs valenciens à une littérature catalane ou en langue catalane, ou qu'ils respectent les normes orthographiques en vigueur, il devient également fréquent d’entendre ou de lire «antes moros que catalanes» (« Plutôt maures que Catalans[237] » en castillan), conformément à l’un des grands mythes autochtonistes, défendu par les secteurs sécesionnistes se disant « valencianistes » et par le Centre culturel islamique de Valence[167], selon lequel les Valenciens auraient hérité d’un sang arabe davantage que d’un sang catalan[238] :

« Nous ne pouvons pas oublier les Arabes, présents dans chaque recoin de notre Royaume […] ceux qui s'obstinent à parler d'histoire commune avec la Catalogne sont très drôles. Ceux avec qui nous avons eu une histoire commune ce sont les Romains et les Arabes […] Où est la trace de la civilisation catalane ? Nulle part ou en trois ou quatre endroits […]. Ne nous donnez pas en adoption au premier qui passe. Nous n'avons pas besoin que personne nous monte de faux arbres généaologiques nés de la voracité de quelques voisins qui n'ont pas de siècle d'or à mettre dans leur histoire. »

Organisées en mai et juin 1997 dans la ville de Valence, d’autres manifestations sont rythmées par des slogans extrêmement virulents : « Contre l'impérialisme catalan ! / Valencien à l'université ! / Pujol, nain, grosse tête ! / Que meure la Catalogne ! / Que meure la Cacalogne ! / Que meurent les Catalans ![239] »

L'année 1997 est également marquée par de nombreuses manifestations exigeant la fermeture du canal émettant la chaîne autonomique catalane TV3 sur le territoire valencien, chaîne utilisant une langue que ceux qui lui sont hostiles — « quelques esprits chagrins » selon Frank Martin[240] — qualifient « d’incompréhensible » et d'« étrangère ».

La même année, à Sueca, la tombe de Joan Fuster, « père » du nationalisme valencien et référence pour la jeunesse antifranquiste de la transition, est profanée, ce que le maire de la localité commente en ces termes : « il s'agit d'une attaque politique des secteurs anticatalanistes. Ce sont les héritiers de ceux qui ont posé la bombe[240]. »

Chaque année, diverses manifestations culturelles continuent d’être la cible d’attaques rendant compte d’une organisation minutieuse. Elles sont, le plus souvent, l’œuvre de l’un des principaux acteurs de cet anticatalanisme, le Grup d’Accio Valencianista (sic). Fondé en 1977, ce groupe d’extrême droite, souvent qualifié de « néo-fasciste », a su s’organiser pour infiltrer divers secteurs de la société civile. Partageant l’idéologie d’autres structures comme « España 2000 » — parti d’extrême droite faisant de la lutte contre l’immigration sa priorité et défendant l’unité de l’Espagne face à tout nationalisme périphérique —, ses responsables ont créé une section pour les plus jeunes appelée Joventuts del Grup d’Accio Valencianista, qui conteste toute référence catalane, fût-elle linguistique, et diffuse « une authentique catalanophobie qui gangrène la société valencienne », qui se manifeste de façon variée sur internet[240],[241].

Statistiques[modifier | modifier le code]

Martin 2000, p. 485

Rôle de l'Église[modifier | modifier le code]

«Cañizares mai no va fer ús del valencià en la seua litúrgia»[242]

(Viadel 2009, p. 122-140)

Chronologie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir Sancho Lluna 2020, chap. 3.1.3 «La Valencia de posguerra y la apropiación de los símbolos», p. 128-135
  2. a b et c « Aunque la defensa política de los Países Catalanes es minoritaria en el País Valenciano, el anticatalanismo pretende enmarcar en este supuesto plan imperialista catalán a todo aquel que reconozca que valencianos y catalanes comparten lengua.
    Esta es la razón por la que el anticatalanismo valenciano inventó una normativa lingüística alternativa a la oficial y reconocida científicamente, que no deja lugar a dudas sobre su pertenencia al sistema lingüístico catalán. Las Normas de El Puig fueron creadas en 1979, en plena Transición, por la Real Acadèmia de Cultura Valenciana (RACV), un ente sin reconocimiento científico ni autoridad académica alguna que abanderaba la batalla contra la unidad de la lengua catalana en el País Valenciano, y que ha servido hasta hoy como parapeto pseudocultural de las tesis secesionistas en materia lingüística.
    El sector que defiende estas tesis identitarias que enarbolaban la derecha y la extrema derecha principalmente se ha conocido históricamente como «blaverismo»
     »
    , Ramos 2021, p. 261-262
  3. Pour UCD pendant la transition, voir Gascó Escudero 2010
  4. Pérez de Guzmán 1999, p. 148-149. « On a l'habitude de présenter le passage de la dictature à la démocratie d'une façon globale et, fréquemment, avec un excessif accent de glorification. De cette façon, on cache le haut degré de conflit et de violence associé à la transition dans le Pays Valencien, laquelle fut aussi accompagnée d'une dure polémique autour de l'identité collective et de ses symboles.[...]
    Les inducteurs furent au début les franquistes résiduels, mais cette tache [sic] fut assumée à partir de 1977 par le parti centriste gouvernemental UCD. Deux débâcles électorales consécutives pousèrent la droite à développer une stratégie opposée au nationalisme catalaniste — à cette époque un des piliers de la gauche — en brandissant le danger d'une prétendue avidité expansionniste de la Catalogne. La droite initia donc une sauvage guerre de symboles — basée sur le drapeau, la langue et la dénomination du territoire — caractérisée par une abondance de désordres publics et de violence dans les rues »
  5. Martin 2000, p. 13.
  6. (es) Pompeu Fabra, Gramática de la Lengua Catalana, Barcelone, Tipografía L'Avenç, , 504 p. (lire en ligne).
  7. Martin 2018, § 3.
  8. Pompeu Fabra, Converses filològiques, § 619 : « Nosaltres, els catalans, no desitjaríem altra cosa sinó que emprenguéssiu una obra de forta depuració del vostre idioma, encara que no us preocupéssiu gens d’acostar-vos al nostre català; que tractéssiu de descastellanitzar el valencià i, enriquint-lo, procurar acostar-lo al valencià dels vostres grans escriptors medievals. », cité dans Sanchis Guarner 2009, p. 344-345
  9. Cité dans Aznar Soler et Blasco 1985, p. 24-25, repris dans Martin 2018, § 3
  10. « El castellano es el idioma oficial de la República […] sin perjuicio de los derechos que las leyes del Estado reconozcan a las lenguas de las provincias o regiones », Constitution de la République espagnole, Titre Préliminaire, art. 4, Titre III, art. 50, 1931, cité dans (es) Enrique Tierno Galván (dir.), Leyes políticas españolas fundamentales: 1808-1978, Madrid, Tecnos, , p. 174-181, repris dans Martin 2018, § 4
  11. (ca) Pompeu Fabra, La Llengua Catalana i la seva Normalització, Barcelone, Edicions 62, , p. 147-148, cité dans Martin 2018, § 4
  12. (ca) Josep Daniel Climent, Les normes de Castelló, l’interés per la llengua dels valencians al segle XX, Valence, Acadèmia Valenciana de la Llengua, , cité dans Martin 2018, § 4
  13. (ca) Huguet i Pascual Jesús, « Les normes de Castelló en el procés de normalització lingüística », dans Les Normes de Castelló: una Reflexió col·lectiva seixanta anys després, Castelló, Universitat Jaume I/Diputació de Castelló, , p. 27, cité dans Martin 2018, § 4
  14. Martin 2018, § 4.
  15. a b et c Frank Martin est maître de conférences à l'université Jean-Monnet-Saint-Étienne, auteur d'une thèse en sociolinguistique consacrée au valencien (Martin 2000) présentée en 2000 et publiée en 2002 au Presses universitaires du Septentrion, et auteur de plusieurs articles publiés dans des revues universitaires traitant du sécessionnisme linguistique valencien, voir« Franck MARTIN », sur eclla.univ-st-etienne.fr, (consulté le )
  16. Martin 2018, § 5.
  17. Hannah Arendt, citée dans Gérard Mendel, Une histoire de l’autorité, permanences et variations, Paris, La Découverte, , p. 27
  18. Alain Renaut, cité dans Mendel 2003, p. 33
  19. Bello 1988, p. 144.
  20. Viadel 2009, p. 49-52.
  21. Martin 2018, § 6.
  22. Cervera Sánchez 2020, p. 175.
  23. Colomer Rubio 2017, p. 153.
  24. « BOE-A-1977-1867 Real Decreto 3118/1976, de 26 de noviembre, por el que se otorga reconocimiento oficial al «Institut d'Estudis Catalans». », sur www.boe.es (consulté le )
  25. a et b A. Esteve et F. Esteve 2008, p. 46.
  26. Buffery et Marcer 2010, p. 152.
  27. a et b Martin 2018, § 7.
  28. Voir les témoignages d'Antonio Palomares et Vicent Soler dans Soler 2004, 58'20"
  29. « Sinopsis artículo 151 - Constitución Española », sur app.congreso.es (consulté le )
  30. Pour un court résumé de la bataille de Valence, voir Buffery et Marcer 2010, p. 152
  31. Voir la phrase du député Emilio Attard d'UCD : « Para aglutinar a los valencianos hay que sacar el fantasma del anticatalanismo » (« Pour rassembler les Valenciens il faut sortir le fantôme de l'anticatalanisme ») dans Valencia Semanal du 15 octobre 1978, cité dans Sancho Lluna 2020, p. 67 et Sancho Lluna 2017, p. 38 ; ou encore celles de José Ramón Pin Arboledas, député d'UCD-Valence de la législature constituante (1977-1979) :

    « No teníamos o no tenían ningún interés en promocionar el valenciano. No era un tema que nos preocupase, nunca nos había preocupado »

    — José Ramón Pin Arboledas, (Soler 2004, 56'05")

    « Nous n'avions ou ils n'avaient [les membres d'UCD-Valence] aucun intérêt à promouvoir le valencien. Ce n'est pas un thème qui nous préoccupait, jamais nous ne nous en étions préoccupés »

    — (Soler 2004, 56'05")

  32. Voir aussi le témoignage d'Enrique Monsonís d'UCD, dans Soler 2004, 122'20"
  33. De multiples sources académiques traitent de l'effervescence autonomiste et nationaliste au Pays valencien durant le franquisme tardif et la transition démocratique (l'opposition anti-franquiste valencienne aspirait à ce que la région soit reconnue comme la quatrième « nationalité historique » d'Espagne[28] et les conditions étaient réunies pour un accès « rapide » à l'autonomie via l'article 151 de la Constitution[29]), et de la stratégie mise en œuvre par l'UCD pour la contrer en instrumentalisant l'anticatalanisme[30],[31], par exemple Gascó Escudero 2011, Ribera 2023, Sanz 2018[32] ; sur ce dernier point en particulier, voir Sancho Lluna 2020, p. 63-71
  34. (ca) Julia Sevilla Merino, Estatut d’autonomia de la Comunitat valenciana: procés d’elaboració i tramitació parlamentària, Valence, Corts Valencianes, , cité dans Martin 2018, § 7
  35. Fédérant l’ensemble de la classe universitaire, ce manifeste fut signé par Joan Fuster, Vicent Andrés Estellés, Manuel Sanchis Guarner, Eliseu Climent, Vicent Ventura Beltran, Alfons Cucó, Vicent Pitarch, Francesc Mira, etc., puis, par 40 258 personnes invitées à se prononcer par l’intermédiaire de la revue valencienne Canigó ; voir (es) Gonzalo Moya et Jesús Lago, Bilingüismo y trastornos del lenguaje en España, Madrid, Saltés, , p. 204
  36. Bello 1988, p. 148. « Xavier Casp Verger i Miquel Adlert Noguerol [...] foren els veritables subministradors de la coartada cultural del blaverisme. »
  37. Voir les propos d'Eliseu Climent dans Soler 2004, 51'50" : « El blaverisme, sense Adlert i Casp, és feixisme pur i dur. Amb Adlert i Casp, és valencianisme. [rires] És un dels drames que hem tingut ací. »
  38. Martin 2018, § 8.
  39. a b et c Bello 1988, p. 148.
  40. Dictamen sobre els principis i criteris per a la defensa de la denominació i l’entitat del valencià, AVL, 2005, reproduit ici, reproduit sur le site de la mairie de Benicarló.
  41. « Per al conjunt de València, Mallorca i Catalunya, acceptem la denominació suggerida per Miquel Adlert de 'Comunitat Catalànica', on la primera paraula indica el tipus d'unió que existia i és el que acceptem, i la segona afirma la unitat de llengua i cultura alhora que es dóna un gentilici comú i nou per a tots, que conservem així els antics, junt amb les denominacions de sempre per a les nostres terres » »
  42. (es) Francesc P. De Burguera, « 'Comunitat Catalànica' », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le ), recueilli dans Burguera 1991, p. 241-242
  43. « Desde aquel momento se dedicó, en compañía de Adlert, a deshacer todo lo que durante la mayor parte de su vida intentó construir »
  44. (es) Josep Ballester Roca, « Xavier Casp i Verger », sur Diccionario biográfico español, Real Academia de la Historia.
  45. littéralement « C'est une chose »
  46. « Los oficialmente intelectuales siguen insistiendo en que la lengua valenciana […] es una variedad de la lengua catalana […] Esto es cosa de los filólogos », Xavier Casp i Vercher cité dans Simó Santonja 1979, p. 61-63 — Simó Santonja est notaire de profession —, cité par Martin 2018, § 8
  47. « En défense de la langue valencienne ; pourquoi et comment on doit écrire celle qui est parlée »
  48. AVL 2006, p. 13.
  49. Ferrando Francés et Amorós 2011, p. 411.
  50. durant le franquisme, la production du groupe Torre, écrite en Normes de Castellón, groupe dont il était leader et fondateur, constituent en effet, jusqu'en 1966, un référent de premier ordre dans la consolidation du valencien littéraire[48],[49]
  51. « El idioma valenciano ha existido siglos sin filólogos […] es demencial la pretensión pancatalanista de sustituir la lengua valenciana por la catalana », (es) Miguel Adlert Noguerol, En defensa de la lengua valenciana, Valence, Del Cénia al Segura, , p. 18-30, cité dans Martin 2018, § 8
  52. a b c d e f g et h Martin 2018, § 9.
  53. Deutsch-Katalanische Gesellschaft, Universität Frankfurt am Main. Institut für Romanische Sprachen und Literaturen, Centre Unesco de Catalunya, Deutscher Katalanistenverband, Zeitschrift für Katalanistik, Deutsch-Katalanische Gesellschaft, (lire en ligne), p. 146
  54. Albert et al. 2014, note 2 p. 354. « Lo Rat Penat mantuvo posiciones favorables a la unidad de la lengua hasta el estallido de la Batalla de València cuando la centenaria sociedad se alineó con las posiciones lingüísticas secesionistas. Hasta entonces, Lo Rat Penat había suscrito las Normas de Castelló (1932) había reconocido la unidad de la lengua y había impartido cursos de valenciano normativo. »
  55. Voir le témoignage d'Eliseu Climent dans Soler 2004, 61'40", selon qui sa maison d'édition obtenait d'importantes subventions de la part des députations franquistes grâce au soutien de Broseta
  56. « ni la lengua valenciana es lengua catalana, ni la cultura valenciana es cultura catalana », Manuel Broseta, cité dans (es) Francesc Ferrer i Gironès, La Persecució política de la llengua catalana: Història de les mesures preses contra el seu ús des de la Nova Planta fins avui, Barcelone, Edicions 62, , p. 222, repris dans Martin 2018, § 9
  57. Santacreu Soler et García Andreu 2002, p. 96-98.
  58. (es) « BOE-A-1978-31229 Constitución Española. », sur Boletín Oficial del Estado, (consulté le )
  59. DOGV du
  60. Bulletin Officiel des Corts valenciennes du
  61. Aucun de ces textes écrits en norme alternative n'est accessible sur les sites officiels en 2024
  62. Viadel 2009, p. 357-359.
  63. Flor 2010, p. 586.
  64. fin novembre 1982, Cabanes Pecourt est remplacée à la Culture par la figure de Ciprià Ciscar, beaucoup plus conciliatrice, dans le premier gouvernement Lerma (Santacreu Soler et García Andreu 2002, p. 148-149)
  65. Ferrando Francés et Amorós 2011, p. 445.
  66. Rodríguez-Bernabeu 2005, p. 41.
  67. Voir l'article « Pacte du poulet »
  68. au sujet du rôle de l'Église dans le blavérisme, voir Viadel 2009, p. 121-140
  69. « He conseguido de Roma la denominación de Lengua Valenciana », Las Provincias du , Almanaque de las Provincias: La Vida Valenciana en el año 1991, Valence, Federico Doménech, 1992, cité dans Martin 2018, § 10
  70. (ca) « Magazine d’Informacio Lliterari (sic) », Lletraferit, no 8,‎ , p. 7, cité dans Martin 2018, § 10
  71. a et b Martin 2018, § 10.
  72. Martin 2009, § 25. « la valenciana, lengua propia de la Comunidad Valenciana y, por ello, de su Universidad, podrá ser también denominada « lengua catalana », en el ámbito universitario, sin que ello contradiga el Estatuto de Autonomía ni la Ley de las Cortes mencionada al principio [...] La Universidad de Valencia no ha transformado la denominación del valenciano y se ha limitado a permitir que en su seno pueda ser conocido también como catalán, en su dimensión « académica », según los propios Estatutos. No se rebasa, pues, el perímetro de la autonomía universitaria, tal y como se configura legalmente, y por tanto es indudable la validez de los preceptos en tela de juicio [...] Podrá discutirse cuanto se quiera sobre la pertinencia de que en el seno de la Universidad de Valencia la lengua propia de la Comunidad Autónoma se denomine indistintamente valenciano o catalán, pero [...] ello no contradice valores, bienes o intereses constitucionalmente tutelados y no vulnera precepto legal alguno »
  73. « El idioma valenciano es el idioma de todos los valencianos, diferente y diferenciado de las otras lenguas del Estado español sin ninguna ambigüedad, matiz o asimilación con otras lenguas amparadas en criterios académicos, científicos o cualesquiera otros ajenos a la legalidad vigente », dans (es) « Las Cortes Valencianas aprueban que el valenciano es diferente del catalán », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le ), cité par Martin 2018, § 10
  74. (ca) Maria Soledat González Felip, La qüestió lingüística valenciana a través de la premsa. Des de l’encàrrec del dictamen al Consell Valencià de Cultura fins a la constitució de l’Acadèmia Valenciana de la Llengua (thèse de doctorat), Universitat de València, , p. 48-49, cité et traduit par Martin 2018, § 10
  75. équivalent d'un ministère dans un gouvernement autonomique
  76. Cuenca 2003, p. 83.
  77. « Sur la langue des Valenciens, Rapports [ou « renseignements »] et documents »
  78. Martin 2018, § 11.
  79. (ca) Consell Valencià de Cultura, « Dictamen sobre la lengua » (consulté le ).
  80. a et b (ca) « Llei 7/1998, de 16 de setembre, de la Generalitat valenciana », DOGV, no 3334,‎ (lire en ligne, consulté le ), cité et traduit par Martin 2018, § 11
  81. (ca) Jordi Pujol, Memòries : De la bonança a un repte nou (1993-2011), Barcelone, Proa, , 1re éd., 330 p. (ISBN 978-84-7588-258-1), p. 48-62
  82. Viadel 2009, p. 373.
  83. « La lengua propia e histórica de los valencianos, es también la que comparten las comunidades autónomas de Cataluña y las Islas Baleares, y el Principado de Andorra »[80]
  84. Las Provincias, du , cité et traduit par Martin 2018, § 11
  85. Martin 2018, § 12.
  86. (ca) « Magazine d’Informacio Lliterari (sic) », Lletraferit, no 8,‎ , p. 10-13, cité dans Martin 2018, § 12.
  87. (ca) « La versió valenciana de la constitució europea serà l'única oficial en català », sur VilaWeb (consulté le )
  88. (ca) 324cat, « La Constitució europea tindrà una versió única per al català i el valencià », sur 3Cat, (consulté le )
  89. (ca) 324cat, « Zapatero entrega a la UE les traduccions de la Constitució europea a les llengües cooficials », sur 3Cat, (consulté le )
  90. Manifeste publié sur le site internet de Lo Rat Penat (devenu indisponible), cité par Martin 2018, § 12
  91. Calpe 2004, p. 6.
  92. a et b Climent-Ferrando 2005.
  93. a b et c Cuenca 2003, p. 91.
  94. Martin 2018.
  95. Flor 2011, p. 151.
  96. Viadel 2009, p. 297.
  97. Viadel 2009, p. 36.
  98. Le nouveau statut inscrit dans son préambule l'expression de « Pays valencien » qu'il reconnaît comme expression moderne de l'identité du territoire, un terme pourtant en usage courant depuis plusieurs décennies, utilisé de façon hégémonique durant la période de la transition, et toujours usuel dans les milieux culturels et universitaires de la région, et figurant dans le nom de plusieurs partis politiques locaux, avant d'être villipendé par le blavérisme, et à sa suite par le PPCV, car présenté comme une soumission à l'impérialisme des « pays catalans » ; au sujet du conflit onomastique, voir l'article « Dénominations de la Communauté valencienne », Flor 2011, chap. « La proscripció del País Valencià (i de l'accent de València) », p. 303-306 et Cervera Sánchez 2020, p. 178 et suivantes ; à travers l'approbation d'un nouveau statut d'autonomie, dans lequel la Communauté valencienne était reconnue comme une « nationalité historique », il s'agissait avant tout pour le PPCV de s'afficher comme un défenseur authentique des intérêt et de l'identité valencienne, la communauté autonome obtenant par ce changement un ensemble de compétences qui la rendait pratiquement équivalente à celle de la Catalogne
  99. a b et c Martin 2018, § 13.
  100. c'est le seul nom officiel de la communauté autonome, même en castillan
  101. « También se define la lengua valenciana como propia de la Comunitat Valenciana y el idioma valenciano, junto al castellano, los dos idiomas oficiales », (es) Jefatura del Estado, « Ley Orgánica 1/2006, de 10 de abril, de Reforma de la Ley Orgánica 5/1982, de 1 de julio, de Estatuto de Autonomía de la Comunidad Valenciana », Boletín Oficial del Estado,‎ (lire en ligne, consulté le ), cité par Martin 2018, § 13
  102. (es) « LEY 6/2015, de 2 de abril, de la Generalitat, de Reconocimiento, Protección y Promoción de las Señas de Identidad del Pueblo Valenciano. [2015/3127] », sur dogv.gva.es (consulté le ), cité par Martin 2018, § 13
  103. « La Secció de Llengua i Lliteratura Valencianes és l’encarregada de l’estudi i promoció de la llengua i lliteratura valencianes, aixina com de la normativisació, a tots els nivells, i de l’us oral i escrit de l’idioma, basant-se en la realitat llingüística valenciana i en criteris científics que s’ha concretat en la seua ortografia, diccionari, estàndart oral…
    Les normes ortogràfiques emanades de la Secció foren oficialisades per la Generalitat Valenciana per a l’idioma valencià i en elles fon redactat el primer Estatut d’Autonomia.
     »
    , « Llengua Valenciana [Secció de Llengua i Lliteratura Valencianes] », sur www.llenguavalenciana.com (Real Acadèmia de Cultura Valenciana. Secció de Llengua i Lliteratura Valencianes) (consulté le ), cité et traduit par Martin 2018, § 13
  104. (es) « Llanos Massó, la diplomada en Ciencias Religiosas activista contra el aborto, presidenta de las Cortes Valencianas », sur El Mundo, (consulté le )
  105. (es) « Vox se mete de lleno en la batalla lingüística en la Comunidad Valenciana », La Razón,‎ (lire en ligne, consulté le )
  106. équivalent de ministre dans les gouvernements autonomiques espagnols
  107. (es) Burguera, « El Consell Valencià de Cultura se divide ante el choque del Consell con la AVL por el valenciano », Las Provincias,‎ (lire en ligne, consulté le )
  108. (ca) « Les Corts Valencianes admeten a tràmit la 'caça de bruixes' de l'extrema dreta », sur El Temps, (consulté le )
  109. (es) « El PP no se posiciona sobre la ILP tramitada por Les Corts para prohibir el término País Valencià », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  110. (es) Ferran Bono, « La presidenta de Les Corts no es capaz de citar una universidad que reconozca el valenciano de Vox », El País,‎ (lire en ligne, consulté le )
  111. (es) María Fabra, « PP y Vox aprueban los nuevos criterios lingüísticos para el uso del valenciano en la administración y las actividades subvencionadas », sur El País, (consulté le )
  112. Piqueras Infante 1996, p. 38, 126, 158, 162-163 246.
  113. Martin 2018, § 1.
  114. a et b (en) « Catalan language », sur Encyclopædia Britannica
  115. (en) « Catalan language: References & Edit History », sur www.britannica.com (consulté le )
  116. John Corominas, « CATALOGNE : La langue catalane », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  117. cité par (ca) llengua COU, Barcelone, Teide, , p. 12, cité et traduit par (Martin 2018, § 1)
  118. Ferrando i Francés 1986, p. 117, cité et traduit par Martin 2018, § 1
  119. Le Diccionario de la lengua española définit le valencien comme « Variedad del catalán que se habla en gran parte del antiguo reino de Valencia y se siente allí comúnmente como lengua propia. », définition écrite par Rafael Lapesa, natif de Valence[93] ; l’Encyclopædia Britannica définit le catalan comme « Romance language spoken in eastern and northeastern Spain—chiefly in Catalonia and Valencia—and in the Balearic Islands »[114] ; en février 2009, une précision a été ajoutée concernant le conflit sécessionniste : « Since the end of Spain’s civil war, politically motivated disputes as to whether Valencian and Catalan are distinct languages or variants of the same language have occurred within Spain, becoming especially bitter in the late 20th century. »[115] ; l'Encyclopédie Universalis indique que « Le catalan est une langue romane parlée par plus de sept millions de personnes, réparties en une aire qui comprend la Catalogne, la partie de l'Aragon [...] qui la jouxte, le Roussillon, la province (sic) de Valence, les Baléares[116]. » ; le grand romaniste Joan Coromines indique dans son Diccionari etimològic i complementari de la llengua catalana : « Notre langue est une. Le valencien est le catalan des Valenciens[117] » ; selon Antoni Ferrando, professeur de linguistique valencienne au sein du département de philologie catalane de l’université de Valence[118] :

    « Le catalan, le valencien et le majorquin sont les trois […] variétés d’un unique diasystème linguistique, scientifiquement connu sous le nom de langue catalane […] les prétendues spécificités d’une variété sont […] partagées dans le temps et dans l’espace par les autres […] catalan, valencien et majorquin sont de simples dénominations qui désignent l’ensemble des parlers des communautés historiques respectives. »

  120. Martin 2000, p. 13. « Le valencien est aujourd'hui reconnu de tous les linguistes de renom, sans exception aucune, comme une variante, une variété, une variation linguistique, une modalité dialectale, ou encore, un dialecte du catalan, de la langue catalane »
  121. Bessière 1992, p. 119-120. « Le catalan de Catalogne et des Baléares s'affirme beaucoup plus ouvertement comme langue première que le catalan du Pays valencien. Pourtant l'état scientifique de la question, abordé par l'ensemble des linguistes valenciens dont les travaux font actuellement autorité, établit de manière indiscutable que le valencien n'est pas une langue différente du catalan, mais qu'il est une modalité régionale de celui-ci, même si la langue vernaculaire est appelée "valencien" dans le texte [du statut d'autonomie de 1982]. »
  122. a et b Viadel 2009, p. 351.
  123. a et b Martin 2018, § 2.
  124. Martin 2018, § 14.
  125. (ca) Miquel Àngel Pradilla, Ideologia i conflicte lingüístic, Alzira, Bromera,
  126. a et b Martin 2018, § 15.
  127. a et b Sanchis Guarner 2009, p. 170.
  128. Sanchis Guarner 2009, p. 169.
  129. a et b Veny et Massanell 2015, p. 270-271.
  130. Veny 2002, p. 107.
  131. (es) Ramón Menéndez Pidal et Tomás Navarro Tomás, Atlas Lingüístico de la Península Ibérica, t. I, Madrid, CSIC, , carte 4 « nombre dialectal del habla local »
  132. Selon l’Atlas linguistique de la péninsule Ibérique, dont les enquêtes ont été réalisées en 1930-1931, pour identifier leur langue, les locuteurs valenciens utilisent tous la dénomination de valencià, ceux d’Aguaviva (en Aragon) parlent de valencià xapurriau[131].
  133. Viadel 2009, p. 31, 351.
  134. Viadel 2009, p. 33. « En realitat les Normes del Puig buscaven bàsicament — com la resta de codificacions de la seua espècie — diferenciar al màxim el català i la seua modalitat valenciana mitjançant el trasllat de les peculiaritats fonètiques pròpies d'una part del valencià a la grafia escrita »
  135. (en) Miquel Strubell, « Catalan a Decade later », dans Joshua A. Fishman (ed.), Can Threatened Languages be Saved? - Reversing Language Shift, Revisited : a 21st Century Perspective, Multilingual Matters, (ISBN 978-1-85359-492-2) :

    « in Valencia, south of Catalonia, where schooling in Catalan is more recent and less widespread, [...] the colloquial language has many, many hundreds of loan-words from Spanish »

  136. Pour une étude détaillée sur la substitution lexicale en valencien central, sous-dialecte où elle le plus accusée, voir (ca) Francesc Llopis i Rodrigo, El lèxic del valencià central : Un estudi de disponibilitat lèxica, Valence, Universitat de València, , 740 p. (ISBN 978-84-370-7225-8, lire en ligne)
  137. Pradilla 1999, cité dans Viadel 2009, p. 32
  138. (es) Josep Maria Guinot i Galán, En Torn a la Llengua valenciana, Valence, s.d., p. 9-10, 19-22, 32
  139. (ca) Carles Recio Alfaro, Diccionari diferencial: valencià-català/català-valencià, Valence, Ateneu de la Cultura, , p. 23-24, cité par Martin 2018, § 15
  140. a b c d e f g h i j k l et m Martin 2018, § 16.
  141. Bello 1988, p. 166, traduit et cité par Martin 2018, § 16
  142. « Valencien ou catalan ? », en espagnol
  143. « que el catalán es un dialecto del valenciano », dans Simó Santonja 1979, p. 10, cité par (Martin 2018, § 16)
  144. (ca) Manuel Sanchis Guarner, La llengua dels valencians, Valence, Eliseu Climent/3i4, coll. « La Unitat », , p. 41, 79, 87, traduit et cité par Martin 2018, § 16
  145. Bello 1988, p. 242-247.
  146. Calaforra 1999, p. 122.
  147. « Una atención mínima a un programa de la televisión catalana propondrá una considerable lista de vocablos […] desconocidos del oyente valenciano. En la medida en que el hablante valenciano medio no lo entiende es prueba irrefutable de que es otra lengua […] Y no lo digo yo, lo dice la lingüística », (es) José Ángeles Castelló, Fundamentación metodológica de la Lengua Valenciana, Valence, Academia de Cultura Valenciana, , p. 13-14, 30-31, 35-36, cité par Martin 2018, § 16
  148. Entwistle 1978, cité dans Lanuza Ortuño 1994, p. 42, traduit et cité par Martin 2018, § 16
  149. Lanuza Ortuño 1994, p. 42, traduit et cité par Martin 2018, § 16
  150. « Les langues d'Espagne : Catalan, basque et galaïco-portugais »
  151. « [el] catalán […] ocupa toda Cataluña y las islas Baleares, la costa valenciana y la ciudad de Alghero, en Cerdeña ». », Entwistle 1978, p. 24, 122, 127-128, 134-135, cité dans Martin 2018, § 16
  152. a b c d e f g h i j et k Martin 2018, § 17.
  153. voir (ca) Enric Guinot (professeur d'histoire médiévale à l'université de Valence), Els fundadors del regne de valència, Valence, 3i4, coll. « biblioteca d'estudis i investigacions », , 1 251 (ISBN 84-7502-591-9))
  154. Flor 2010, p. 422-423, 478, 521-522.
  155. « Esta cuestión está tan clara que no tiene discusión. Aquí viene una masa de población que no llega al cinco por ciento […]. Eso significa que el idioma es anterior a la conquista de Jaime I », Ubieto Arteta cité dans (es) María Consuelo Reyna, « Los incultos que defienden la lengua valenciana », Almanaque de las Provincias: La Vida Valenciana en el año 1997, Valence, Federico Doménech,‎ , p. 285
  156. « Son escasos los catalanes que llegaron con Jaime I […]. La conquista de Valencia fue exclusiva de los aragoneses », dans Lliso i Genovés et 1985 p154, cité par Martin 2018, § 17
  157. « Los Aragoneses fueron los verdaderos artífices de la conquista os catalanes pasaron rápido », dans Lliso i Genovés 1996, p. 41, cité par Martin 2018, § 17
  158. au sujet de l'anti-intellectualisme dans le blavérisme, voir Flor 2011, p. 239-244
  159. Voir (ca) Salvador Faus i Sabater, Resum històric de la llengua valenciana i dels seus escriptors, Valence, Marí Montañana, , 2e éd., p. 34-35, 39, d'après Martin 2018, § 17
  160. « Valencia fue siempre independiente de Cataluña y de Aragón […]. Esta sola circunstancia bastaría para independizar una lengua de su madre, que no sería el catalán, sino el ibero-latín », dans Simó Santonja 1979, p. 206-207, 247-248, cité par Martin 2018, § 17
  161. (ca) Antoni Ferrando i Francés, « La situació sociolingüística del Catalá al País Valencià-Paral·lelismes amb el cas galleg », dans I Congresso internacional da lingua galego-portuguesa na Galiza, Orense, 20-24 septembre 1984, La Corogne, Associaçom Galega da lingua, p. 151, 157, cité et traduit par Martin 2018, § 17
  162. Lanuza Ortuño 1994, p. 37-38, cité et traduit par Martin 2018, § 17
  163. « […] mandó el monarca que hombres aragoneses y mujeres leridanas fueran a poblarla [Valencia]; y de ambos nacieron hijos que tuvieron como propia la lengua de aquellas, el lenguaje que ya por más de doscientos cincuenta años hablamos entre nosotros », Joan Lluís Vives, cité dans (ca) Universitat de Valencia, Sobre la llengua dels Valencians, Informe i documents, Valence, Universitat de Valencia (Facultat de Filologia), , p. 64, repris dans Martin 2018, § 17
  164. « La valenciana es tan conforme a la catalana, que el que entiende la una entiende casi la otra, porque la principal diferencia consiste en la pronunciación, que se llega más al castellano », dans (es) Diálogo de la Lengua, Madrid, J.M. Lope Blanch/Castalia, , p. 61, cité dans Martin 2018, § 17
  165. Calaforra 1999, p. 98-99.
  166. Ferrando i Francés 2010, p. 105. « No hi ha cap testimoniatge, directe o indirecte, que confirme la persistència del romanç andalusí al segle XIII. »
  167. a b et c Ferrando i Francés 2010, p. 99.
  168. Pierre Guichard, « Al-Andalus vu de Valence », dans Al-Andalus/España. Historiografías en contraste : Siglos xvii-xxi, Casa de Velázquez, coll. « Collection de la Casa de Velázquez », , 183–193 p. (ISBN 978-84-9096-126-1, lire en ligne) :

    « L’histoire était volontiers invoquée à l’appui des thèses antagonistes, parfois avec le seul souci d’étayer une thèse. Le cas le plus insolite sera un étonnant ouvrage sur les mozarabes de Játiva paru en 1983, destiné à appuyer la thèse d’une «continuité sans rupture» des populations et de la culture autochtones, qui relève de bout en bout d’une grossière falsification des réalités historiques »

  169. Viadel 2009, p. 350-351.
  170. Pour une critique détaillée du travail et de la méthode de Peñarroja Torrejón, voir Guinot 1999, chap. « Els mossàrabs i el seu rastre » (p.57-75), Calaforra 1999, p. 101 et Colón Domènech 2011
  171. Flor 2010, p. 521.
  172. « Leopoldo Peñarroja Torrejón | Real Acadèmia de Cultura Valenciana », sur www.racv.es (consulté le )
  173. Calaforra 1999, p. 101.
  174. Calaforra 1999, p. 99.
  175. (ca) Carme Barceló, Àrab i català : Contactes i contrastos, Valence / Barcelone, Institut Interuniversitari de Filologia Valenciana / Publicacions de l'abadia de Montserrat, , 328 p. (ISBN 978-84-9883-451-2, présentation en ligne), p. 247-250
  176. Guinot 1999, chap. «El 'Llibre del Repartiment'» (p. 82-90).
  177. (es) Mercedes Abad Merino, El Cambio de lengua en Orihuela: Estudio sociolingüístico-histórico del Siglo XVII, universidad de Murcia, , 358 p. (ISBN 84-7684-516-2), p. 84-85
  178. (es) Maribel Fierro, « Cosmovision (religión y cultura) en el Islam andalusí (ss. VIII-XIII) », dans José Ignacio de la Iglesia Duarte (dir.), Cristiandad e Islam en la Edad Media Hispana, Logroño, , p. 50-51
  179. Pierre Guichard, « Les Mozarabes de Valence et d'Al-Andalus entre l'histoire et le mythe », Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, Persée, no 40,‎ , p. 17-27 (lire en ligne)
  180. (es) Carme Barceló, Minorías étnicas en el país valenciano: historia y dialecto, Valence, , p. 125-133
  181. Mikel de Epalza, « Les mozarabes. État de la question », Revue du monde musulman et de la Méditerranée, nos 63-64,‎ , p. 39-50 (lire en ligne)
  182. (ca) Mikel de Epalza, « Moriscos y repobladores en el Reino de Valencia: La Vall d’Uxó (1525-1625) », sur Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes
  183. Henri Bresc, « Aillet Cyrille, Les Mozarabes. Christianisme, islamisation et arabisation en péninsule ibérique (ixe-xiie siècle), Madrid, Casa de Velázquez, 2010 (Bibliothèque de la Casa de Velázquez, 45), 418 p. », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, no 135,‎ (ISSN 0997-1327, DOI 10.4000/remmm.8144, lire en ligne, consulté le ) :

    « La question mozarabe, celle des chrétiens arabes d’al-Andalus, est un terrain miné pour l’historiographie ibérique [...] Et, pour compliquer les choses, les régionalistes valenciens se sont emparés de la langue qu’ils auraient parlée pour l’opposer au catalan. »

  184. Viadel 2009, p. 31, 351
  185. Sanchis Guarner 2009, p. 49, 230.
  186. (es) Joaquín Martín Cubas, « La polémica identidad de los valencianos: a propósito de las reformas de los Estatutos de Autonomía », université de Valence/Institut de Ciències Polítiques i Socials,
  187. Cyrille Aillet, Les Mozarabes: christianisme, islamisation et arabisation en péninsule Ibérique, Casa de Velázquez, , p. 13
  188. (es) Yuliya Radoslavova miteva, « Aculturación en la frontera. La arabización de los muladíes en la Marca superior », Aragón en la Edad Media, no 29,‎ , p. 185 et suivantes (ISSN 0213-2486, DOI 10.26754/ojs_aem/aem.2018292993, lire en ligne, consulté le ) ; plus de développements du même auteur dans (es) Yuliya Radoslavova miteva, Historia social de la lengua de los mudéjares : La asimilación lingüística de la minoría islámica en la Península Ibérica en la etapa medieval (thèse de doctorat), San Cristóbal de La Laguna, Universidad de la Laguna, , 261 p. (lire en ligne), p. 100 et suivantes
  189. de Borja Moll 2006, p. 58 (notes 43 et 44).
  190. (ca) Germà Colón Domènech, « El mossarabisme, encara: la instrumentalització ideològica del romanç andalusí », Caplletra. Revista Internacional de Filologia, no 51,‎ , p. 135-142 (lire en ligne) :

    « El llibre de Peñarroja duu molta cosa més, però aquestes mostres que m’he permès d’examinar ací deixen veure que tot no val per separar valencià i català. L’autor diu, en les conclusions (p. 467), que no es va produir una suplantació (sc. de valencià primitiu pel català), i té raó. No hi hagué suplantació precisament perquè no existia aquest suposat «mossàrab» valencià ni tampoc no existien els cristians mossàrabs. Els conquistadors catalans de València només hi van trobar moros arabòfons, i els moros bé o malament van subsistir fins a l’expulsió de 1609. »

  191. Sanchis Guarner 2009, p. 230-231.
  192. Sanchis Guarner 2009, p. 220.
  193. de Borja Moll 2006, p. 58.
  194. a et b Martin 2018, § 18.
  195. a b c et d Martin 2018, § 19.
  196. (es) « Muere Rafael Ninyoles, el padre de la sociolingüística valenciana », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  197. Ninyoles 1985, p. 109-110. « El fet sospitós és que les persones que més conspícuament han proclamat la independència de la «llengua valenciana» no han demostrat estimar-la prou per a donar-se la molèstia de normalitzar-la ni de dignificar-la en el seu ús dins la nostra societat. En efecte: els paladins més esforçats de la nostra «independència» lingüística són massa sovint membres destacats d'aquelles classes que han abandonat ostensosament l'idioma del país. »
  198. « Acció Cultural del País Valencià ens ha convocat ací i avui a commemorar el cinqüantenari de les Normes de Castelló. Venim a Castelló on el 1932 van acordar-se les normes per fer una afirmació enèrgica, ferma, convençuda, de la nostra fidelitat a la llengua que parlem i a la nostra voluntat de restaurar-la en la seua plena normalitat cívica a tots els nivells. Venim a Castelló el 1982 a ratificar el sentit unitari d’irreductible catalanitat que inspirà les normes. Venim a Castelló a proclamar en veu ben alta que contra les maniobres hostils al nostre idioma que hi ha en marxa, el poble valencià conscient alçarà la resistència més decidida i més clara. […] Ací, el què ha de quedar ben clar és que el valencià, el català que parlem al País Valencià, és encara una llengua postergada. O pitjor, perseguida. Ens la volen acorralar al reducte folclòric. I no, ací hem acudit a manifestar-nos per la unitat de la llengua, per la supervivència de la llengua, pels drets de la llengua. […] O ens recobrem en la nostra unitat o serem destruïts com a poble. O ARA O MAI.’ »
  199. [vidéo] Discurs de Joan Fuster. Aplec de Castelló, 25-4-1982 sur YouTube
  200. (es) Rafa Esteve-Casanova, « Aquell 25 d'abril del 82 », Levante-EMV,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  201. (ca) Vicent Pitarch (dir.), Les Normes de Castelló fan 75 anys. Homenatge de la premsa, Castelló de la Plana, Universitat Jaume I, (lire en ligne), « Les Normes de Castelló: la dimensió gramatical i la cívica », p. 83-84.
  202. (ca) Joan Peraire et Rafael Serret, « Les Normes de Castelló i el seu context històric i cultural », Ribalta. Quaderns d’aplicació didàctica i investigació, Castelló de la Plana, no 12,‎ , p. 61 (lire en ligne, consulté le ).
  203. (ca) « Trenta anys de l’històric discurs de Fuster a la Plaça de Bous de Castelló », VilaWeb,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  204. Pérez Moragón et Ortells 2022, p. 393-395.
  205. Pérez de Guzmán 1999, p. 155.
  206. « Lo que pretendemos destacar es el hecho de que cada año se vean menos carteles explicativos del significado de la falla en castellano […] es lamentable que […] hagamos incomprensible para muchos esos monumentos originalísimos de arquitectura y escultura efímeras […]. También pecan de infantilismo político los que tienen la manía de cambiar el nombre de pueblos y calles por sus equivalentes aborígenes con pintadas que despistan a viajeros y visitantes », voir Las Provincias du , p. 34, cité par Martin 2018, § 19
  207. a b et c Martin 2018, § 20.
  208. « La Universidad Literaria de Valencia sigue con su constante imposición lingüística de tener conocimientos de valenciano (que aunque figure con esta denominación en los impresos, de sobra es sabido que en el ámbito académico no es otra cosa que catalán) », dans (es) Almanaque de las Provincias: La vida en Valencia en el año 1997, Valence, Federico Doménech, , p. 143-145, cité par Martin 2018, § 20
  209. « Se derrocha el dinero público en el incremento de la enseñanza y uso del valenciano, premiando libros de fallas escritos según las Normas de Castellón », (es) Almanaque de las Provincias: La vida en Valencia en el año 1995, Valence, Federico Doménech, , p. 497-499, cité par Martin 2018, § 20
  210. Flor 2012, § 43.
  211. (es) Manuel Mourelle de Lema, La Identidad Etnolingüística de Valencia: desde la Antigüedad hasta el siglo XIV, Madrid, Grugalma, , p. 17-18, cité et traduit par Martin 2018, § 21
  212. a et b Martin 2018, § 21.
  213. Sancho Lluna 2020, p. 89-94.
  214. « Dir-nos valencians és la nostra manera de dir-nos catalans », traduit et cité par Martin 2018, § 21
  215. un ninot est une petite effigie que l'on sort dans la rue puis que l'on brûle lors des fallas
  216. « El libro es pura invención pancatalanista […] Fuster […] se descubre vulgar y anticientífico […] descabellado », dans Ramos Pérez 1978, p. 68-76, 98, cité par Martin 2018, § 21
  217. « La personalidad valenciana requiere un tratamiento algo más delicado que el de los nuevos nazis […] que hablan de países catalanes », dans (es) Diego Sevilla Andrés, « Burguesía y separatismo », Levante,‎ , cité dans (ca) Alfons Cucó et Juan Romero, « Actituds anticatalanistes al País Valencià: articles i documents comentats », L'Avenç. Revista d’Història, no 5,‎ , p. 43-44, cité par Martin 2018, § 21
  218. a b et c Martin 2018, § 22.
  219. Bello 1988, p. 236-237.
  220. Bello 1988, p. 238, traduit de l'espagnol et cité par Martin 2018, § 22
  221. Ribera 2023, p. 198-200, 238-251.
  222. Sancho Lluna 2020, p. 249-269.
  223. (es) Carles Recio Alfaro, El Valencianismo, Valence, Carena, , p. 179, traduit de l'espagnol et cité par Martin 2018, § 23
  224. en catalan : « Sanchis Guarner per fi has caigut traidor », dans Diario de Valencia du , cité par Sancho Lluna 2020, p. 268
  225. a et b Martin 2018, § 23.
  226. « Antoni Igual i Úbeda | enciclopedia.cat », sur www.enciclopedia.cat (consulté le )
  227. « El enemigo lo tenemos dentro de casa, y tan dentro que los mayores enemigos de los valencianos son […] los propios valencianos / Estas páginas dan testimonio de la invasión catalanizante terrible y sinuosa que, fomentada desde fuera y desde dentro, intenta corroer la sustancia histórica de la personalidad valenciana. / La retoñada epidemia pancatalanista invade sin pérdida de tiempo el más idóneo ámbito para su progresiva expansión: la Universidad de Valencia », Antoni Igual Úbeda (ca), dans Ramos Pérez 1978, p. 7, 56, 58, cité par Martin 2018, § 23
  228. « Si nuestra lengua común supone estar vinculados al 'anchluss' catalán, me opongo », déclaration d'Emilio Attard à Valencia Semanal n° 42, , cité dans Gascó Escudero 2010, p. 658
  229. (en) Raphael Minder (en), The Struggle for Catalonia: Rebel Politics in Spain, Oxford, (ISBN 9781849049375), p. 39[réf. à confirmer]
  230. littéralement « ce polonais que l'on veut nous imposer » ; polaco (en) (« polonais ») est un terme dénigrant utilisé en Espagne depuis le XIXe siècle pour désigner les Catalans en les présentant comme des étrangers[229]
  231. Lliso i Genovés 1985, p. 40, 43, 70-71, cité par Martin 2018, § 24
  232. a b et c Martin 2018, § 24.
  233. Bello 1988, p. 74.
  234. Bello 1988, p. 24.
  235. pour l'anticatalanisme de Yomus, voir Flor 2020, p. 104-107, Bello 1988, p. 123-129
  236. Flor 2009, p. 290, cité par Martin 2018, § 24
  237. le terme moro est utilisé dans le langage populaire en castillan pour désigner les populations d'Afrique du Nord, souvent avec une connotation péjorative
  238. « No podemos olvidar a los árabes, presentes en cada esquina de nuestro Reino […] tienen mucha gracia los que se empeñan en eso de la historia común con Cataluña. Con quienes hemos tenido historia común ha sido con romanos y árabes […]. ¿Dónde está la huella de la civilización catalana? En ningún sitio o en tres o cuatro […]. No nos den en adopción al primero que pasa. No necesitamos que nadie nos monte falsos árboles genealógicos nacidos de la voracidad de unos vecinos que no tienen siglo de oro que llevarse a la historia. », (es) María Consuelo Reyna, « La filiación », Las Provincias,‎ , cité par Martin 2018, § 24
  239. « ¡Contra el imperialismo catalán! / ¡Valenciano en la universidad! / ¡Pujol, cabrón, enano, cabezón! / ¡Muera Cataluña! / ¡Muera Cacaluña! / ¡Mueran los Catalanes », dans (es) Almanaque de las Provincias: La vida en Valencia en el año 1997, Valence, Federico Doménech, , p. 101-113, cité par Martin 2018, § 25
  240. a b et c Martin 2018, § 25.
  241. (fr-fr) El Nou d'Octubre, la Diada Segrestada Consulté le ., vidéo montrant la violence blavera lors de la fête de la Communauté valencienne le (Martin 2018, § 25)
  242. (ca) « El blaverisme arremet contra l’arquebisbe Benavent », sur El Temps, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [AVL 2006] (ca) Gramàtica normativa valenciana, Valence, Acadèmia Valenciana de la Llengua, (réimpr. 2), 1re éd., 408 p. (ISBN 978-84-482-4422-4). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Albert et al. 2014] (es) Maria Albert Rodrigo, Emma Gómez Nicolau, Gil-Manuel Hernàndez i Martí et Marina Requena i Mora, La cultura como trinchera: La política cultural en el País Valenciano (1975-2013), Universitat de València, (ISBN 978-84-370-9618-6). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Manuel Aznar Soler et Ricard Blasco, La política cultural al País Valencià (1927-1939), Valence, Institució Alfons el Magnànim, , 2e éd. (1re éd. 1978). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Vicent Bello, La Pesta blava, Valence, Edicions 3i4, , 331 p. (ISBN 84-7502-228-6). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Bernard Bessière, La culture espagnole : les mutations de l'après-franquisme (1975-1992), L'Harmattan, , 416 p. (ISBN 978-2-7384-1477-9). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Joan Ramon Borràs, Les normes de l'acadèmia : Anàlisi d'una aberració, Valence, 3i4, , 53 p. (ISBN 84-7502-060-7)
  • (ca) Francesc de Paula Burguera, És més senzill encara : digueu-li Espanya, Valence, Tres i Quatre, , 1re éd., 255 p. (ISBN 84-7502-302-9), p. 241-242. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Helena Buffery et Elisenda Marcer, Historical Dictionary of the Catalans, Scarecrow Press, (ISBN 978-0-8108-7514-2). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Guillem Calaforra, Paraules, idees i acciones: reflexions "sociològiques" per a lingüistes, Universitat de València, coll. « Biblioteca Sanchis Guarner », (ISBN 978-84-8415-105-0). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Àngel V. Calpe, « La producció editorial en les Normes de la Real Acadèmia de Cultura Valenciana, 1979-2004. Una aproximació bibliomètrica », dans La producció editorial en Normes del Puig, , 83 p. (ISBN 978-84-89737-75-4, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (es) Ana María Cervera Sánchez, Las Provincias y María Consuelo Reyna : Liderazgo y poder en tiempos de cambio (1966-1982), Valence, Universidad Autònoma de Barcelona / Universitat Jaume I / Universitat Pompeu Fabra / Universitat de València, coll. « Aldea global », , 209 p. (ISBN 9-788491-347-187). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Vicent Climent-Ferrando, « L’origen i l’evolució argumentativa del secessionisme lingüístic valencià. Una anàlisi des de la transició fins a l’actualitat », Mercator, CIEMEN,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (es) Juan Carlos Colomer Rubio, Gobernar la ciudad. Alcaldes y poder local en Valencia (1958-1979) (Thèse de doctorat en histoire contemporaine), Valence, Universitat de València, (lire en ligne)
  • (es) Juan Carlos Colomer Rubio, Gobernar la ciudad: Alcaldes y poder local en Valencia (1958-1979), Universitat de València, (ISBN 978-84-9134-264-9). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Alfons Cucó, El roig i el blau : la Transició democràtica valenciana, Valence, Tàndem, , 1re éd., 369 p. (ISBN 84-8131-279-7)
  • (ca) Maria Josep Cuenca, El valencià és una llengua diferent?, Tàndem Edicions, , 171 p. (ISBN 978-84-8131-452-6). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (es) William J. Entwistle, Las Lenguas de España: Castellano, Catalán, Vasco y Gallego-Portugués, Madrid, Istmo, coll. « Fundamentos », . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Alfons Esteve et Francesc Esteve, Català, per què? : Legislació i sentències que avalen el català al País valencià, Valence, Tres i Quatre, , 70 p. (ISBN 978-84-7502-795-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Antoni Ferrando i Francés, « La Gènesi del secessionisme idiomàtic valencià », dans La cultura valenciana ahir i avui, Benidorm, Universitat d'Alacant, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Antoni Ferrando i Francés, « De Xarq Al-Andalus a Regne de València: La situació lingüística de les terres valencianes al segle XIII », dans Germà Colón Domènech et Lluís Gimeno Betí (eds.), La llengua catalana en temps de Jaume I, Castelló de la Plana, Universitat Jaume I, , 195 p. (ISBN 978-84-8021-736-1), p. 97-144. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Antoni Ferrando Francés et Miquel Nicolàs Amorós, Història de la llengua catalana, Barcelone, Editorial UOC, , 552 p. (ISBN 978-84-9788-380-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Vicent Flor, L'anticatalanisme al País Valencià : Identitat i reproducció social del discurs del "Blaverisme", Valence, Universitat de València, , 672 p. (ISBN 978-84-370-7648-5, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Vicent Flor, Noves glòries a Espanya : Anticatalanisme i identitat valenciana, Catarroja, Afers, , 1re éd., 379 p. (ISBN 978-84-92542-47-5). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Vicent Flor, « « Llengua valenciana, mai catala ». Sécessionnisme linguistique et revitalisation linguistique au Pays valencien (Espagne) », Lengas, Université Paul-Valéry-Montpellier-III, no 72,‎ (DOI 10.4000/lengas.119, lire en ligne)
  • (ca) Vicent Flor, Nosaltres som el València: futbol, poder i identitats, Afers, , 134 p. (ISBN 978-84-16260-86-7). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Patrícia Gascó Escudero, « Els discuros identitaris a la UCD-València (1977-1982) », dans Ferran Archilés i Cardona (coord.), Transició pólitica i qüestió nacional al País Valencià, Catarroja, Afers, coll. « Fulls de recerca i pensament » (no 67), , 810 p. (ISBN 978-84-92542-41-3, ISSN 0213-1471), p. 641-663. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (es) Patricia Gascó Escudero, UCD-Valencia : Estrategias y grupos de poder político, Valence, Universitat de València, , 192 p. (ISBN 9788437086972). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Carles Castellanos et Bernat Joan, Llengua i variació, Oikos-Tau, (ISBN 978-84-281-0813-3). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Chimo Lanuza Ortuño, Valencià ¿Llengua o dialecte? Una aproximacio des de la sociollingüistica (sic), Valence, Lo Rat Penat, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (es) Francisco Lliso i Genovés, ¿La fabla aragonesa es una, dos o dos en una? (influencia sobre la lengua valenciana), Valence, auto-édité, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Francisco Lliso i Genovés, Yo Nacionalista valenciano ¿Tu saps be lo que es ser nacionaliste?, Valence, F. Lliso i Genovés, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Adrià Martí-Badia, Les ideologies lingüístiques dels valencians de la segona meitat del vuit-cents i principis del nou-cents (1854-1906) (thèse de doctorat), Universitat de València, 2019a (lire en ligne)
  • (ca) Adrià Martí-Badia, « Convergències i divergències entre renaixentistes valencians i catalans al voltant de la llengua i la identitat (1858-1906) », dans Vicent J.Escartí (ed.), Nunc dimittis: Estudis dedicats al professor Antoni Ferrando, Universitat de València, 2019b (ISBN 978-84-9134-509-1), pos. 7119-7418
  • Frank Martin, Les Valenciens et leur langue régionale : Approche sociolinguistique de l'identité de la communauté Valencienne (thèse de doctorat), Presses universitaires du Septentrion, , 772 p. (ISBN 9782729537951), p. 450-517
  • Frank Martin, « Pays valencien : la revendication d’une langue régionale », dans Henri Boyer et Christian Lagarde (dir.), L’Espagne et ses langues : un modèle écolinguistique ?, Paris, L'Harmattan, coll. « Sociolinguistique », (ISBN 9782747527217), p. 123-136
  • Frank Martin, « Le sécessionnisme linguistique valencien : des dangers et des dérives d’un usage partisan de la linguistique », dans Christian Lagarde (dir.), La linguistique dans tous ses états, Perpignan, Presses Universitaires de Perpignan, coll. « Études »,
  • Frank Martin, « Nouveau Statut d’autonomie valencien (2006) : résolution ou pérennisation d’un conflit linguistique rétrograde ? », dans Philippe Meunier et Edgard Samper (dir.), Mélanges en hommage à Jacques Soubeyroux, Presses Université de Saint-Etienne, CELEC, , p. 735-752
  • Frank Martin, « Le valencien au plus haut sommet de l’Etat : discours politiques et médiatiques, les véritables enjeux de 30 années d’ambiguïté (1978-2008) », dans Christian Lagarde (dir.), Le discours sur les langues d’Espagne (1978-2008), Perpignan, Presses Universitaires de Perpignan, coll. « Études », (lire en ligne), p. 115-133
  • Frank Martin, « Le « sécessionnisme linguistique valencien » : un « modèle » de transgressions et de débordements », Cahiers du CELEC, Université Jean-Monnet-Saint-Étienne, no 13,‎ (ISSN 2801-2305, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article — disponible sous licence CC BY 4.0
  • (ca) Rafael Ninyoles, Conflicte lingüístic valencià : Substitució lingüística i ideologies diglòssiques, Valence, Eliseu Climent, coll. « L'ham », , 2e éd. (1re éd. 1969), 142 p. (ISBN 84-7502-121-2). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Alexandre X. Ordaz Dengra (université de Valence), « El diàleg entre l'AVL i Lo Rat Penat i la RACV: Un camí cap al consens valencià », Taula de Lletres Valencianes, no 2,‎ , p. 169-200 (ISSN 2253-7694, lire en ligne, consulté le )
  • (es) Torcuato Pérez de Guzmán et Ramón Llopis Goig, « Dialecto e identidad colectiva: Los casos del País Valenciano y Andalucía. », Revista de Antropología Social, Universidad Complutense de Madrid, vol. 6,‎ , p. 139-163 (lire en ligne)
  • Torcuato Pérez de Guzmán (université de Séville), « Le mythe de la langue nationale et l’identité valencienne », dans Chryssoula Constantopoulou, Altérité, Mythes et Réalités. Colloque international de sociologie : Identités culturelles, existence pluriculturelle. AISF, université de Macédoine, Thessaloniki, 1-3 octobre 1997, Paris, L'Harmattan, coll. « Logiques sociales », (ISBN 2-7384-8131-0), p. 148-160. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Francesc Pérez Moragón, L'Acadèmia de Cultura Valenciana : Història d'una aberració, Valence, Tres i Quatre, , 78 p. (ISBN 84-7502-053-4)
  • (ca) Francesc Pérez Moragón, Himnes i paraules : Misèries de la Transició valenciana, Catarroja, Afers, , 1re éd., 161 p. (ISBN 978-84-92542-30-7), p. 85-128
  • (es) Andrés Piqueras Infante, La identidad valenciana : La difícil construcción de una identidad colectiva, Madrid, Escuela Libre / Institució Alfons el Magnànim, , 292 p. (ISBN 84-88816-19-7, lire en ligne)
  • (ca) Vicent Pitarch, Reflexió crítica sobre la llei d'ús i d'ensenyament del valencià, Valence, 3i4, , 123 p. (ISBN 84-7502-119-0)
  • (ca) Miquel Àngel Pradilla, « El secessionisme lingüístic valencià », dans La llengua catalana al tombant de mil·leni, Barcelone, Empúries, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (es) Miquel Ramos, « La extrema derecha regionalista valenciana », dans De los neocón a los neonazis: la derecha radical en el estado español, Fondation Rosa-Luxemburg, , 655 p. (lire en ligne), p. 259-271
  • (es) Vicente Ramos Pérez, Pancatalanismo entre valencianos, Valence, Quiles, , 2e éd., 183 p. (ISBN 84-400-4815-7). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (es) Borja Ribera Casado, La violencia política en la transición valenciana (thèse de doctorat en histoire contemporaine), Valence, , 519 p. (lire en ligne)
  • (es) Borja Ribera Casado, « Conflicto identitario y violencia política en el País Valenciano: Los años del proceso autonómico (1977-1982) », dans Damián A. González, Manuel Ortiz Heras, Juan Sisinio Pérez Garzón (dir.), La Historia, lost in translation?: Actas del XIII Congreso de la Asociación de Historia Contemporánea, Ediciones de la Universidad de Castilla La Mancha, (ISBN 978-84-9044-265-4, lire en ligne)
  • (es) Borja Ribera, Una historia de violencia : La transición valenciana, Valence, Editorial Tirant Lo Blanch, coll. « Humanidades », , 576 p. (ISBN 978-84-19471-58-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Emili Rodríguez-Bernabeu, Alacant contra València, Valence, Universitat de València, , 2e éd. (1re éd. 1994), 242 p. (ISBN 84-370-6102-4). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ca) Manuel Sanchis Guarner (préf. Antoni Ferrando), La llengua dels valencians, Valence, Tres i Quatre, , 24e éd. (1re éd. 1933), 394 p. (ISBN 978-84-7502-082-2). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Hans-Ingo Radatz, Canvi lingüístic, estandardització i identitat en català / Linguistic Change, Standardization and Identity in Catalan, John Benjamins Publishing Company, (ISBN 978-90-272-6136-6)

Vidéographie[modifier | modifier le code]

{{portail|langue catalane|Pays valencien|politique en Espagne|minorités}} [[Catégorie:Révisionnisme historique]]

Vrac[modifier | modifier le code]

Cacher le véritable conflit catalan/castillan[1].

check !!!

Xaverio Ballester (en)


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Viadel 2009, p. 31. « exemple palmari d'encobriment del conflicte real valencià-castellà »


[1]

[2]

[3] -> mention de José Císcar

Sancho Lluna 2020 ~ 140



[4]



[5]


[6]

[7]

[8]


[9]

(Pérez de Guzmán 1999)

p.148

« On a l'habitude de présenter le passage de la dictature à la démocratie d'une façon globale et, fréquemment, avec un excessif accent de glorification. De cette façon, on cache le haut degré de conflit et de violence associé à la transition dans le Pays Valencien, laquelle fut aussi accompagnée d'une dure polémique autour de l'identité collective et de ses symboles »

149

« Les inducteurs furent au début les franquistes résiduels, mais cette tache [sic] fut assumée à partir de 1977 par le parti centriste gouvernemental UCD. Deux débâcles électorales consécutives pousèrent la droite à développer une stratégie opposée au nationalisme catalaniste — à cette époque un des piliers de la gauche — en brandissant le danger d'une prétendue avidité expansionniste de la Catalogne. La droite initia donc une sauvage guerre de symboles — basée sur le drapeau, la langue et la dénomination du territoire — caractérisée par une abondance de désordres publics et de violence dans les rues »

« Avant ces évènemements, les deux positions définies (catalanistes et valencianistes) représentaient à peine 5 % de la population. Mais la politisation forcée de la question finit par atteindre une bonne partie de la société [...] : il y a des gens qui défendent l'unité linguistique et culturelle des Valenciens et des Catalans; d'autres sont des valencianistes viscéraux, démonisateurs de tout ce qui a un air catalan, défenseurs du valencià comme langue singulière et distincte, partisan d'un régionalisme dont l'objectif est "d'offrir de nouvelles gloires à l'Espagne" en accord avec les paroles de l'hymne officiel imposé par la droite; finalement, une grande partie du peuple apelle valencià (sans connotations) une façon de s'exprimer à laquelle il reconnaît avec réticence son origine catalane, bien qu'on eût aimé que les choses fussent autrement. Évidemment, les répercussions sur la construction d'une identité collective sont catastrophiques. »

150

« [...] silence retentissant autour d'une [...] réalité [...] évidente : les gens emploient surtout comme marque d'identité la variété linguistique de leur entourage social plutôt que la forme standard de leur langue. Un tel silence s'explique surtout par l'influence de l'idéologie de l'État-nation, omniprésente et subtilement infiltrée dans toutes nos formulations.[...]
Un dialecte équivaut tout simplement à la modalité.[...]
Un dialecte est donc l'ensemble de variantes diatopiques existant dans un territoire déterminé et dotées de certains traits communs déterminants d'une conscience commune. »

151

« toute forme de "parler" — même la variété standard — est un dialecte, réglé par une norme sociale plus ou moins hégémonique. »


153 « Dans le cas valencien cohabitent deux systèmes. Les deux langues co-officielles de la Communauté (espagnol et catalan) se réalisent dialectalement mais seulement dans une perspective technique et non d'un point de vue social. [...]
il n'y a pas d'opposition publique ni explicite avec la Castille (Mira 1997, p. 57) »

154

« L'idée de la Castille, si importante à d'autres époques, s'est effacée de l'univers symbolique valencien. On est passé de l'opposition à un état de subordination et il est désormais pratiquement impossible de trouver quelqu'un qui ait la conscience de parler une modalité différenciée du supradialecte castillan malgré les traits différentiels évidents. On ne peut donc pas parler d'un dialecte hispano-valencien, car il y manque la condition requise pour être socialement imaginé comme tel. De plus, bien que depuis sa constitution, le Royaume de Valence soit composé aussi des régions "castillanphones" [sic], le castillan n'est pas conçu comme langue valencienne ou vernaculaire propre, mais génériquement espagnole (Mira 1997, p. 71). C'est pourquoi le bilinguisme n'est pas considéré par la majorité comme un phénomène interne mais comme une situation normale.
L'opposition Valenciens/Catalans est créatrice d'identité [...] elle sert à se réaffirmer comme quelque chose d'unique et différent. Une telle opposition s'est radicalisée : soit on est anti-catalan, soit on veut rétablior l'identité entre le catalan et un valencien dévalorisé par le mépris social et le contact avec le castillan. Il reste peu d'espace pour ceux qui assument en leur for intérieur que la langue propre est une variété du catalan occidental, avec des traits spécifiques antérieurs à la décadence actuelle. Il n'y a donc pas de conscience dialectale dans le Pays Valencien ni par rapport à l'espagnol, ni par rapport au système linguistique catalan. »

155

Manque d'initiative des socialistes, Llei d'ús conforme à la normative générale, normes sécessionnistes

« Ceux qui la défendent [la norme sécessionniste] sont pour la plupart des hispanophones; et certains de ses leaders les plus influents ont comme objectif réel malgré tous les camouflages possibles, l'extinction du valencien (Castellanos et Joan 1993, p. 54) tout en conservant quelques reliques comme un vestige archéologique pour touristes »

156 pays dévertébré


  1. « El PP dice que el valenciano viene del siglo VI antes de Cristo », sur www.publico.es, (consulté le )
  2. (es) Juanjo García Gómez | Valencia, « El PP dice que el valenciano viene del siglo VI antes de Cristo y exige a la RAE que revise la definición », sur Levante-EMV, (consulté le )
  3. (es) j g g | valencia, « Lo Rat Penat tercia: El origen del valenciano está en la desmembración del imperio romano », sur Levante-EMV, (consulté le )
  4. (es) Francesc Burguera, « La irresponsabilidad de Casp y Adlert », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  5. (ca) Daniel Martín, « El PP valencià reconeix la unitat lingüística del català », sur Ara.cat, (consulté le )
  6. (ca) « El PPCV reconeix la unitat de la llengua per primera vegada a les Corts », sur Diari La Veu del País Valencià, (consulté le )
  7. (ca) Salva Almenar, « El PP es queda sol defensant de nou que el català i el valencià són llengües diferents », sur Ara Balears, (consulté le )
  8. (ca) Salva Almenar, « El PP es queda sol defensant de nou que el català i el valencià són llengües diferents », sur Ara Balears, (consulté le )
  9. (es) Burguera, « Ciudadanos cambia de bando en Les Corts y evita distinguir entre valenciano y catalán », sur Las Provincias, (consulté le )