Victoria Dubourg
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Marie Louise Victoria Dubourg |
Pseudonymes |
Dubourg, Victoria, Fantin-Latour, Mrs. Henri |
Nationalité | |
Activité | |
Période d'activité |
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Fratrie |
Charlotte Dubourg (d) |
Conjoint |
Distinction |
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Victoria Dubourg, ou Victoria Fantin-Latour de son nom d'épouse, née à Paris le et morte à Buré (Orne) le , est une peintre française. Elle a posé aussi, notamment à plusieurs reprises pour Henri Fantin-Latour qu'elle épouse finalement.
Biographie
[modifier | modifier le code]Victoria Dubourg naît le 2 décembre 1840[1] et ses parents la reconnaissent lors de leur mariage en 1843. Sa famille maternelle est originaire de l'Orne. Sa mère Françoise Bienvenu naît à Sées où résidait ses parents. Son père Philippe Bienvenu vit ensuite à Buré et lui lègue la maison sise au lieu-dit La Croix à sa mort le . Fantin-Latour représente la famille Dubourg endeuillée après la disparition du vieil homme.
Victoria Dubourg est la sœur de Charlotte Dubourg (1850-1921)[2].
La famille vit quelques années à Francfort où Victor Dubourg se forme à la médecine après avoir enseigné les lettres.
De retour à Paris, Victoria Dubourg est formée par une femme peintre, Fanny Chéron (née en 1830), originaire de Mortagne, qui ouvre un atelier pour jeunes filles.
Mélomane et pianiste, Victoria Dubourg étudie aussi la peinture et copie les maîtres (Willem Kalf, entre autres) au musée du Louvre. Elle y rencontre Henri Fantin-Latour, qui réalise un premier portrait en 1873[3]. Ils se marient en 1876. Elle collabore aux peintures florales de son mari, mais produit aussi un œuvre personnel qu'elle signe « V Dubourg ». Elle fait partie du cercle de Manet, Berthe Morisot et Degas. Ils vivent au 19, rue de l'Université à Paris dans l'immeuble où avait résidé Marie et Félix Bracquemond.
Fantin-Latour réalise son portrait à trois reprises. En 1873 elle apparaît les yeux baissés, absorbée par sa lecture. Quelques mois après leur mariage, le , un nouveau portrait lui donne l’aspect d’une femme mûre — elle a alors 36 ans. Un ultime portrait d'elle en 1883, la représente à nouveau un livre entre les mains, avec à l’annulaire gauche, bien en évidence, son alliance[4].
Après la mort de Fantin-Latour en 1904, elle organise une importante rétrospective et consacre plusieurs années à l’élaboration d’un catalogue raisonné au détriment de son propre travail[5].
Victoria Dubourg expose au Salon à Paris à partir de 1869, puis au Salon des artistes français et à la Royal Academy de Londres dont elle est membre comme son mari. À Paris, elle obtient une mention honorable en 1894 et une médaille en 1895. Elle est nommée chevalier de la Légion d’honneur en 1920.
En 1921, elle lègue au musée de Grenoble le corpus photographique de son mari natif de la ville[6].
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Edgar Degas, Portrait de Victoria Dubourg (1868-1869), musée d'art de Toledo.
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Portrait de Mlle Charlotte Dubourg (1870), musée de Grenoble.
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Vase de fleurs (1876), Utrecht, Centraal Museum.
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Nature morte (1884), musée de Grenoble.
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Fleurs, Tokyo, musée national de l'Art occidental.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Ministère de la culture - Base Léonore », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
- Musée d'Orsay.
- « Le portrait de madame Fantin-Latour » sur museeduluxembourg.fr.
- « Le Portrait de Madame Fantin-Latour », sur Musée du Luxembourg (consulté le ).
- « Victoria Dubourg », dans Matrimoine.
- « Fantin-Latour de retour à Grenoble pour une rétrospective ambitieuse », lepoint.fr, .
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Correspondance entre Henri Fantin-Latour et Otto Scholderer sur quellen-perspectivia.net.