Henri Fantin-Latour

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Henri Fantin-Latour
Autoportrait (1861),
Washington, National Gallery of Art.
Naissance
Décès
(à 68 ans)
Buré, France
Sépulture
Période d'activité
Nom de naissance
Ignace Henri Jean Théodore Fantin-Latour
Pseudonyme
Fantin-Latour, Ignace Henri Jean TheodoreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Drapeau de la France France Française
Activité
Formation
Petite école de dessin de Paris
Maître
Lieux de travail
Mouvements
Influencé par
Père
Conjoint
Œuvres principales
Vue de la sépulture.
Autoportrait (1859), musée de Grenoble.
Autoportrait (vers 1860), Paris, musée du Louvre.
Autoportrait, Florence, Corridor de Vasari.

Ignace Henri Jean Théodore Fantin-Latour, connu comme Henri Fantin-Latour, né à Grenoble le et mort à Buré le , est un peintre réaliste et intimiste, et lithographe français.

Biographie

Né à Grenoble, il étudie avec son père Théodore Fantin-Latour (1805-1872), peintre, puis à la petite École de dessin de Paris avec Louis-Alexandre Péron et Horace Lecoq de Boisbaudran. Il entre à l'École des beaux-arts en 1854. Il a pour condisciples Edgar Degas, Alphonse Legros et Jean-Charles Cazin. En 1861, il fréquente brièvement l'atelier de Gustave Courbet, rue Notre-Dame-des-Champs[1]. Il épouse en 1876 Victoria Dubourg qui est peintre comme lui. Il passe ensuite ses étés dans la résidence de la famille de sa femme à Buré en Basse-Normandie.

Membre du groupe dit « de 1863 », puis du Cénacle des Batignolles d'où surgira l'Impressionnisme, il est un peu, remarquait Gustave Kahn, le chaînon qui unit les peintres d'aujourd'hui à la peinture romantique[2]. En 1867, il fait également partie des 9 membres de la « Société japonaise du Jinglar » avec Carolus Duran et les céramistes Bracquemond et Solon, qui se réunissaient pour dîner à la japonaise. « On éprouvait toujours en l'abordant un petit sentiment de frayeur, à cause de ces façons rudes que les artistes de sa génération affectaient souvent comme inséparables d'une noble indépendance », dira Blanche, un ami peintre de la génération suivante[3].

Fantin rénove le portrait collectif avec de grands tableaux-manifestes : Hommage à Delacroix, 1864 ; Le Toast[4], hommage aux peintres réalistes, 1865, qu'il détruisit lui-même en ne conservant que les fragments de trois portraits conservés à la Freer Callery de Washington[5], au musée d'Orsay[6] et son autoportrait dans une collection privée néerlandaise ; Un atelier aux Batignolles, hommage à Manet, 1870 ; Un coin de table, hommage aux poètes parnassiens, 1872, dont Verlaine et Rimbaud ; Autour du piano, hommage aux musiciens et musicologues, 1885.

Ses natures mortes, fleurs ou fruits, ont souvent trouvé acquéreur ; ses scènes d'intérieur sont réalisées dans une gamme quasi monochrome de gris et de brun. C'est son ami Whistler qui a attiré en Angleterre l'attention sur Fantin, à une époque où la peinture impressionniste française était peu appréciée dans ce pays. Il l'a ainsi mis en relation avec son beau-frère Francis Seymour Haden et avec le graveur Edwin Edwards. Passionné de musique, notamment de Berlioz, Schumann et Wagner, Fantin cherche à la transcrire par des peintures fluides exécutées en longues touches (Trois filles du Rhin, 1876), et lui consacre la plupart de ses lithographies. Ses portraits de sa femme Victoria Dubourg, ou de ses amis, Manet, Verlaine, ont un réalisme harmonieux et incisif.

Il est enterré à Paris au cimetière du Montparnasse.

Œuvres

Galerie

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Natures mortes

Fleurs

Portraits de groupe

Portraits

Peintures allégoriques

Collections publiques

France

Royaume-Uni

États-Unis

Autres

Expositions

Notes et références

Annexes

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Bibliographie

  • Fantin-Latour. Catalogue d'exposition. Éditions de la Réunion des musées nationaux, Paris, 1982.
  • Léonce Bénédite: Catalogue des lithographies originales de Henri Fantin-Latour Exposition périodiques d'estampes, troisième exposition (1er juin 1899) Musée national du Luxembourg 1899
  • Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, vol. 5, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 270003015X), p. 294-296
  • Adolphe Jullien, Richard Wagner, sa vie et ses œuvres, ouvrage orné de quatorze lithographies originales par M. Fantin-Latour, de quinze portraits de Richard Wagner et de quatre eaux-fortes et de 120 gravures, scènes d'opéras, caricatures, vues de théâtres, autographes, etc., Librairie de l'Art, 1886 ; livre sur IA
  • Gustave Kahn, Fantin-Latour, Paris, Rieder, , 63 p. + 40 f. de pl.
  • Roger Marx, « L'atelier de Fantin-Latour », dans Roger Marx, Maîtres d'hier et d'aujourd'hui, Paris, Calmann Lévy, (lire en ligne)
  • Maurice Wantellet, Deux siècles et plus de peinture dauphinoise, Grenoble, édité par l'auteur, , 269 p. (ISBN 2-9502223-0-7)
  • Jacques-Émile Blanche, « Fantin-Latour », Revue de Paris,‎ , p. 289-313 (lire en ligne)
  • Grand Larousse universel, Larousse éditions 14 volumes, 1989.

Liens externes