Ordre du Nichan el Anouar
Ordre du Nichan el Anouar | ||||||||||
![]() Avers |
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Insigne de Commandeur de l'ordre du Nichan el Anouar | ||||||||||
Conditions | ||||||||||
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Décerné par | ![]() |
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Type | Ordre ministériel | |||||||||
Détails | ||||||||||
Statut | En extinction | |||||||||
Grades | Grand-Croix Commandeur avec plaque Commandeur Officier Chevalier |
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Statistiques | ||||||||||
Création | 1887 | |||||||||
Ordre de préséance | ||||||||||
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![]() Ruban de l'ordre du Nichan el Anouar (Chevalier) |
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L’ordre du Nichan el Anouar (ordre des Lumières) est un ancien ordre du mérite colonial concernant le Territoire d'Obock, la Côte française des Somalis puis le Territoire français des Afars et des Issas (devenu la République de Djibouti).
Histoire[modifier | modifier le code]
L'ordre est officiellement institué en par le sultan de Tadjourah Ahmed Mohammed, « en vue de perpétuer le souvenir de l’heureux moment où lui et son peuple s’étaient placés sous le protectorat de la glorieuse France »[1].
Il est tout d'abord reconnu par le commandant du Territoire d'Obock, Léonce Lagarde, à la condition qu'aucune décoration ne soit décernée sans son consentement et que le sultan proclame l'abolition de la traite des esclaves. Sur ces bases, il est reconnu comme ordre étranger par le gouvernement français le .
Par les décrets du 10 et , le président de la République, Félix Faure, le transforme en un ordre français et désigne la chancellerie de la Légion d'honneur pour l'attribution des brevets.
Le , il est remplacé par l'ordre national du Mérite à partir de 1964, mais les titulaires actuels survivants des grades et dignités de cet ordre continuent à jouir des prérogatives y étant attachées et ce d'après l'article 38 du décret n°63-1196 portant création d'un ordre national du Mérite.
Le , un décret local du Territoire français des Afars et des Issas recrée l'ordre du Nichan el Anouar, « destiné à récompenser les personnes de nationalité française (…) et les personnes étrangères ayant rendu des services distingués au Territoire »[2].
Classes[modifier | modifier le code]
Il s'agit d'un ordre à cinq classes : chevalier, officier, commandeur, grand-officier et grand-croix.
Conditions d'attribution[modifier | modifier le code]
De 1896 à 1933, il récompense un séjour de trois ans en CFS. À partir de 1934, il faut avoir au moins 29 ans, dont neuf passés outre-mer. Il peut aussi être décerné à des personnes ayant simplement « rendu des services à l’expansion coloniale ».
Membres[modifier | modifier le code]
- Le président de la République française est de droit grand-croix. À ce titre, l'ont été :
- Grands-officiers :
- Georges Cabanier
- Pierre Dejussieu-Pontcarral
- Louis-Auguste Girardot
- Lucien Girier
- Louis Henrique-Duluc, député de l'Inde française
- Jacques Massu
- Olivier Sainsère
- Commandeurs :
- Gabriel Angoulvant
- Roger Barberot
- Guy Beck
- Bernard Demolins
- Jules Évenou
- Henri Joseph Eugène Gouraud
- Henri Gaebelé
- Fritz Kieffer
- Mgr Charles Lagier
- Alpinien Pabot-Chatelard
- Achille Raffray
- Colonel Jean Laroubine[3], officier de justice militaire, commandeur du .
- Officiers :
- Chevaliers :
- Gabriel Marie Cyrille Germain (commissaire de police à Saint-Laurent-du-Maroni) du 13 mai 1928
- H.M. Cassime (maire de Pondichéry) du [4].
- Claudius Brosse,
- Eugénie Jeanne Soulier[5], du
- Robert Ferry, du
- Auguste François Régis Chadès, du
Notes et références[modifier | modifier le code]
- france-phaleristique.fr.
- Journal officiel du TFAI, 26 juin 1974.
- Ministère des colonies, « Bulletin officiel du ministère des colonies », sur Gallica, (consulté le )
- Décret du 28 juillet 1955, no 18.9601.
- Eugénie Jeanne Soulier, épouse du gouverneur de la CFS Pierre-Amable Chapon-Baissac.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- André Souyris-Rolland : Guide des Ordres Civil Français et Étrangers, des Médailles d'Honneur et des Médailles des Sociétés. Paris 1979.
- André Damien : Les Ordres de Chevalerie et les Décorations. Éditions Mémoire et Documents, (ISBN 2-914611-05-6).