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Utilisateur:CaféBuzz/Valencianisme

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Transition démocratique au Pays valencien Del roig al blau SLV bvrsm vcnsm val CPV vrac
CLV fqsm IncidentsQuartDePoblet AttaquesSanchisGuarner MeurtreMiquelGrau 10d'Alaquàs falles UCD
9-10-1977 9-10-1978 9-10-1979
b nav

Problématique générale[modifier | modifier le code]

INSISTER SUR COMPLEXITE, guépier + cit de Paniagua

le régionalisme est en fait au centre, se décantant tantôt pour le nationalisme espagnol et tantôt pour le valencien


confusion défense de l'identité valencienne et nationalisme valencien[1]

!!!IDEE DE CONTINUUM (Bonells 2001, p. 121) Historiquement, les courants valencianistes oscillent entre deux pôles qui ont en commun une conception « essentialiste » ou « historiciste » de la nation des Valenciens : un régionalisme, qui inscrit le Pays valencien dans la tradition du nationalisme espagnol fondamentalement monolingue (castillan), dans lequel la langue valencienne joue un rôle symbolique, et qui tendra à minimiser ou à rejeter avec virulence la catalanité de celle-ci, et d'autre part celui d'un autre nationalisme « (pan)catalaniste » linguistique et culturel, qui considère que la nation valencienne ne peut être à terme autre que les « pays catalans » tout entiers, et qu'il s'attache donc à « construire »[2]. Entre les deux se trouve un ensemble de courants plus strictement « valencianistes », qui tendent à considérer, sur des bases historico-culturelles — en référence à l'ancien royaume de Valence et à la langue valencienne —, le Pays valencien comme une nation politique propre — sur la base d'un nationalisme tantôt « historiciste » et tantôt « civique », selon les courants —, les liens avec les autres zones du domaine linguistique catalan étant avant tout d'ordre culturel[2]. Malgré un milieu culturel et universitaire local très actif et opposé à l'anticatalanisme, politiquement et historiquement, c'est la première conception qui a été dominante au sein de la société valencienne.  ; toutefois dans les années 2010 et 2020, le valencianisme de la « troisième voie » ou « de réconciliation » entre les deux pôles extrêmes parvient à exercer une influence notable dans la vie politique régionale[2].

Les premières associations politiques valencianistes proprement dites apparaissent au XXe siècle à la suite de différentes scissions survenues au sein de l'association Lo Rat Penat. Le texte fondateur du valencianisme politique est attribué à Faustí Barberà en 1902. Un jalon important est la déclaration valencianiste de 1918, même s'il faudra attendre la Seconde République espagnole pour que le nationalisme valencien acquière une présence politique significative, qui se manifeste notamment autour de la revendication d'un statut d'autonomie pour la région[3]. La guerre civile et la dictature franquiste placent l'ensemble du projet valencianiste en « quarantaine[4] », de « léthargie[5] » et le mouvement se trouve reclu dans de petits intellectuels locaux[3]. Au cours des années 1960, l'écrivain Joan Fuster développe la proposition d'un « nouveau » valencianisme fondamentalement catalaniste !!!. L'approche de Fuster, qui rencontre un grand écho dans les milieux culturels et universitaires de la région, au sein desquels il devient un référent de premier ordre de l'opposition au franquisme. Ce succès suscite d'abord une certaine réticence dans une partie du valencianisme, jusqu'à aboutir à une rupture avec Miquel Adlert et Xavier Casp, activistes culturels de premier ordre, qui critiquent les approches de Fuster qu'ils présentent comme un asservissement des Valenciens par la Catalogne, contraire à la posture plus traditionnelle d'une sorte de « jumelage » entre les deux régions. !!! Au moment de la Transition démocratique, cette division au sein du valencianisme, faisant l'objet de récupérations politiques et de manipulations médiatiques, est mise à profit par certains acteurs politiques — d'abord le « bunker » local, qui domine les institutions locales, à la différence de l'Espagne dans son ensemble, où ce sont les secteurs réformistes du franquisme qui ont une claire prévalence[réf. nécessaire], débouchant sur un mouvement fascistoïde dénommé « blavérisme », qui sera récupéré par l'Union du centre démocratique pour s'opposer au « catalanisme » culturel dominant au sein de la gauche valencienne, qui avait remporté les premières élections — ; le nationalisme espagnol trouve dans les approches du pancatalanisme un argument idéal pour attaquer le catalanisme et en même temps affaiblir les revendications de nationalité historique lors d'instauration des autonomies ; épisodes les plus virulents de ce conflit connus sous le nom de bataille de Valence[6].

Au cours des années 1980, le blaverisme se développe comme un mouvement régionaliste, caractérisé par son espagnolisme et son anti-catalanisme, dont la principale incarnation est le parti Unio (sic) Valenciana (UV). À partir des années 1990, certains secteurs évoluent vers un discours proto-nationaliste et centriste[7]. Finalement, après la scission de groupes de gauche plus résolument nationalistes (valenciens), ses dirigeants sont pour la plupart intégrés au Parti populaire de la Communauté valencienne. À partir de 1999, UV disparaît pratiquement, n'obtenant plus jamais de politique de représentation au Parlement valencien[7] (Corts valencianes). Au début du XXIe siècle Juan García Sentandreu tente de ranimer le blavérisme à travers la formation du parti Coalicio (sic) Valenciana, qui reste marginal dans le panorama politique local et qui finit par être dissout en 2011[8]. Un nouveau courant, critique envers les thèses fustériennes et blavéristes, connue sous le nom de « troisième voie valencienne » émerge à partir de la fin des années 1980.

Le valencianisme a marqué le panorama politique et identitaire de la société valencienne contemporaine. En 1998 est fondée l'Académie valencienne de la langue (AVL), dans l'optique de mettre fin aux conflits politisés autour de la langue valencienne[9]. Elle a depuis émis une déclaration affirmant que « valencien » et « catalan » sont deux dénominations synonymes et équivalentes pour « le même système linguistique », et mis en place un corpus normatif, conforme aux Normes de Castellón de 1932 (unitaires avec le reste du domaine linguistique catalan et adoptées de longue date par les secteurs culturels locaux), avec quelques adaptations mineures[10], qui ont néanmoins pu faire l'objet de critiques, depuis les secteurs du blavérisme comme de deux plus « catalanistes »[réf. nécessaire]. La position de l'AVL a été confirmée par plusieurs décisions de justices du Tribunal suprême espagnol[11],[12] et a, au fil du temps, délégitimé les thèses sécessionnistes du blavérisme. À partir de 2011, le valencianisme politique est représenté aux Corts valencianes par Coalition Compromís[13].

Histoire[modifier | modifier le code]

Seconde Rep[modifier | modifier le code]

En 1933, Miquel Duran i Tortajada revendique ouvertement une « nation valencienne » dans le journal blasquiste El Pueblo[14].[source insuffisante]

Durant le franquisme[modifier | modifier le code]

Joan Fuster[modifier | modifier le code]

Joan Fuster.

La trajectoire intellectuelle de Fuster est fondamentale pour comprendre l'évolution ultérieure du valencianisme et sa scission ultérieure en deux grands blocs[15],[16].

Fuster, né dans une famille de tradition carliste et conservatrice[17], s'incline peu à peu vers une posture plus progressiste, convergente avec d'autres idées en cours dans les milieux européistes. Influencés par ses contacts avec le catalanisme — comme le reste du groupe Torre — et surtout avec l'exil républicain catalan[17], il élabore à partir du début des années 1950 une conception pancatalaniste, essentialiste et radicale de l'identité valencienne qu'il expose notamment en 1962 dans son influent essai Nosaltres, els valencians[18],[19]. Avec Qüestió de noms et El País Valenciano, publiés la même année, ces ouvrages jettent les bases du projet fustérien, dans lequel il appelle « pays catalans » la « nation linguistique » imaginée[20].

Influencée par le marxisme, la pensée nationaliste de Fuster octroie à la langue, commune avec les Catalans et les Baléares, un rôle central dans la représentation nationale. Il nomme « Pays catalans » les territoires catalanophones de l'ancienne Couronne d'Aragon[2]. Pour Fuster, le seul destin viable pour les zones catalanophones du Pays valencien consiste en leur intégration dans cette communauté, culturelle tout d'abord, puis politique. Dans une telle hypothèse, il suggère que les zones castillanophones, qu'il considère comme indissolubles et nuisant à la constitution d'une conscience nationale unitaire, soient intégrées à d'autres zones de leur domaine linguistique (essentiellement Castille-La Manche et Aragon).

Bien que Nosaltres, els valencians n'ait pas eu de répercussion importante au sein de la société valencienne au moment de sa sortie, la modernité et la radicalité du discours de Fuster, face au conservatisme de la société et des autres leaders valencianistes de cette époque, lui valent un écho important, spécialement auprès des nouvelles générations d'universitaires, qui voient en lui un clair référent anti-franquiste et intègrent son discours nationaliste[21],[22],[21].

Le « nouveau valencianisme » fustérien[modifier | modifier le code]

Sous l'influence du discours de Fustrer, la « question nationale » devient un élément notoire du discours antifranquiste. Le succès parmi les opposants au régime a été tel que pratiquement toute la gauche a assumé, bien que souvent seulement de manière esthétique, le discours valencien, comme en témoigne l'ajout des initiales « PV » aux noms de groupes et de partis politiques clandestins[23].

Dans les années 1960 et 1970, le fustérianisme devient le courant valencianiste majoritaire, initialement représenté par le Parti socialiste valencien (PSV). Fondé en 1962, il sera jusqu'à sa dissolution en 1968 le principal vecteur de l'idéologie fustérienne et exercera une influence importante dans les milieux universitaires valencien[24].

L'organisation Germania Socialista[25], fondée et dirigée en 1970 par le sociologue et militant Josep Vicent Marqués, considère les Valenciens comme un peuple pouvant revendiquer le droit à l'autodétermination, sans toutefois considérer qu'il satisfaisait pas aux exigences historiques pour être considéré comme une nation[26].

Les dernières années du franquisme et le début de la période de la transition sont marqués par la publication de plusieurs ouvrages fondamentaux sur l'histoire et la question nationale de la région, révélateurs de l'effervescence régnant alors dans les milieux intellectuels : Aproximació a la Història del País Valencià de l'historien Joan Reglà (1968), Conflicte lingüístic valencià du sociolinguiste Rafael Ninyoles (1969), País perplex (« Pays perplexe ») du sociologue Josep Vicent Marqués (1974) et La via valenciana de l'économiste Ernest Lluch (1976)[27]. Certains participent à donnent une série de révisions des travaux de Fuster qui commence au cours des années 1970, et dont des auteurs marquants sont Lluch, l'historien Alfons Cucó (tous deux militants du PSPV) et Marqués. País perplex est considéré comme un prédécesseur d'un courant valencianiste qui, bien qu'avec des racines fustériennes, revendique un cadre national strictement valencien et qui serait connu 10 ans plus tard sous le nom de troisième voie valencienneTercera Via»)[28],[29].

D'autres initiatives notables sont l'organisation du Premier Congrès d'histoire du Pays valencien (dont le compte rendu est publié en 1974) et les cours de langue et de didactique valencienne organisés par la faculté de Lettres de l'université de Valence, avec la collaboration du philologue et historien Manuel Sanchis Guarner[27].

Rupture au sein du valencianisme[modifier | modifier le code]

Le succès des idées nationales de Fuster, très éloignées de l'imaginaire du régionalisme valencien[30],[31], instrumentalisé par le nationalisme officiel espagnol dans le régime de Franco[32] provoque à terme une rupture interne et une confrontation avec les valencianistes des générations précédentes.

En 1963, en représailles à la publication de son guide touristique El País Valenciano (en castillan), Fuster est victime dans la presse locale d'une violente campagne de presse hostile. Des fragments sélectionnés du livre — pourtant politiquement « inoffensif » —, dans lequel Fuster ironise autour des clichés sur le peuple valencien véhiculés par le régionalisme franquiste, sont publiés de sorte à le dépeindre comme un personnage anti-valencien et offensant. Un ninot à son effigie et des extraits du livre sont brûlés aux fallas de la capitale, manipulées par les autorités franquistes, en présence des autorités locales[33],[34],[35].

Les leaders de Torre, Xavier Casp et Miquel Adlert, avec lesquels Fuster avait déjà eu des affrontements dialectiques depuis le début des années 1960, marquent publiquement leur distance avec lui à cette occasion[36],[37], en se déclaraient dans la presse locale « catholiques et valenciens » et affirmant n'avoir aucun lien « avec l'idéologie que Joan Fuster représente et défend à Valence »[37].

Selon Francesc Burguera, le principal motif du changement de posture de Casp et Adlert s'explique par leur affrontement intellectuel avec Fuster, car « Fuster monte intellectuellement [et] arrive à devenir une grande figure ». De même, le journaliste Joan Josep Pérez Benlloch explique qu'« ils se trouvent devant un intellectuel qui a une envergure et un niveau de raisonnement bien différent et bien supérieur », et qui balaye « ce régionalisme dont ils rêvaient »[38].

La même année, Josep Maria Bayarri publie une nouvelle adaptation de ses règles orthographiques sécessionnistes[39].

La Transition démocratique et la bataille de Valence[modifier | modifier le code]

Drapeau du Conseil du Pays valencien, drapeau officiel durant la période préautonomique, remplacé par le drapeau couronné de Valence dans le statut d'autonomie à la suite de la bataille de Valence.

!!! réécrire toute cette partie, doublonne avec au-dessus

Le succès des idées de Fuster parmi les détracteurs du régime est tel que, au début de la Transition, la presque totalité de la gauche valencienne assuma, ne serait-ce que de façon superficielle, le discours valencianiste, comme en témoigne l'addition des lettres « PV » (País valencià) aux sigles des groupes politiques alors encore clandestins[40],[41].

Pendant la transition, le Parti Socialiste du Pays Valencien (PSPV), de gauche, et l'Union démocratique du pays Valencien (UDPV), de centre-droit, sont les principaux partis politiques valencianistes, eux aussi fortement imprégnés de la pensée de Fuster. Cependant, il n'y a pas à l'époque d'unanimité sur la question nationale proprement dite, puisque les discours des différents partis nationalistes apparus à partir des années 1960 font preuve d'une certaine confusion pour ce qui est de la distinction entre la communauté politique nationale et la communauté linguistique[42] — confusion se retrouvant dans la pensée de Fuster lui-même —.

Toutefois, l'intellectualité du discours de Fuster, bien qu'inspirant une introspection académique sans précédent en révolutionnant l'approche de nombreux angles d'études (sociologie, économie, philologie, historiographie…), ne rencontre pas l'adhésion des secteurs populaires, en particulier ceux proches de la ville de Valence, qui professent un « valencianisme tempéramental »[43]. Ainsi, une bonne part des milieux festifs et culturels (notamment le secteur des Fallas) resta aux mains du régime dans un premier temps, basculant vers l'anticatalanisme avec la fin de ce dernier.

À gauche, les nouvelles générations d'universitaires comme celles qui avaient fondé, encore sous le franquisme, le Front Marxista Valencià ou le PSV, créèrent le Partit Socialista del País Valencià, d'abord intégré, puis absorbé dans le PSOE régional pour devenir le PSPV-PSOE. Au début de la transition, le PSPV historique, reconnaissant que la Catalogne, les îles Baléares et Valence font partie d'une même communauté nationale, propose un statut d'autonomie pour le Pays valencien dans le cadre d'une Espagne fédérale[44]. D'autres partis de gauche fustérianistes sont le Partit Socialista d'Alliberament Nacional — partisan d'un pancatalanisme radical — et le Partit Comunista del País Valencià. De façon générale, une bonne partie de la gauche fit siennes les revendications nationalistes élémentaires, l'idée de démocratie étant étroitement associée à la reconnaissance du fait différentiel valencien et à l'autonomie. En 1982 est fondé Unitat del Poble Valencià, avec l'objectif d'agglutiner le nationalisme valencien de gauche et qui, après l'approbation du statut d'autonomie, finit par devenir le référent du nationalisme fustérien.[réf. nécessaire]

Dans le champ culturel, Lo Rat Penat, organisation historique du valencianisme culturel, passe sous contrôle de l'anticatalanisme et d'importants membres réticents, notamment ceux proches des thèses fustériennes sont purgés de l'organisation[45],[46],[47]. LRP, rejoint puis mené par Adlert et Casp, devient partisans du sécessionisme linguistique et s'opposent avec vigueur aux postulats nationalistes de Fuster. S'appuyant sur l'opposition frontale entre le régime franquiste et les thèses de Fuster, Cap et Adlert sont ainsi les précurseurs du blavérisme[48], un mouvement populiste de réaction, idéologiquement hétérogène, et assumèrent un discours valencianiste fondamentalement anticatalaniste, en pratique, espagnoliste et conservateur. Le mouvement tient son nom de la frange bleue du drapeau de Valence, à l'origine drapeau de la capitale, que le blavérisme revendique comme drapeau pour le pays, à la différence du fustérianisme[49].

En 1978, le Centre de culture valencien est refondé en Académie de la culture valencienne et publie des contre-normes orthographiques, les Normes del Puig (élaborées par Adlert), qui prétendent contester les normes de 1932. Condamnée par les universitaires, cette codification reçoit le soutien de diverses associations, dont l'historique Lo Rat Penat, pourtant signataire des Normes de 1932, illustrant la réelle politisation de la question linguistique, ainsi que d’une partie du clergé, éditeur d’une version contre-normée des Évangiles[47]. La contre-normativisation bénéficie de l’appui d’une partie de l'UCD valencienne, ce qui marque le début de la structuration du sécessionnisme[47]. Ainsi, Manuel Broseta (sénateur UCD), autrefois auxiliaire des initiatives culturelles dans les normes traditionnelles[50], intervient au Sénat pour affirmer que « ni la langue valencienne n'est catalane, ni la culture valencienne n'est de la culture catalane[51] » et remettre en cause les Normes de 1932[47].

En revanche ce n'est pas le cas d'autres institutions traditionnelles, comme la Société chorale el Micalet — fondée en 1893 —[52].

Photo de l’Aplec del País Valencià, manifestation valencianiste célébrée le aux arènes de Valence.

Au début de la transition le mouvement valencianiste politique fait preuve d'une grande vigueur : le , un demi-million de personnes, selon des sources de l'époque, manifestent dans les rues de la ville de Valence pour exiger l'autonomie, ce qui en fait la plus populeuse jamais organisée dans la région[53],[54],[55],[56],[57],[58],[59],[60]. Il s'agit pratiquement de la dernière de la transition où les senyeres quadribarrades et les senyeres couronnées coexistent sans conflit[61]. Le conflit identitaire de la bataille de Valence désactive en grande partie les milieux valencianistes de la région, qui se retranchent dans le monde de la culture et les universités au cours des décennies suivantes[62],[63].

Drapeau de la ville de Valence, avec sa frange bleue, d'où les blavéristes tirent leur nom. À la suite de la Bataille de Valence il est adopté comme drapeau officiel de la Communauté.

Derrière l'affrontement identitaire entre blavéristes et catalanistes qui eut lieu durant la transition, on peut voir en réalité un antagonisme entre droite et gauche espagnoles, l’UCD adoptant une posture de circonstance lui permettant !!! d'éviter la polarisation électorale classique droite-gauche[64], étant donné le clair déséquilibre en faveur de la seconde révélé par les premières élections démocratiques. Cette période, au cours de laquelle la pensée valencianiste embryonnaire connaît une fracture catégorique, est connue sous le nom de Bataille de Valence. De mutiples attentats et actes de violence sont attribués aux secteurs blavéristes dans les années de la transition[68].

Drapeau de la Catalogne, qui est également celui de l'ancienne Couronne d'Aragon et est encore arboré dans de nombreuses localités valenciennes, baléares et aragonaises.

La droite valencianiste non anticatalaniste, décriée elle aussi par les blavéristes comme étant catalaniste, rencontre plus de difficultés pour trouver un champ d'expression politique en raison du succès du discours anticatalaniste dominante auprès des secteurs conservateurs, les plus favorables à son positionnement idéologique. On peut néanmoins signaler l'Unió Democràtica del Poble Valencià, qui défend le valencianisme depuis une optique démocrate chrétienne, bien qu'avec une faible influence[69]. Francesc de Paula Burguera, membres de l'UCD valencienne, abandonna le parti après la dérive anticatalaniste, puis fonda le Partit Nacionalista del País Valencià dans le but de regrouper l'ensemble des forces nationalistes valencianistes, de droite comme de gauche, mais sans rencontrer le succès escompté[70],[71].

Début de l'époque démocratique[modifier | modifier le code]

Avec l'avènement de la démocratie qui fait suite à la transition, les idées du valencianisme politique passent au second plan de la vie politique. Le statut d'autonomie et la Llei d'ús sont en général bien appliqués, mais la politique linguistique de la Generalitat fait l'objet de critiques pour son manque d'engagement. Le valencianisme est dans la pratique reclus dans la vie culturelle dans les premières années de démocratie. Dans l'opposition, le Parti populaire de la Communauté valencienne (PPCV) mène une guerre d'usure à la gauche en faisant usage de la dialectique blavériste. En 1995, grâce à une alliance avec Unio Valenciana (UV), parti alors hégémonique du blavérisme et dernier parti ouvertement blavériste à avoir rencontré un écho électoral significatif, le PPCV obtient la majorité et le président d'UV, Vicent González Lizondo, est nommé président du parlement valencien.[réf. nécessaire]

Sous la présidence d'Hèctor Villalba, UV, s'étant définie comme nationaliste à partir du congrès de Cullera en 1988, revendique le « valencianisme de conciliation » au congrès de Gandia l'année suivante mais n'obtient plus de représentation au Parlement valencien après les élections de 1999[72]. Le parti entre alors en crise et Villalba est remplacé par José María Chiquillo, qui, en dépit d'une posture d'affrontement initial avec le PPCV, finit par former une liste unique avec celui-ci aux élections générales espagnoles de 2004. Dès lors, l'influence sociale et électorale du parti, ayant repris les postulats régionalistes et conservateurs du blaverisme originel, devient marginale[73], jusqu'à l'annonce sa dissolution en 2011[74].

Au milieu des années 1980, l'anthropologue Joan Francesc Mira soutient l'idée qu'au Pays valencien coexistent différentes composantes nationales, de manière parfois antagoniste, et qu'en l'absence d'un nationalisme effectif strictement valencien, les Valenciens se trouveront contraints de choisir entre une allégeance nationale espagnole ou (pan)catalane[26].

Le principal parti représentant du valencianisme au début de la démocratie est le regroupement Unitat del Poble Valencià. En 1998, il est refondé en Bloc nationaliste valencien (BNV), qui n'obtient que des succès municipaux et ne parvient pas à dépasser les 5 % requis pour accéder à la représentation parlementaire[75]. En 2007 une nouvelle coalition nommée Compromís pel País Valencià, rassemblant le BNV, Esquerra Unida et divers groupes écologistes, devient la troisième force politique du Pays valencien et remporte sept députés aux Corts, dont deux sont issus du BNV. La formation est remaniée en 2011 et devient Coalition Compromís, qui remporte 6 députés avec 7,03 % des voix. Aux élections générales de 2011, Joan Baldoví du BNV est élu député pour Compromís, et devient le premier député valencianiste de l'époque démocratique[réf. nécessaire].

Influence du fustérianisme[modifier | modifier le code]

Malgré l'influence du fustérianisme sur les forces syndicales et politiques de gauche entre les années 1960 et les années 1980[76], celle-ci reste limitée dans les sections valenciennes des grands partis de gauche espagnols, le PCE et surtout le PSOE[77]. Ce n'est qu'en décembre 1976 que le PCE adopte localement la dénomination de Parti communiste du Pays valencien[78], en signe d'adaptation à l'éventualité d'une restructuration fédérale de l'État espagnol[79], alors revendiquée par ces deux partis à l'échelon national. Le sociologue valencianiste Ernest Garcia, est secrétaire général du PCPV entre janvier 1979 et septembre 1980, où il est contraint à la démission par les militants nationaux[80].

Au sein du PSOE, Josep Lluís Albinyana, leader socialiste dans la capitale valencienne, est avec Joaquín Azagra (ca) représentant de la minorité valencianiste du parti[81]. Sous la direction d'Albinyana, le PSOE assume une ligne modérément autonomiste et entreprend une stratégie d'unification du socialisme valencien sous son acronyme en mettant en place un discours valencianiste qui le conduit l'absorption du PSPV extraparlementaire[81].

Dans les années de la transition démocratique, le « nouveau valencianisme » fustérien pâtit d'un manque crédibilité politique qui se reflète dans des résultats électoraux très faibles et certains éléments de son discours commencent à être mis en doute, allant jusqu'à questionner même de le réalisme et la factibilité des approches de Fuster[82],[83],[84]. S'ensuit un intense débat, qui finit par aboutir à l'intégration de certains partis nationalistes dans d'autres de portée espagnole. Outre l'intégration directe du PSPV dans le PSOE, UDPV est dissoute tandis qu'une partie de ses militants passe à UCD — à laquelle UDPV avait contribué lorsqu'UCD était encore une coalition —. Toutefois certains militants ne suivent pas cette décision, ce qui entraîne la fondation de plusieurs partis ouvertement nationalistes. S'étant retrouvés marginalisés ou expulsés d'UCD en étant accusés d'être « catalanistes » !!! Muñoz del roig al blau refusent d'assumer le nouveau discours blavériste du parti[85] et se regroupent autour du député Francesc de Paula Burguera pour fonder un nouveau parti centriste à prétention transversale, le Parti nationaliste du Pays valencien (PNPV), dont les attentes seront déçues dans les urnes[70] [86]. À gauche,Agrupament d'Esquerra del País Valencià (AEPV) est formé notamment par des membres du PCPV qui quitteront le parti au début des années 1980 après que la démission forcée par le secteur centraliste[87]. Unité du peuple valencienne (UPV) apparaît en 1982 comme coalition électorale des deux partis précédents[88] et se constitue en parti en 1984. Il défend partiellement le projet national de Fuster et, malgré des résultats modestes — entre 1 et 3 % — aux différentes élections de la décennie[87], elle finit par se consolider en tant que référence électorale d'un nationalisme caractérisé par une certaine indéfinition politique et plus à l’aise face aux questions linguistiques et culturelles.

Contre lui, Unio (sic) Valenciana finit par se consolider comme unique référent du blavérisme, laissant derrière elle Unio (sic) Regional Valenciana[89][précision nécessaire], première incarnation politique du mouvement, fondée par des figures éminentes du bunker valencien. Menée par Vicent González Lizondo, UV obtient une représentation au Parlement valencien et une présence municipale importante, notamment dans la province de Valence[89][précision nécessaire].


De son côté, Esquerra Nacionalista Valenciana, refondation d'URV issu d'un de ses secteurs minoritaires, défend un nationalisme valencien très éloigné du fustérianisme. Ainsi, dans le livre Bases per al Nacionalisme Valencià (« Bases pour le nationalisme valencien »), publié par la maison d'édition liée au parti en 1986, ils se distinguent dans leur prologue à la fois du blavérisme, qu'ils décrivent comme un « valencianisme autoproclamé partisan d'un État totalitaire et central », et du « pancatalanisme[90]. »[source insuffisante]

La « troisième voie » du valencianisme[modifier | modifier le code]

De Impura Natione (1986) est le livre qui a lancé la dénommée « troisième voie » du valencianisme.

On appelle « troisième voie » ou « valencianisme de conciliation[91] » un courant du valencianisme issu de réflexions émises à la fin des années 1980 visant à faire converger ou à réconcilier le fustéranisme avec blavérisme [92] sur la base d'une révision profonde de la pensée de Joan Fuster[91],[93] [94],[95]. La « troisième voie » mise ainsi sur la défense de l'idée d'une « nation valencienne » tout en reconnaissant que sa langue, malgré ses particularismes, reste commune avec les autres territoires de langue catalane[93]. Ses bases idéologiques se trouvent dans les deux livres De Impura Natione et Document 88[87]. L'apparition de ces nouvelles théories débouche sur une série de tertulias hebdomadaires tenues à l'hôtel Anglés de Valence entre 1987 et 1996[96]. À la suite de ces conversations, un accord est signé par plusieurs partis valencianistes, parmi lesquels UV et le Parti valencien nationaliste, mais il ne débouche sur rien de concret[97]. À partir des années 1990, la virulence des échanges entre les différents secteurs s'atténue fortement[98]. Grâce à l'apparition de propositions révisionnistes plus à gauche et à la rupture entre le Bloc nationaliste valencien (BNV) et ACPV suite à l'apparition du Bloc de Progrés Jaume Ier[99], une grande partie du fustérianisme assume pendant cette période un cadre national valencien[99]. Une deuxième tentative de confluence se produit à la fin des années 1990 avec le rapprochement entre UV, dirigée par Hèctor Villalba, et le BNV de Pere Mayor[réf. nécessaire], mais la désintégration d'UV et l'intégration d'une partie de ses militants dans le Parti populaire de la Communauté valencienne[100] et d'un blavérisme qui dans cette période devient de plus en plus marginal et proche de l'extrême droite espagnoliste[99] explique les grandes difficultés rencontrées par le « valencianisme de conciliation » pour mener à bien l'objectif qu'il s'était fixé, l'élaboration d'un discours valencianiste dans lequel blaveros et fustériens auraient pu se retrouver[100]. On considère généralement que la « troisième voie » a échoué, particulièrement en raison de l'impossibilité pour UV et le BNV de parvenir à un accord au début des années 2000. En 2005, le BNV rejette l'idée de poursuivre dans cette voie, qui ne lui a permis de bénéficier que d'un soutien marginal[101].

En dépit d'un échec visible de la troisième voie sur le plan politique[101],[102], à partir des années 1980, un changement de paradigme décisif a lieu dans le nationalisme valencien en rapport avec les idées de Joan Fuster[103]. Les réflexions remettant en cause les propositions fustériennes rencontrent un certain écho social, notamment les livres de Joan Francesc Mira Crítica de la nació pura et Sobre la nació dels Valencians[92]. Mira coordonne l'exposé idéologique du VIIe congrès d'UPV en décembre 1996 à L'Eliana, lors duquel le parti assume une partie des thèses défendues par la troisième voie et où l'expression de « valencianisme de conciliation » est incluse pour la première fois dans un document émanant d'un parti fustérien, finissant par aboutir à la refondation du parti dans le Bloc nationaliste valencien[104].

Le valencianisme au XXIe siècle[modifier | modifier le code]

En 1997, Joan Francesc Mira publie Sobre la Nació dels Valencians (« Sur la nation des Valenciens »), une révision de la thèse principale de Nosaltres, els valencians, et comme l'œuvre de Fuster, elle marque également un avant et un après dans le valencianisme[92]. Dans le livre, qui avec Crítica de la Nació Pura (« Critique de la nation pure ») constitue un ensemble de réflexions ayant pris forme lors du VIIe Congrès d'UPV[104], l'auteur propose une « voie valencienne » qui repense les relations entre le Pays Valencien et l'Espagne, de sorte que les Valenciens revendiquent leur statut de nationalité dans les mêmes termes que d'autres peuples reconnus comme tels, en opposant cette réaffirmation de la valencianité à une inertie espagnole qui fait du fait valencien un « être de peu, insubstantiel, épidermique, régional, subordonné, marginalisé et folklorisant[105]. » Il écarte ainsi l'option (pan)catalaniste, qu'il qualifie d'« irréalisable[106]. » Un an plus tard, est refondée Esquerra Valenciana, dans le but d'ouvrir politiquement la gauche à un valencianisme de nouveau lié à la tradition historique centrale du nationalisme valencien.[réf. nécessaire]

bannière de Compromís à la « procession civique » du 9 octobre. Les différents secteurs du valencianisme participent à cet événement.

Tout au long des années 2000, de nouvelles contributions au débat apparaissent, comme celle du « valencianisme de construction », un nationalisme valencien qui, se considérant comme l'héritier du valencianisme d'avant-guerre, évite la dichotomie entre blavérisme et catalanisme. À partir de cette décennie, les thèses de la « troisième voie » révisant le fustéranisme deviennent hégémoniques au sein du valencianisme[99].

Pour sa part, le BNV, devenu extraparlementaire après les élections autonomiques de 2003 et ayant rejeté en 2005 un rapprochement avec des secteurs d'UV, concentre son action politique pour rendre possible un rapprochement avec d'autres forces de gauche et valencianistes, débouchant sur la constitution de la coalition électorale Compromís pel País Valencian avec Esquerra Unida en 2007, puis une coalition permanente avec Iniciativa del Poble Valencià (scission valencianiste d'EUPV) et le parti écologiste Els Verds-Esquerra Ecologista appelée Coalició Compromís. Compromís, qui combine les idées de gauche et du valencianisme avec l'écologisme[107], devient la troisième force politique valencienne à tous les échelons depuis 2011[108], et permet à Joan Baldoví, du BNV, de devenir cette même année le premier représentant du nationalisme valencien au Congrès des députés depuis la Seconde République espagnole[109]. Lors des élections municipales et autonomiques de 2015, Coalició Compromís se consolide comme force de premier rang sur l'échiquier politique régional, en entrant dans le gouvernement de la Généralité valencienne, en occupant la vice-présidence — Mónica Oltra — et diverses conselleries[110], ainsi que la mairie de la ville de Valence — Joan Ribó — et d'autres villes importantes de la Communauté valencienne. Aux élections au Congrès de 2015, Compromís obtient 4 des 9 députés de la coalition És el Moment, avec le parti espagnol Podemos.

À l’autre extrémité du spectre politique, le secteur nationaliste d'UV se regroupe en 2005 dans le parti Opció Nacionalista Valenciana, qui, refondé sous le nom d'Units per València (UxV) après avoir intégré un groupe nommé Centristes Valencians survit à son parti d'origine[111]. Malgré les maigres résultats électoraux obtenus aux élections de 2011, il s'élargit en intégrant différents secteurs sociaux liés à la société valencienne avec Proposta per un Centre Democràtic Valencià (« Proposition pour un centre démocratique valencien »), embryon du parti politique Démòcrates Valencians (« Démocrates valenciens »), décrit par le journal El Temps comme la « résurrection du valencianisme libéral[112]. »

En dépit d'un très faible soutien électoral, le parti historique Esquerra Nacionalista Valenciana poursuit son activité politique au sein de la coalition Per la República Valenciana (« Pour la République valencienne »), dirigée par le nationaliste historique Víctor Baeta, fondateur de l'autre composante de la coalition, República Valenciana-Partit Valencianista Europeu (« République valencienne-Parti valencianiste européen »). Ils s'affirment en faveur d'une république valencienne[113]. Bien que dans la coalition Compromís il y ait eu des minorités indépendantistes liées à l'Estat Valenciana et à l'Esquerra Valenciana, les formations se sont progressivement séparées de la coalition[114], se rapprochant d'Esquerra Republicana del País Valencià,[115]

À partir de 2012, EUPV revendique ouvertement une posture indépendantiste[116],[117].

À la suite des élections au Parlement valencien de 2015, Coalició Compromís entre au Conseil de la Généralité grâce à l'accord du Botanique et évolue vers un grand parti rassembleur[118], dont le discours abandonne les références aux questions identitaires et aux symboles valenciens[119]. Le « nationalisme » autrefois revendiqué est remplacé par la revendication d'une « souveraineté », ce qui n'est pas sans susciter de tensions au sein de la formation. Ces changements expliquent au moins partiellement la refondation du BNV sous le nom de Més-Compromís[120], accompagnée, selon les mots de ses promoteurs, d'une « simplification » du discours national[121][122].

Problématiques de l'identité valencienne[modifier | modifier le code]

« L'espagnolisme et le régionalisme de l'identité valencienne [...], ne proviennent pas exclusivement de la droite franquiste durant la transition [...], mais ses racines plongent au moins dans le XIXe siècle et dans le premier tiers du XXe siècle[123]. » Néanmoins cette identité traditionnelle n'est pas anticatalaniste. Lorsque se développe un courant valencianiste opposé au nationalisme centraliste espagnol, il le fait de façon autonome, ou dans un esprit de fraternité avec les voisins catalans, bien qu'en admettant toujours l'unité de linguistique. L'anticatalanisme valencien n'apparaît que plus tard, comme une stratégie idéologique visant à étouffer le valencianisme émergent[124],[125].

La Communauté valencienne est la communauté autonome d'Espagne ayant une langue propre différente du castillan qui présente le plus faible taux d'identification régionale. Elle est également la seule où le sentiment nationaliste (régional) a diminué (et il l’a fait de façon significative) depuis la transition démocratique[126],[127].

Le valencien[modifier | modifier le code]

Le cas d'Alicante[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Senyera couronnée, drapeau revendiqué par le valencianisme depuis la Renaixença[128].



!!! ????Bien qu'il soit généralement considéré comme l'un des précurseurs de l'anticatalanisme valencien, il faut tenir compte du fait que le texte de Bayarri est écrit par amour pour le peuple catalan et que, malgré le titre frappant, son livre est en réalité un texte contraire à Pancatalanisme[129], en réponse à certaines propositions de signe opposé venues de Catalogne[130] Paradoxalement, l’anticatalanisme fut l’une des clés du discours républicain blasquiste, qui l’utilisa souvent contre le valencianisme lui-même [131], qu’il accusait de complicité avec la bourgeoisie catalane contemporaine[132].

Les projets d'autonomie[modifier | modifier le code]

Projet de Constitution pour l'État valencien[modifier | modifier le code]

Projet de Mancommunauté valencienne[modifier | modifier le code]

Avant-projet de statut d'autonomie du Pays valencien de 1931[modifier | modifier le code]

Bases pour le statut d'autonomie du Pays valencien (1936)[modifier | modifier le code]

Les projets de 1937[modifier | modifier le code]

Statut d'autonomie de la Communauté valencienne de 1982[modifier | modifier le code]

Révision de 2006[modifier | modifier le code]

Conflit identitaire[modifier | modifier le code]

Conflit autour du « valencianisme »[modifier | modifier le code]

Terme monopolisé pendant la transition par le régionalisme blavériste, parvient au renversement valencianisme -> catalanisme

cf. Torcuato Pérez de Guzmán

cf. Bello, ~ tous les démocrates sont « catalanistes »

Renversement ces dernières années, travail du nationalisme valencien :

(Ramos 2021)

p. 6 « El término «valencianismo» ha sidoreivindicado por el blaverismo en oposición a lo que ellos consideran «catalanismo», que alcanzaría a cualquiera que reconozca que valenciano y catalán son la misma lengua. Esta apropiación del valencianismo ha sido posible gracias a los medios de comunicación, que aceptaron ese marco desde el principio y regalaron el adjetivo de «valencianista» al regionalismo valenciano ligado al nacionalismo español. Así, quienes defendían la normalización de la lengua y la cultura valenciana han sido históricamente estigmatizados como «catalanistas», reforzando la idea de que forman parte de una injerencia foránea »

p. 7

« actualmente, el término valencianismo cada vez se asocia más a lo que antes se estigmatizaba como catalanismo, en parte gracias a la batalla cultural lidiada por el nacionalismo valenciano contra el regionalismo españolista. Este último ha acabado finalmente retratado como un apéndice más del nacionalismo español. »


L'identité valencienne[modifier | modifier le code]

L'« indissoluble dualité »[modifier | modifier le code]

Les clichés du « Levante feliz »[modifier | modifier le code]

[133]

[134]


Historiographie[modifier | modifier le code]

Flor Bello


Notes et références[modifier | modifier le code]

!!! Las Provincias / Villanueva

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  6. Paniagua 2001.
  7. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :2
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  13. Martí Monterde et Monsell Nicolàs 2012, p. 48.
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  29. Carles Xavier Recio Alfaro, La Concordia Valenciana, Marí Montañana, (ISBN 84-85928-63-6), « Sobre la Nación Valenciana »
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  31. Archilés Cardona 2012, p. 32-33.
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  35. Sancho Lluna 2020, p. 89-95.
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  39. Sanchis Guarner 2009, p. 357.
  40. Archilés i Cardona 2010, p. 702.
  41. Cela concerne six partis sur treize — dont trois partis de « droite » ou libéraux : Demòcrates independents del País Valencià de Manuel Broseta, Partit Demòcrata Liberal del País Valencià de Francesc de Paula Burguera et Joaquim Muñoz Peirats et Unió Democràtica del País Valencià de Vicent Ruiz Monrabal et Vicent Miquel i Diego — dans Partits polítics al País Valencià (« Partis politiques au Pays valencien »), publié en deux tomes par Amadeu Fabregat entre décembre 1976 et début 1977, et consistant en une présentation des partis politiques valenciens qui bénéficiaient de peu d'audience auprès de la presse régionale du moment (Fabregat 1977, p. 7-8)
  42. Bodoque Arribas 2011, p. 54.
  43. Colomer Rubio 2012, chap. «Del «valencianismo temperamental» al «blaverismo»», p. 383-386.
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  46. Albert et al. 2014, note 2 p. 354. « Lo Rat Penat mantuvo posiciones favorables a la unidad de la lengua hasta el estallido de la Batalla de València cuando la centenaria sociedad se alineó con las posiciones lingüísticas secesionistas. Hasta entonces, Lo Rat Penat había suscrito las Normas de Castelló (1932) había reconocido la unidad de la lengua y había impartido cursos de valenciano normativo. »
  47. a b c et d Martin 2018, § 9.
  48. Català 2010, p. 536.
  49. (ca) Joan Fuster, El blau en la senyera, Valence, 3i4, , p. 26.
  50. Voir le témoignage d'Eliseu Climent dans Soler 2004, 61'40", selon qui sa maison d'édition obtenait d'importantes subventions de la part des députations franquistes grâce au soutien de Broseta
  51. « ni la lengua valenciana es lengua catalana, ni la cultura valenciana es cultura catalana », Manuel Broseta, cité dans (es) Francesc Ferrer i Gironès, La Persecució política de la llengua catalana: Història de les mesures preses contra el seu ús des de la Nova Planta fins avui, Barcelone, Edicions 62, , p. 222, repris dans Martin 2018, § 9
  52. Albert et al. 2014, p. 354.
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  63. Albert et al. 2014, p. 15-16. « la «guerra cultural» valenciana es más bien el fruto de una ofensiva en toda regla contra la normalización democrática desde el primer momento de arranque de la Transición. Es decir, que es fruto de una guerra política planteada sin ambages por las fuerzas predemocráticas o postfranquistas para lograr mantener su poder en democracia. De forma que la parte agredida, la que pretendía poner en marcha una moderna cultura democrática y una cultura en democracia, libre de las constricciones autoritarias y reaccionarias del pasado, se ha visto obligada a guarecerse en trincheras de resistencia, mientras que las trincheras de los atacantes lo eran de ofensiva y asalto a los resistentes. En cualquier caso, la trinchera como metáfora creemos que describe bastante bien el ambiente de crispación, represión, recelo y agitación cultural que ha recorrido las últimas décadas del País Valenciano. »
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  70. a et b Santacreu Soler et García Andreu 2002, p. 103.
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    « « Aixina cal recordar com en Valencia s'autodenomenen valencianistes, des d'aquells que defenen un estat totalitari i central, pel fet de plorar quan ouen una albada o una sarsuela de Serrano, a l'igual que s'autodenomenen nacionalistes fins els que proposen una unitat nacional dels valencians junt als pobles catalans i balears per l'únic fet d'oposar-se al centralisme madrileny » »

    [sic]
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Biblio[modifier | modifier le code]