Fondation Rosa-Luxemburg

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Fondation Rosa-Luxemburg
Histoire
Fondation
Prédécesseur
Academy of Social Sciences (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Cadre
Sigle
(en) RLSVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Laboratoire d’idées, fondation politique allemande (Die Linke), maison d'éditionVoir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique
Siège
Pays
Organisation
Effectif
275 employés ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Chiffre d'affaires
79,5 M ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Identifiants
TVA européenne
DE307670544Voir et modifier les données sur Wikidata
The headquarters of the Rosa Luxemburg Foundation
Le siège de la Fondation Rosa Luxemburg

La Fondation Rosa Luxemburg (en allemand : Rosa-Luxemburg-Stiftung), nommée en l'honneur de Rosa Luxemburg et parfois appelée Rosa-Lux, est une fondation politique allemande créée en 1990, groupe de lobbying international et établissement d'enseignement politique.

Elle est affiliée au parti de gauche Die Linke.

Objectifs et activités[modifier | modifier le code]

La mission de cette association est de s'engager de manière productive avec une « gauche politique » diversifiée, pluraliste et transnationale[1]. À cette fin, les activités de la fondation consistent en deux axes principaux : l'enseignement politique général et le travail académique/scientifique.

Bien que la fondation soit centrée en Allemagne, sa présence et sa portée transnationales sont étendues, avec 16 bureaux étrangers soutenant des activités dans plus de 25 pays[1].

En 2018, l'État allemand subventionne les activités de la fondation à hauteur de 64 millions d'euros[2].

Historique[modifier | modifier le code]

La fondation Rosa Luxemburg est créée à Berlin en 1990 à l'origine sous le nom d'« Association d'analyse sociale et d'éducation politique »[1].

Elle est à l’origine proche du Parti du socialisme démocratique (PDS), un parti directement issu du Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED), principal parti de la République démocratique allemande (RDA), puis du parti de gauche Die Linke. Elle est officiellement reconnue en 1999[3].

Par rapport aux autres fondations allemandes, la Fondation Rosa-Luxemburg représente la ligne la plus critique vis-à-vis de l’intégration européenne en adéquation avec le discours de Die Linke[3].

En 2001, la Fondation reçoit des ressources supplémentaires pour étendre ses activités à l’étranger, ce qui facilite l'ouverture de ses premiers bureaux internationaux à Varsovie, Moscou et Johannesburg en 2003. Initialement, elle cherche à réactiver d'anciens contacts hérités de la République démocratique allemande (RDA), mais par la suite, elle élargit ses priorités géographiques. Cela est illustré par l'ouverture de nouveaux bureaux aux États-Unis, en Égypte et en Turquie en 2012[4].

Critique[modifier | modifier le code]

En 2023, la Fondation Rosa-Luxemburg, ainsi que la Fondation Heinrich-Böll sont accusées dans un rapport de l’École de guerre économique intitulé « Ingérence des fondations politiques allemandes et sabotage de la filière nucléaire française » de vouloir sciemment affaiblir la filière nucléaire française par le moyen notamment de « rédaction de documents au narratif antinucléaire », par « l’orientation des élites par le biais de formations - bourses doctorales, masterclass… - », et par des « visites et rencontres de responsables politiques étrangers, l’alliance avec certaines ONG ou partis écologistes »[5],[6]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) William Carroll, Alternative Policy Groups and Transnational Counter-Hegemonic Struggle, in Yıldız Atasoy (ed.), Global Economic Crisis and the Politics of Diversity, Londres & New York: Palgrave MacMillan, 2014, p. 259-284.
  2. (de) Jan Fleischhauer, Spur des Geldes: Wie der Staat mit Millionen eine linke Anti-Hass-Industrie unterstützt, (tr. fr. Modèle:Cittaion), focus.de, 28 juin 2020.
  3. a et b Dorota Dakowska, Au nom de l’Europe. Les fondations politiques allemandes face à l’intégration européenne, Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, T. 47, 1-2015
  4. Dorota Dakowska, Les fondations politiques allemandes : des courtiers de la politique étrangère, ceriscope.sciences-po.fr, publié en 2013.
  5. Sébastien Julian, Nucléaire : le travail de sape de l'Allemagne contre la France, lexpress.fr, 26 juin 2023
  6. « Rapport d'alerte - Ingérence des fondations politiques allemandes et sabotage de la filière nucléaire française », sur École de Guerre Economique, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]