Soultzeren
Soultzeren | |
![]() Vue du village. | |
![]() Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Colmar-Ribeauvillé |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de Munster |
Maire Mandat |
Philippe Breschbühl 2020-2026 |
Code postal | 68140 |
Code commune | 68317 |
Démographie | |
Population municipale |
1 096 hab. (2020 ![]() |
Densité | 60 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 03′ 47″ nord, 7° 06′ 12″ est |
Altitude | Min. 464 m Max. 1 303 m |
Superficie | 18,37 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Munster (banlieue) |
Aire d'attraction | Colmar (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Wintzenheim |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.soultzeren.fr/ |
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Soultzeren est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de Soultzeren s'adosse au massif des Vosges, à l'endroit où la fracture du bassin rhénan est la plus brutale. Il est inclus dans le bassin versant de la Fecht sur le ruisseau Kleintalbach, comprenant notamment deux retenues d'eau bucoliques, le lac Vert et le lac des Truites, aussi appelé Lac du Forlet (cette nomination étant plus respectueuse du nom alsacien : Forlaweier).
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Soultzeren est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Munster, une agglomération intra-départementale regroupant 10 communes[4] et 11 764 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,8 %), prairies (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (12 %), zones urbanisées (2,1 %)[9]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Histoire[modifier | modifier le code]
La première mention du village de Saltzeren apparaît vers 900. L’origine de ce nom serait liée à la présence de sources d’eau salée. Au XIIIe siècle, on trouve les orthographes Sulczrein et Sulcerrhein.
La première église y est construite en 1463. Entre 1543 et 1559, la population devient protestante et s’attache fidèlement aux idées de Martin Luther.
Le village a particulièrement souffert des exactions de la soldatesque au courant de la guerre de Trente Ans (1618-1648). La population était alors réfugiée dans les forêts des alentours et les cultes étaient célébrés au rocher du Bichtstein dont le nom signifie « pierre de la confession, du repentir » car on y accueillait aussi les confessions.
Le village fut détruit au cours de la Première Guerre mondiale. Aussi la commune a-t-elle été décorée de la croix de guerre 1914-1918[10],[11].
Légendes[modifier | modifier le code]
Le village a des histoires de nains servants, collectées au milieu du XIXe siècle. Ces personnages légendaires travailleraient le lait de leurs troupeaux de bétail dans les chalets abandonnés, et déposeraient des denrées dans les demeures des plus pauvres paysans[12].
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blasonnement :
De sinople aux deux cors des Alpes d'argent posés en sautoir[13].
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Budget et fiscalité 2015[modifier | modifier le code]

En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[15] :
- total des produits de fonctionnement : 1 026 000 €, soit 876 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 915 000 €, soit 782 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 383 000 €, soit 327 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 435 000 €, soit 371 € par habitant ;
- endettement : 353 000 €, soit 302 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 7,11 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 8,48 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 34,98 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Jumelages[modifier | modifier le code]
Castillonnès (Lot-et-Garonne) (France) depuis 1976[16].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2020, la commune comptait 1 096 habitants[Note 3], en diminution de 3,61 % par rapport à 2014 (Haut-Rhin : +1,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
-
Lac vert. -
Vue panoramique du lac des Truites.
- Lac Vert[21].
- Lac des Truites[22].
- Col du Wettstein (882 m) par la route départementale 48.

- Église luthérienne, reconstruite de 1920 à 1924[23],[24] et son orgue de 1925[25],
- et le presbytère protestant[26].
- Mairie[27].
- École de filles[28].
- Patrimoine industriel :
- Four à pain[33].
- Fromageries d'estive dite marcairies[34],[35],[36],[37],[38],[39],[40].
- Borne[41].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Martin Graff, pasteur et écrivain ayant habité la commune.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Soultzeren, paroisse luthérienne
- Cavités souterraines : ouvrages militaires
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Soultzeren sur le site de l'Insee
- (fr)Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Munster », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Colmar », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- J.O. du 6 novembre 1921
- Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
- Le Magasin pittoresque, 1856, cité par Claude Lecouteux, Nos bons voisins les lutins : Nains, elfes, lutins, gnomes, kobolds et compagnie, Paris, José Corti éditions, coll. « Merveilleux », , 335 p. (ISBN 978-2-7143-1013-2 et 2-7143-1013-3), p. 162.
- Archives Départementales du Haut-Rhin
- Selon Archives départementales du Haut-Rhin
- Les comptes de la commune
- Castillonnès jumelée avec Soultzeren..., Mairie de Castillonnès, consultée le 12 juin 2017.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Barrage du lac Vert ou lac de Soultzeren », notice no IA68001159, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Barrage du lac des Truites ou lac du Forlet », notice no IA68001160, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Eglise protestante », notice no IA68001021, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Histoire du temple de Soultzeren
- Soultzeren, Eglise protestante, orgue de Frédéric Haerpfer
- « Presbytère protestant », notice no IA68001156, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Mairie, bains douches », notice no IA68001188, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ecole de filles », notice no IA68001198, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Moulin à farine, huilerie et scierie Ertlé », notice no IA68001246, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Moulin à farine et huilerie Graff », notice no IA68001245, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Usine métallurgique, puis centrale hydroélectrique Immer, puis atelier de charron, actuellement atelier de tournage sur bois », notice no IA68001247, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Tissage de coton Ruhland-Ertlé, puis Dupuis-Merle », notice no IA68001242, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Four à pain », notice no IA68001208, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « 51 Breitmiss », notice no IA68001205, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « 52 Ebene », notice no IA68001209, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « 53 Ebene », notice no IA68001210, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « 8 Huslisberg », notice no IA68001194, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « 11 Murbachried », notice no IA68001162, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « 48 Riedmatt », notice no IA68001204, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « 7 Seestaettle », notice no IA68001676, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IM68012181, base Palissy, ministère français de la Culture Borne (G)