Cranves-Sales
Cranves-Sales | |||||
Vue des Voirons. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Savoie | ||||
Arrondissement | Saint-Julien-en-Genevois | ||||
Intercommunalité | Annemasse - Les Voirons Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Bernard Boccard 2020-2026 |
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Code postal | 74380 | ||||
Code commune | 74094 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
6 902 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 508 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 11′ 15″ nord, 6° 17′ 31″ est | ||||
Altitude | Min. 439 m Max. 1 440 m |
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Superficie | 13,6 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Gaillard | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | cranves-sales.fr | ||||
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Cranves-Sales est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de l'agglomération du Grand Genève.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Le territoire de la commune de Cranves-Sales est situé dans le sud-est de la France, dans la partie nord-est du département de Haute-Savoie, sur le versant occidental du massif des Voirons[1]. Elle est limitée par les torrents de la Chandouze, affluent du Foron de Gaillard, au nord, et de la Menoge, dans sa partie sud[1]. La commune recouvre une superficie de 1 362 ha[1].
Cranves-Sales fait partie de la grande agglomération transfrontalière d'Annemasse-Genève dont elle bénéficie des infrastructures de transports et des équipements notamment hospitaliers ou scolaires.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Villages et hameaux[modifier | modifier le code]
L'ancienne commune de Cranves est situé dans la partie nord du territoire, tandis que Sales se trouve dans la partie sud[1].
Les hameaux de Montagny et de La Berge sont installés en bas du versant, Lossy, Martigny Loty et Armiaz se trouvent au-dessus[1].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le toponyme Cranves-Sales est composé du nom des deux anciennes paroisses, qui ont fusionné en 1801[1]. Cranves est mentionné dans un acte vers l'an mil, in dominationis villis Cranavis[2],[3]. La forme Cranves apparat dans un document de 1339[3], tandis que Sales est attestée vers 1344[4].
L'origine du toponyme Cranves aurait, pour certains auteurs — Georges-Richard Wipf (1982), repris par Gilbert Künzi (1997)[5] — pour origine un domaine gallo-romaine, *villa Cranava, composé de *caran désignant un « chêne » et ava pour l'élément « eau »[3]. Toutefois, Henry Suter souligne une interprétation très probablement douteuse[3]. La Revue savoisienne donne une origine celtique ou ligure pour Cranava[6].
Le toponyme Sales désigne une résidence seigneuriale, sans fortification, dérivant de salla[4].
La plupart des toponymes des hameaux possèderaient une origine gallo-romaine[1].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Kranzhe (graphie de Conflans) ou Cranges (ORB)[7].
Histoire[modifier | modifier le code]
Ancienne présence d'un dolmen, peut-être deux, de l'époque mégalithique, présent encore au XIXe siècle, mais depuis disparu[1], rapporté par l'historien Louis Revon (1833-1884), Conservateur du musée municipal d'Annecy[8]. Le dolmen de Cranves a été découvert, en 1864, lors de travaux effectués dans des vignes par un cultivateur qui l'a endommagé[8]. Des fouilles ont permis de mettre au jour un tas d'ossements, des fragments de poteries[1],[8]. Charles Marteaux (1861-1956), professeur au lycée Berthollet étudiant les langues celtiques, localise le site dans un triangle composé du chef-lieu, et des hameaux situés au sud de Cranves, du Borly et de La Bergue[1],[8].
L'enquête Delphinale de 1339 précise que le seigneur n'exerce sa juridiction que sur une partie des feux : « trente-huit feux sont aux enfants et héritiers du seigneur François, chevalier de Lucinges sur lequel il a omnimode juridiction jusqu'aux peines de sang »[9].
La paroisse de Sales est dédiée aux saints Ferréol Forruce[1],[10]. Elle est unie à la paroisse de Cranves de 1604 à 1618, dédiée elle à saint Jean-Baptiste[1],[10]. En 1803, elles sont à nouveau réunies[10].
Entre 1780 et 1837, Cranves-Sales fait partie de la province de Carouge, division administrative des États de Savoie.
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 1], dont 31 pour la commune[13]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[14].
Le hameau de Rosses (Rosse) est détachée de la commune de Vétraz-Monthoux pour être unis à la commune, par décret du [10].
Une communauté Emmaüs s'est établie en 1988[15].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Administration territoriale[modifier | modifier le code]
La commune est rattachée administrativement à l’arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois. Elle fait partie du canton d'Annemasse-Nord jusqu'à sa suppression en 2015 et depuis cette date de celui de Gaillard. Enfin, elle est rattachée à la quatrième circonscription de la Haute-Savoie.
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 5 000 et 9 999, le nombre de membres du conseil municipal est de vingt-neuf[16].
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
La commune fait partie d'Annemasse - Les Voirons Agglomération.
Population et société[modifier | modifier le code]
Les habitants de la commune sont appelés les Cranves-Saliens[10].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2018, la commune comptait 6 902 habitants[Note 2], en augmentation de 9,69 % par rapport à 2013 (Haute-Savoie : +6,11 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Square Torella-dei-Lombardi.
- L’église Saint-Jean-Baptiste, rénovée en 2007.
- Indice de présence d'un châtelet, dit Châtelard
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Cranves-Sales se blasonnent ainsi : Écartelé : au premier de gueules à la croix d'argent, au deuxième d'azur à la montagne de deux monts pointus de sinople mouvant de la pointe, sommée sur le mont sénestre d'un sapin du mème, au troisième d'azur à la montagne de deux coupeaux de sinople adextrée d'un clocher d'argent ajouré de sable, sommé d'une flèche de tenné, le tout mouvant de la pointe, au quatrième palé d'or et de gueules ; sur le tout cinq points d'or équipolé à quatre d'azur.
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Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 110-112.
- Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1).
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative à la musique :
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[11],[12].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Pierre Broise, « Antiquités gallo-romaines du Faucigny », Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève, vol. 3, t. XVIII, , p. 253-257, « Cranves-Sales » (lire en ligne).
- Histoire des communes savoyardes, 1980, p. 110, « Le moyen âge ».
- Henry Suter, « Cranves », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en août 2018).
- Henry Suter, « Sales », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en août 2018).
- Georges-Richard Wipf, Noms de lieux franco-provençaux. Région Rhône-Alpes, Suisse romande, Val d'Aoste : histoire et étymologie, Chambéry, Éditions des imprimeries réunies de Chambéry, , 342 p., et cité par Gilbert Künzi, Lieux-dits entre Dranse et Arve : Chablais savoyard et Faucigny, Éditions Cabédita, , 201 p. (ISBN 978-2-88295-203-5)[réf. non conforme].
- Revue savoisienne, volumes 81 à 86, 1940, p. 88.
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 16Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
- Histoire des communes savoyardes, 1980, p. 110, « Vestiges préhistoriques et gallo-romains ».
- Élisabeth Sirot 2007, p. 42.
- « Cranves-Sales », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le 9 août 2016), Ressources - Les communes.
- Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98
- Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 163.
- Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne), p. 20.
- Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
- VERS UNE COMMUNAUTE, Emmaüs Annemasse Annecy
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.