Le Train (film, 1973)

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Le Train

Réalisation Pierre Granier-Deferre
Scénario Pierre Granier-Deferre
Pascal Jardin
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Drame
Durée 95 min.
Sortie 1973

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Train est un film franco-italien de Pierre Granier-Deferre, sorti en 1973. Il est tiré du roman du même nom de Georges Simenon.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Mai 1940 : le film commence dans la petite ville de Funnoy (nom modifié de Fumay, dans les Ardennes, France) au début de l'offensive allemande à travers la Belgique. On voit passer des réfugiés belges dans un climat très calme et sous un grand soleil.

Julien Maroyeur est réparateur de postes de radio et sa femme Monique est enceinte. L'exode ayant commencé, ils se rendent à la gare. Monique et leur fille ont le droit de monter dans une voiture de première classe, mais Julien doit monter dans le dernier véhicule remorqué du train : un fourgon où se trouvent déjà Julie, une prostituée et d'autres voyageurs.

En attendant qu'une locomotive soit attelée, Julien va voir sa femme et sa fille dans leur voiture en tête du train. Quand il revient et remonte dans le fourgon il découvre Anna, une belle jeune femme mystérieuse. Le train roule vers le sud. Lors d'un arrêt pour charger de l'eau, ils doivent accueillir d'autres réfugiés dont une jeune mère allaitant son bébé. Julien est intimidé par la beauté et le caractère mystérieux d'Anna.

Dans une grande gare, le train doit s'arrêter toute la nuit pour laisser passer des convois militaires. Mais le train est coupé en deux et Julien ainsi séparé de sa femme et de sa fille.

Des soldats interdisant au conducteur de passer sur un pont sur la Loire, Julien se propose pour conduire le train de l'autre côté du fleuve, ce qui lui est accordé. Il regagne son fourgon sous les applaudissements.

Le train est arrêté par un bombardement. Tous descendent et, sous l'émotion, Anna se retrouve dans les bras de Julien. Ils font l'amour dans la nuit.

Le voyage se poursuit plutôt joyeusement, mais le train est mitraillé et plusieurs voyageurs sont tués, dont la jeune mère. Finalement, le train arrive à La Rochelle.

Julien fait passer Anna pour sa femme afin qu'elle ne soit pas internée. Ils se rendent à l'hôpital où est soignée Monique qui a accouché. Mais pendant que Julien va voir sa femme, Anna s'en va et disparaît.

Julien reprend sa vie quotidienne avec sa femme dans les Ardennes. Mais en 1943, en hiver, il est convoqué par la police.

La police montre à Julien des faux papiers au nom de sa femme mais avec la photo d'Anna. Julien commence en niant la connaître, mais le policier les met en présence. Après un instant, sans parler, Julien reconnaît implicitement Anna en lui caressant la joue. Le policier laisse alors entendre que, puisqu'ils se connaissent, il voit en Julien, bon père de famille mais cependant amant d'Anna, une couverture parfaite pour l'activité d'Anna dans la Résistance. Le film s'arrête là.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Lieux de tournage[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Origine de l'histoire[modifier | modifier le code]

Le film reprend des souvenirs du réalisateur Pierre Granier-Deferre qui avait lui-même vécu l'exode. Il montre un fort contraste entre les dramatiques évènements de la guerre et la vie quotidienne de l'exode, souvent drôle et agréable sous le soleil[1].

Différence entre le dénouement du film et du roman[modifier | modifier le code]

Le film se termine d'une manière très différente du roman Le Train de Georges Simenon. Dans le roman, Anna demande à Julien de l'héberger parce qu'elle est traquée par la Gestapo. Julien ne veut pas prendre le risque et Anna n'insiste pas. Quelques semaines plus tard, elle est fusillée.

Distribution[modifier | modifier le code]

C'est le dernier film du comédien Paul Amiot.

Accessoire[modifier | modifier le code]

La traction du train fut assurée par une locomotive à vapeur 230 G 353 de la SNCF. Anachronisme : des locomotives à vapeur 141 R sont aperçues par deux fois dans le film alors qu'elles ne sont arrivées qu'après 1945.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Commentaire dans le DVD du film.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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