Jerónimo Saavedra

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Jerónimo Saavedra
Illustration.
Jerónimo Saavedra (1983)
Fonctions
Maire de Las Palmas de Gran Canaria

(3 ans, 11 mois et 26 jours)
Prédécesseur Josefa Luzardo
Successeur Juan José Cardona
Ministre espagnol de l'Éducation et de la Science

(8 mois et 2 jours)
Président du gouvernement Felipe González
Prédécesseur Gustavo Suárez Pertierra
Successeur Esperanza Aguirre
Ministre des Administrations publiques

(1 an, 11 mois et 19 jours)
Président du gouvernement Felipe González
Prédécesseur Juan Manuel Eguiagaray
Successeur Joan Lerma
Président du gouvernement des Canaries

(1 an, 8 mois et 24 jours)
Coalition PSOE-AIC
Prédécesseur Lorenzo Olarte
Successeur Manuel Hermoso

(4 ans, 1 mois et 24 jours)
Coalition PSOE minoritaire
Prédécesseur Création du poste
Successeur Fernando Fernández Martín
Biographie
Nom de naissance Jerónimo Saavedra Acevedo
Date de naissance (87 ans)
Lieu de naissance Las Palmas de Gran Canaria (Espagne)
Parti politique PSOE (1972-2011)
Diplômé de Université complutense de Madrid
Profession Professeur d'université

Jerónimo Saavedra
Ministres de l'Éducation d'Espagne
Ministres des Administrations publiques d'Espagne
Présidents du gouvernement des Canaries

Jerónimo Saavedra Acevedo, né le à Las Palmas de Gran Canaria, est un homme politique espagnol, ayant appartenu Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Membre du Congrès des députés entre 1977 et 1983, il a été président du gouvernement des Canaries par deux fois, de 1983 à 1987, puis de 1991 à 1993. Peu après, il devient ministre des Administrations publiques, avant d'être nommé, en 1995, ministre de l'Éducation. En 2007, il remporte les élections municipales à Las Palmas de Gran Canaria et en devient le maire. Battu en 2011, il est ensuite désigné défenseur du peuple des Îles Canaries.

Saavedra a annoncé publiquement son homosexualité en 2000[1].

Biographie

Formation

Il est titulaire d'un doctorat en droit, obtenu à l'université complutense de Madrid après avoir suivi son cursus à l'université de La Laguna, l'université de Cologne, l'université de Florence et l'université de Trieste, où il s'est spécialisé en droit du travail comparé et en histoire du syndicalisme international. Il est en outre diplômé en administration des entreprises de l'école d'organisation industrielle.

Il a été professeur assistant de droit du travail à la Complutense et La Laguna, dont il a été doyen de la faculté de sciences économiques et commerciales, puis professeur de droit du travail à l'université de Las Palmas de Gran Canaria.

Débuts en politique

Il adhère au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et à l'Union générale des travailleurs (UGT) en 1972. Il entre, en 1976, à la commission exécutive de l'UGT, puis est élu, en 1977, député de la province de Las Palmas au Congrès des députés et secrétaire général du Parti socialiste canarien-PSOE (PSC-PSOE). À la suite des élections générales de 1982, il est porté à la présidence de la commission parlementaire de la Politique sociale et de l'Emploi.

Président du gouvernement canarien

Lors de l'élection régionale organisée le , le PSC-PSOE arrive en tête, avec 41,2 % des suffrages exprimés et 27 députés sur 60[2], s'imposant dans quatre îles dont Grande Canarie et Tenerife. Le , Jerónimo Saavedra est investi président du gouvernement des Canaries par le Parlement par 33 voix contre 22, grâce au soutien de trois petits partis régionalistes insulaires, après un discours d'investiture au cours duquel il a insisté sur le grave problème du chômage et promis la nationalisation de l'eau[3].

Au cours du IVe congrès régional du PSC-PSOE, il est élu le président de la fédération socialiste régionale, tandis que le sénateur Alberto de Armas le remplace au poste de secrétaire général ; sa gestion et son action sont alors nettement critiquées par le courant Gauche socialiste (IS)[4].

Le suivant, il remet sa démission, après le vote d'un rapport parlementaire régional défavorable aux conditions de l'adhésion de l'Espagne à la Communauté économique européenne[5]. Il est cependant réélu, le 16 juillet, par 32 voix contre 24, grâce au soutien de la gauche et des régionalistes insulaires[6].

Candidat à sa propre succession lors des élections régionales du , il maintient les socialistes comme première force politique, mais avec seulement 21 députés, il décide de passer à l'opposition et de laisser le pouvoir aux formations de centre droit[7]. Il décide en de reprendre ses anciennes fonctions de secrétaire général du Parti socialiste des Canaries-PSOE, et obtient l'appui de 71 % des délégués, alors qu'Alberto de Armas refuse son offre d'exercer la présidence à sa place[8].

À l'occasion des élections régionales du , le PSC-PSOE arrive, pour la troisième fois consécutive, en tête avec 23 députés et 33 % des voix, devant les Regroupements indépendants des Canaries (AIC), principale force de centre droit. Il parvient, initialement, à un accord avec l'Initiative nationaliste canarienne (ICAN), de gauche, dès le [9]. Finalement, le 26, il passe un accord avec les AIC[10] et est réélu, le 10 juillet, président du gouvernement avec 40 voix sur 60, grâce au soutien, également, du Regroupement indépendant d'El Hierro (AHI)[11].

Le , les AIC déposent une motion de censure constructive à la suite de profonds désaccords au sein du gouvernement sur le régime fiscal dérogatoire dont doit disposer l'archipel[12]. Il est finalement renversé, le , par 31 voix contre 23 et 6 abstentions, l'ensemble des partis nationalistes votant pour son remplacement par son vice-président, Manuel Hermoso[13].

Carrière nationale

À peine trois mois plus tard, le , il est élu au Sénat, puis nommé, le , ministre des Administrations publiques dans le dernier gouvernement de Felipe González[14]. Lors du remaniement ministériel du 3 juillet 1995, il devient ministre de l'Éducation et de la Science[15]. Lors des élections générales anticipées du 3 mars 1996, il fait son retour au Congrès des députés, comme représentant de la province de Las Palmas, avant de retrouver, le 16 mai, la présidence de la commission de la Politique sociale et de l'Emploi. Il se retire, en 1997, de la direction du PSC-PSOE au profit du porte-parole du groupe au Parlement régional, Juan Carlos Alemán, qui lui rend un grand hommage lors du discours de clôture[16].

Retour aux Canaries

Le , il se représente à la présidence du gouvernement des Îles Canaries et place les socialistes en deuxième position, avec 19 députés, soit 6 de moins que la Coalition canarienne (CC)[17]. Il démissionne du Congrès le 6 juillet suivant et retrouve le Sénat deux semaines plus tard. En 2003, il renonce à se succéder et se met alors en retrait de la vie politique. Candidat à la mairie de Las Palmas de Gran Canaria aux élections municipales du , il y remporte la majorité absolue avec 15 conseillers municipaux[18]. Il est défait aux élections du mais est désigné, en décembre suivant, défenseur du peuple (Diputado del Común) des Îles Canaries, ce qui le conduit à quitter le PSOE[19].

Notes et références

  1. (es) Enric Pastor, El ex ministro Saavedra cree que "ocultar la homosexualidad lleva al psicoanalista", (lire en ligne)
  2. (es) « Nueve fuerzas en el Parlamento autónomo », El País,‎ (lire en ligne)
  3. (es) « Jerónimo Saavedra, elegido presidente del Gobierno canario », El País,‎ (lire en ligne)
  4. (es) « Alberto de Armas, virtual nuevo secretario general del PSOE canario », El País,‎ (lire en ligne)
  5. (es) « Dimite el presidente del Gobierno canario por una votación contraria al tratado de adhesión a la CEE », El País,‎ (lire en ligne)
  6. (es) « Jerónimo Saavedra, elegido por tercera vez consecutiva presidente del Ejecutivo canario », El País,‎ (lire en ligne)
  7. (es) « El PSOE anuncia que pasará a la oposición », El País,‎ (lire en ligne)
  8. (es) « División en el PSOE canario por la polémica universitaria », El País,‎ (lire en ligne)
  9. (es) « El PSOE llega a un acuerdo de gobierno en Canarias con los nacionalistas de izquierda », El País,‎ (lire en ligne)
  10. (es) « El socialista Saavedra volverá a presidir el Gobierno canario », El País,‎ (lire en ligne)
  11. (es) « Lucas asegura que nunca incurrirá en "perversiones nacionalistas" », El País,‎ (lire en ligne)
  12. (es) « Las Agrupaciones Independientes rompen con el PSOE para dar paso a un Gobierno nacionalista en Canarias », El País,‎ (lire en ligne)
  13. (es) « El nacionalista Hermoso logra desalojar de la presidencia canaria al socialista Saavedra », El País,‎ (lire en ligne)
  14. (es) « Felipe González cambia la mitad de su Gobierno », El País,‎ (lire en ligne)
  15. (es) « González opta por un cambio mínimo de Gobierno », El País,‎ (lire en ligne)
  16. (es) « Apoyo masivo de los socialistas canarios a Alemán, su nuevo secretario general », El País,‎ (lire en ligne)
  17. (es) « Fuerte caída del PP en Canarias », El País,‎ (lire en ligne)
  18. (es) « Novatos en el Ayuntamiento, veteranos en la política », El País,‎ (lire en ligne)
  19. (es) « Jerónimo Saavedra toma posesión como Diputado del Común », La Provincia,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes