Mausolée d'Igel
Trèves – monuments romains, cathédrale Saint-Pierre et église Notre-Dame *
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Coordonnées | 49° 42′ 33″ nord, 6° 32′ 58″ est |
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Pays | Allemagne |
Type | Culturel |
Critères | (i)(iii)(iv)(vi) |
Numéro d’identification |
367 |
Région | Europe et Amérique du Nord ** |
Année d’inscription | (10e session) |
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Le mausolée d'Igel (en allemand : Igeler Säule) est un monument funéraire romain du IIIe siècle, situé à Igel, à 9 km à l'ouest de Trèves, sur la rive gauche de la Moselle, en Allemagne.
Description
[modifier | modifier le code]Le monument, en grès rouge, atteint une hauteur de 27 mètres. Il présente les caractéristiques de ce type de monument appelé en France une pile, dont de nombreux exemplaires subsistent en Aquitaine. L'inscription de la face avant indique qu'il s'agit d'un tombeau familial élevé par les frères Secundinius Aventinus et Secundinius Securus.
Les reliefs, sur les quatre faces, montrent des traces de peinture. Ils figurent des scènes mythologiques : Achille, Persée et Andromède, les travaux et l'apothéose d'Hercule. On y voit aussi des scènes quotidiennes entre les riches marchands d'étoffes d'Augusta Treverorum (Trèves) et leurs clients. Le monument est coiffé d'une sculpture montrant Jupiter et Ganymède emportés vers l'Olympe par un aigle (en latin : aquila), dont le nom d'Igel est dérivé.
Les fouilles n'ont pas révélé de restes humains au pied du tombeau.
Destinée du monument
[modifier | modifier le code]Le monument est parvenu jusqu'à nous à la faveur d'une erreur populaire d'interprétation qui s'est perpétuée à travers les siècles : on a voulu y voir, à l'époque chrétienne, l'image de la célébration du mariage de Constance Chlore et de Flavia Julia Helena, les parents de Constantin le Grand. Il bénéficia ainsi de la protection des autorités ecclésiastiques. Il a aussi servi de borne milliaire, se trouvant exactement à 8,8 km, soit quatre lieues (leuga) d'Augusta Treverorum (Trèves). La lieue romaine (d'origine gauloise) est en effet définie comme égale à un mille romain et demi.
Le mausolée d'Igel a été inscrit en 1986 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, avec les monuments romains de Trèves (Porta Nigra, l'amphithéâtre, la basilique de Constantin, les thermes de Barbara, le pont romain et les thermes impériaux).
Le Musée rhénan de Trèves expose une reproduction du mausolée, peinte en couleurs d'origine.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Heinz Cüppers, Arbeiten und Beobachtungen an der Igeler Säule. In: Trierer Zeitschrift für Geschichte und Kunst der Trierer Landes und seiner Nachbargebiete 31 Jg. (1968), p. 222-226.
- Hans Dragendorff, Emil Krüger, Das Grabmal von Igel. Lintz, Trèves, 1924.
- Friedrich Drexel, Die Bilder der Igeler Säule. In: Mitteilungen des Deutschen Archäologischen Instituts, Römische Abteilung. Bd. 25, 1920, p. 84–142
- Andreas Mehl, Wirtschaft, Gesellschaft, Totenglauben. Die "Igeler Säule" bei Trier und ihre Grabherrn. In: Laverna. Bd. 8, 1997, p. 59ff.
- Eberhard Zahn, Die neue Rekonstruktionszeichnung der Igeler Säule. In: Trierer Zeitschrift für Geschichte und Kunst der Trierer Landes und seiner Nachbargebiete 31 Jg. (1968), p. 227-234.
- Eberhard Zahn, Die Igeler Säule in Igel bei Trier. 5. Aufl. Neusser Dr. u. Verl., Neuss 1982.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Johann Wolfgang von Goethe (trad. Jacques Porchat), Œuvres de Goethe, t. X. Mélanges, Paris, Librairie de L. Hachette et Cie, (lire sur Wikisource), « Campagne de France », p. 3-151