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Les Enfants du paradis

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Les Enfants du paradis
Description de cette image, également commentée ci-après
Réalisation Marcel Carné
Scénario Jacques Prévert
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 1re époque : 95 min.
2e époque : 87 min.
Sortie 1945

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Enfants du paradis est un film français réalisé par Marcel Carné d'après un scénario de Jacques Prévert, sorti en mars 1945.

Chef-d'œuvre du réalisme poétique, c'est une des rares superproductions françaises entreprises sous l'Occupation et le film bénéficie notamment de la présence d'Arletty, de Pierre Brasseur et de Jean-Louis Barrault.

Synopsis

Première époque : Paris, 1828. Dans la foule présente sur le boulevard du Crime, le mime Baptiste Deburau, joué dans le film par Jean-Louis Barrault, par son témoignage muet, sauve Garance d'une injuste accusation de vol. Celle-ci, femme libre et audacieuse, intimide Baptiste qui n'ose pas lui déclarer son amour. Baptiste est lui-même aimé discrètement de Nathalie, la fille du directeur du Théâtre des Funambules, où il joue la pantomime. Séduite sur le boulevard par un jeune acteur prometteur, Frédérick Lemaître, Garance a une brève liaison avec lui tout en demeurant secrètement éprise de Baptiste. Engagée aux Funambules, Garance séduit un riche mondain, le comte de Montray, qui l'assure de sa protection en cas de besoin. Victime d'une de ses fréquentations, le poète anarchisant et truand Pierre François Lacenaire, Garance se trouve injustement accusée de complicité dans une tentative de vol commise par ce dernier et se voit obligée de solliciter l'intervention du comte de Montray.

Deuxième époque : Quelques années plus tard, Baptiste est marié à Nathalie avec qui il a eu un petit garçon. Il rencontre un grand succès sur les boulevards où il a fait de la pantomime un art reconnu et populaire. Frédérick a accédé lui aussi à la célébrité, et rêve de pouvoir interpréter Othello de Shakespeare. Garance, devenue la maîtresse du comte, est revenue à Paris et assiste incognito à toutes les représentations de Baptiste. Un soir, alors qu'il se présente en l'hôtel du comte de Montray, Lacenaire en est chassé par le comte. Se sentant humilié, il jure de se venger. À quelque temps de là, au foyer du théâtre où Frédérick joue enfin Othello, il humilie le comte en découvrant publiquement Baptiste et Garance enlacés derrière un rideau. Mais cette vengeance ne lui suffit pas : il assassine, le lendemain matin, le comte de Montray. Enfin, après leur première et unique nuit d'amour, Garance, qui ne veut pas détruire le bonheur de Nathalie et de son petit garçon, s'en va, au désespoir de Baptiste.

Fiche technique

Distribution

Production

Le précédent film du duo Carné-Prévert, Les Visiteurs du soir sorti en 1942, est un succès critique et commercial, si bien que le producteur André Paulvé donne carte blanche au tandem pour un prochain film avec un budget quasi illimité. Ce long-métrage est financé par la société française Discina de Paulvé, en collaboration avec la société italienne des frères Scalera soutenue par le gouvernement fasciste de Benito Mussolini, afin que le film puisse échapper aux restrictions financières françaises[6].

Compte tenu de la période historique, Les Enfants du paradis est exceptionnel. C'est en effet une des rares superproductions parmi les 190 films[7] réalisés pendant l'occupation allemande. De nombreuses interruptions liées au rationnement de la pellicule et aux coupures d'électricité ont considérablement rallongé le temps de tournage et rendu difficile la production de ce film qui est le dernier tourné sous l'occupation[8].

Scénario

Jacques Prévert, Marcel Carné et Jean-Louis Barrault ont pris l'habitude de se retrouver entre l'été 1942 et en zone libre à Nice où germe l'idée du scénario d'après une anecdote de Barrault. En , Prévert et Carné sortent de chez leur producteur qui vient de leur refuser un scénario. Sur une terrasse de café, ils demandent à Barrault s'il n'a pas une idée de film. Ce dernier leur raconte un épisode dramatique de la vie du mime Deburau : agressé par un passant ivrogne qui insulte sa femme, Deburau venge son honneur en rossant l'homme à coups de canne et le tue. Traduit en cour d'assises, le tout Paris s'y précipite pour voir et surtout pour entendre, pour la première fois, le mime. Carné et Prévert sont enthousiasmés par cette histoire, voyant l'occasion de mettre en scène Paris et ses théâtres[9].

Carné loue en le prieuré des Valettes, auberge située en pleine montagne près de Saint-Paul-de-Vence, et réunit sous un même toit Prévert, Trauner et Kosma qui travaillent sur le film dans le salon de cette bastide[10]. L'histoire s'appuie sur une galerie de personnages soit ayant réellement existé (Deburau, Frédérick Lemaître, Lacenaire), soit inspirés par des personnages réels (une riche aristocrate assistant, selon des chroniques de l'époque, à toutes les représentations de Deburau ; un ministre des Affaires étrangères de Louis-Philippe et le duc de Morny, le demi-frère de Napoléon III, modèles possibles du personnage du comte de Montray), soit totalement imaginaires. Par ailleurs, le personnage de Jéricho est un des personnages principaux de la pantomime Chand d'habits[réf. nécessaire] créée en 1842 par Deburau (ce que Jéricho/Renoir reproche à Deburau/Barrault dans le film).

Tournage

Le film est tourné pendant la Seconde Guerre mondiale, d'abord dans les studios de la Victorine à Nice, puis à Paris dans les Studios Francœur[11] et au théâtre Déjazet. Plusieurs participants qui sont juifs, ont apporté leur contribution au film dans la clandestinité, comme Alexandre Trauner et Joseph Kosma, mentionnés au générique sous couvert d'un pseudonyme[12],[13].

Le film marque la première collaboration de Carné avec le peintre et créateur de costumes Mayo, qui poursuivra sa collaboration avec le réalisateur sur de nombreux films par la suite (Les Portes de la Nuit, La Fleur de l'Âge, Juliette ou La Clef des Songes, Thérèse Raquin et Les Tricheurs). Cet ami de Prévert commence son travail très en amont avec l'équipe pour s'imprégner au mieux des personnages et du scénario. Les tissus fournis par Jeanne Lanvin permettent également de travailler dans des conditions très favorables compte tenu du contexte de l'occupation[14].

Le tournage est long, difficile et coûteux (le budget initial de 26 millions de francs explose, pour atteindre 55 millions de francs[15]), les alertes aériennes, les coupures d'électricité et la difficulté de se procurer des pellicules ralentissent la production. Il est interrompu le . À la suite du débarquement en Sicile survenu le , Alfred Greven, directeur de la Continental-Films (principal trust cinématographique allemand), obtient l'interdiction d'activité de la Société Scalera. Le tournage peut reprendre le à Paris grâce à Pathé, nouveau producteur à la demande instante de Louis-Émile Galey, commissaire du gouvernement du Comité d'organisation de l'industrie cinématographique (COIC)[16].

Costume de Pierrot pour Baptiste par Mayo

Le tournage est également brièvement interrompu par les événements de la Libération. Robert Le Vigan, qui, ironiquement, tient le rôle d'un informateur, le marchand d'habits Jéricho, tourne deux scènes[17]. Mais, paniqué à l'idée de voir arriver les Alliés, il prend la fuite pour Sigmaringen du fait de sa collaboration avec l'occupant allemand (fasciste avant la guerre, il s'est beaucoup fait entendre à Radio-Paris). L'acteur est remplacé par Pierre Renoir[17]. Le réalisateur fait tout son possible pour ralentir la production et amener sa sortie au moment de la Libération.

Anecdotes

La pendule volée évoquée dans le film « Aujourd'hui, les cuillères, hier, une pendule » fait référence à celle volée par Lacenaire à l'étalage de l'horloger parisien Richond : c'était le vers 9 h du soir à l'étalage du sieur Richond, horloger, rue Richelieu, 108 comme le relatent les mémoires du criminel[18].

Arletty interrompt le tournage du film pour se faire avorter une deuxième fois. Enceinte de son amant, l'officier dans la Luftwaffe Hans Jürgen Soehring, elle décide de cette opération sans l'en informer[19].

Analyse

Le film montre les coulisses du théâtre, lui rendant ainsi hommage. Il est également dédié au peuple modeste qui va se percher tout en haut, aux places les moins chères, dans le poulailler… le paradis ! « c’est le public préféré de Prévert, le vrai public, celui qui réagit, celui qui participe », écrit Carole Aurouet dans Jacques Prévert, portrait d'une vie[20].

Le film, ouvert et clos par des rideaux, est également une mise en abyme de la représentation, déclinant le monde du spectacle d'alors, traitant de la kermesse, de la pantomime, du mime, de la comédie, du mélodrame, de la tragédie, du carnaval… Le sommet est atteint avec la représentation dans le film de L'Auberge des Adrets, mélodrame authentique, relatant les aventures d'un bandit Robert Macaire.

Cinéaste homosexuel de gauche, Carné met en scène deux homosexuels, Lacenaire et Avril mais le réalisateur et le scénariste restent dans le flou concernant leurs mœurs « ambiguës », en raison de la censure selon Arletty[21].

Hostile au cinéma parlant au début de sa carrière, Prévert rend hommage au cinéma muet à travers la pantomime[22].

Chef-d'œuvre du réalisme poétique, le film évoque allégoriquement ce courant cinématographique par les regrets exprimés pour le cinéma muet auquel renvoie le mime[23].

Réception

Lors de sa sortie en 1945, les deux parties du film sont projetées l'une à la suite de l'autre[24], avec un système d'entracte et une réservation à la manière du théâtre, le prix de la place étant doublé en raison des deux parties[25].

Arletty, la grande vedette du film, est absente le soir de la première, elle est arrêtée le [26],[27] pour sa liaison avec l'officier allemand Hans Jürgen Soehring[8].

La critique est élogieuse, tel Georges Sadoul, qui note dans Les Lettres françaises du  : « Le chef-d'œuvre de Marcel Carné, le chef-d'œuvre de Jacques Prévert ». Seul fait exception le critique influent François Chalais qui écrit le même jour dans Carrefour, et évoque sa déception devant ce « roman historico-superartistique » : « Hélas ! Nous n'avons eu qu'un Vautrin revu par Paul Féval, avec une interminable tranche de Mystères de Paris, une succession de brillantes velléités »[28],[29].

Cet unique avis négatif n'empêche pas le film de rester 54 semaines en exclusivité[30] et de rencontrer un grand succès public avec 4,7 millions de spectateurs en France[31], et 41 millions de recettes[30]. Symbole de l'excellence française et de la reconstruction nationale, il connaît un grand succès à l'étranger.

En 1959, le critique cinéma Henri Agel écrira : « On peut aujourd'hui se demander si ce n'est pas dans la mesure où le toc de Prévert, fausse poésie, fausse psychologie, langage faux, s'est uni à l'académisme truqué de Carné, que le tandem a connu et connaît encore, hélas, une si brillante fortune[32] ».

La télévision française le rediffuse plusieurs fois, de 1960 à 1980[30].

Distinctions

Restauration et reprise

Le film, restauré en haute définition en 2011, ressort en salle aux États-Unis en et en France en [35]. À cette occasion, la Cinémathèque française consacre une exposition au film[8] : « Les Enfants du paradis, l'exposition », à la cinémathèque française du au [36]

Autour du film

Documentaires

Ce film a fait l'objet d'un documentaire Il était une fois : Les Enfants du paradis, de Marcel Carné réalisé en 2009 par Serge July, Marie Génin et Julie Bonan[37].

Arletty, une passion coupable, téléfilm biographique français coécrit et réalisé par Arnaud Sélignac, diffusé en 2015. Ce téléfilm raconte l'histoire d'amour entre l'actrice française Arletty et l'officier allemand Hans Jürgen Soehring durant l'occupation de la France par l'Allemagne. Ce téléfilm évoque également le tournage du film Les Enfants du paradis à la même époque[38].

Citations et hommages

Sur les autres projets Wikimedia :

Le générique du Ciné Club de Claude-Jean Philippe a intégré durant plusieurs décennies une photo de Pierre Brasseur dans le rôle de Frédérick Lemaître tirée du film.

On peut entendre, à plusieurs reprises, la célèbre réplique « C'est tellement simple, l'amour » dite par Arletty, qui a été insérée dans le montage musical Home Movies (2e partie) du compositeur Carlos d'Alessio consacré au cinéma (album Home Movies précédé des thèmes du film India Song, 1 CD Le Chant du Monde LDX 274864, 1987).

La réplique de Pierre Brasseur « Ah, vous avez souri ! Ne dites pas non, vous avez souri. Ah, c'est merveilleux ! La vie est belle! et vous êtes comme elle... si belle, vous êtes si belle vous aussi... », est utilisé dans le morceau d'Antibo, Southern Shores, qui est en fait une reprise de la chanson Alexandrie Alexandra de Claude François[39].

On y trouve l'amorce d'un poème de Jacques Prévert qui figurera dans Paroles : « je suis comme je suis », chanté par Garance.

L'extrait du dialogue où Louis Salou dit : « Peut-on savoir, mon ami, comment vous exercez actuellement vos talents ? » et Marcel Herrand répond : « Puisque cela vous intéresse, je termine, enfin, je mets la dernière main, à une chose tout à fait passionnante, et qui fera du bruit... » est utilisé au début de la chanson Extra Mile du groupe Deluxe sur l'album The Deluxe Family Show.

Notes et références

  1. a et b https://1895.revues.org/4525, consulté le 2 octobre 2016
  2. a et b http://www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com/dossierthematique?nodeId=48, consulté le 2 octobre 2016
  3. Limore Yagil, Au nom de l'art, 1933-1945 : Exils, solidarités et engagements, Paris, Fayard, , 590 p. (ISBN 978-2-213-68089-7, BNF 44299571, lire en ligne)
  4. Le film dure 3h15 mais plusieurs spectateurs quittent la salle au bout de 2h30. Carné s'en inquiète avant de comprendre qu'il abrègent la séance par crainte de manquer le dernier métro. Cf (en) Robyn Karney, Cinema. Year by year, 1894-2000, DK Pub, , p. 351.
  5. Les Enfants du paradis sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française) indique le 22 mars, quand l'IMDb fait état du 15 mars.
  6. Philippe d'Hugues, Les écrans de la guerre. Le cinéma français de 1940 à 1944, , p. 48.
  7. Laurence Thaisy, La politique cinématographique de la France en Allemagne occupée (1945-1949), Presses universitaires du Septentrion, (lire en ligne), p. 34.
  8. a b et c Frédéric Strauss, « Les Enfants du paradis, l'œuvre d’un poète et d'un maestro », Télérama,‎ (lire en ligne)
  9. Robert Chazal, Marcel Carné, Seghers, , p. 44.
  10. La bastide possède une porte dérobée qui pouvait permettre à Trauner et Kosma, juifs tous les deux, de fuir en cas de descente de police. « La montagne proche offrait son maquis ou certaines maisons et fermes peu accessibles où se réfugiaient des jeunes gens échappant au Service du Travail Obligatoire décrété par l'occupant et Vichy ». Cf René Gilson, Des mots et merveilles, Jacques Prévert, FeniXX, (lire en ligne), n. p..
  11. a et b « Les Enfants du Paradis, L'exposition », sur Bibliothèque nationale de France, (consulté le )
  12. collectif, Le Cinéma des années 40 : Chronique du cinéma, Éditions Chronique (no 5), , 87 p. (ISBN 978-2-36602-211-7 et 2-36602-211-5, lire en ligne), « Vendredi 9 mars 1945 », p. 2050
  13. Pascal Ory (éd.) et Marie-Claude Blanc-Chaléard, Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France, Paris, R. Laffont, coll. « Bouquins », , 953 p. (ISBN 978-2-221-11316-5 et 2-221-11316-0, OCLC 862941638, BNF 43685659, lire en ligne), « Joseph Kosma », p. 785
  14. Evelyne Yeatman-Eiffel, Mayo, mayo-peintre.com, , p. 134-137.
  15. Soit 7 millions d'euros au début du XXIe siècle.
  16. Bernard Chardère, Le cinéma de Jacques Prévert, Le Castor Astral, , p. 207.
  17. a et b Jacques Siclier, La France de Pétain et son cinéma, Henri Veyrier, , p. 115.
  18. Pierre-François Gaillard Lacenaire, Mémoires, révélations et poésies de Lacenaire écrits par lui-même à la conciergerie, Paris, Poussin, (lire en ligne)
  19. Denis Demonpion, Arletty, , p. 149.
  20. Carole Aurouet, Jacques Prévert, portrait d'une vie, Paris, Ramsay, , 239 p. (ISBN 978-2-84114-857-8 et 2-84114-857-2, OCLC 124026149, BNF 41051193), p. 87.
  21. Alain Brassart, L'homosexualité dans le cinéma français, Nouveau monde, , p. 32.
  22. Ariane Martinez, La pantomime, théâtre en mineur : 1880-1945, Presses Sorbonne nouvelle, , p. 244.
  23. René Prédal, Atouts et faiblesses du cinéma français, Corlet, , p. 205.
  24. Dictionnaire du cinéma, Jacques Lourcelles, p. 471.
  25. « Analyse du film Les Enfants du Paradis de Marcel Carné par Philippe Morisson », sur Marcel Carné, (consulté le ).
  26. Michel Souvais, Arletty, confidences à son secrétaire, Paris, Editions Publibook, , 206 p. (ISBN 978-2-7483-8735-3 et 2-7483-8735-X, OCLC 77493753, lire en ligne), p. 143
  27. « Arletty (1898 / 1992) par Christian Grenier », sur www.encinematheque.net, (consulté le )
  28. Carole Aurouet, Prévert : portrait d'une vie, Ramsay, , p. 91.
  29. Jean Roy, François Chalais présente Hollywood en pantoufles de Jean Roy, Au Blé qui lève, , p. 49.
  30. a b et c Jacques Siclier, La France de Pétain et son cinéma, Henri Veyrier, , p. 167.
  31. « Les Enfants du paradis », sur jpbox-office.com (consulté le )
  32. Henri Agel, Les grands cinéastes, Éditions universitaires, , p. 174.
  33. « MARCEL CARNÉ: ARTE, 20 h 40 Un cinéaste du passé », sur Le Monde,
  34. « En 1993, les professionnels du cinéma, réunis au Zénith, désignent Les Enfants du Paradis meilleur film français de tous les temps. Et en 1995, l'Académie Européenne, à Bruxelles, classe Les Enfants du Paradis parmi les trois meilleurs films de l'histoire du cinéma. Il restera un film culte qui traversera le temps. » : « Discours d'hommage à M. Carné de Polanski », sur www.academie-des-beaux-arts.fr, (consulté le ).
  35. http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121023.FAP1570/les-enfants-du-paradis-s-invitent-a-la-cinematheque.html
  36. « Les Enfants du paradis, l'exposition », sur cinémathèque française (consulté le )
  37. Présentation du documentaire Il était une fois : les enfants du paradis, de Marcel Carné sur Eurochannel
  38. « Arletty, une passion coupable », sur AlloCiné (consulté le ).
  39. Southern Shores, « Southern Shores - Antibo » (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Russell Ganim, « Prévert Reads Shakespeare : Lacenaire as Iago in Les Enfants du Paradis », Comparative Literature Studies, vol. 38, no 1,‎ , p. 46-67 (DOI 10.1353/cls.2001.0002).
  • Danièle Gasiglia-Laster, « Double jeu et 'je' double : la question de l'identité dans les scénarios de Jacques Prévert pour Marcel Carné », CinémAction, no 98, 1er trimestre 2001.
  • Danièle Gasiglia-Laster, Les Enfants du Paradis et le XIXe siècle de Jacques Prévert, dans L'Invention du XIXe siècle / Le XIXe siècle au miroir du XXe, Klincksieck et Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2002, p. 275-285.
  • Présentation du film par Carole Aurouet, Les Enfants du paradis, Pathé DVD, 2006.
  • Carole Aurouet, Le Cinéma dessiné de Jacques Prévert, Textuel, 2012.
  • Les Enfants du paradis. Le scénario original de Jacques Prévert, Avant-propos de Carole Aurouet, Gallimard, 2012.

Conférences

Liens externes

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