Pyramide d'Authon-Ébéon
Fanal d'Ébéon
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La pyramide d'Authon-Ébéon est une tour pleine en pierre gallo-romaine, ou pile, située à Authon-Ébéon, au bord de la départementale D 129, en Charente-Maritime.
Les vestiges très dégradés de ce très probable monument funéraire sont protégés au titre des monuments historiques par la liste de 1840
Localisation
[modifier | modifier le code]La tour se situe le long de la voie romaine reliant Saintes à Poitiers[1], à laquelle se superpose sensiblement la D 129 moderne.
Une pile similaire, la tour de Pirelonge, située dans la commune de Saint-Romain-de-Benet sur un segment plus méridional de la même voie (de Saintes à Bordeaux), est mieux conservée ; la pile gallo-romaine de Chagnon, quelques kilomètres plus au nord d'Ébéon et toujours en bordure de la voie antique, a pour sa part totalement disparu.
L'implantation fréquent de ce type de monument, en bordure de voie pour des raisons de visibilité, a pu faire qu'elles ont servi ultérieurement de repère géographique, comme un élément marquant du paysage[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le monument est aussi connu sous le nom de « fanal d’Ébéon ». Le terme dérive du latin fanum, « temple ». L'hypothèse a été émise d’une sorte de repère pour les voyageurs empruntant la voie romaine proche[3] ou même d’un amer pour les navigateurs sur l’océan, toutes hypothèses également écartées[4]. C'est plus probablement le monument funéraire d'un riche propriétaire local[3].
À une date indéterminée, le parement en grand appareil de la pile est presque intégralement récupéré, laissant à nu le noyau en blocage[5].
Le fanal fait l’objet d’une protection au titre des monuments historiques par la liste de 1840[6].
Depuis la fin des années 1930, des étais soutiennent la pile[3]. En 2020, une association locale et des élus s'inquiètent de l'état du monument et de sa stabilité[7].
Description
[modifier | modifier le code]Au XXIe siècle, la pile se présente sous la forme d'un bloc plein de maçonnerie[8] de 6 m de côté orienté selon les quatre points cardinaux et de 16 m de haut. La pile, sans doute revêtue d'un parement en grand appareil, pouvait être couronnée par une pyramide ou un cône[3],[9].
À l'origine, Le monument devait occuper le centre d'un enclos carré de 75 m de côté[9].
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Vue générale côté sud. -
Détail de la maçonnerie. -
Pilier de soutènement.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Lauzun 1898, p. 55.
- Stéphane Gendron, La toponymie des voies romaines et médiévales : les mots des routes anciennes, éditions Errance, , 196 p. (ISBN 2-8777-2332-1), p. 153.
- « Les Piles romaines de Pirelonge, de Chagnon et d'Ébéon », sur mediolanum-santonum.fr (consulté le ).
- « Questions-réponses », Bulletin de la Société des archives historiques. Revue de la Saintonge et de l'Aunis, vol. 5, 1889-1920, p. 48 (lire en ligne).
- Creissen 2019, al. 12.
- Notice no PA00104608, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Thibault Seurin, « Charente-Maritime : cette pile antique a besoin de travaux urgents », sur SudOuest.fr, (consulté le )
- Gérard Coulon, Les Gallo-Romains, Paris, Errance, coll. « Civilisations et cultures », , 219 p. (ISBN 2-8777-2331-3), p. 208.
- Louis Maurin, La Charente-Maritime, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres et Maison des Sciences de l'Homme, coll. « Carte archéologique de la Gaule » (no 17-1), , 364 p. (ISBN 978-2-8775-4061-2), p. 92.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Thomas Creissen, « Les mausolées de la fin de l’Antiquité au Moyen Âge central : entre gestion d’un héritage et genèse de nouveaux modèles », Gallia, t. LXXVI, no 1, , p. 257-274 (DOI 10.4000/gallia.4560).
- Philippe Lauzun, « Inventaire général des piles gallo-romaines du sud-ouest de la France et plus particulièrement du département du Gers », Bulletin Monumental, Caen, Henri Delesques imprimeur-éditeur, t. LXIII, , p. 5-68 (DOI 10.3406/bulmo.1898.11144).
- Louis Maurin, La Charente-Maritime, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, coll. « Carte archéologique de la Gaule » (no 17/1), , 363 p. (ISBN 978-2-8775-4061-2).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des monuments historiques de la Charente-Maritime (A-N)
- Liste des monuments historiques protégés en 1840
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à l'architecture :
- Fanal d’Ébéon