Damas-aux-Bois
Damas-aux-Bois | |
![]() L'église Saint-Médard. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération d'Épinal |
Maire Mandat |
Jacques Aubry 2020-2026 |
Code postal | 88330 |
Code commune | 88121 |
Démographie | |
Gentilé | Damasiennes, Damasiens |
Population municipale |
269 hab. (2018 ![]() |
Densité | 9,1 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 23′ 55″ nord, 6° 27′ 09″ est |
Altitude | Min. 279 m Max. 366 m |
Superficie | 29,46 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Charmes |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Damas-aux-Bois est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Géographie[modifier | modifier le code]
Selon la carte IGN, le bâtiment de La mairie est situé à 300 mètres d'altitude.
Le village est construit sur la rive gauche de l'Euron. Cette petite rivière draine La totalité du territoire communal. Elle coule du Sud vers le Nord et prend sa source dans la commune voisine de Rehaincourt.
Localisation[modifier | modifier le code]
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Paul Marichal donne ecclesiam Dumart en 1134, Amud Dommart en 1181, Viam de Dommart en 1183, Dammahart en 1230, Dommaix et Dompmay en 1511, Dommay en 1528, Dompmay aux bois en 1560, Dompmart en 1572, Dommart aux bois en 1594, Domas en 1625, Dommars aux bois en 1656, Dommay aux bois en 1677, Domay ou Damas au Bois en 1711, Dommard aux Bois en 1768[1]. Henri Lepage indique Domnus Medardus en 1690, Domney-aux-Bois en 1704. La carte de Jaillot en 1710 indique Dommars-aux-Bois[2]. Les derniers patoisants prononçaient Domaâr avec [r] expiré et amuï.
De toutes ces variantes, on constate la persistance du préfixe dom et celle du suffixe mar. Dom vient du latin dominus que l'on rencontre aussi dans Domptail, Domvallier, Dombasle, Etc. Mar est la variante régionale de Médard que l'on rencontre aussi à Saint-Mard et à Saint-Max. St-Médard est le patron de l'ancienne paroisse de Damas-aux-Bois.
Histoire[modifier | modifier le code]
Préhistoire[modifier | modifier le code]
Au sommet du plateau de la Voivre (lieu-dit château des Sarrazins) un groupe de trois tumuli a été fouillé en 1878 par Deguerre puis en 1938 par A. Pierron et enfin par J. Fromols. Ces sépultures datent de la civilisation de Hallstatt ancien-moyen Hallstatt (600 av. J.-C.). La civilisation de Hallstatt est originaire du centre de l'Europe et couvrait à son origine l'est de la France la Suisse, l'Allemagne du sud et l'Autriche. Le préfixe Hall précise un lieu d'où est extrait le sel.
Dans le tumulus 2 fouillé par A. Pierron a été découverte une inhumation double associant un adulte et un adolescent avec un crâne d'enfant à leurs pieds. Sept autres sépultures non datées se trouvaient dans ce tumulus.
Ces découvertes ne sont pas une exception puisqu'un tumulus de la même époque existait entre Haillainville et Fauconcourt et les historiens mentionnent la présence d'une castramétation au sommet de la côte d'Essey. Ces communes sont toutes voisines de Damas. (voir la section histoire d'Essey-la-Côte et d'Haillainville sur Wikipedia). Parlant de cette époque et de ce secteur, on ne peut pas ne pas mentionner l'importante nécropole de la Naguée à Clayeures qui n'est distante que de quelques kilomètres. On constate ainsi que La civilisation du Hallstatt était importante dans ce secteur géographique.
Le mobilier des sépultures découvertes à Damas-aux-bois est conservé au Musée départemental d'art ancien et contemporain tandis que les archives et photos des fouilles de 1938 sont conservées au musée de Bibracte du mont Beuvray.
Période gallo-romaine[modifier | modifier le code]
La commune est traversée par la voie antique, probablement pré-romaine, Giriviller - Essey-la-Côte - Portieux[3]. Elle est orientée Nord Sud-Ouest. Divers documents historiques, fort peu précis, font état d'un diverticule qui partirait d'Haillainville pour rejoindre cette voie sur le territoire de Damas.
Des fouilles archéologiques réalisées en 1898 au lieu-dit Mézières ont mis au jour une importante villa gallo-romaine[4].
Ancien régime[modifier | modifier le code]
En 1594, Damas dépendait pour partie du bailliage de Châtel et pour autre partie de la prévôté de Rosières. L'édit ducal de 1751 place la totalité du village dans le bailliage de Châtel.
Le , Edme-Claude de Simianne comte de Moncha, donne son dénombrement pour Saint-Boing (Saint-Boingt), Damas-aux-Bois, Etc[5]. Cela signifie qu'il avait un droit seigneurial sur tout ou partie du territoire et de ses habitants.
Le pouillé de 1711 indique que Passoncourt faisait partie de la paroisse de Damas-aux-Bois.
Dans une confirmation d'ascensement du en faveur de Charlotte-Evarine D'Anglure veuve Lambertye, il est rappelé que la dite dame jouit « des domaines utils et honorifiques des hautes, moyennes et basses justices de Damas-aux-Bois, Clésantaine, Etc »[6]. On sait par l'édit de 1751 que ces droits ne concernent qu'une partie du village.
Révolution française[modifier | modifier le code]
Entre 1790 et l'an IX, Damas-aux-Bois faisait partie du canton de Fauconcourt.
Période moderne[modifier | modifier le code]
Damas-aux-Bois possédait une enclave, lieu-dit « goutte de Béfort », dans le territoire voisin de Saint-Boingt. Une ordonnance du 26 avril 1831 la soustrait du territoire communal au profit de Saint-Boingt[1].
La loi du , promulguée le 1er août suivant, distrait plusieurs parcelles du territoire au profit de la commune de Portieux[7]. Cette cession est un accord entre les deux communes. Les terrains en question étaient situés à proximité de la gare de Portieux et supportaient des auberges trop éloignées de Damas pour que l'autorité municipale puisse s'y exercer dans les meilleures conditions[8].
En 1896, l'annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical recense une fanfare à Damas-aux-Bois dont le président est Monsieur Simon et le directeur monsieur Kaufman[9].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Finances locales[modifier | modifier le code]
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[10] :
- total des produits de fonctionnement : 251 000 €, soit 940 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 171 000 €, soit 641 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 159 000 €, soit 596 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 409 000 €, soit 1 530 € par habitant ;
- endettement : 161 000 €, soit 602 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 17,20 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 3,50 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 17,33 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 13,45 %.
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].
En 2018, la commune comptait 269 habitants[Note 1], en augmentation de 1,13 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,55 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Médard et son orgue d'Enri Didier de 1891[15],[16],[17].
- Monument aux morts[18].
- Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours[19].
- Ancien lavoir[20].
- Salle polyvalente[21].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean Bailly né à Damas-aux-Bois en 1680. Célèbre doreur et sculpteur de mobiliers religieux[22],[23]. On lui doit notamment le tabernacle de l'église de Bayon.
- Joseph Cartier né à Damas en 1743. Le , il s'engage dans le régiment de Metz compagnie Durand, qui a ensuite participé à la guerre d'indépendance des États-Unis entre 1778 et 1783. À son retour, le régiment de Metz ira en garnison à Nimes sous le nom de 19e d'artillerie[24].
- Nicolas Goré, né le à Damas-aux-Bois. Il s’enrôla dans l'armée le . Parmi ses faits d'armes les plus marquants, on cite la mise en déroute d'un corps de 6 000 chouans à Evron en l'an VI. Au passage du Rhin lors du siège de Kehl, ce fut lui qui commença le débarquement des troupes françaises sur le sol étranger. Le même jour à la tête de deux compagnies de grenadiers, il reprit une position enlevée à un régiment français. Le 7 ventôse an VII à Tamins, lors d'un assaut, il prit un canon ennemi et le retourna contre ses adversaires. Il rentra dans ses foyers en 1804 et décéda à Charmes le [25],[26].
- Justin Vilmain, dit J. Villeman, homme de lettres[27].
Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]
Blason populaire[modifier | modifier le code]
Les habitants étaient surnommés « les craâs de Damas », ce qui signifie les corbeaux[28].
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Archives de la commune en ligne
- L'âge du fer en Lorraine, Armbruster R., Damas aux Bois (Vosges)
Article connexe[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- INSEE, « Damas-aux-Bois : chiffres clés publiés par l'Institut national de la statistique et des études économiques. Dossier complet », sur Insee.fr (consulté le 20 janvier 2020).
- IGN, « Damas-aux-Bois sur le site de l'Institut géographique national », sur IGN (consulté le 20 janvier 2020).
- INPN, « Inventaire du patrimoine naturel de la commune », sur inpn.mnhn.fr (consulté le 20 janvier 2020).
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du Ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Paul Marichal, Dictionnaire topographique du département des Vosges, Paris, Imprimerie Nationale, 553 p. (lire en ligne), p. 120
- Congrès national des sociétés françaises de géographie, XXIIe session, Nancy, Berger-Levrault, , 285 p. (lire en ligne), p. 125
- Les routes romaines d'après A. Fournier ou les routes romaines d'après l'Abbé Idoux.
- Annales de la société d'émulation du département des Vosges, Épinal, Ch. Huguenin, imprimeur pour la société d'émulation, , 368 p. (lire en ligne), p. XLIX-L
- Henri Lepage, Les communes de la Meurthe, volume 2, Nancy, A. Lepage, , 812 p. (lire en ligne), p. 451
- Généalogie de la maison de Lambertie (lire en ligne), p. CX
- recueil général des lois et arrêts, Paris, Imprimerie de J. Dumaine, , 1110 p. (lire en ligne), p. 738
- Assemblée Nationale, Impression : projets de lois, propositions, rapports., Versailles, Cerf et fils, , 25 p. (lire en ligne), p. 2
- Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical, , 904 p. (lire en ligne), p. 655
- Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 19 avril 2019 sur l'Internet Archive).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 221 à 223.
- Orgue de l'Église saint-Médard.
- Inventaire de l'instrument.
- Monument aux Morts devant la mairie.
- Chapelle Notre Dame de Bon Secours.
- Ancien lavoir.
- Espace de convivialité - Salle polyvalente.
- Le maître sculpteur Jean Bailly et les sculpteurs de Damas-aux-Bois.
- Recherches du Cercle généalogique et historiques de Vincey et du bailliage d’Épinal.
- Ministère des affaires étrangères, Les combattants français de la guerre américaine 1778-1783, Paris, Ancienne maison Quentin, , 327 p. (lire en ligne), p. 322
- Monographie de la commune de Damas-aux-Bois., monographie, , 22 p. (lire en ligne), p. 20-21
- Colonel Goré, Biographie vosgienne.
- Justin Vilmain, dit J. Villeman, Dictionnaire des Vosgiens célèbres.
- « Cartographie des blasons populaires (sobriquets) en Langue lorraine-romande », sur cherbe.free.fr (consulté le 26 mars 2020)