Les Anges gardiens (film, 1995)

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Les Anges Gardiens

Réalisation Jean-Marie Poiré
Scénario Jean-Marie Poiré
Christian Clavier
Acteurs principaux
Sociétés de production Gaumont
TF1 Films Production
Vaudeville Productions
Funny Films
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Action
Comédie
Durée 107 minutes
Sortie 1995

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Anges gardiens est un film français réalisé par Jean-Marie Poiré, sorti en 1995. Lors de sa sortie, il était le film français réalisé avec le plus gros budget de l'année. Il a aussi obtenu la deuxième place au box-office français de 1995 derrière Les Trois Frères de Bernard Campan et de Didier Bourdon. Il s'agit d'une adaptation de la pièce "C'est Malin" de Fulber Janin, mise en scéne par Jacques Fabbri (le curé), Bernard Alanne (le diablotin), Beatrice Belletoise (l'ange gardienne) et Marco Perrin (le diable gardien), réalisée par P. Sabbagh pour Au théatre ce soir en 1970.

Résumé

Deux individus que tout oppose se retrouvent malgré-eux enchantés par leur ange gardien : l'un, Carco, malfrat égoïste reconverti, doit ramener de Hong Kong le fils d'un ami trafiquant, mais le fait surtout pour passer les 15 millions de dollars en bons du trésor volés. L'autre, un curé, le père Tarain, honnête et bienveillant, rentre de stage éducatif avec un groupe de jeunes en difficultés.

Synopsis

Yvon Radmillo, un français vivant en Chine, a volé de l'argent aux triades chinoises (la mafia locale). Poursuivi par les malfrats, il tente de s'enfuir du pays avec l'argent (sous forme de papier-monnaie international) et son fils Bao dont la mère est chinoise. Mais la mafia le rattrape et parvient à le blesser grièvement. À l'agonie, il décide de demander de l'aide à son ancien ami Antoine Carco (autrefois appelé Antoine Mérignac), patron d'un cabaret à Paris, avec qui il était autrefois associé dans divers trafics en Asie. Il lui téléphone et demande à son ami de venir à Hong Kong récupérer son fils, ainsi que l'argent qu'il a mis dans un coffre à la banque, prétendant être atteint d'un cancer en phase terminale. D'abord hésitant, Carco accepte la mission de son ami qu'il appelle affectueusement à plusieurs reprises du surnom de « ma poule ». Dans la conversation, Yvon lui offre un pourcentage sur l'argent. Présente durant la conversation et ignorant l'identité de l'interlocuteur d'Antoine, Régina, sa fiancée, une Italienne maladivement jalouse, le suspecte d'entretenir une autre liaison amoureuse.

Durant la conversation, un camion percute la cabine téléphonique et écrase le malheureux Yvon qui meurt sur le coup.

Aussitôt arrivé à Hong Kong, Carco apprend que son ami n'est pas mort d'un cancer, mais était pourchassé par la mafia locale. Il veut alors renoncer, mais est conduit malgré tout auprès du petit Bao. Après l'avoir trouvé, Carco est confronté à une première offensive armée de la mafia dont lui et Bao échappent de justesse.

Il réussit à embarquer l'enfant et à récupérer l'argent. Dans leur fuite, tous deux se rendent par hasard dans un pensionnat dirigé par sœur Angelina, une religieuse française. Il y fait la connaissance du père Hervé Tarain (« a.i.n comme pain »), un curé français, venu en Chine avec des jeunes de milieu modeste en sortie pédagogique afin d'aider des sœurs missionnaires. Tarain est sur le point de rentrer à Paris avec les jeunes et avec une partie des immenses archives de la mission entreposées dans plusieurs malles, que Sœur Angélina lui a gentiment imposées.

Prétendant s'appeler Monsieur Ciccolini, et être un homme d'affaires venu en Chine pour négocier un gros contrat pour la construction du métro de Pékin, il présente Bao comme étant son fils qu'il doit ramener à Paris auprès de sa mère. Prétextant que ses négociations commerciales ne sont pas closes et qu'il ne peut donc rentrer en France dans l'immédiat, il parvient, non s'en avoir fait culpabiliser le pauvre curé pour lui forcer la main, à convaincre le père Tarain de prendre en charge le petit Bao jusqu'à Paris. Carco s'arrange pendant tout le trajet pour rester avec Tarain et les autres, prétextant vouloir les accompagner à l'aéroport, ceci afin d'échapper à la mafia qui ne le lâche pas et dont deux voitures lancées à pleine vitesse, manquent de pulvériser l'infortuné prêtre, sous le regard hilare des jeunes qui l'accompagnent.

Avant d'embarquer, Carco dissimule l'argent dans l'agenda du prêtre - dont la couverture représente le visage de Sainte Catherine de Sienne et que Carco prendra pour une représentation de la Vierge Marie - afin de passer les contrôles. Il prétend finalement qu'il peut rentrer à Paris, prétextant que les négociations commerciales avec les Chinois ayant pris prématurément fin (des concurrents allemands ayant selon lui remportés le marché), pour pouvoir embarquer.

Pendant que le père Tarain perd un temps incommensurable pour faire enregistrer ses multiples malles, les membres du gang tentent d'empêcher le départ de Carco en le dénonçant anonymement au service des douanes (ils l'accuse d'avoir volé le portefeuille d'un employé de la banque de Shanghai qui le lui avait remis précédemment, soi-disant avec les compliments de la banque) Carco est intercepté par les douaniers britanniques, qui lui impose une fouille complète qui ne donne évidemment rien. Carco parvient alors à rejoindre au dernier moment l'avion dans lequel Tarain et les jeunes viennent d'embarquer, amadouant l'employée du check-in qui lui dit que le check-in est déjà fermé, prétextant que sa femme va accoucher à Paris d'une minute à l'autre.

A bord, Carco prétend avoir une peur de l'avion afin de convaincre le père Tarain de voyager à ses côtés. En réalité, il veut essayer de récupérer l'agenda du prêtre dans lequel il a dissimulé les millions volés. Il profite de l'absence momentanée du prêtre - parti aux sanitaires - pour fouiller dans ses affaires. Il constate avec dépit que l'agenda n'y est pas. Prétendant être quelqu'un de très croyant, il engage la conversation avec Tarain sur la position de l'église à l'égard différents faits de société. Il prétexte vouloir faire un don à la paroisse et réclame donc un rendez-vous avec le Père Tarain afin d'amener celui-ci à utiliser son agenda… et perd le contrôle de ses nerfs lorsqu'un quiproquo s'instaure provisoirement entre eux deux au sujet dudit agenda et de l'image pieuse représentée sur la couverture de celui-ci - Carco croyant que le Père Tarain l'a jeté. Il est finalement rassuré lorsque le religieux lui apprend que l'agenda est dans la soute de l'appareil.

Arrivé à l'aéroport de Roissy, Carco fait un scandale à la douane lorsqu'il se rend compte que l'on risque de découvrir les millions cachés dans les multiples valises du prêtre. Carco veut en réalité que les douaniers le fouillent lui et oublient le prêtre. Son stratagème fonctionne, mais il est alors écarté du groupe.

Luna, une employée de son cabaret, d'origine chinoise, venue récupérer Bao à l'aéroport, apprend au Père Tarain qu'elle n'est pas la mère de l'enfant ni la compagne de Carco, malgré les allégations de ce dernier. Tarain confronte alors Carco (qu'il continue à appeler « Monsieur Ciccolini ») lequel est pris au dépourvu. Pour couronner le tout, Régina, la véritable fiancée de Carco débarque au même instant à l'aéroport et fait une crise de jalousie, persuadée que Carco a eu un enfant avec Luna.

Carco se rue alors sur la valise contenant les millions et récupère l'argent sous l'œil médusé du prêtre qui comprend alors qu'il a été abusé. Après une autre joute verbale entre les deux hommes, Carco, excédé, confie Bao au père Tarain, le temps d'essayer de retrouver l'adresse de Lilly Wang, la véritable mère de Bao. Tarain, face aux nombreux mensonges de Carco, prévient alors celui-ci que sa conscience finira par le tourmenter de ses mauvaises actions, mais Antoine qui n'en a cure se contente d'un ironique « Alléluia ! » pour toute réponse, avant de quitter l'aéroport.

La cupidité de Carco et la bonté du prêtre leur valent d'être affublé chacun d'un ange gardien aux caractères tout à fait opposé à eux. Carco possède l'ange, tandis que le père Tarain possède le démon. Chaque ange étant le sosie de celui auprès duquel il a été envoyé, et ne sont visibles que par eux.

Alors qu'il vient de quitter l'aéroport, et en découvrant son ange qui le sermonne, assis sur la banquette arrière de sa voiture, Carco provoque un grave carambolage sur l'autoroute et quoique totalement responsable, trouve encore le moyen d'agresser verbalement l'un des conducteurs impliqués.

Après un contrôle à la gendarmerie (où un médecin attribue les "visions" de Carco au décalage horaire), il fonce toute vitesse à l'église retrouver le père Tarain afin d'exiger que le religieux lui fasse un exorcisme. Pour cela, il interrompt brutalement la confession d'une paroissienne. Mais Tarain refuse de céder aux injonctions. Le prête excédé, congédie sans ménagement Carco ainsi que ladite dame dont il ne souhaite plus écouter les « lamentables mesquineries de bureau ». C'est sur ces faits que l'ange de Tarain apparait dans un grand éclat de rire sardonique, tout en le félicitant de son comportement qui ne répond manifestement pas à un « élémentaire devoir de charité chrétienne » : il vient de refuser l'absolution à une personne s'étant confessé... Ce dernier provoque rapidement une série de désastres autour de l'église dont Tarain semble responsable - son ange (comme celui de Carco) étant invisible aux yeux des autres.

De retour dans son cabaret, Carco est confronté à une énième crise de Régina qui, par vengeance, s'en prend à une toile de Lautrec appartenant à Antoine. Elle tente ensuite de se suicider en sautant par la fenêtre, mais Carco la rattrape in extremis par le pied. À ce moment, deux gangsters chinois débarquent au même instant, ce qui conduit Carco à laisser tomber Régina dans les poubelles situées juste au-dessous de la fenêtre. Les bandits laissent alors entendre que Lilly Wang, la mère de Bao, serait la nièce de Monsieur Mo, le chef du gang. Carco parvient à désarmer ses adversaires, mais alors qu'il les frappe, son ange choqué par cette violence, l'en n’empêche. Les bandits en profitent pour s'enfuir.

Le père Tarain, qui veut retrouver Carco pour la confession refusée plus tôt, arrive au cabaret, accompagné par son ange. Plus tard, il se retrouve dans le bureau d'Antoine alors même qu'une escouade de la mafia chinoise débarque à nouveau dans le cabaret. Alors que Carco, n'ayant put obtenir l'intervention immédiate de la police, se rue, arme au poing à l'assaut des bandits, Tarain et l'une des danseuses se cachent dans une penderie.

En route pour aller chercher Bao, juste après la fusillade, Carco révèle au curé l'implication de la mafia chinoise dans cette histoire. Il reçoit alors un téléphone d'une Régina furieuse qui menace, une fois de plus, de se suicider. Carco prend dans un premier temps la menace à la légère, mais le Père Tarain le convainc inconsciemment du contraire. Les deux hommes repartent en catastrophe au domicile d'Antoine. Arrivé chez lui, Carco découvre que sa Jaguar est en flammes. Regina explique alors que des Chinois ont brûlé la voiture. Sentant le danger, Carco s'apprête à fuir et essaie d'expliquer la situation à Régina.

Le Père Tarain propose alors à Carco et Régina de les héberger provisoirement dans sa famille, là où se trouve déjà Bao. Tous les trois se disputent une nouvelle fois - Régina révélant à Tarain que Carco prétend que Bao est le fils du prêtre. Tarain se met alors en colère.

Plus tard les triades se rendent chez le père Tarain et kidnappent Bao, ainsi que le frère du prètre. M. Mo prévient Carco par téléphone que toute tentative pour prévenir la police aura pour conséquence l'exécution des otages. Tarain veut pourtant avertir les autorités, ce qui lui vaut un nouveau mécontentement de Carco. Décidé à les aider, le grand-père du prêtre (un ancien de la guerre d'Indochine) propose de leur prêter sa vieille carabine afin de débusquer ces « faces de pamplemousse ». Tout en essayant de raisonner son grand-père, Tarain se dispute avec son ange ce qui crée un quiproquo. L'ange de Tarain fait alors un croc-en-jambe à celui-ci, qui envoie le fauteuil roulant du vieil homme dans les escaliers. La carabine fait feu accidentellement et blesse légèrement Carco au mollet.

Quelque temps plus tard, Tarain et Carco se rendent à Bruxelles pour tenter de retrouver la mère de Bao, qui y fit une cure de désintoxication dans une clinique privée. Après avoir retrouvé la jeune Lilly Wang, Tarain, Carco et cette dernière déjeunent dans un petit restaurant. Dans un premier temps, Carco veut ménager la jeune femme et lui parle de banalités sans importance (Rangoon au mois d'août, il y a 100% d'humidité dans l'air et des moustiques gros comme le poing qui vous filent le palu"). Agacé par Tarain qui le presse de mettre Lilly Wang au courant de la situation, il révèle alors sans détour la vérité à la jeune femme, au mépris des recommandations de son médecin ("le spécialiste vient de nous dire qu'elle ne pouvait pas supporter des choses comme ça !!"). Apprenant que son mari a été écrasé par un camion et que Bao a été enlevé, la jeune Chinoise s'évanouit.

Une fois revenus à Paris, ils tentent, avec du renfort de trouver la cachette de M. Mo dans le 13e arrondissement, afin de faire délivrer Bao et Jean-Luc Tarain, le frère d'Hervé. Durant la bataille au restaurant "Le mandarin qui fume", l'ange de Carco intervient et se fait alors pourchasser par celui de Tarain dans un chaos indescriptible. Bao et Jean-Luc sont sauvés et les bandits arrêtés.

Plus tard, Tarain marie Carco et Régina ainsi que Lilly et son nouveau mari, Carco donnent les millions à la quête. Son ange disparaît alors avec celui de Tarain.

Fiche technique

  • Titre : Les Anges gardiens
  • Réalisation : Jean-Marie Poiré, assisté de Simon Lelouch
  • Scénario : Jean-Marie Poiré, Christian Clavier
  • Photographie : Jean-Yves Le Mener, Christophe Beaucarne
  • Décors : Hugues Tissandier
  • Casting : Françoise Ménidrey
  • Costumes : Patricia Poiré
  • Son : Jean-Charles Ruault, Maurice Laumain
  • Effets visuels numérique : Médialab (Paris) , Duboi (Paris) , Mikros image (Paris)
  • Mixage : Claude Villand, Bernard Le Roux
  • Montage : Catherine Kelber
  • Direction de production : Philippe Lièvre
  • Musique : Éric Lévi
  • Production Hong-Kong : Charles Wang
  • Production France : Alain Terzian
  • Budget : 16 140 000 €
  • Pays d'origine : Drapeau de la France France
  • Durée : 110 minutes
  • Date de sortie : en France
  • Box-office français : 5 734 059 entrées

Distribution

Développement

Production

Distribution des rôles

Tournage

Bande originale

Distinctions

Nominations

Analyse

Références culturelles

  • Lorsque Carco et le père Tarain dorment dans un hôtel à Bruxelles, le curé fait tout pour calmer le ronflement du businessman (siffler, taper des mains pour finalement le réveiller en sursaut en lui bouchant le nez). Il s'agit là d'une référence à La Grande Vadrouille dans lequel Stanislas Lefort (Louis de Funès) tentait de calmer le ronflement du major Achbach (Benno Sterzenbach)
  • On peut également remarquer un nombre très important de marques de produits (visible ou cités) tout au long du film (Leffe, Stella, Berluti, Toyota, Schnaps, Tourtelle, Jaguar, Bmw, Twingo, Mars, M&m's, Bounty, GB, Solo, Araldite, L'Espadon, Avis, Europcar, Hertz, Budget, Eurorent, Samsung, Piper, etc.).
  • Un clin d’œil est fait à deux des producteurs du film, Alain Terzian et Patrice Ledoux : on entend le nom de famille dans les annonces de l’aéroport et le nom du second quand le père Tarain dit avoir contacté un certain « docteur Ledoux » pour l'otite de Bao.
  • Au début du film quand Carco entre dans la loge de Régina en colère, on entend un passage de la chanson Passion For War/Love de Éric Lévi, musique présente dans la BO du film L'Opération Corned-Beef (également de Jean-Marie Poiré).
  • Dans le film, Jerôme, un des délinquants dont Tarrain s'occupe pendant le séjour à Hong Kong l'appelle « padre » (« Père » en italien et en latin), ce qui ne plait pas au père Tarrain. Certains enfants à l'époque ont cru pendant une période que « padré » était une insulte et s'en sont servi dans les cours de récré.
  • Le film compte environ 3510 plans, ce qui en fait l’un des films avec le plus de plans tournés.
  • Lors de la scène de l’aéroport, lorsque le Père Tarain prévient Carco à propos de sa conscience, ce dernier manque de glisser avant de sortir, il s’agit d’une improvisation de Depardieu.
  • Durant le film Bao surnomme Carco, Capitaine Haddock, d’ailleurs Tintin avait déjà vécu une aventure en Chine dans le 5ème tome Le Lotus Bleu.
  • Lorsque Carco se fait traiter de gros par le noir, il répond « qui est gros », référence au personnage d’Obelix que Depardieu jouera dans Astérix et Obelix avec une nouvelle fois, Clavier.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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