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Pierre Dubois (auteur)

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Pierre Dubois
Description de cette image, également commentée ci-après
Pierre Dubois écrivant (2006)
photo prise par Claudine Glot
Naissance (79 ans)
Charleville-Mézières, Drapeau de la France France
Distinctions
Prix Imaginales spécial
Prix Oriande spécial
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Pierre Dubois, né le à Charleville-Mézières, est un auteur, scénariste de bande dessinée, écrivain, conteur et conférencier français à l'origine du regain d'intérêt pour les fées et le petit peuple en France[1]. Passionné très tôt par la féerie et les contes, il devient illustrateur après de courtes études aux beaux-arts, puis rassemble des légendes locales qu'il restitue dans des chroniques à la radio et à la télévision durant plus de trente ans, ce qui lance sa carrière et rend sa passion publique. Il est l'inventeur de l'elficologie, ou « étude du petit peuple » comme d'un équivalent à l'étude des « fairies », bien qu'il s'agisse à l'origine d'une simple blague de sa part. Son premier album de bande dessinée en tant que scénariste est publié en 1986 et ne connaît qu'un succès d'estime. Depuis, il en sort un chaque année et fait aussi des apparitions régulières à la télévision ainsi que dans des conférences, toujours dans l’univers des contes, du rêve et des légendes liées au petit peuple, qui sont devenus ses spécialités.

C'est en grande partie grâce à ses encyclopédies des fées, des lutins et des elfes, résultats d'une vingtaine d'années de recherches et parues dans les années 1990, que Pierre Dubois a gagné sa reconnaissance internationale de spécialiste français pour tout ce qui touche à la féerie[2],[3]. Ces encyclopédies se sont vendues à des milliers d'exemplaires à l'époque où il s'agissait des tout premiers ouvrages du genre en France. Depuis, les œuvres de Pierre Dubois, qu'il s'agisse de livres d'art, d'encyclopédies, de recueils de nouvelles ou de recueils de contes pour les adultes ou les enfants connaissent un succès certain, marquées par une érudition et un humour omniprésent. Pierre Dubois est devenu lui-même une source d'inspiration pour d'autres auteurs et dessinateurs qui ont repris l'idée de l'elficologie.

Biographie

Pierre Dubois est un « touche-à-tout » qui a officié aussi bien à la radio, à la télévision, au cinéma, que dans le milieu littéraire ou celui de la bande dessinée. Lors de ses discours, de ses conférences et de ses interviews, il évoque régulièrement les anecdotes de son enfance et sa rencontre avec « l'esprit des lieux ».

Enfance

Pierre Dubois est né dans les Ardennes à Charleville[4], alors située en Zone Nord sous l’Administration militaire de la Belgique et du Nord. Il restera donc « belge » durant deux années, jusqu’à la constitution de la Quatrième République[1].

Il passe une partie de son enfance près de la forêt ardennaise, où circulent de nombreuses légendes locales[5] ; c’est là qu’il aurait commencé à croire à « l'esprit du lieu »[6]. Ses parents déménagent dans le Nord, à Valenciennes[7], ce qui provoque chez lui une cassure[6] et lui fait passer une enfance « contemplative et solitaire ». Il évoque de cette « maison du Nord » l’arrière-cuisine, qui côtoie le jardin et sert de buanderie, et où il imagine des histoires ; selon lui, il y recherchait la forêt qui lui manquait[8],[9]. Seules la lecture, les images et la musique pouvaient le calmer[5]. Durant son enfance, il retourne parfois passer ses vacances à Monthermé[10].

Son père est un dessinateur industriel très sérieux et souvent absent[5],[11], qui lui interdit la lecture et les bandes dessinées[6]. Dès que Pierre apprend à lire, c'est pour tenter de retrouver l'ambiance des films d'aventure fantastiques[6]. En effet, dans les années 1950, sa mère l'emmène discrètement au cinéma le jeudi pour voir des films technicolor tels que Robin des bois, les Tarzan[Note 1] et Ivanhoé ; Pierre Dubois « rencontra ainsi Errol Flynn et Liz Taylor ».

La bande dessinée et la lecture ont longtemps pour lui l'image d'une culture de « contrebande », il lit les bandes dessinées que sa mère lui achète en cachette, comme Buffalo Bill[Note 2] de René Giffey[6].

Vocation

Sa culture fantastique est surtout anglo-saxonne, par le biais d'auteurs comme Bram Stoker, Mary Webb et Charlotte Brontë, mais aussi de Walter Scott, Lewis Carroll et Robert Louis Stevenson[5].

Pierre Dubois se prend rapidement de passion pour les légendes et le petit peuple[12],[13]. Il commence à écrire et à dessiner très tôt, « fasciné par l’image et la narration »[6] et par volonté de raconter lui-même des histoires[7]. Il veut devenir écrivain[7], mais se fait reprocher par ses professeurs d'avoir « trop d'imagination » et d'écrire « hors sujet », Pierre Dubois se dit en effet lui-même « mauvais élève »[7],[8]. À l'adolescence, il veut devenir tueur à gages[5] et à l'âge de quinze ans, il souhaite « être édité par Jean-Jacques Pauvert ou personne »[14].

L'intérêt et le talent de Pierre Dubois pour l'illustration, de même que son dégoût prononcé du système scolaire, lui valent d'être inscrit à l’École des beaux-arts de Valenciennes, où il apprend le dessin et la gravure[15],[16]. Encore étudiant, il rédige à la plume d'oie un manuscrit sur parchemin couvert de cuir, qu’il fait parvenir à Jean-Jacques Pauvert. Essuyant une lettre de refus, il reprend tout son catalogue à la main en entier, en le décorant d’enluminures, le tout sur du carton à dessin moucheté de vert et de noir, avec des signets en herbe. Pauvert accepte de le recevoir, mais Pierre Dubois refusant de lui donner son unique exemplaire, l'éditeur lui conseille de revenir quelques années plus tard[14].

Débuts de carrière

Illustration d'elfe par Richard Doyle.

Pierre Dubois arrête très tôt ses études pour se consacrer à l'écriture et à l'illustration[7]. Il commence sa carrière d'illustrateur pour des magazines comme Eerie et Creepy, mais a des difficultés à trouver du travail[15]. C'est aussi à cette époque qu'il se met à rassembler les légendes locales en voie de disparition. Alors qu'il était plus jeune, il eut l'occasion de lire La Malvenue, un roman de Claude Seignolle. Il effectue bien plus tard son service militaire à Épernay et rencontre la fille du folkloriste Arnold Van Gennep, qui lui conseille de parler à Claude Seignolle. Cet auteur l'a passionné pour les contes et les légendes et Pierre Dubois a également réalisé des dessins pour lui, ce qui finalement lui a mis « le pied à l'étrier »[13],[17]. Ces rencontres avec Claude Seignolle et plus tard Gilles Lapouge ont fait que Pierre Dubois s'est passionné pour les vieux métiers, les contes populaires, le folklore et le merveilleux[5].

Radio et télévision

Pierre Dubois se met vers 1968[7] à restituer les contes et légendes qu'il collecte principalement dans le Nord pour plusieurs chroniques radiophoniques sur la région de Lille, consacrées aux contes et aux légendes[15]. Il anime[Quand ?] sur radio fréquence Nord La Hotte du colporteur et Histoires pour les veillées[12]. Entré dans le milieu de la télévision à l'époque de l'ORTF[15], il présente également des émissions sur FR3 Bretagne à Rennes, dont des éphémérides parlant du lien de l'homme avec la nature et une chronique littéraire quotidienne au journal de midi[12],[18] pendant presque trente ans[19], toujours de façon « fougueuse et joviale »[2]. Il reste longtemps auteur de pièces radiophoniques et producteur à France 3 Régions avec Michel Le Bris[5], qui est son directeur pour Le Légendaire[1]. Il réalise quelques films courts « pour une poignée de francs » mais ne s'est jamais senti attiré par la réalisation cinématographique[6].

Pierre Dubois a été chroniqueur à la radio et la télévision[20] à Lille, Limoges et Rennes[16],[17] mais aussi scénariste de plusieurs films fantastiques, légendaires ou de cape et d’épée[12],[21], et acteur dans quelques films de fiction[2] où il joue les rôles de chouan, de chef celte, de pirate ou de vieux viking[1]. Il sort du milieu de la télévision et de la radio vers 2004, mais continue à participer à des émissions en temps qu'invité[7], comme C dans l'air sur France 5 le 25 décembre 2009, sur le thème du père Noël[22].

Auteur et scénariste BD

Pierre Dubois en dédicace au 18e Festival international de géographie de Saint-Dié des Vosges (2007)

C'est en publiant des fiches sur le petit peuple pour le Journal de Spirou, Le Grand Fabulaire du petit peuple, en 1984, que Pierre Dubois entre dans le milieu de la bande dessinée[16],[4]. Il travaille avec l'illustrateur René Hausman sur la série Laïyna, consacrée aux gnomes et aux hommes sauvages, qui est d'abord publiée par épisodes. Philippe Vandooren permet à cette série d'être publiée en album chez Dupuis, en 1986[4] mais sa sortie reste discrète à l'époque[12]. Pierre Dubois a collaboré depuis avec plusieurs jeunes dessinateurs comme Stéphane Duval pour les séries Les Lutins et Red Caps, Jérôme Lereculey pour Cairn, Robert Rivard pour Pixies, Lucien Rollin pour Le Torte et Saskia des vagues, Joann Sfar pour Petrus Barbygère et Xavier Fourquemin pour La Légende du Changeling, série en cours depuis 2008[23]. Il scénarise environ une bande dessinée par an à partir de 1986, mais arrête la bande dessinée un temps, entre 1998 et 2004, en raison d'une mauvaise collaboration avec certains dessinateurs qui déforment ses scénarios. Seuls Xavier Fourquemin, Joann Sfar et René Hausman ont selon lui collaboré facilement[6]. Il a eu l'occasion de rencontrer Franquin plusieurs fois[24].

Pierre Dubois a réalisé davantage de travaux d'encyclopédiste ou d'adaptations de légendes que de créations littéraires, et ses ouvrages s'adressent plutôt aux enfants, mais il est aussi l'auteur de deux recueils de contes pour adultes, les Contes de crime et les Comptines assassines. Ses œuvres destinées aux adultes (aussi bien ses nouvelles que ses bandes dessinées), bien que « féeriques » dans leurs thèmes, sont toujours marquées par une certaine noirceur. Il est en effet fasciné par les criminels et les pirates, ce qu'il définit comme son « côté obscur »[23]. Il admire tout particulièrement l'écrivain belge de fantastique Jean Ray[3] et a rencontré Thomas Owen. Le fantastique et particulièrement le réalisme magique sont les styles littéraires qui le séduisent le plus, davantage que la fantasy. Ainsi, il déclare ne pas trop aimer Tolkien et lui préférer Edward Plunkett[11]. Il aime aussi particulièrement les illustrateurs de l'époque victorienne comme Arthur Rackham et Richard Doyle, ainsi que le Français Gustave Doré, et la littérature féminine de la même époque[19].

Les moments de passage entre le monde des fées et le monde réel sont ce qui l'intéresse le plus[11], et il essaie, par ses œuvres, d'« entrer dans le miroir »[25].

Elficologue

Pierre Dubois se présente comme un elficologue, c'est à dire un spécialiste des êtres du petit peuple[Note 3]. Selon lui, « nains, gobelins, gnomes et autres farfadets sont un apport décisif de Mai 68 »[15]. Il définit un elficologue comme « celui qui étudie et aime les elfes, c'est-à-dire la féerie, le merveilleux, le fantastique »[26]. Il a largement contribué au regain d'intérêt pour la féerie en France, au point d'être unanimement cité comme l'origine de celui-ci[17],[1]. En effet, la mode de la féerie (et de la fantasy en général) est un phénomène récent qui a suivi la publication de ses grandes encyclopédies. Si la féerie est très populaire en 2010, à l'époque où Pierre Dubois l'aborde pour la première fois auprès des éditeurs, elle n'intéresse personne, ce qui lui pose de nombreuses difficultés pour faire accepter son travail[26]. Il se définit comme elficologue avant tout autre métier, et a utilisé tous les médias à sa disposition (télévision, BD, radio...) pour raconter le « message de féerie »[25].

La perception de la notion de « spécialiste du petit peuple », ou elficologue, est différente selon les pays. Ainsi, bien qu'en France cela « prête à sourire », en Finlande, ces spécialistes sont « respectés de tous »[27], tout comme ils le sont en Angleterre, notamment à travers Brian Froud[28].

Histoire du néologisme

L'« elficologie » est à l'origine une blague de Pierre Dubois lancée lors d'une interview, probablement chez Bernard Pivot[26]. Il avoue plus tard avoir inventé ce terme qui sonne comme une science parce qu'en 1967, lorsqu'il commence ses recherches sur le petit peuple, c'est très mal vu et on le prend pour « un rigolo soulevant des fougères à la recherche de lutins ». Il était donc lassé de répondre « qu'il cherche des traces d'elfes et de lutins » ou « écrivain » lorsqu'on lui demandait sa profession[12],[14],[28]. Il n'existe en effet pas d'équivalent au mot anglais « fairies »[29]. Les journalistes y ont cru et Pierre Dubois reçoit des courriers de la part d'enfants et d'adolescents qui lui demandent comment devenir elficologues, ce qui l'a toujours beaucoup amusé[5]. Ce néologisme, qu'il qualifie lui-même d'« écologie de l'âme », est en effet devenu peu à peu un terme sérieux décrivant l'étude du petit peuple[12],[14], et le mot est passé dans la culture populaire avant d'être repris dans d'autres ouvrages de fiction que les siens[Note 4].

Collecte des histoires sur le petit peuple

Pierre Dubois commence à rassembler des informations sur le petit peuple vers 1967, en sillonnant les campagnes pour collecter des légendes « dans les dernières contrées où vivent le Petit Peuple et les Grandes Personnes » et « auprès des sorciers et des rebouteux », un travail qui lui prend environ dix ans[15]. À l'époque, il s'habille en noir, porte les cheveux longs et se promène avec un corbeau nommé Nao sur l'épaule, ce qui fait qu'on vient spontanément lui parler. Grâce à ses apparitions à la radio et à la télévision, sa passion des contes devient publique et il reçoit dès lors régulièrement des histoires[14]. Il recueille les témoignages de vieilles personnes sur les légendes locales et consulte de nombreux ouvrages sur le sujet, dans des bibliothèques autour du monde[2],[21]. Lorsqu'il a rassemblé suffisamment de connaissances, il rédige le tout sur du parchemin à la plume d'oie[7].

Le Journal de Spirou permet la publication du Grand Fabulaire du petit peuple sous forme de fiches en 1984, avec la collaboration de René Hausman au dessin[4] mais le premier ouvrage encyclopédique de Pierre Dubois sur ce sujet n'est publié qu'en 1992 car les éditeurs ne s'intéressaient pas à la féerie, et ne croyaient pas non plus que l'on puisse écrire d'ouvrage sérieux sur le sujet[7]. C'est Hoëbeke qui prend le risque en scindant toutefois le travail en trois parties. Il publie la première partie, La Grande Encyclopédie des lutins, puis les deux autres indépendamment[23]. Pierre Dubois a donc poursuivi ses travaux avec cette série d'ouvrages sur le petit peuple, La Grande Encyclopédie des fées en 1996, et La Grande Encyclopédie des elfes en 2003. Ses encyclopédies sur le petit peuple sont alors les premières du genre, l'idée de leur publication lui étant venue de l'observation d'enfants qui cherchent des informations sur les fées sans pouvoir en trouver[23]. Les grandes encyclopédies, la première sur les lutins, la seconde sur les fées, et la troisième sur les elfes, sont considérées comme ses ouvrages les plus célèbres[2].

Certaines régions l'ont énormément inspiré pour la place qu'y tiennent les contes et légendes, comme les Ardennes et la Bretagne. Il retrouve la même ambiance en Angleterre, en Irlande et au Pays de Galles[19].

Autres activités

Pierre Dubois (à gauche) en compagnie des membres du centre de l'imaginaire arthurien (dont Claudine Glot au fond, en bleu) aux 27e médiévales de Provins

Pierre Dubois, fondateur de l'elficologie, vit désormais entre ses deux propriétés, l'une en Bretagne et l'autre dans le Nord[23], et participe à plusieurs festivals et salons littéraires principalement consacrés à l'imaginaire, comme le Festival Trolls et Légendes à Mons, les Imaginales, les Utopiales, le festival Texte et Bulle de Damparis dont il est le parrain depuis plusieurs années, ou encore le Printemps des Légendes de Monthermé, mais aussi le Festival international de géographie ou encore le festival Étonnants voyageurs, où il est régulièrement invité à parler de sa passion[12]. Il partage ses découvertes de terrain sur le petit peuple par ses activités de conteur, « taillé pour le rôle du bon gros géant »[15], il conte aussi bien pour les enfants[30] que pour les adultes, et sa réputation en ce domaine n'est plus à faire car « en plus d’incarner physiquement ses personnages, Pierre Dubois a le don de s’adresser aux enfants dans un langage qui leur parle immédiatement[2] ». Il est un membre éminent du centre de l'imaginaire arthurien, installé au château de Comper[31],[1].

Grâce à son physique original (il est grand et souvent décrit comme ressemblant à un « ogre »[32],[26], à Hagrid[33] ou à un géant) et parce qu'il est fréquemment vêtu en pirate et toujours en noir, Pierre Dubois (qui se définit lui-même comme un mélange du capitaine Crochet et de Peter Pan[26]) est devenu une source d'inspiration pour de nombreux auteurs et dessinateurs, comme Joann Sfar[5],[Note 5]. Il justifie le port de sa barbe et ses habits par le fait « qu'il faut ressembler aux lutins pour entrer dans leur monde »[28].

Il a également émis l'idée que Jack l'Éventreur serait Peter Pan, reprise par Régis Loisel[23]. En hommage à la série Laïyna, un artiste de folk art, Watkyne[34], a représenté Pierre en compagnie de René Hausman et de leur héroïne près d'Ellezelles[35].

Récompenses

Claudine Glot remet le prix Oriande d'honneur à Pierre Dubois lors du Printemps des Légendes 2010

Pierre Dubois et Camille Renversade ont reçu un prix Imaginales spécial pour l'ouvrage illustré Dragons et Chimères, carnet d'expéditions[36].

Le 24 avril 2010, Pierre Dubois s'est vu remettre un prix Oriande d'honneur par Claudine Glot lors du Printemps des Légendes de Monthermé pour récompenser l'ensemble de son travail en faveur de la féerie[37], mais aussi sa générosité et l'aide qu'il a apporté à de nombreux auteurs et dessinateurs débutants[10].

Point de vue

Désormais qualifié de « Levi-Strauss du fabuleux[2] », Pierre Dubois est passionné par les fées, les lutins, les elfes et par extension tout le petit peuple, mais aussi par le conte et l'imaginaire de manière générale, un univers dont il est devenu le spécialiste incontesté[38]. Il avoue volontiers « croire aux fantômes, aux fées et aux génies »[5] malgré le fait que ce soit perçu comme « douteux et bizarre » en France[39], et expose régulièrement son point de vue sur les sujets qu'il connaît :

« C’est important d’y croire soi-même ou de vouloir y croire. [...] Il y a ce chant, ce murmure des fées et des elfes. C’est les brownies de Stevenson : je mets du tabac, des petits cadeaux sur mon bureau et au matin, j’écoute. La féerie est basée par cet échange, cette pensée magique. Le « il était une fois » qu’on doit se dire tous les matins est très important. On ne doit pas rompre le contact avec le « compagnon invisible », comme Stevenson. »

— Pierre Dubois, interview sur ActuSF[39]

Importance du conte de fées

Pierre Dubois défend fréquemment l'importance du conte de fées, issu de la culture populaire et omniprésent depuis les moires jusqu'aux femmes magiciennes qui initient les personnages. Le conte met en avant le lien entre les personnages et les cycles des saisons ainsi que la nature, il avait selon lui une fonction cathartique et permettait de se rassurer, par exemple, durant l'hiver[40]. Contes et légendes appellent à respecter davantage la nature, et sont une mémoire collective qui traverse les générations, avec les sorcières « reflet de nos peurs et de nos angoisses » que les contes servent à combattre. Ce sont aussi des récits initiatiques qui permettent de mettre les enfants en garde à travers des dangers comme les ogres et les dragons, ou les incitent à faire alliance avec les esprits de la nature[6], bien que les fées elles-mêmes se révèlent comme des êtres ambivalents[26]. À la question qui lui est fréquemment posée de savoir « comment rencontrer les fées », Pierre Dubois répond que « l'entrée dans le monde des fées est quelque chose de très mystérieux, de très intime, de très magique[7] » ou cite souvent une phrase de Gaston Bachelard qu'il a fait sienne : « Les êtres cachés et fuyants oublient de fuir quand le poète les appelle par leur vrai nom »[20],[21].

Discours de Pierre Dubois après la remise du prix Oriande par Claudine Glot (à gauche) au Printemps des Légendes de Monthermé le 24 avril 2010

Succès de la féerie

Pierre Dubois se réjouit du succès de la féerie et des littératures de l'imaginaire qui permettent de retrouver « le sens du merveilleux, de l’épique et de la chevalerie », à travers des romans comme Bilbo le Hobbit, la saga Harry Potter ou même le jeu de rôle[19]. Il constate qu'on retrouve « le chemin des contes » à une époque où l'imaginaire est pourtant moins sollicité[11]. Il regrette simplement « que les effets spéciaux remplacent la magie et fassent disparaître tout le côté merveilleux ou spirituel »[26],[19] et rappelle que « les fées n'aiment pas que l'on parle d'elles »[26], d'où sa peur de l'abondance de livres consacrés à la féerie et du fait que « les commerciaux vendent de la fée »[19].

Révoltes

Pierre Dubois regrette depuis longtemps les mauvais choix qu'à fait l'homme à cause de dirigeants « aveuglés par le scientisme et le matérialisme » et pense que la société actuelle fait fausse route avec l'appat du gain et la culture du chacun pour soi, ce qu'il ne manque pas d'évoquer en filigrane dans la plupart de ses œuvres comme La Légende du Changeling[41], ou dans ses interviews en évoquant mai 1968. Ainsi, il aime les idées des gothiques et des punks, accorde une grande importance à la notion de liberté hors des sentiers battus et pense que les fées symbolisent les révoltés et les sauvages qui disent non à l'ordre établi[11]. Selon lui, la télévision empêche la transmission de la culture du terroir et a remplacé les histoires racontées par les vieilles personnes, l'école tend à faire disparaître cette culture tout comme les religions monothéistes ont fait disparaitre « les petits dieux de la nature »[6],[11]. Il souhaiterait que l'école enseigne davantage la philosophie et les récits initiatiques que l'instruction civique, que l'on retrouve les rites de passage sans leurs excès[39] et que l'on réapprenne à écouter et respecter la nature[26]. Il évoque fréquemment le fait qu'on lit des contes aux enfants, qu'on les laisse faire du dessin, du théâtre ou encore chanter et que tout cela cesse brutalement vers six ou sept ans, à l'âge de raison, où ces activités sont qualifiées d'inutiles. Le déni du côté émotionnel et imaginaire est selon lui très grave, et il cite l'exemple des parents qui dessinent pour leurs propres enfants comme ils le faisaient à l’âge de six ou sept ans : « Si le trait n’a pas évolué, l'imaginaire non plus »[19].

Bibliographie

Pierre Dubois a rédigé ou collaboré à ce jour à plus d'une cinquantaine d'ouvrages dans des thèmes très variés, que ce soit comme scénariste de bandes dessinées ou comme illustrateur, encyclopédiste, auteur de récits de voyage, de nouvelles ou encore de livres pour enfants. Il a, semble-t-il, commencé par travailler sur les Chroniques du Nord sauvage aux éditions Clampin en 1977[Liv. 1] puis illustré Le Moulin du Rôdeur aux éditions Marlière[1]. Ses ouvrages sont réputés pour « leur humour et leur érudition »[9].

Bandes dessinées

Depuis la publication de Laïyna en 1987, Pierre Dubois scénarise environ un album de bande dessinée franco-belge par an. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il choisit rarement les dessinateurs avec qui il va travailler, ce sont plutôt de jeunes dessinateurs qui sont venus le voir en demandant une collaboration. Pierre Dubois a ainsi aidé Joann Sfar et Stéphane Duval à démarrer à l'époque où ils étaient quasiment inconnus[19].

Laïyna

Laïyna raconte l'histoire d'une jeune femme qui rencontre les nains et les elfes, le tout dans une ambiance sombre et cruelle.

Le Torte

Le Torte conte l'histoire de Hutgin, un homme qui connaît les pires barbaries avant de devenir le chef de personnages aussi difformes et torturés que lui. Dès lors, il tente de se venger des puissants.

Pixies

Pixies est une série inachevée racontant l'histoire d'une bande de gamins, les « pixies », qui jouent aux sorciers dans la campagne jusqu'au jour ou un véritable monstre leur apparaît.

Les Lutins

Les Lutins n'est pas vraiment une série puisque sa seule unité réside dans la présence des lutins. Les deux premiers tomes s'attachent à l'histoire de Bonnie Tom au Dartmoor, tandis que les deux suivants évoquent les puckwoodgenies de la mythologie des indiens d'Amérique.

Cairn, le miroir des eaux

Cairn, le miroir des eaux est une série noire et cynique où La Vouivre, une fille de roi exilée injustement, se fait abattre au terme d'un combat « héroïque » par un chevalier.

Petrus Barbygère

Petrus Barbygère raconte l'histoire d'un marin qui poursuit inlassablement le pirate Scarlet, lequel se défend grâce à des monstres marins. Petrus Barbygère (à décrypter comme « Pierre le barbu ») est un personnage fictif imaginé par Pierre Dubois, qu'il cite dans ses encyclopédies. La création d'une série BD sous ce nom est un pied de nez à un auteur qui citait comme lues les chroniques elfiques de Petrus Barbygère[39].

Saskia des vagues

Saskia des vagues raconte l'histoire de Saskia Van Dorn, fille de bonne famille qui affronte plusieurs épreuves l'amenant à prendre la mer.

Red Caps

Red Caps se déroule dans les Highlands et raconte l'histoire de Davey, trahi par Catriona puis traqué par le Renard Rouge. Il rejoint alors le clan Mac Ivor qui prépare la révolte contre le roi d'Angleterre.

Le Grimoire du petit peuple

Le Grimoire du petit peuple forme une série de contes consacrés au petit peuple adaptés en bande dessinée. Ils sont traités par thème, celui du crépuscule, celui de la forêt et celui des tavernes, et illustrés par un collectif.

La Légende du Changeling

Wistman's Wood, dans la forêt du Dartmoor, est un lieu évoqué par Pierre Dubois dans La Légende du Changeling.

La Légende du Changeling raconte l'histoire de Scrubby, un enfant des fées échangé à la naissance avec un bébé humain, et qui a reçu le don de voir le petit peuple. Elle est actuellement en cours de publication.

Encyclopédie de la féerie

L’Encyclopédie de la féerie est une présentation d'un certain nombre de lieux, personnages ou formules féeriques sous format bande dessinée, et autour d'illustrations de Mohamed Aouamri. Le premier tome, consacré à la lettre A, contient 286 définitions qui vont de « Abraham Athanasius » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique à « Azzo de Klatha » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique[Liv. 2] .

On ignore pour le moment si d'autres tomes sont prévus et quelle serait leur date de sortie.

Encyclopédies

Pierre Dubois a réalisé un abondant travail d'encyclopédiste, principalement à destination des enfants. Sa méthode est très similaire à celle de Claude Seignolle (dont il est un élève et un ami intime[13]) bien que leurs thèmes de prédilection soient différents, puisqu'il a collecté la majorité de ses histoires sur le terrain.

En 1992, il réalise un guide des Lieux féeriques de Bretagne aux éditions Salmon[Liv. 3]. Il a collaboré à Fées, elfes dragons & autres créatures des royaumes de féerie, un beau livre dirigé par Claudine Glot et Michel Le Bris, paru chez Hoëbeke en 2002[Liv. 4].

Les grandes encyclopédies sont considérées comme ses ouvrages majeurs. Elles présentent des centaines de fées, de lutins et d'elfes avec des fiches signalétiques détaillant leur façon de vivre, leur nourriture et leurs occupations, et des illustrations réalisées par Claudine et Roland Sabatier. Elles se sont vendues à des milliers d'exemplaires, ainsi, La Grande Encyclopédie des fées s'est écoulée à 80 000 ou 90 000 exemplaires, et a même été traduite en japonais[23]. À elles trois, les encyclopédies se sont vendues en librairie à plus de 150 000 exemplaires[42]. Le travail réalisé par Pierre Dubois sur ces ouvrages a été unanimement salué[3], cité comme une « référence absolue en matière de sérieux et d’authenticité » par son éditeur, le tout est rédigé de façon « riche, envoûtante et drôle »[42].

Titre Parution
chez Hoëbeke
ISBN
La Grande Encyclopédie des lutins 1992 (ISBN 9782-84230-325-9)
La Grande Encyclopédie des fées 1996 (ISBN 9782-84230-326-6)
La Grande Encyclopédie des elfes 2003 (ISBN 9782-84230-327-3)
Dessinateur et coloriste :
Roland Sabatier et Claudine Sabatier

Agendas et almanachs

Agendas et almanachs sont une autre spécialité de Pierre Dubois, aussi bien dans le milieu de la télévision et de la radio que dans celui des livres, puisqu'il est l'auteur de L’Almanach sorcier, mais aussi de L'Agenda des fées et de L'Agenda des lutins.

Titre Parution
ISBN
L'Agenda des lutins 1993 chez Hoëbeke (ISBN inconnu)
L'Agenda des fées 1996 chez Hoëbeke (ISBN inconnu)
L'Almanach sorcier chez Casterman coll. L'ami de poche (ISBN 2-203-13637-5)

Il travaille depuis 2008 sur un Elféméride qui devrait paraître aux éditions Hoëbeke courant 2010. Tous ces ouvrages ont pour but, selon lui, de parler d'un « fantastique du quotidien qu’on ne regarde plus, qu’on oublie alors que c’est tout autour de nous »[19].

Ouvrages liés à l'illustration

Amoureux des paysages de la vieille Angleterre et de l'Écosse, Pierre Dubois a réalisé les textes d'un ouvrage consacré au Dartmoor illustré par les photos d'Yvon Boëlle en 2000 aux éditions Apogée[Liv. 5], ainsi que la postface d'un ouvrage sur l'Écosse et les Highlands avec Michel Le Bris, Jean Hervoche, Pierre Paul Koster et Hervé Glot[43].

Titre Co-auteurs Parution
ISBN
Écosse, Highlands et Islands Michel Le Bris, Jean Hervoche, Pierre Paul Koster et Hervé Glot septembre 1998, éditions Artus (164 p.) (ISBN 2-91191-604-2)
Dartmoor, Devon, Cornouaille anglaise Yvon Boëlle 2000, éditions Apogée (48 p.) (ISBN 978-2-84398-031-2)

En 2004, il a présenté Le Jardin féerique de Mary Cicely Barker, un recueil d'illustrations réalisées par une spécialiste anglaise des fées et de la botanique, méconnue en France.

Titre Parution
chez Hoëbeke
ISBN
Le Jardin féerique de Mary Cicely Barker 15 octobre 2004 (143 p.) (ISBN 978-2-84230-217-7)

En 2008, il s'est associé au jeune dessinateur Camille Renversade pour Dragons et Chimères, carnets d’expédition, paru chez Hoëbeke. Il s'agit du récit de voyage d'un cryptozoologue parti en Afrique à la recherche du mokele-mbembe[Liv. 6].

Titre Co-auteur Parution
ISBN
Dragons et Chimères, carnets d’expédition Camille Renversade 6 novembre 2008, éditions Hoëbeke (128 p.) (ISBN 978-2-84230-338-9)

Livres pour enfants

Pierre Dubois a participé à un ouvrage contant l’histoire d’Ivanhoé en 1980[Liv. 7] et à un autre consacré à Till l'espiègle[Liv. 8] en 1981, en tant qu'illustrateur[1]. Comme auteur, il a adapté la légende de Robin des bois pour le jeune public.

Titre Parution ISBN
La Chute de Robin des Bois 1982 chez Casterman
coll. L'ami de poche, Vol. 45
(ISBN 978-2-20313-645-8)
Robin des Bois 1997
chez Casterman
(ISBN 978-2-20316-339-3)

Il est aussi est l'auteur d'un ouvrage destiné aux enfants qui s'intéressent à l'elficologie, L’École de féerie ou Leçons d'elficologie est présenté comme un manuel scolaire amusant, paru chez Hoëbeke en 2006, il présente des cours portant sur les frontières du pays de féerie ou encore les relations entre les oiseaux et les fées[Liv. 9],[19].

Titre Parution ISBN
L’école de féerie (réédition sous le titre Leçons d'elficologie) 26 octobre 2006
chez Hoëbeke
(ISBN 978-2-84230-264-1)

Capitaine Trèfle

Capitaine Trèfle est un roman d'aventures et de cape et d'épées pour enfants, création originale de Pierre Dubois dans laquelle le Capitaine Trèfle accompagné d'un magicien, l'homme corbeau, aide le nain des sables Guib à retrouver son pays occupé par les pirates de Haggard[Liv. 10]. Paru sous la forme d'un roman à une époque où la féerie n'intéressant personne, Capitaine Trèfle devrait être reprit prochainement avec René Hausman aux illustrations d'après ce que Pierre Dubois a annoncé dans une interview en juin 2009[6].

Titre Parution
chez Casterman
ISBN
Capitaine Trèfle 1993 (ISBN 978-2-20313-619-9)

Bidochet le petit ogre

Bidochet le petit ogre est la seconde création originale de Pierre Dubois en littérature d'enfance et de jeunesse, cette série de livres illustrés raconte les aventures de Bidochet, fils de l'ogre Croc Goulu et de la bergère Sylvine, qui doit faire face au rejet de son instituteur, M. Conforme, et des autres élèves puisque seule Zolie Lalie n'a pas peur de lui[Liv. 11]. Éditée une première fois par Hachette-Jeunesse dans sa collection Le livre de poche « copain », elle est depuis rééditée par Hoëbeke.

Tome Titre Illustrateur Parution ISBN
1 Bidochet le petit ogre Roland Sabatier pour l'édition Hoëbeke 1989 chez Hachette-Jeunesse (92 pages), Le livre de poche
chez Hoëbeke (70 pages)
(ISBN 2-25304-383-4) (Le livre de poche)
(ISBN 978-2-84230-239-9) (Hoëbeke)
2 La Botte secrète de Bidochet Roland Sabatier chez Hoëbeke (70 pages) (ISBN 978-2-84230-254-2)
3 Bidochet et les 55 plumes de l'Indien 1989 chez Hachette-Jeunesse (90 pages), Le Livre de poche collection « copain » (ISBN 2-01-014572-0)

Anthologies de contes

Pierre Dubois a publié trois anthologies de contes thématiques en rassemblant les récits de différents auteurs sur le thème du petit peuple, de la féerie, et des sorcières et ogresses.

Titre Parution
chez Hoëbeke
ISBN
Les Contes du petit peuple novembre 1997 (474 pages, 71 contes) (ISBN 978-2-84230-039-4[à vérifier : ISBN invalide])
Les Contes de féerie 1er mai 1999 (480 pages) (ISBN 978-2-84230-071-5)
Les Contes de sorcières et d’ogresse 28 septembre 1999 (424 pages, 52 contes) (ISBN 978-2-84230-089-0)

Nouvelles

Pierre Dubois a signé deux recueils de contes pour adultes très particuliers, consistant en une série de nouvelles qui détournent les contes de fées pour en faire des histoires sanglantes et amorales. Le premier ouvrage, Les Contes de crimes, met en scène Cendrillon, la Belle au bois dormant, Peter Pan, le Petit Chaperon rouge et Blanche-Neige[Liv. 12]. Le second comporte des contes ayant pour titre Le Chat botté, Croquemitaine La Dame Blanche, Les Musiciens de la ville de Brême, Les Trois Souhaits, Barbe-Bleue, Le Comte de Dracula et La vieille femme qui habitait dans un soulier, sa couverture a été réalisée par Jean-Baptiste Monge[Liv. 13], qui a reçu le prix Wojtek Siudmak du graphisme en 2009 aux 9e Utopiales de Nantes, pour récompenser ce travail[44].

Titre Parution
chez Hoëbeke
Parution
chez folio Gallimard
ISBN
Les Contes de crime octobre 2000 (266 p.), coll. Bibliothèque elfique 2 avril 2009 (295 p.) (ISBN 978-2-84230-116-1[à vérifier : ISBN invalide]) (Hoëbeke)
(ISBN 978-2-07036-072-7) (Folio)
Comptines assassines avril 2008 (266 p.), coll. Bibliothèque elfique (ISBN 978-2-84230-316-7) (Hoëbeke)

Ces nouvelles sont pour lui une sorte de « défouloir » et un amusement, la plupart de ses scénarios lui étant venus pendant la rédaction des encyclopédies. Elles contiennent toutes sortes de clins d’œil aux contes, mais aussi à Sherlock Holmes ou à Lewis Caroll. L'une de ses sources d'inspiration réside dans les ghost story, d'où son envie d’en écrire avec du second degré. Pierre Dubois pense à un troisième opus, et espère avoir le temps de le réaliser. Il a adopté un style d'écriture riche et proche de celui des auteurs du XIXe siècle, qu'il qualifie lui-même d'« un peu chantourné, un peu maniéré »[19].

Par ailleurs, il a participé à une anthologie consacrée au mythe du changelin chez les éditions Argemmios[11].

Préfaces

Le petit monde licencieux des bretons de Philippe Camby[Liv. 14], paru en 2004, La Cuisine magique des fées et des sorcières d'Édouard Brasey[Liv. 15] paru en 2005, le recueil d'illustration du petit peuple Celtic faeries[Liv. 16] de Jean-Baptiste Monge paru en 2007, Forest faeries de Séverine Stievenart, paru en 2008[Liv. 17] et Le rêve elfique, livre d'art de Jim Colorex, paru en 2010[Liv. 18], ont été préfacés par Pierre Dubois.

Chronologie succincte

Notes et références

Notes

  1. La franchise « Tarzan » est tenue par la société RKO Pictures ; jusque 1948, c’est Johnny Weissmuller qui interprète le rôle-titre. C’est ensuite au tour de Lex Barker, qui participe à cinq films à bas budget entre 1949 et 1953 ; puis à Gordon Scott, jusqu’à la fin des années 1950.
  2. Entre juin 1958 et février 1962, René Giffey illustre avec Maurice Limat 51 tomes de Buffalo Bill, édités par Mondiales en petit format ; voir sur danslagueuleduloup.com
  3. Les elfes bien sûr, mais aussi les fées, les lutins, les gnomes, les gobelins… issus des mythologies et du folklore du monde entier
  4. En particulier ceux d'Édouard Brasey et une série de bande dessinée par Thierry Gloris et Jean-Paul Bordier, Souvenirs d'un Elficologue, parue chez Soleil Productions à partir de 2009
  5. Il a inspiré le personnage de Valenciennes dans Le Grand Fleuve de Hiettre et Aillery, le dieu Pan dans Le vent dans les saules de Michel Plessix, un personnage de Noël Simsolo et un autre dans Les Deux Orphelines vampires de Jean Rollin

Sources

  1. a b c d e f g et h [PDF] « Pierre Dubois », sur http://www.centre-arthurien-broceliande.com (consulté le )
  2. a b c d e f et g « DUBOIS Pierre », sur http://www.etonnants-voyageurs.com/ (consulté le )
  3. a b et c Françoise Dargent, « Les fées, rien que les fées... », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  4. a b c et d « Pierre Dubois », sur http://www.neuvieme-art.com/ (consulté le )
  5. a b c d e f g h i et j Tristan Savin, « Les féeries de Pierre Dubois », l'Express,‎ (lire en ligne)
  6. a b c d e f g h i j et k Nicolas Anspach, « Pierre Dubois & Xavier Fourquemin : « Il est important de sacraliser l’enfance » », sur http://www.actuabd.com/, (consulté le )
  7. a b c d e f g h i et j Emmanuel Beiramar, « Pierre Dubois : Explorateur en Faerie », sur Fantasy.fr (consulté le )
  8. a et b Pierre Dubois (ill. Roland Sabatier), Les Contes du petit peuple, Paris, Hoëbeke, (ISBN 2-84230-039-4), p. 6–7
  9. a et b Dominique Simonnet, « Ne pas croire aux fées, c'est ne pas croire en soi », L'Express,‎ (lire en ligne)
  10. a et b Tsaag Valren, « Printemps des légendes de Monthermé », sur Mythologica.net, (consulté le )
  11. a b c d e f et g Richard Ely, « Rencontre avec Pierre Dubois et Xavier Fourquemin autour du Changeling », sur http://peuple-feerique.com/, (consulté le )
  12. a b c d e f g et h Nathalie Ruas, « La grande encyclopédie des elfes », sur Actu SF (consulté le )
  13. a b et c Pierre Dubois et Roland Sabatier, La Grande Encyclopédie des fées [détail des éditions], p. 173
  14. a b c d et e Nathalie Six, « L'elficologie racontée aux adultes », sur http://www.femmes.com/, (consulté le )
  15. a b c d e f et g Livres de France, Numéros 265-268, Éditions professionnelles du livre, , p. 10
  16. a b et c « Actualités », sur http://www.centre-arthurien-broceliande.com/, Centre de l'imaginaire arthurien (consulté le )
  17. a b et c Michel Le Bris, Claudine Glot et Pierre Dubois, Fées, elfes dragons & autres créatures des royaumes de féerie, Paris, Hoëbeke, , 226 p. (ISBN 2-84230-159-5), p. 216
  18. Paul Herman, Glenat 30 ans D'édition : le livre d'or, 1969-1999, Grenoble, Glénat, , 192 p. (ISBN 9782723430791)
  19. a b c d e f g h i j et k Linaka, « Interview de Pierre Dubois - Utopiales 2008 », sur http://www.elbakin.net/, (consulté le )
  20. a et b Auracan, « Les riches grimoires de Pierre Dubois », sur http://www.auracan.com/, (consulté le )
  21. a b et c « Pierre Dubois », sur http://www.hoebeke.fr/, Hoëbeke (consulté le )
  22. « La véritable histoire du Père Noël », sur http://www.france5.fr/, (consulté le )
  23. a b c d e f et g Richard Ely, « Pierre Dubois l'Elficologue », sur http://peuple-feerique.com/, (consulté le )
  24. Didier Pasamonik, « GÉNÉRATION FRANQUIN : Pierre Dubois : « C’était un paladin désespéré à la recherche du dessin parfait » », sur http://www.actuabd.com/, (consulté le )
  25. a et b Pierre Dubois auteur des "contes de crimes", avril 2009 [présentation en ligne], 3.44-5.20
  26. a b c d e f g h et i Christine Baucherel, « « Le dragon, c'est l'animal fabuleux par excellence » », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  27. Regards, Numéros 31-35, Société d'édition du journal Regards, (lire en ligne)
  28. a b et c [PDF] Interview de Pierre Dubois dans Fan2Fantasy, no 4, mai 2009, p. 6
  29. « Un enfant des fées », Metro,‎ (lire en ligne)
  30. « Gauvin présenté par le célèbre elficologue français », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne)
  31. « Pierre Dubois », sur http://guildeselficologues.e-monsite.com/ (consulté le )
  32. Philippe Perrier, « Elfencyclopédie », L'Express,‎ (lire en ligne)
  33. Anne Crignon, « La vie rêvée des elfes », sur http://hebdo.nouvelobs.com/, Le Nouvel Observateur (consulté le )
  34. Claude Vandewattyne, « Des sylphes », sur http://www.watkyne.be/ (consulté le )
  35. Claude Vandewattyne, « Sentier de l'Étrange », sur http://www.ellezelles.be/ (consulté le )
  36. « Prix Imaginales » (consulté le )
  37. Emmanuel Beiramar, « Les lauréats des Prix Oriande 2010 », sur http://www.fantasy.fr, (consulté le )
  38. « Les rois de l'imaginaire », Revue des deux mondes, no 3,‎ , p. 192
  39. a b c et d Nathalie Ruas, « Interview de Pierre Dubois », sur http://www.actusf.com/, (consulté le )
  40. « Faut-il croire aux contes de fées ? », sur http://www.europe1.fr, Europe1, (consulté le )
  41. Didier Pasamonik, « Xavier Fourquemin & Pierre Dubois : « Scrubby, comme Peter Pan, vient nous avertir que l’on fait fausse route. » », sur http://www.actuabd.com/, (consulté le )
  42. a et b « Coffret des Grandes encyclopédies », sur http://www.hoebeke.fr/ (consulté le )
  43. Écosse, Highlands et Islands, éditions Artus, (ISBN 2-91191-604-2)
  44. « Grand Prix de l'Imaginaire », sur http://www.elbakin.net/ (consulté le )

Références

  1. Pierre Dubois, Chroniques du Nord sauvage, Clampin Libéré, , 93 p.
  2. Pierre Dubois et Mohamed Aouamri, Encyclopédie de la féerie ; la lettre A, Dargaud, , 196 p. (ISBN 978-2-20505-681-5)
  3. Pierre Dubois, Lieux féeriques de Bretagne, éditions Salmon, , 44 p.
  4. Michel Le Bris, Claudine Glot et Pierre Dubois, Fées, elfes, dragons & autres créatures des royaumes de féerie, Paris, Hoëbeke, , 226 p. (ISBN 2-84230-159-5)
  5. Pierre Dubois Dubois et Yvon Boëlle, Dartmoor, Devon, Cornouaille anglaise, Apogée, , 48 p. (ISBN 9782843980312)
  6. Camille Renversade et Pierre Dubois, Dragons et chimères, Carnets d'expédition, paris, Hoëbeke, , 128 p. (ISBN 978-2-84230-338-9)
  7. Walter Scott et Armand Rio (ill. Pierre Dubois), Ivanhoé, Hachette, , 185 p. (ISBN 9782010068300)
  8. Alain Royer (ill. Pierre Dubois), Till Eulenspiegel : 40 histoires tirées du Volksbuch / d'Hermann Bote, Paris, Hachette, coll. « Tapis Volant », , 123 p. (ISBN 2-01-007802-0)
  9. Pierre Dubois, Leçons d'elficologie, Paris, Hoëbeke, (ISBN 978-2-84230-264-1)
  10. Pierre Dubois, Capitaine Trèfle, vol. 19 de L'Ami de poche, Casterman, , 152 p. (ISBN 9782203136199)
  11. Pierre Dubois, Bidochet le petit ogre, Paris, Hoëbeke, , 70 p. (ISBN 9782842302399)
  12. Pierre Dubois, Les Contes de crimes, Folio Gallimard, , 2e éd., 306 p. (ISBN 9782070360727)
  13. Pierre Dubois, Comptines assassines, Paris, Hoëbeke, , 320 p. (ISBN 9782-84230-316-7)
  14. Philippe Camby, Le Petit monde licencieux des Bretons, Rennes, Terre de brume, (ISBN 978-2-84362-226-3[à vérifier : ISBN invalide])
  15. La Cuisine magique des fées et des sorcières, L'Envol, coll. « Cartothèque », (ISBN 9782915349122)
  16. Jean-Baptiste Monge, Celtic faeries, Au bord des continents, (ISBN 978-2-911684-56-2)
  17. (langue non reconnue : f) Séverine Stievenart, Forest faeries : créatures féeriques des bois, Spootnik coll. Estragon, (ISBN 9782917318010)
  18. Jim Colorex, Le rêve elfique, Ogham, , 64 p.

Annexes

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Articles connexes

Liens externes

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