Íñigo Cavero

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Íñigo Cavero
Illustration.
Iñigo Cavero.
Fonctions
Président du Conseil d'État espagnol

(6 ans, 6 mois et 28 jours)
Monarque Juan Carlos Ier
Président du gouvernement José María Aznar
Prédécesseur Fernando Ledesma
Successeur José Manuel Romay
Député aux Cortes Generales

(3 ans, 1 mois et 18 jours)
Élection
Circonscription Madrid
Législature IIIe
Groupe politique Mixte (21/07/1986-16/09/1986)
Mixte-DC (16/09/1986-07/02/1989)
CDS (07/02/1989-02/09/1989)

(5 ans, 4 mois et 5 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Madrid (1977-1979)
îles Baléares (1979-1982)
Législature Constituante et Ire
Groupe politique UCD/Centriste
Secrétaire général de l'Union du centre démocratique

(1 an et 12 jours)
Président Leopoldo Calvo-Sotelo
Landelino Lavilla
Prédécesseur Rafael Calvo Ortega
Successeur Juan Antonio Ortega
Ministre de la Culture

(1 an, 2 mois et 23 jours)
Président du gouvernement Adolfo Suárez
Leopoldo Calvo-Sotelo
Gouvernement Suárez III
Calvo-Sotelo
Prédécesseur Ricardo de la Cierva
Successeur Soledad Becerril
Ministre de la Justice
Grand notaire du Royaume

(1 an, 5 mois et 3 jours)
Président du gouvernement Adolfo Suárez
Gouvernement Suárez III
Prédécesseur Landelino Lavilla
Successeur Francisco Fernández Ordóñez
Ministre de l'Éducation et de la Science

(1 an, 9 mois et 1 jour)
Président du gouvernement Adolfo Suárez
Gouvernement Suárez II
Prédécesseur Aurelio Menéndez
Successeur José Manuel Otero Novas
Biographie
Nom de naissance Íñigo Cavero Lataillade
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Sébastien (Espagne)
Date de décès (à 73 ans)
Lieu de décès Madrid (Espagne)
Parti politique PDC (1977-1978)
UCD (1978-1983)
PDP (1985-1989)
CDS (1989-1991)
PP (1991-2002)
Diplômé de Université centrale de Madrid
Profession Entrepreneur
Universitaire

Íñigo Cavero
Ministres de l'Éducation espagnols
Ministres de la Justice espagnols
Ministres de la Culture espagnols

Íñigo Cavero Lataillade, marquis del Castillo de Aysa, baron de La Torre y de Carondelet, né le à Saint-Sébastien et mort le à Madrid, est un homme d'État espagnol.

Entrepreneur, puis universitaire, il se réclame de l'idéologie chrétienne-démocrate.

Il s'engage très jeune en politique et finit par rejoindre l'Union du centre démocratique (UCD). En 1977, il est élu député puis nommé ministre de l'Éducation dans le premier gouvernement démocratique depuis la IIe République. Après les élections de 1979, il passe au ministère de la Justice, avant de devenir ministre de la Culture en 1980. L'année suivante, il est choisi comme secrétaire général de l'UCD, quittant alors le gouvernement.

La déroute centriste aux élections de 1982 le conduit à renoncer à ses fonctions et se retirer de la politique. Il y revient peu après, adhérant au Parti démocrate populaire (PDP) en 1985 et se faisant réélire au Congrès des députés en 1986. Il quitte rapidement le PDP pour rejoindre le Centre démocratique et social (CDS).

Il quitte à nouveau la vie politique en 1989 et devient membre du Parti populaire (PP) en 1991. À la suite de la victoire du PP aux élections de 1996, il est choisi comme président du Conseil d'État, un poste qu'il occupe jusqu'à sa mort.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il porte les titres de marquis del Castillo de Aysa et baron de La Torre y de Carondelet[1]

Une jeunesse active et engagée[modifier | modifier le code]

Inscrit à l'université de Deusto, à Bilbao, il y obtient une licence en sciences économiques. Il débute ensuite des études en droit, qu'il poursuit à l'université de Madrid. Il y passe avec succès sa licence puis son doctorat.

En 1955, il réussit le concours d'avocat et s'inscrit au barreau de Madrid. Il intègre deux ans plus tard la Démocratie chrétienne (DC), parti clandestin de José María Gil-Robles.

Il assiste en 1962 au congrès du Mouvement européen à Munich, ce qui lui vaut d'être déporté six mois sur El Hierro à son retour d'Espagne. Pourtant, en 1963, il réussit à obtenir un poste d'auditeur à l'Académie de droit international de La Haye. Il rejoint ensuite le secteur privé, occupant des postes de direction chez Barreiros-Diésel, S.A. et Chrysler-España, S.A.

Une figure de la démocratie chrétienne espagnole[modifier | modifier le code]

Membre du comité politique de la DC, il la quitte en 1965 pour rejoindre la Gauche démocratique (ID), dont il intègre alors la commission exécutive. Il se joint au « groupe Tacite » en 1973, puis démissionne de l'ID en 1975 pour former le Parti populaire démocrate-chrétien, présidé par Fernando Álvarez de Miranda et dont lui occupe le poste de secrétaire général.

Trois mandats de ministre[modifier | modifier le code]

Pour les élections constituantes du 15 juin 1977, il est investi en septième position sur la liste de la coalition centriste de l'Union du centre démocratique (UCD), emmenée par le président du gouvernement de la transition Adolfo Suárez. Élu au Congrès des députés, Íñigo Cavero est nommé ministre de l'Éducation et de la Science le suivant.

En vue des élections législatives du 1er mars 1979, il est placé en tête de liste de l'UCD – devenue un parti – dans les Îles Baléares. Il remporte alors quatre sièges sur les six à pourvoir. Il est maintenu au gouvernement le , mais devient ministre de la Justice. Au remaniement ministériel du 9 septembre 1980, il est choisi comme nouveau ministre de la Culture. Il est reconduit par Leopoldo Calvo-Sotelo lorsque celui-ci s'installe au pouvoir, le .

Secrétaire général de l'UCD[modifier | modifier le code]

Quand Calvo-Sotelo prend la présidence de l'UCD, il le choisit comme secrétaire général. Il est élu le au cours d'un conseil politique, par 136 voix pour, 79 blancs et 4 nuls[2] ; il quitte le gouvernement deux jours plus tard. Landelino Lavilla, porté à la présidence du parti le , le maintient dans ses responsabilités. Aux élections législatives anticipées du 28 octobre suivant, il mène la liste du parti dans la province de Grenade. Il y totalise 6,9 % des voix, insuffisant pour emporter au moins un de sept sièges à pourvoir. Cette déroute conduit à son remplacement le par l'ancien ministre Juan Antonio Ortega[3]. Le parti sera toutefois dissous quelques semaines plus tard.

Député entre le PDP et le CDS[modifier | modifier le code]

Sans formation politique, il décide finalement de rejoindre le Parti démocrate populaire (PDP), fondé par les chrétiens-démocrates de l'UCD, en 1985. Le président Óscar Alzaga en fait l'un de ses vice-présidents. Dans le cadre des élections législatives anticipées du 22 juin 1986, il est investi en septième position sur la liste de la Coalition populaire (CP) – à laquelle le PDP participe – dans la communauté de Madrid.

Il est ainsi réélu député au Congrès, mais avec les 21 députés du PDP il décide d'intégrer le groupe des non-inscrits où ils forment le regroupement des démocrate-chrétiens. Le , faisant suite à la démission d'Alzaga de la présidence du parti, il quitte la formation et s'inscrit au Centre démocratique et social (CDS). Sa nouvelle formation le désigne comme tête de liste dans la province de Burgos dans le cadre des élections législatives anticipées du 29 octobre 1989. Il remporte alors 10,8 % mais ce ne suffit pas pour emporter l'un des quatre sièges en jeu.

Président du Conseil d'État[modifier | modifier le code]

Ce nouvel échec l'amène alors à se retirer de la vie politique. Pourtant, en 1991, il abandonne le CDS et adhère au Parti populaire (PP). Après la victoire du PP aux élections de 1996, le président du gouvernement José María Aznar le nomme président du Conseil d'État, en remplacement du socialiste Fernando Ledesma. Élu en 2000 à l'Académie royale des sciences morales et politique (RACMP), il meurt le , à l'âge de 73 ans, d'un infarctus[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]